La louve grise marchait, la tete haute, les yeux fous.
Elle allait en direction du torrent, une louve rousse a ses cotes.
A bien y regarder, cette derniere etait en reallite grise.
Mais le sang qui maculait sans cesse son pelage lui donnait cette teinte effrayante...
Paru decocha un sourire rebelle a Kontendra avant de jeter un coup d'oeil devant elle.

- Nous ne sommes plus loin. -

En effet, elle avait apercu un reflet argente, un leger scintillement entre les branches des buissons.
Bientot, elles emergerent de la petite foret par laquelle elles avaient chemine pour se retrouver sur les rives d'un grand lac.
Paru s'assit sans attendre et se tourna vers sa compagne.
D'une voix autoritaire, elle s'exclama :

- A toi ! Le trajet m'a donne encore plus faim. -

Elle esquissa un sourire ironique.

Mais contre toute attente, Paru se mit a gronder.

- Dans la hierarchie, c'est le plus haut place qui commence ! -

Elle jeta un regard dedaigneux sur la truite entamee.
Puis elle eut un rictus nerveux sur son visage qu'il finit par etre possible d'etre interprete en tant que guerre contre le rire et, n'y tenant plus, la louve sourit.
Legerement ironique, mais doux.
Puis, craignant que Kontendra ne l'aie mal pris - il faut toujours se mefier avec les petites natures (xD) -, elle s'approcha d'elle, l'embrassa et lui sourit tendrement.

- Elle sont magnifiques, merci... -

Puis Paru en attrappa une qu'elle posa a cote de celle de Kontendra et se mit a manger, l'invitant a continuer egalement son repas.

Paru finit son repas.
Puis elle lanca un regard attendri a Kontendra.
Elle etait mignonne, cette petite, finalement...
La louve deposa une leche entre les oreilles de sa compagne.

- Merci, j'ai ete contente de te recontrer... -

Elle se degagea doucement et se leva.

- Excuse-moi mais je dois y aller. J'aime bien... Enfin.. Je suis desolee, mais j'ai besoin d'un peu de solitude. -

Elle lui adressa un sourire d'excuse, sincere, et tourna les talons.
Chez un solitaire, l'instinc du vide et de la liberte peut prendre d'enormes proportions...
Pour certaines, c'est le sang.
Pour d'autres, c'est le rien.

La louve dressa la queue.
Elle rendit son etreinte a Kontendra, puis s'eloigna.
Chemin faisant, elle se mit a sourire ironiquement.
Marrante, cette gamine.
Puis Paru se mit a siffloter, tandsi qu'elle s'eloignait en direction d'un endroit calme et morbide : la terre des combats.