.: Escapade [libre] :.

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Escapade

Le mot "escapade" est bien difficile à écrire. Surtout pour une louve de basse envergure comme moi. Je ne sais pas écrire et théoriquement je ne sais même pas ce que celà veut dire. Ecrire, pas "escapade". Oui, car "escapade", je sais parfaitement bien ce que celà signifie. Des montées, des rochers, plus de souffle, de l'adrénaline. De quoi se réchauffer le pelage quand la température est au dessous du zéro.

C'est d'ailleurs ce que j'ai pensé faire il y a quelques minutes. Et je ne me suis pas ravisée. Je pense qu'un bol d'air frais de montagne pouvait me ravigorer le cerveau. Me l'aérer en quelques sortes puisqu'il surchauffait un peu. Je venais de passer la dernière demi-heure à chasser une animal ma fois, très antiphatique et trop rapide. Un lièvre, c'est tout de même pas une pair de manche. Ca se faufile partout ces bêtes-là. Le temps de claquer des doigts (même si en l'occurence je n'en ai pas) et il se retrouve dans le terrier plutôt que dans l'assiette (encore un bien étrange mot, d'oû pourrais-je le connaitre?)

Comme il fallait bien que je digère la honte que je venais de subir, j'ai décidé de grimper quelque peu la montagne. Un petit bout de chemin certes. Pour me fatiguer, pour m'autopunir. Il fallait que je me fasse souffir, c'était le seul moyen d'évacuer ma colère. La douleur en supprime une autre. Du moins c'est ce que j'en croyais.
Je me mis donc à gravir la pente, posant mes pattes délicatement sur ces pauvres rochers qui n'avaienent rien demandé. Mais bon, c'est que des rochers. Je suis pas Jeanne louvarque, je ne murmure pas à l'oreille des arbres et des morceaux de cailloux. Folle oui, néfaste surement, mais stupide, non.

Quoique si j'avais attrapé le lièvre j'aurais tout même remonter l'échelle de mon autosatisfaction-de-moi-même. Quoi qu'il en soit, je pense (je pense trop) que cette petite promenade me sera bien vivifiante.
Les oiseaux chantonnent, le printemps arrive peu à peu. Et je me ballade, tranquillement, tentant d'évacuer calmement mon bouillement intérieur. Souffle et respire, qu'on me disait. Pas sûre que ça marche des masses. Tout en m'essayant à ce petit jeu de respiration, j'entendis un bruit. Un bruit de vivant. Serait-ce mon lièvre qui se rend? Pour finir bien tendrement sous mes crocs et faire mon repas. C'est dingue ce que j'avais faim en plus.

Bref, ce bruit, oui. Je me suis vite ravisée du lièvre. En fait, il s'agissait d'un loup. Mais je le voyais pas. POur moi, il se trouvais de l'autre coté du tournant où j'arrivais. J'allais donc le voir, ou lui rentrer dedan, au choix.
Je m'arraitai tout de même, aux aguets. Prête à le voir débouler.

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perdu

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[no souci :) POur moi c'est pas la longueur qui compte, c'est le style et tu as un bon style Wink

]

Ce loup, comme j'avais si bien dit, était bien un loup. Mais j'avais à peine eut le temps de le voir. Oui, il était arrivé si vite depuis ce tournant que j'ai pus seulement apercevoir quelques touffes brunes claires. Une couleur assez étrange pour un loup d'ailleurs.
Tout d'abord j'ai cru qu'il allait m'attaquer. Sa réaction m'a parut tellement bizare que ma propre bizarerie semblait normale. Quel loup doué d'intelligence et d'une certaine dignité se serait jeté dans les pattes d'une louve inconnue et en plus d'un autre clan. Et encore plus incroyable, c'étai un ennemi. Un ennemi de mon clan, pas mon propre ennemi. C'est pour ça que j'ai décidé de ne pas directement le réduire en une bouchée. J'étais intriguée par sa façon de faire, et le besoin de l'attaquer ne pressait pas.
Je me reculai tout de même, le fixant de mes yeux noirs, aux aguets. Que voulait-il, qu'espérait-il? Etait-ce une ruse?
Tant de questions se bousculèrent en un instant dans ma tête que je grognai. Je n'étais pas dans le bon était d'esprit. J'étais énervée, j'avais envie de me retrouver seule. SEULE!
Je montrai mes dents, pour paraitre impressionnante. J'étais prête à le repousser coute que coute.

- Quelles sont ces manières? Des sotises de sakarite? Ou bien un trait de caractère de louveteaux?

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Le loup avait reculé, confus. Mais il n'attaquait pas. Pourquoi il n'attaquait pas? Et pourquoi moi je ne lui sautais pas dessus? J'étais beaucoup trop gentille voilà! Je n'avais jamais tuer un loup de ma vie. Allais-donc devenir une meurtière aujourd'hui? Personne ne nous voyait après tous. Même s'il était ennemis, il ne se trouvait pas dans mon territoire. Je n'avais, si ce n'est pas la rage de l'ennemi, aucune raison particulière de vouloir l'anéantir.

De plus, en le regardant, comment ne pas craquer devant ses yeux. Tellement expressif, il n'avait presque pas besoin de parler quand le comprenait. Ses pupilles brillaient de désolation. Il faisait son chien battu.
Air de désolation, pour qu'on ait pitier. J'avoue que ça avait fonctionné trente secondes. Puis quoi encore, j'allais me faire amadouer par un chiot à peine sortit du ventre? Il avait si fragile, mais sa taille imposante et ses muscles saillants nous faisait revenir à la réalité. Ce loup était aussi capable de tuer avec ses dents acérées que moi.

Un sourire narquois s'afficha sur mon visage. Je voulais me prendre à son petit jeu. Je lui répliqua d'un ton sarcastique:

- T'es perdu petite chose?

Il aurait pu me sauter à la gorge et me tuer à ce moment là. Une petit boule monta dans mon estomac et le noua. Et s'il bondissait sur moi tous crocs dehors? L'avais provoquer au point de déclencher chez lui une soudaine colère? Ce genre de loup-là, on peut pas s'y fier.
Je restai sur ma position, ni reculant, ni avançant. Mes quatre pattes sur terre, ma conscience aussi d'ailleurs. Je le fixai, gravement.

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(Vraiment désolée, je suis passée en coup de vent)

Je le fixai moi aussi. Ses petits yeux tout triste me faisaient presque pitier. Lorsqu'il se couchai, signe de soumission, je m'assis tout de suite plus détendue. Mais le fait qu'il ne parle pas m'intriguait. Il n'avait pas dit un mot depuis le début de la rencontre. Jouait-il?

- Dis-moi petite chose, tu as perdu ta langue?

Lui demandais-je innocemment. Je souris, était prête à écoute sa réponse. Et s'il ne me répondait pas du tout, je serais forcée d'utiliser des méthodes plus stricte. Du moins, s'il ne parlait pas, il pouvait facilement faire une signe de la tête.

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Le jeune loup remarqua avec soulagement qu'elle s'asseyait, comme plus detendue. Il ne bougea pas de sa position, cependant, craignant sinon de l'effrayer. Elle semblait mefiante. D'ailleurs, le loup comprenait qu'il y avait de quoi, dans une telle situation. Il avait deja vu des espions a l'oeuvre : certains, au lieu de se cacher, s'inventaient un personnage et jouaient tellement bien la comedie qu'on y croyait. Il parait que certains guerriers font de meme, pour tuer a coup sur... En y pensant, Opera sentit un frisson lui courir dans le dos. c'est alors que la louve lui demanda s'il avait perdu sa langue. Ah, oui, sans doute s'attendait-elle a ce qu'il parle, comme tout le monde. Mais Vain Glory Opera, sachez-le, ne parlait pas. Pourquoi ? Bonne question, sa langue etait pourtant bien la, dans sa petite gueule de chasseur. Et, pour le lui prouver, le Sakarite ouvrit grand la bouche et fit remuer sa petite langue rose. Cette louve posait decidement de droles de question. Il fallait vraiment le faire expres, pour se faire voler sa langue...

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