Doucement alors l’animal argenté releva son regard vers la belle louve noire,
laissant la lune amplifier la lueur bleu turquoises magnifique de ses yeux. Son
regard se posa alors sur Elle, regard qui portait dans ses prunelles noires tant
de sentiments et de significations qu’il pensait qu’elle comprendrait sans qu’il
me fut obligé de les décrire un par un ; le plus fort d’entre eux se résumait
simplement par un mot de cinq lettre, nom qu’il aurait put se graver dans les
os jusqu’à s’en briser les crocs : Amour.

 
L’échine courbée de Requiem se redressa alors, lui rendant soudainement toute
sa splendeur et cette impression de noblesse glacée qui s’émanait de chacun
de ses mouvements. Ses gestes étaient lents, hésitant sans paraitre l’être mais
plutôt gracieux et imposant. Se levant alors sans aucun bruit, on pouvait voir
ses muscles rouler sous sa peau ; il paraissait comme rajeunis, de même que si
une force nouvelle était née en lui durant le temps de son exil. Quelque chose
en lui avait changé, semblable à une détermination furieuse et sauvage, une
flamme magnifique et éternelle.
 
Vint alors cette jeune louve noire et le loup, malgré tout le calme qu’il
montrait ne put s’empêcher d’éprouver un flot de sentiment incontrôlé au plus
profond de son esprit. Il l’a reconnu comme instinctivement, comme s’il avait
toujours sut qui elle était ais sans l’avoir jamais vue… Elle porte mon sang…

 
- C'est mon père, hein maman ? C'est lui, Requiem...
 
L’animal, sans quitter Belethya du regard, fit quelques pas en avant ; mais
chacun d’eux étaient lents. Ses membres se courbaient avec grâce et
retombaient sur le sol sans aucun bruit, écrasant en silence l’herbes à présent
sombre. Sa démarche imposait le respect d’une âme qui à vécut, une âme
bientôt à l’hiver de sa vie mais avec toujours autant de fougue et de
sauvagerie.
Finalement, sans un mot, Requiem s’arrêta à une distance respectable de la
Belle, les membres avant se touchant presque dans une posture étrangement
droite et majestueuse.
Il garda son regard encore un instant poser dans celui de la louve gracieuse qui
avait sut lui voler son cœur puis il baissa lentement la tète en courbant le cou
et posa son menton contre son épaule droite, exposant sa nuque dans un salut
de respect et de soumission. Sans qu’un mot ne sorte de sa gueule, il releva
alors la tête dans un geste magnifique et laissa échapper de sa gorge profonde
un hurlement puissant mais doux à la foi, un chant à s’en déchirer la gorge de
tristesse et d’amour, de haine contre lui-même. Cette mélodie sembla lui durer
une éternité, alternant les notes sombres et douces. Puis soudain sa voix se
cassa, se brisa et le chant s’éteignit, s’envola dans le ciel…

 
Enfin alors, Requiem posa ses yeux d’émeraude bleutée sur la jeune louve
noire et d’un signe à la foi noble et timide, il hocha la tête en signe de
réponse. Oui, elle portait son sang...
 

Up...

[Désolé si j'ai commencé à la première personne et que j'ai finis a la troisième >< Je suis HS en ce moment...]

Ma Princesse…

Je restai immobile, épiant sa réaction, chacun de ses gestes alors que mon cœur s’emballait. J’étais en présence de celle qui hantait mes nuits mais j’avais si peur de sa réaction que je me surpris quelques infimes secondes a trembler. Mon cœur s’emballait, je pouvais même sentir a chaque foi qu’il cognait contre mon poitrail ensanglanté. Je ne savais que penser mais en cet instant je me jura de ne plus jamais la laisser au profit de ma famille car ma famille maintenant c’était elle et eux, eux mes enfant que je n’avais pas encore connue mais avec qui je comptais rattraper le temps perdau.
Je vis alors ses yeux s’illuminer et mes oreilles se dressèrent vers l’avant, comme si un espoir renaissait en moi. Je mourrais d’envie de bondir vers elle mais mon instinct me dit d’attendre encore un peu, juste attendre d’être sur et que si elle m’aimait j’aurais toute la vie qu’il me reste pour lui montrer que je suis la pour elle.
Je regarda une larme perlé sur sa joue et lorsqu’elle s’approcha enfin et plongea maladroitement la tête dans mon épais pelage je ne put me retenir de laisser exploser ma joie et toute mes craintes, et il se passa alors quelque chose qui me semblait étrange, je sentis mes yeux me piquer et ma vue devenir floue, une goute, puis deux tombèrent de mes yeux : je pleurais. Je pleurais… Depuis combien de temps n’avais-je pas versé de larmes ? Je semblais découvrir ce que c’était que ces sentiments si forts qu’il vous font pleurer…Comme un enfant qui découvre le monde, je me découvrais moi-même en elle… C’est ca aimé, mourir en soit pour revivre en l’autre. Je me sentais vivre en elle, je me sentais heureux, intouchable, je rêvais, je vivais tout simplement. Requiem laissa ses sentiments s’exprimer, sans honte devant elle pendant de longues minutes.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, le grand loup argenté tremblait de bonheur, de joie, de réconfort. C’est au milieu de cette vague de sentiment qu’il posa son regard sur sa belle, un large sourire étirant ses babine noires. Il l’a regarda un instant, puis, de toute la délicatesse dont il était capable et comme il l’avait fait par le passé, il passa sa patte derrière celle de Belethya et la tira légèrement pour la faire s’appuyer contre lui. Alors il se baissa pour la poser sur le sol sans un bruit et se coucha contre sa princesse, passant une patte sur son flan et posant sa tête sur son épaule, enfouissant son museau dans son poils noir ébène et l’admirant d’un regard brillant de larme et de joie.

‘’Toi aussi tu m’as manqué… Excuse moi pour tout ma Princesse, à présent je ne te quitte plus d’une patte, je serais toujours la pour toi jusqu’à ma mort, je te le promet, aussi sincèrement que je t’aime…’’

Un sourire mystérieux et sincère éclaira son visage avant qu’il ne se blottisse un peu plus contre elle comme s’il avait peur qu’elle s’envole, qu’elle s’enfuit…

‘’ Je te promets de rattraper le temps perdues, autant avec toi qu’avec nos enfants, si ceux-ci m’accepte comme une père et non comme un lâche…’’