Rions...

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J'était affalé sur un rocher et sur un lièvre fraichement chassé...
Déchiquetant sa chaire à intervelles réguliers...
Lechant son sang, me nourissant de sa vie....

Personne aux alentours, ou du moin pour le moment.
Le soleil brillant en cette fin d'après-midi.
L'angel avait planqué son odeur, il n'était rien désormais, rien.

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Altaïr

Le seul moyen de voler, c'est de piquer les ailes des anges.

Je me promenais dans la vallé, à la recherche de tout et de rien. Ces dernières semaines, ma vie avait prit un autre tournant, bien plus différent. Trottant gracieusement au milieu des fougères, je n'avais pas faim mais la soif me tenaillait la bouche. Je regardais autour de moi à la recherche d'une quelconque flaque d'eau quand je l'aperçus. Arquant un sourcil, je ne fis aucun bruit. J'avais pris une odeur Devil aujourd'hui, ésperant me rapprocher de la meute ennemie. Baîllant, je vins vers le loup en trottant. Mon attitude était méfiante et menaçante, juste pour être dans le jeu du parfait Devil. Une fois à environ 2 mètres du loup, mes babines tremblèrent comme pour grogner, mais je n'en fis pas plus. A mes pattes, un petit ruisseau. Me penchant en avant, mes yeux azures fixaient le loup alors que je lappai l'eau avec avidité. Ma queue fouetta nerveusement l'air, si ce loup se trouvait du côté des Devils, alors je ferais tout pour lui extraire des informations utiles. Pourquoi ? Parce que ma mission n'avançait plus d'un poil et cela me rendait terriblement honteux.

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Nos missions étaient communes, et pourtant à ce moment là, nous étions comme ennemis.
En effet, un loup arriva vers moi et la proie que j'étais en train de dévorer, et ce loup portait l'odeur de mon ennemi jugé: le Devil...
Immédiatement, bien que ne n'eut aucune odeur et que je n'étais donc que solitaire, je releva les babines et grogna très expressement pour lui indiquer qu'il serait inutile de vouloir m'ennuyer ou la rencontre se terminerait dans le sang.
Cependant ce Devil là resta plutôt modéré..
Après m'avoir à peine grogné dessus, il but dans une flaque d'eau.
C'était assez étrange car je m'étais attendu à le voir condir sur mon rocher et entamer la provocation...

Je me dressa sur mes patte, le lièvre sanglant sur moi, et fixa l'inconnu avec férocité et défiance: je jamais céder devant un Devil.

-Qui es tu?

Demandais-je avec autorité.
Ce ton n'alla guère avec le personnage que j'endossais, un solitaire ne demandais jamais 'qui es tu' d'un ton aussi impérieux à un Devil. Du moins, je ne l'aurait pas fait.
On dira que le solitaire avait peur pour son lapin..
Cependant j'avais l'intuition que quelque chose échappais à mon entendement...
Je tentais de sruter les prunelles du loup pour y trouver quelque chose, mais il buvait toujours...

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Buvant l'eau frâiche, mes yeux azures et glacials fixaient l'inconnu avec une froideur mortelle. Relevant lentement la tête après que le loup m'est posé une question, je le regardais sans ciller. Quel drôle de solitaire, bizarrement il ne m'inspirait pas confiance. Mais je n'avais pas peur, je ne craignais rien en ce bas monde, surtout pas lui. Ma fourrure noire ondula au vent, mes sourcils froncés, je passais ma langue sur mes longs crocs ivoires. Mes oreilles étaient légèrement penchées en arrière, mais ce loup m'intriguait un peu. Déjà, il devait être suicidaire pour me parler ainsi, car certes j'étais comme un passe-partout qu'on ne remarque pas, mais au fond, de la meute Angel, je devais être un des élites. Assassin depuis belle lurette, tueur de Devils, ce solitaire même endurci n'était rien pour moi, juste une sorte de loup inutil et provocateur pour un sou. Grondant furieusement pour lui dire de se taire, mes yeux le foudroyèrent sur place. Ma queue fouetta l'air, mes muscles roulaient sous ma fourrure ébène, menaçants. D'une voix sèche et claquante je lui parlais.

- Une personne à qui tu ne devrais pas parler comme si elle était une merde.

Un léger ricanement s'échappa de ma gorge, mon odeur Devil flottant autour de moi comme un aura intouchable. Pourtant, dans son attitude, je trouvais qu'il y avait des failles. Et dans un de ma tête, je songeais qu'il était possible que le loup devant moi ne soit pas un solitaire... Je n'étais pas le seul assassin de la meute, mais comme un code, les assassins ne se conaissaient jamais entre eux. C'était quelque chose d'essentiel, nous étions censés être des fantômes invisibles et insensibles.

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Le soit-disant solitaire réagissa de façon hostile. Toujours à face à lui, pas le moindre poil ne s'herrissa sur mon échine, pas la moindre intimidation faciale, le craignant aussi peu qu'il me craignait, je restait ainsi devant lui sans plus de forme d'austérité, assez peu réactif à sa provocation pour avoir l'air moi même provocateur.

-Si je te prenais vraiment pour une merde, ça n'est pas comme ça que je te parlerais.

Il m'avait adressé un sourir sournois et sadique. Je lui rendit un sourir classe et plein de courtoisie, qui n'était évidament pas aussi vrai que le sien.
Non, les assassin ne se connaissent pas entre eux. C'était une règle, un code qui pouvait parfois mener à des situation comme celle-ci. Faisant partie d'une même meute nous nous considérions comme deux ennemis.

Je fis quelques pas tout en le fixant, marchant sur le sol rocheux de l'endroit....
Et finalement, m'arrêta à nouveau au même endroit que précédament...
J'avais quelques failles, volontaires dans mon attitude de solitaire...Car j'avais le présentiment que ce solitaire n'en était pas un.
Je n'avais néanmoin aucun moyen de la savoir, j'attendis donc qu'il m'attaque, car c'est une réaction que je prévoyait à 80% vu notre début de rencontre. Soit qu'il ajoute qu'il ajoute quelque chose de constructif, ce dont je doutais.