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| Sujet: Il faut bien grandir un jour. [ PV Minerva ] 10.06.09 11:57 | |
| Il faut bien grandir un jour... mais pour certains, c'est plus difficile. Le soleil n'était pas encore levé. Je pouvais vaguement distinguer une légère lueur à l'est, mais elle était trop faible pour réchauffer et illuminer la nuit. Et surtout pas la mienne. N'ayant pas réussi à m'endormir - bien que mon coprs criait de fatigue - je n'avais pas insisté et avait pas mal erré. Mes pas m'avaient guidée ici, sans que je ne l'aie spécialement voulu. Mais, maintenant que j'étais là, j'allais en profiter pour me défouler. Non pas physiquement, mai psychologiquement. J'avais besoin de reporter ma fureur sur quelque chose d'autre. De me battre contre quelque chose de plus tangible que de bêtes souvenirs et sentiments. Je plaquais mes oreillles sur mon crâne et retroussais mes babines, dévoilant mes dents blanches et menaçantes. Mes muscles sen tendirent sous ma fourure, et je fonçais droit devant moi, sans me préoccuper de quoi que ce soit d'autre. Mon corps était déjà à bout, mais je m'en fichais et le forçais à avancer.
Avisant des troncs d'arbres abattus, je bondis vers eux, prenant appui sur l'écorce, et m'acharnais à les mettre en pièce de la manière la féroce et sauvage possible. Mes yeux rouges et ma sauvagerie me donnaient des airs de démon, mais ce n'était qu'une apparence. J'étais affaiblie, surtout par le manque de sommeil. Epuisée, la langue pendante, je dus bien m'arrêter. De toute façon, il ne restait plus grand chose à déchiqueter. Mes pattes tremblèrent, je me laissais tomber sur le sol. Je fermais les yeux, vaincue par cet ennemi invicible, la fatigue. J'étais si fatiguée... j'avais si sommeil... mais celui-ci se refusait encore à moi, repoussé par les questions sans réponse qui hantaient mon esprit ces derniers temps. Je pris sur moi pour me relever, n'aimant pas rester ainsi, dans une position aussi vulnérable. Je redressais mon corps, mais pas tête, qui me semblait s'alourdir au fur et à mesure du temps qui passait. Je ne perçus pas de présence, obnubilée par mon corps qui se rebellait, alors qu'une louve que je n'aurais pas pensé revoir dans cet état-là était près de moi. |
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