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| Le souvenir s'efface, et j'en crève...
ZEUS & MIYUKI
Pleurer loin du monde, loin des regards curieux des Angels. Pleurer sans fin, cette louve tant désirer. Come une traînée poudre, la nouvelle s'était répandue : Tormenta est morte. Je m'étais isolé, pour essayer de calmer ce fleuve qui coulait le long de mon visage, mais c'était encore pire. Couché à moitié dans l'eau, sur un côté de l'île désert, j'étais encore plus abattu. Mes yeux normalement bleu azure était terne, vide, et j'avais d'énormes cernes. Ma fourrure autrefois blanche comme la neige était grise, sale, pleine de sang. Pleine de son sang. Chaque seconde, je sentais la froideur de son corps contre moi, la morsure du deuil et de la mort dans mon coeur. Je sentais son image filait entre mes pattes, son visage semblait flou dans ma tête, et comme balayait par le vent, j'avais l'impression de ne plus savoir à quoi elle ressemblait. J'essayais de ne garder d'elle que le meilleur, sa voix, sa chaleur, sa douceur, mais tout ces beaux souvenirs semblaient fade, et seul sa mort occupait toutes mes pensées. Je refusais que la meute me voit ainsi, je n'avais jamais pus imaginer être aussi détruit. Posant ma tête sur le sable froid, je regardais lassement les derniers rayons de soleil disparaître. Soupirant doucement, entre mes pattes, il y avait la seule chose qui me rattachait à elle : une fleur. Une belle fleur blanche et bleue, la dernière que j'avais pus trouver. Elles semblaient toutes avoir disparues, Tormenta semblait les avoir emmener avec elle. Aujourd'hui, cette fleur déperissait à vue d'oeil entre mes lourdes pattes, et je m'accrochais à elle comme en un dernier espoir. Et je me répétais : je la retrouverais, quand je retournerais là-haut, je la trouverais. Mon père devait lui avoir fait une belle place, ma mère s'occuperait d'elle, mes frêres et soeurs aussi. Elle serait heures et attendrait mon retour. Mais sur terre, j'étais seul, juste seul, complètement seul. Et je crevais d'envie de la revoir, de lui dire que je me foutais de ce qu'elle avait été. Pour moi, elle avait été la plus belle, la plus gentille... Elle avait été mon seul et unique amour.
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