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| Sujet: A force de courrir … ( Pv Nyo Sanga ) 23.05.08 19:30 | |
| A force de courrir … ( Pv Nyo Sanga )
… On oublie le principal. Qui est de toujours regarder où l’on va. Mais non, en ce tout début de matin, alors que le soleil venait à peine de faire son apparition, sortant d’une longue nuit de doux rêves, une silhouette courrait comme à son habitude à perdre haleine. C’était comme une flèche lancée par un arc titanesque, digne d’un géant ou d’un dieu. Une flèche sombre qui ne s’arrêterait qu’en fonçant dans quelque chose. Une flèche qui ne tenait presque pas compte de sa résistance physique et mentale. Une flèche qui ne faisait qu’avancer sans se soucier de rien d’autre. Une flèche devenue folie ambulante. Et cette flèche semblait bien décider à ne pas s’arrêter pour regarder et profiter du merveilleux paysage qui s’offrait à elle ; les vagues qui venaient s’échouer sur la grève de sable, les dunes au loin, les oiseaux dans le ciel, les rares arbres se courbant sous le vent toujours plus puissant, l’écume salée qui s’élevait pour retomber en une myriade de gouttelettes, créant de multiple arc en ciel format miniature. Et toujours cette flèche qui venait tel une sinistre ombre, cassant toute la magie que pouvait inspirer ces lieux. La flèche folle ne remarqua presque pas qu’elle s’éloignait de la plage. Non, elle bifurqua sur une bande de sable encore humide par son séjour sous l’eau. Une bande de sable sombre dans laquelle la silhouette laissait de profonde empreintes que l’eau effaçait sans le moindre problème quelques secondes plus tard. Et la silhouette de continuer sa course. Elle arriva bientôt sur une petite île où elle s’arrêta net.
* Et M*rde … Où que je suis maintenant ? *
Balcan était maintenant immobile. Faisant lentement demi-tour sur lui-même, il ne vit plus rien que l’eau. Et un peu plus loin, séparé de lui par une bande d’eau qu’il ne se risquerait pas à traverser, la plage et la terre ferme, les Terres qu’il foulait maintenant depuis plusieurs mois. Il n’était certes plus le petit nouveau. Mais il n’était jamais venue ici et ce retrouver là, coincé, lui faisait plutôt bizarre, il devait se l’avouer. Regardant tout autour de lui, il remarqua un petit groupe d’arbre palmier. S’y dirigeant d’un pas léger et allègre malgré le fait qu’il se retrouve coincé là, Balcan savait bien qu’il pourrait certainement revenir un jour ou l’autre. Après tout, il n’avait personne qui l’attendait et il avait plutôt du temps libre. Autant le passer en découverte qu’en glandouillage non ? Le loup s’enfonça donc entre la petite dizaine d’arbre qui composait le groupe qu’il avait repéré de l’un. Sur l’un, il crut repérer un mouvement mais il passa outre. Il n’était pas là pour chasser mais juste pour la découverte. Et puis, il n’avait pas faim. Pas pour le moment. Pour le moment, il était plutôt assoiffé, sa course l’ayant mine de rien fatigué. Et les effets de ce long effort commençaient à se faire ressentir. Ses pattes tremblèrent doucement d’abord puis de plus en plus fortement jusqu’à ce qu’il rejette sa tête en arrière, grogne fortement contre lui et se remette à marcher, plus décidé que jamais à faire fi de ces petits détails. Mais soudain, odeur bénie, l’Eau.
* Yes … Balcan, mon pote, t’es bien le meilleur ! *
En effet, après une petite course qui acheva de le mettre Hors Service, le jeune loup arriva enfin à un point d’eau. C’était magnifique, une véritable oasis dans le désert. Avec deux palmiers dont les feuilles longues, et leur tronc, court, leur permettait d’effleurer l’eau pure et cristalline. Mais le tout jeune loup ne vit rien de cela, il se contenta de courir. De courir lors des derniers trois mètres pour plonger sa fine tête au museau blanc dans l’eau fraîche. Ah … Enfin, il renaissait. |
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