Je l'ai trouvée, enfin ! - libre

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Le souffle court, la langue halentante, tentant désespérément de râfraichir son corps en sueur, Lune de Sang s'arrêta au bord de l'Oasis. Il s'effondra à moitié au bord de l'eau et but le liquide salvateur à longues gorgées, les côtes soulevées violemment par sa respiration saccadée. L'eau coula dans sa gorge, telle du miel enrobé de vie. Après un laps de temps plutôt long, il se redressa enfin, sa soif apaisée et son corps revigoré. Sa gueule dégoulinait d'eau qui ruisselait le long de ses poils noirs comme le nuit.

Mais qu'est-ce qui l'avait mis dans cet état ? Qu'est-ce qui l'avait fatigué à un tel point, qu'est-ce qui l'avait poussé à courir ainsi ? Rien. Rien, si ce n'est l'ivresse folle de la course, l'envie intrépide de tester ses limites et de savourer la puissance de son corps, ses muscles douloureux qui lui rappelaient à chaque instant qu'il était en vie.
Le loup noir aimait courir et courir encore dans l'immensité du désert, sans limites aucune. Galoper à tombeau ouvert, dévorer la terre sous ses pattes, affronter le vent dans une course sans fin. Tout cela le confortait dans sa décision d'être solitaire. Il était libre, libre comme l'air et fier de l'être ! Libre de se tuer dans une course sans aucune autre motivation que de courir et de jouer avec le feu. Une euphorie peu classique envahi son coeur et son âme, et il résista à l'envie d'hurler cette euphorie, de prendre le soleil pour témoin de son chant sauvage. Mais peu à peu, il se rattrapa et reprit son impassibilité coutumière, sa muraille de glace que peu de choses pouvaient éroder.

Il avait bien failli ne pas trouver l'Oasis, décidément très bien cachée. En fait, il était passé à côté sans la voir et avait dû faire demi-tour. Et il s'en voulait, car il s'était juré de préserver la connaissance rare qu'il avait des Meutes, étant passé dans chacune d'elles. Il connaissait toutes les terres, y compris les terrains secrets, même s'il n'y allait plus depuis longtemps.

D'un certain côté, il avait une excuse pour avoir raté l'Oasis. Une bien piètre excuse, mais une excuse quand même. Les Sakarite étaient sa première Meute, et il était très jeune lorsqu'il l'avait quittée, la haine au coeur. Donc bien sûr, ses souvenirs étaient un peu floutés.
Sauf ceux qu'il conservait de sa famille. Sa mère et son frère. Ceux-là étaient clairs comme du cristal - surtout la mort de son frère, son incompréhension de louveteau face à une chose qu'il ne pouvait pas comprendre. Et ensuite le combat lors duquel il avait tué sa mère - du moins il l'avait blessée à mort, pour ensuite la regarder agoniser tranquillement...

Le vent brûlant à cette période de la journée lui apporta une odeur intéressante. Celle d'un loup, qui se rapprochait plutôt rapidement...
Lune se retourna et attendit l'arrivée de l'inconnu.

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Le loup Solitaire savait qu'il était repéré.
Et que ça ne servait à rien de ne pas se montrer.
Son pelage couturé de cicatrices brillait au soleil.
Il savait ce qu'avait fait ce loup.

-Le bonheur de courir.
De savoir que si l'on désire, on peut se tuer à force de courrir.
Une joie que seuls les Solitaires peuvent connaitre.
Au fait, mon nom est Voldemort.
Mais, contrairement à mon homologue humain, je ne tue pas les gens juste parce qu'ils sont là.

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[ Euuh... juste une question : dans la deuxième partie, ce ne sont que des paroles où tu as changé de point de vue ? ]

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[ce sont les paroles^^]

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Lune observa la nouveau venu de son regard froid et impénétrable. Ses yeux couleur ambre se fixèrent sur le corps et le regard de l'inconnu, comme s'ils tentaient de percer les secrets de son âme.

" Homologue humain ? Homologue humain ? *

Son regard se durçit. Lune n'ignorait pas l'existence des humains, bien entendu. Il trouvait ses créatures méprisables. Comment ce loup pouvait-il donner une référence à un soi-disant "homologue humain" et paraître en être fier ? Les loups étaient libres, libres et uniques. Du moins, les vrais loups l'était.
Lune n'étant pas vraiment un lecteur, étant donné que les loups ne savent pas lire et que d'ailleurs, aucun livre n'existe sur WA, il ignorait tout des aventures de l'humain Harry Potter contre Lord Machin-Chose. Pour lui, ce nom ne signifiait rien, et l'allusion était complètement vide de sens.
S'il connaissait J.K. Rowling, Lune aurait certainement pensé que ce loup avait une prétention incroyable pour s'apeller comme ça. Mais, actuellement, il pensait surtout que, malgré les apparences, ce loup devait être un de ces faibles qui se coucheraient volontiers au pied des humains.

L'un des coins de ses babines se souleva. Si légèrement que c'en était rpesque imperceptible, mais c'était bien un rictus moqueur. Et méprisant.

- Lune de Sang. Libre de toutes entraves et fier de l'être.

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-Tu me crois faible.
TU crois que JE suis faible.
Que je me coucherais facilement aux pieds des hommes.
Que toi, contrairement à moi tu es libre et tout ça.
Mais tu oublies une chose: tout comme on ne choisit pas ce que l'on est, on ne choisit pas son nom.

Voldemort le devinait.
C'était si simple.
On pouvait lire dans les yeux de Lune de Sang comme si ce dernier lui avait décrit son humeur lui-même.
Ceux qui portent leur coeurs en bandoulières sont les plus stupides des loups.
Le rictus du loup noir qui se trouvait devant lui n'arrangeait en rien l'humeur de Voldemort.
Il luttait de toutes ses forces pour ne pas céder à l'envie de sauter à la grge du prétentieux.
En tout cas, Lne de Sang ne pourrait le deviner.
Contrairement à lui, Voldemort n'est pas un idiot.
Il sait cacher ses émotions aux débiles.

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Lune de Sang sourit. Le message classique d'un sourire est le bien-être, mais on pouvait bien voir que ce n'était pas le cas chez lui. Ses sourires étaient généralement porteurs d'ironie, d'amusement moqueur.

- Le monde est peuplé d'imbéciles. Ceux qui s'en rendent vraiment compte sont ceux qui sont libres et ceux qui comptent. Malheureusement, je crois que toi, tu ne l'as pas encore compris.

Apparament, l'autre loup avait bien compris le message que Lune avait voulu lui faire passer. c'était déjà ça, car il n'aurait pas supporté devoir le lui expliquer en long, en large et en travers. Son coeur s'enfonça alors dans les méandres obscurs de son âme, et la couche habituelle de pierre et de colère l'entoura, le dérobant à la vue de l'autre. Comme toujous lorsqu'il faisait cela, Lune sentit son humeur s'assombrir encore, et son regard se glacer encore plus. A présent, toutes les émotions qu'il pouvait ressentir - essentiellement basées sur la haine et la colère, car c'était là-dedans que son coeur était - étaient enfouies au plus profond de lui. Totalement innaccessibles, sauf celles qu'il désirerait lui montrer.

- Un nom reflète ce qu'est un loup. Mon nom est l'image de mon âme, mais tu dois être trop enfoncé dans tes préjugés ridicules pour pouvoir décrypter sa signification. Il ne faut pas être étroit d'esprit pour saisir le sens de ces choses-là.

Lune restait impassible, glacial et parfaitement lui, dans son manteau de brume et d'ombre. Il eut une pensée fugitive pour Minerva, cette louve à la fourure d'un blanc si pur qu'elle était en tout points contraire à la sienne. Oui, elle, elle faisait partie de ces loups dignes de son attention... elle faisait partie des rares qui savaient ce monde.