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  |  Sujet: Marche ou Crève || PV  04.03.10 18:42 | |
| La loi est simple : marche ou crève.
Je marche tu crèves. Clair ?
|| PV MANWË
La respiration bruyante, les muscles tendues et la langue pendante, je courais en poussant mon corps à ses limites. A chaque foulée, je gagnais un peu plus de terrain sur mes deux ennemis. Les loups qui au début m'accompagnés avaient du lâcher la course, me laissant seule contre ces Devils. Cela m'importait peu. Je les trouvais très endurants, mais très vite leur odeur m'apporta la réponse à mes interrogations : Hellchild. Désormais je les suivais à la vue, leurs silhouettes noires et musclées ne se fondaient plus dans le paysage alentour. J'avais ainsi galopé durant une bonne partie de la nuit, après les avoir découvert. Des espions, ils avaient tué une louve et avaient réussi à récupérer quelques informations. Lesquelles ? Aucune importante, ils n'auraient pas l'occasion de les rapporter à leur chef. J'avais quitté mon territoire depuis longtemps et c'était maintenant de la glace recouverte d'une fine couche de neige qui crissait sous mes pattes. Je pénétrais dans le territoire de Sibeska, les loups pensaient sûrement pouvoir me semer ici. Mes au contraire, l'espace dégagé allait me permettre de les rattraper beaucoup plus vite que prévu. Espions, oui. Malins, non. Ils n'avaient aucune technique et ils devaient commencer à fatiguer, ces pauvres petits. Je me ferais une joie de les détendre une bonne fois pour toute. Sortant d'une forêt épaisse, une immense plaine blanche s'offrit à moi. Je ralentis quelque peu, pour admirer le magnifique spectacle. Il ne faisait pas encore jour, il devait rester deux bonnes heures avant que le soleil apparaisse à l'horizon. Mais malgré l'obscurité, je voyais très clairement les silhouettes devant moi. Poussant un grondement profond, je poussai un grand coup sur mes muscles et repartis de plus belle, avec une nouvelle énergie. J'aimais le calme de Sibeska et, étrangement, je n'aimais pas voir des loups comme eux souiller ce magnifique paysage. Augmentant encore un peu ma vitesse, je n'étais pas au bout de mes capacités seulement je n'avais pas envie de me crever pour deux petits loups indiscrets. Ils auraient dut retourner sur leur territoire, ces idiots. Car ici, ils n'avaient plus aucune chance de survie. Aucune...
Soudain, je les vis ralentir. Un sourire se dessina sur mes babines : trop fatigués pour continuer, ils avaient dû s'arrêter. Maintenant il ne leur restait qu'un seul choix : combattre. Ralentissant progressivement, je voyais déjà leurs côtés saillantes se soulever à un rythme irrégulier. Ils étaient à bout de souffle... Je m'arrêtai devant eux, à environ 5 mètres. Ils se mirent à grogner, à claquer des dents furieusement. Deux contre un ? Ce n'est pas équilibré, ils devraient être au moins cinq. Plaquant mes oreilles sur mon crâne, je fis monter de mes entrailles un puissant grondement. Faisant un pas en avant, je découvris mes longs crocs blancs. Ms yeux azures les fixaient, eux et leurs minuscules gabaries. Mâle ou pas, ils n'étaient même pas aussi haut que moi. Ils tentèrent de m'encercler, chacun partant d'un côté. Observant leur manège silencieusement, je me mis à les détailler. Cherchant le plus fort, pour pouvoir le tuer d'abord. L'un des deux respirer plus lourdement que l'autre et semblait gêné à la patte avant droite. L'autre était plus grand, moins taillé pour la course et plus pour la bataille. Lui d'abord. Des flocons commencèrent à tomber du ciel nuageux, mais le froid ne m'atteignait pas. Imprévisible, le loup le plus faible mon bondit dessus. D'un violent coup de patte, je le stoppais en plein vol et lui assenai un coup de griffe dans la mâchoire. Il s'écroula par terre en gémissant. L'autre me sauta dessus, attrapa a nuque entre ses crocs. Sans un gémissement, je me roulai par terre et l'obligeai à céder. J'entendis sa colonne vertébrale craquer sous mon poids. Une fois debout, je contemplai silencieusement son corps abîmé, ses gémissement douloureux résonnaient dans l'air. Je l'achevais entre les tranchant la jugulaire, puis fis subir à l'autre le même sort. Je ne supportais pas de faire souffrir les loups, même mes ennemis... La gueule ensanglantée, je fis demi-tour et repartis vers mon territoire.
Les cristaux de glace craquaient sous mes griffes rougies, mais dans ce monde de glace, je me fondais si facilement que je n'avais pas peur des loups environnant. Même s'ils étaient neutres entre les autres meute, j'ignorais leur réaction s'ils me découvraient. Une dominante Angel pleine de sang, deux cadavres gelant sous la neige... Non, il fallait vraiment que je rentre chez moi.
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Shaytan
MERCENAIRE ✖ Roxxeur.
 
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| | Sujet: Re: Marche ou Crève || PV 06.03.10 20:15 | |
| La nuit était douce et calme chez les Celestials, chose que la jeune Manwë appréciait beaucoup. La dominante était réveillée depuis quelques minutes déjà, bien qu’il soit très tôt encore. Elle ne trouvait plus le sommeil et observait plutôt avec tendresse les loups qui se trouvaient à l’intérieur de la grotte. Pour elle, ils étaient comme une grande famille... Cela ne compenserait jamais les êtres qui lui étaient si chers et qui sont aujourd’hui partis, mais parfois sa pouvait être une petite source de réconfort. L’absence et la douleur ne disparaissait jamais complètement, mais elle devait l’amadouer. Elle n’avait pas d’autre choix si elle souhaitait se montrer forte et être une bonne meneuse. La femelle blanche ferma les yeux quelques instants, se remémorant le beau visage de Wildwind Flames, ainsi que celui d’Autumn Heart. Ces deux louves fortes, qui lui avaient montrées tout ce qu’elle savait jusqu'à maintenant. Manwë avait conscience qu’il lui restait beaucoup à apprendre, cela ne viendrait qu’avec le temps et l’expérience cependant. Le fait qu'elle ai du prendre les reines de la meute lorsqu'elle avait à peine trois ans l'avait confronter à de grandes choses. Jamais elle n'abandonnerait cependant, même lors des coups durs. Parce qu'elle s'était jurée de se montrer digne de ses parents et de menée cette meute aussi bien qu'ils l'avaient fait. Elle leur devait au moins ça.. Se lassant finalement de restée à l'intérieur, elle décida d'aller faire un petit tour à l'extérieur.
Le grand air et les étoiles brillants dans le ciel durant la nuit, elle ne pouvait espérer mieux. Manwë avait toujours adorée la nuit et il n'était pas rare de la voir sortir pour une petite ballade. Alors qu'elle s'éloignait tranquillement de la grotte, elle eut comme un drôle de pressentiment. Son instinct ? Elle ne le savait pas trop, mais elle accéléra l'allure. Chacun de ses pas faisaient crisper la glace, malgré cela elle restait relativement silencieuse et plutôt rapide. L'odeur de sang effleura soudain sa truffe et elle plaqua les oreilles. Que se passait-il donc ? Elle ralentit l'allure, ayant d'avantage de méfiance cette fois. L'odeur des Devils se fit sentir et elle gronda légèrement. Il était rare qu'ils s'aventurent sur les étendus glaciales et il devait avoir une très bonne raison pour qu'ils le fassent. Les Celestials couraient-ils un danger ? Elle se décida à aller vérifier avant d'alerter les autres. La louve blanche aperçut finalement deux cadavres, ceux des loups qu'elle avait sentit. Mais d'autres traces de pas étaient visibles, et s'éloignait de cet endroit. Après avoir jeter un dernier regard aux mâles, elle suivit la piste. L'assassin qu'elle cherchait n'était pas très loin, bien qu'elle ne s'attende vraiment pas à ce que se soit elle. Après quelques secondes de silence, alors qu'elle était persuadée qu'Humbra avait sentit sa présence, sa voix brisa le silence.
- Vos conflits ne me regardent pas, mais je doute que laisser ces cadavres ici soit une bonne chose.
Bien qu'elle n'apprécie pas du tout les Devils, la jeune femelle se devait de restée objective dans ce conflit. La plupart des loups faisant partis de cette meute ont fait se choix pour sa neutralité et la fierté des loups est la clé. La dominante se devait de cacher ses sentiments et restée complètement neutre vis-à-vis le conflit, même si rien ne l'empêchait de sympathiser avec Humbra. Cependant, de voir ses terres souillés du sang de ces Hellchild ne lui plaisait pas du tout et elle ne pouvait restée impassible devant ce qu'elle avait vue. La descendante de Zeus comptait quitté le territoire avant de tomber sur d'autres loups, mais il était trop tard pour elle maintenant.
- Les terres Celestials sont souillées de ce sang, il est malheureusement trop tard pour y changer quoi que se soit. Les membres de ma meute ne réagiront peut être pas aussi calmement que moi, cependant. Je ne souhaite pas les impliqués d'une quelconque manière dans cette histoire, alors faites en sorte que ça ne se reproduise pas.
Le silence retomba sur la banquise, alors que la dominante des Celestials observait celle des Angels. Il n'y avait aucune agressivité dans son regard, seulement elle désirait une chose ; qu'Humbra ne laisse pas ses charmants copains sur son territoire. Ses parents auraient probablement réagis de la même manière, du moins c'est ce qu'elle pensait. Elle voulait tant leur ressembler et en même temps, ils lui était tellement inconnus .. Ayant été obligés avec les affaires de la meute, ils ne lui avaient pas consacrés énormément de temps .. Sa soeur avait bien pris soin d'elle, mais ce n'était pas pareille.. Non, elle n'aurait jamais la certitude de si elle agissait comme il le fallait. Si elle faisait ce qu'ils avaient fait .. Elle ne pouvait qu'espérer et tenter de se montrer digne, alors qu'au fond d'elle, elle devenait de plus en plus incertaine ... |
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| | Sujet: Re: Marche ou Crève || PV 09.03.10 20:20 | |
| Tant que je survivrais, tant que je marcherais,
Jamais vous ne verrez mon échine se courber.
Le silence était profond, magique, mais aussi si simple à détruire. Je m'arrêtai au milieu de la banquise, immobile et fière, balayant la glace de mon regard azure. Des bruits de pas résonnaient dans l'air, mais je n'étais pas vraiment sur mes gardes. Dans ce territoire de glace et de paix, les loups qui attaquaient le faisaient toujours par devant. Contemplant la nature, je finis par sentir la douce odeur de la meute souveraine. Tournant doucement ma tête vers l'origine de l'odeur, je posai mes yeux sur une forme élancée et gracieuse, aussi blanche et pure que cette glace limpide : Manwë. Aussitôt, en voyant le calme qu'affichait l'expression de la louve, je sentis mes muscles se détendre et je laissai un léger sourire s'afficher sur mes babines. C'était bien une louve sur laquelle jamais je ne pourrais cracher ou bien manquer de respect. Du moins tant que ce sentiment serait réciproque. Sa voix s'éleva dans les airs, ses accents se joignant au vent, comme pour danser avec. Devant ce tableau rare, je me sentis presque de trop. Même si la glace était un élément que j'adorais, je n'y étais pas plus maîtresse que sur le sable. Baissant les yeux en entendant ses mots, je soufflai doucement et observai les nuages s'émaner de ma gueule. Non bien sûr, elle n'était pas venu pour parler de la pluie et du beau temps, cela était tout à fait normal. Relevant la tête vers elle, mon expression se fit plus sérieuse, une expression que seuls les dominants et dominantes savent prendre, quand on parle de leur meute. Les longues phrases ne tardèrent par à suivre et j'écoutai la jeune blanche avec beaucoup d'intérêt, les oreilles bien droites sur la tête. Roulant un instant des épaules et secouant la queue pour m'enlever la fine de neige qui me recouvrait. Ses derniers mots me piquèrent un peu plus au vif, mais je ne tressaillis pas d'un poil. Passant ma langue rouge sur mes babines, j'inclinai tout d'abord la tête en guise de salut. Non, elle ne m'avait pas laissé le temps de lui dire bonjour. Puis, me tournant entièrement vers elle, je pris la parole d'une voix tout aussi calme que la sienne, bien que la différence entre nos tons soit poignante.
« Je suis navré que cet incident soit parvenu jusqu'à vos terres, Manwë. Néanmoins, et je le déplore presque, je n'avais pas le choix. Mais soyez en sûre, ces cadavres disparaîtront le plus vite possible. J'enverrais deux loups de ma meute venir vous en débarrasser, et je ferais de mon possible pour vous tenir loin de ces conflits externes. »
Diplomatie. Calme. Pourtant je n'arrivais pas à me rendre compte à quel point nos discours étaient différents. Tout en elle n'était que neutralité et sentiments calmes, alors que dans mes mots et mes phrases, on sentait l'expérience de la guerre et de la douleur, de l'esclavage et l'horreur. Dans les intonations de ma voix, on pouvait presque me cataloguer en dominante de meute en conflit. Peut-être le ton trop sec de ma voix lorsque je buttais sur les mots cadavres ou bien conflits. Ces mots qui revenaient trop souvent dans mon langage et qui me donnait envie, à chaque fois, de les cracher par terre. J'enviais cette louve à la meute paisible et troubler ainsi leur repos me mettait mal à l'aise. Ils ignoraient sûrement quelle chance ils possédaient... Malgré moi, à cette pensée, un soupir s'échappa de mes dents et je détournai les yeux, hantée par les images d'une meute torturée.
« Croyez-moi, Manwë, dans quelques heures toutes les traces seront effacées. Que ce soit par les loups de ma meute ou bien par la tempête qui se prépare, votre meute n'aura vent de cet incident. Vous avez ma parole... » murmurai-je d'une voix blanche.
Mon regard se perdit dans la brume naissante, signe que l'aube approchait. Je ne savais s'il fallait que je m'en aille maintenant, ou bien que je tente quelque chose avec cette louve. Voilà bien longtemps que je n'avais pu discuter calmement, sans pressentiments de bataille ou autre. Mais cette louve accepterait-elle seulement de m'écouter ? Après tout, mes angoisses, mes peines, mon fardeau, tous ne tournaient autour que d'une chose : le retour de nos ennemis, en force. Les espions de plus en plus nombreux, les disparitions, les premières attaques... Et quand je fixais mes loups dans les yeux, j'y lisais la peur. Celle de redevenir esclave. Un frisson me parcourut et je serrai les crocs : immondes bâtards. Jamais, vous m'entendez, JAMAIS !
« Mais avais-je seulement le choix ? » soufflai-je, la mâchoire tendue.
Je posai sur la dominante un regard sérieux. Elle pouvait penser ce qu'elle voulait de ces combats, je n'y pourrais rien. Je pouvais effacer les traces de ces morts, mais pas leur passage. Je pouvais faire disparaître les corps, mais pas leurs esprits. Et si aujourd'hui je m'étais retrouvée devant elle, c'était seulement parce qu'une nouvelle fois, j'avais dû courir une nuit entière, abandonner un peu plus mon territoire chéri, pour tuer de sang froid. Non, je n'avais pas le choix...
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