Slayer Scream (Samaël)
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| Little Lovely Goddess.
« God Syndrome.
« C'était une de ces belles matinées, celle qui rappelait la chaleur de l'été, mais en même temps évoquant le vent frais du début de l'automne. Il avait plu hier soir, et une fine rosée perlait sur les feuilles encore bien vertes de cette saison, mais qui, par endroits, commençaient déjà à jaûnir. Au fond, les feuilles, c'est comme la vie : elles naissent bourgeons, sans expérience, devant existence à leur seul bon sens. Puis, elles grandissent, gardant encore leur toucher, doux duvet dû à leur enfance, puis prennent de l'âge et mûrissent, leur couleur se fonce, leur duvet se perd, laissant place à une belle surface, lisse mais moins douce, signifiant qu'elles ont atteint l'âge de la raison. Elles vivent leur vie, tranquillement perchées sur leur arbres, et arborent différentes formes et couleurs selon leur espèce ; mais toutes n'ont quand seul et unique destin, tracé dès leur naissance. Les feuilles vieillissent, jaûnissent, se replient sur elles-même, puis, quand un coup de vent assez violent viendra pour les déccrocher, elles se laisseront faire, car elles n'ont plus de force pour encore s'accrocher à celui qui leur a donné naissance, qui les a nourri, et le bon temps est fini. On devrait tous prendre exemple sur la vie, courte, des feuilles, car au fond, elle ressemble de très près à la nôtre, quoique que les loups soient un plus indépendants. Le jeune canidé s'arracha à la contemplation des feuilles, et longea la rivière, bien que ce ne soit même pas la sienne. Il observa la cascade des Angel, et fut ébloui par le magnifique spectacle qu'elle offrait à ses occupants. Il n'y a rien de tel sur Hell, à part le sang, la mort, la violence et la haine. Il goûta l'air. Personne. Le loup noir était libre de rester ici sans se faire chasser par ses ennemis. Eärélith aurait pu, voire dû rester sur ces terres, mais la vue de ce liquide rougeâtre le dégoûtait -et c'était un Devil, pourtant. Il préférait rêver et contempler la nature plutôt que de tuer et faire souffrir des innocents. La personnalité d'Eärélith était-elle compatible à la violence des Devil ?... Le jeune loup savait que son comportement exaspérait son père, ce dernier faisant tout pour qu'il devienne un vrai Devil, loyal et tout ce qui s'en suit. Eärélith est encore jeune, se rassurait son père, Cowbra. Il apprendra, comme les autres Tueurs d'Elite, à tuer et à manipuler. Même s'il se faisait violence, son fils ne semblait rien comprendre, ou plutôt rien écouter, car il n'était pas stupide. Il savait qu'il décevait son père en agissant ainsi, mais ne faut-il pas suivre sa vraie nature, ne pas faire croire que l'on est quelqu'un d'autre ? Et le jeune loup aux yeux verts se mentirait à lui-même en agissant ainsi, en faisant semblant d'être un être ignoble.
« Pensif, il s'avança, s'assit près de la cascade et ferma les yeux, faisant abstraction de tout ce qu'il vivait en ce moment. Cet endroit était calme et reposant, assez pour qu'Eärélith ne pense plus aux Devil et à ce qui s'en suivait.
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