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| Sujet: Quand le froid intervient [PV Manwë] 31.05.10 21:36 | |
| Merde mais qu’est-ce qui m’avait pris de me déplacer aussi loin. J’avais marché, erré, en réalité. Et je n’avais pas réalisé le changement de climat jusqu’à ce que le froid mordant attaque mon corps tout entier. Quelle horreur. Je n’avais pas à me trouver là, bien fait pour moi, vous me direz. Le premier qui ose ne serait-ce qu’émettre une telle pensée, je le déchiquète à coups de crocs bien placés. Sérieusement, je n’avais pas besoin qu’on me rappelle que je pouvais me comporter comme un parfait crétin. Vous me prenez pour un timbrer ? A marcher comme ça, sans but … Bah, heureusement pour moi, je n’en suis pas un. Tout simplement parce que je ne marchais pas vraiment sans but. Ouais, je sais, ce n’est pas ce que j’ai dit au début. J’aime perdre les gens avec qui je m’entretiens, ou les indiscrets qui se demandent ce que je fous dans un désert à l’envers. C’est-à-dire un joyeux endroit où le soleil est caché par un voile nuageux, où le vent souffle à des vitesses phénoménales et où la neige couvre le sol si bien que chacun de mes pas devient douloureux.
Il fallait que je m’arrête. La poursuivre ne rimerait plus à rien, je ne la trouverai plus. Elle était partie, elle m’avait semé. D’un côté, j’admirais cette forme d’intelligence dont elle faisait preuve. On pouvait la croire idiote, en réalité, elle était plus maligne que la plupart d’entre-nous. La preuve : elle m’avait eu.
Mon corps refusa littéralement de faire un pas de plus. Voyez comme c’était pratique. Là, mes muscles ne servaient à rien d’autre qu’à ralentir un peu plus la mort qui s’avançait vers moi. Merde, je la sentais mais je ne voulais pas … elle n’avait pas le droit. Je n’avais pas encore récupéré mon statut de dominant et … et j’avais encore trop de choses à faire ! Mon père comptait sur moi, après tout … Ah non. Mon père était mort … Je ne sais plus ce que je dis. Je crois qu’il me faut juste m’allonger un moment pour reprendre des forces. Juste quelques instants et puis, je me relèverai et je prendrai le chemin du retour.
Si j’arrive à me réveiller un jour. |
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