Tel une Berceuse...[*PV]

Invité

[*Helya]

Une louve courrait. Son souffle semblait résonnait à ces oreilles entre les deux versants de la montagne. L'air était frais en cette fin de journée, mais la chaleur de la course ne laissait pas le temps à la louve blanche de se refroidir. Elle se nommait Lullaby. Berceuse. Étrange nom. Surtout pour elle...
Elle courrait, juste pour se défouler. Juste pour savourer sa liberté. Juste pour rêver un peu. Elle n'avait encore rencontré personne ici. Ses oreilles blanches comme neige s'agitaient d'avant en arrière, muette par le vent. Le souffle de la brise semblait se répercuter dans chaque branches, chaque feuilles des arbres qui entouraient la louve. Elle provoquait comme une chanson autour d'elle. Comme une berceuse, trompeuse et mystérieuse. Comme elle en fait. Était-ce donc la signification de son nom ? Elle l'ignorait. Et sûrement pour toujours. Car sa mère ne pouvait plus lui donner cette réponse. Sa mère...

Un oiseau troubla le silence dans lequel la canine était plongée, comme dans une douloureuse torpeur. Elle soufflait, et percevait mille bruits différents. Le passage furtif d'un écureuil sur une branche. Le chant timide et séducteur d'un oiseau en pleine séduction. Et des odeurs, toutes aussi différentes les unes que les autres. Sa fourrure blanche se secouait tel une douce tempête hivernale. Une odeur de sanglier. Une odeur de sève fraîche de pin. Mais soudain, Lullaby se figea. Elle sentait aussi, imprégnée à celle de la sève, une senteur étrangère, plutôt inconnue. Une odeur familière en même temps. Une odeur de loup. De louve plus précisément. Alors, elle s'immobilisa, et ses yeux d'ambres scrutèrent alors le paysage alentour, décrivant chaque mouvements et faits. Au loin, une ombre apparut alors. Tout sens aux aguets, la louve blanche attendit alors...

Invité

Le vent, un courant d'air qui nous frappe comme un boulet de canon, ou qui nous berçe mieux encore que la plus belle des berceuses.
Helya frissona.
Elle était née près d'un volcan et la chaleure ne la dérangeait guère.
Par contre, le froid demeurait une ennemi qu'elle appréciait guère, et elle ne savait se battre contre lui.
Il restait un de ses très rares adversaires imbattus, et même quand elle se livrait a des courses folles ou a des entrainements, quand elle avait la sueure qui lui collait a la peau, non même dans ces moments la, elle avait froid.
Ainsi, elle semblait un fantôme ou un esprit venu d'ailleurs, pa^le comme la mort, au milieu de ces rafales de vent.
Seul son museau 'un noir de jais n'était pas blanc, et évidament, les traces de sang plus ou moins frais qui gisait sur sa fourrure lui redonnait vie.

Invité

Une louve approchait. Lullaby ne le voyait que trop bien. Elle était heureuse, ce serait la première personne qu'elle verrait sur ces terres. Mais en même temps, elle avait peur de mal réagir. De ne pas savoir. Elle secoua sa fourrure blanche comme neige. Elle, elle y était à l'aise, dans la neige. Mais la chaleur, elle ne la surpportait pas très bien. Les Terres du Nord, la plupart enneigées, ou gelées, lui convenaient très bien. Elle se lécha la patte avant, se mordillant entre les coussinets. Ses yeux perlés d'ambre scrutaient toujours l'inconnu.
Comment allait-elle être aujourd'hui. Oui, chaque jours, elle changeait.
Chaque jour, elle était différente, avec chacun. Comment serait-elle avec elle?
Nul ne pouvait le dire. Pas même elle.

Alors, comme une douce brise, elle resta présente sans manifester sa présence furtive. Ses yeux d'ambres étaient posés sur la louve qui approchait.
Et si elle était d'un autre clan. Heureusement, son clan à elle était neutre. Il n'avait ni alliés, ni ennemis. Mais du jour au lendemain, tout pouvait changer. Il fallait donc se méfier. Mais pas trop.
Compliqué tout ça.
Lullaby resta en suspend, accrochées aux mouvements de l'autre. Elle ne la dévisageait pas, mais presque, s'efforçant de détourner le regard de temps à autre, pour ne pas paraître désinvolte et provocante. Non, elle ne l'était pas. Pas maintenant, en tout cas...

Elle fit quelques pas en avant, comme si c'était si important. Puis s'immobilisa de nouveau, telle une statue de glace que l'on aurait laissée au réchaud. Ses oreilles mobiles s'agitaient sans cesse, voulant capter les bruits de devant, derrière, de partout où chacun en laisse. Alors, elle fit un mouvement de tête à l'inconnue. Attendant sa réaction, ne sachant à quoi s'attendre vraiment. Elle caressa le sol poussiéreux de sa patte avant, dessinant un arc de cercle.
Oui, et si elle était d'un autre clan.
Et si elle n'était pas sociable... ?