Un moral d'acier. Je ne lacherais pas prise. J'ai déjà vaincu la Mort et elle n'attend qu'une revanche. Je ne suis pas du genre à m'intérresser de près aux autres loups mais j'aime la loyauté et la fidélité ; deux valeurs que je respecte. Mon égard envers les autres vient de ma solitude, lors de mon voyage jusqu'à la terre des Angels. J'aime la provocation, mais à horreur des loups qui se voient au dessus des autres. Qu'ils aillent se mesurer à mes crocs et on verra celui qui rira le dernier. Intéressé par le combat, j'aime les duels et le sang qui coule. Celà ne fait pas de moi une sanguinaire, un combat doit avoir un but et une raison. Je suis une louve qui aime le contact, glacial comme amical. Je ne me laisserais pas faire, et encore moins me soumettre sauf si ma propre survie ne dépant ou que je juge nécaissaire de le faire. Ou que je respecte et honore mon dominant, avec loyauté et fidélité. Mais la pointe de ma fiertée l'importe et je conserverais à jamais cette folie de ne pas me soumettre totalement et entiérement. Bien que ma loyauté envers mon futur dominant sera sans tâches, une volontée inconnue pourra faire basculer la balance et je retrouverais ma fiertée d'indépendance. .

Dans une contrée lointaine, bien avant mon arrivée sur ces terres...

"Vivre. Survivre. Ne pas mourrir. Lutter. Me battre."
Ces paroles me résonnaient à la tête comme un écho. En boucle, ces mots me revenaient à l'esprit. J'essayais de refaire surface, de réaliser mon état. Mais, ma faiblesse physique et moral m'en empéchait. Juste ces paroles m'aidaient à tenir tête à la Mort qui n'attendait qu'une seule chose : que je lâche prise à la Vie. Hors, il m'était impensable, inimaginable de me résoudre à croire que la Mort allait l'importer sur la Vie. Ma vie. Peu à peu, je commençais à sortir de ma torpeur et je commençais à réaliser où j'étais. Je tendais de me lever, car j'étais couché sur le sol glaçé et mordant de la toundra arctique. La glace était dur comme le roc, mais je ne sentais pas sa froideur tellement j'étais possédé par mon combat contre la Mort. Je voulu prendre appuis sur mes pattes, me redresser mais la raideur de mon corps m'en empéchait. Je refis une tentative. Rien. Je pivota ma tête de façon à voir le reste de mon corps. Une entraille baillait sur mon épaule et le sang coulait sur mon pelage cendré aux reflets gris argentée. Je reposais ma tête, l'esprit embrumé par la douleur. Je commença à réaliser petit à petit l'espace qui m'entourait. Des parois. Lisses. De la glace épaisse. Un trou. J'étais dans un trou, une fente, un gouffre. Tombé. Je me rappella ma lourde chute, mon dur atterisage sur le sol gelé. J'étais prisonnière de ce goufre de glac e. La froideur c'était embarré de mon corps et m'avait plongé dans les ténêbres. Depuis, j'avais repris connaissance et vivait au jour le jour ce duel contre la Mort. Il fallait que je bouge. Que je fasse tout mon possible pour me mettre debout et ressortir de ce gouffre. Sinon, la Mort ne serait que ma dernière destination. Je fis un lourd effort qui me coûtta bien le peu d'énergie que j'avais et je parviens à me mettre debour. Chancelante, j'examinais mon pelage sale, marbré de trainées rouge sang. Mes articulations criaient douleur et mon coeur exprimait son désir de vivre par de rapides bâttements dans ma poitrine. J'examina la paroi. Je pivais me hisser de l'autre côté, si je trouvais en moi l'énergie suffisante. J'avais tant perdue. Ma famille. Tout. Mais il me restait la Vie. Et je voulais la saisir. Je me propulsa sur mes pattes arrières, pris mon courage à ma force et sauta. Mes pattes crispérent sur la paroi mais d'un dernier effort, je me hissa. J'avais vaincu la Mort, celle qui m'avait tout pris. Je savourais cette victoire et en alerte, je détala vers la forêt. Il ne me restait qu'une chose : vivre. Je n'avais plus qu'une seule envie : rejoindre la meute des Angels. J'étais une louve solitaire et pour ma propre survie, il me fallait retrouver la meute. Dans peu de temps j'y serais.