Un retour risqué [ PV Minerva ]

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Un retour risqué
ou quand il vaut mieux faire attention à ses arrières

Quelque part dans la forêt de la perdition, un oiseau aux couleurs vives - manifestement une espèce de perroquet - s'acharnait à ouvrir une sorte de noix, très volumineuse et de toute évidence appétissante pour le volatile. Dissimulé dans les fourrés, l'oiseau se servait de ses pattes pour maintenir la noix en place et de son bec pour ouvrir sa coque. Il y en avait déjà quelques éclats sur le sol, mais l'oiseau était loin d'y avoir percé un trou. C'était une espèce de noix très solide. Son attention toute entière fixé sur ce problème - ouvrir la noix - l'oiseau ne prêtait pas attention à son environnement. C'est pourquoi, lorsque des mâchoires puissantes se refermèrent sur lui, il fut très surpris. Terrrorisé, il poussa un bref cri de terreur. Un cri bref. Très bref, puisqu'il ne dura que quelques fractions de secondes avant que ces mâchoires ne lui enlèvent la vie.

Lune de Sang jeta un regard à la noix, toujours posée en évidence sur le sol. Puis il s'en détourna - un loup ne se nourrit pas de ce genre de choses. Le mâle déposa sa proie sur le sol et s'assit. Il avait vraiment faim, et l'oiseau ne suffirait sans doute pas à calmer cette faim. Mais c'était toujours ça de gagner. Le loup noir prit une première bouchée, les petits os fragiles craquant entre ses dents. Le prédateur semblait aussi plongé dans ses pensées que l'oiseau dont il faisait son dîner, ses yeux ambrés, sérieux, ne semblaient pas vraiment voir ce qu'il y avait devant lui. Enfin, après avoir terminé son repas, il se redressa, souple et puissant. Les mois difficiles qu'il venait de passer l'avaient encore renforcé, et il se sentait en pleine forme. A part une légère douleur dans la patte antérieure droite, qui portait encore la cicatrice de son combat contre son père. Une cicatrice impressionante puisqu'elle s'étendait sur plusieurs dizaines de centimètres. Sa fourrure noire et soyeuse l'avait déjà presque entièrement recouverte, mais il suffisait d'observer un peu en profondeur pour l'apercevoir. Cette épaule était encore un peu raide, mais Lune s'en accomodait. Il avait eu de la chance de s'en sortir vivant, après tout.

Et il aurait encore plus de chance s'il parvenait à se sortir vivant de sa prochaine rencontre avec Minerva, sa compagne. N'ayant plus donné de nouvelles depuis un sacré paquet de temps, dire qu'elle devait lui en vouloir était un euphémisme. De plus, il était entièrement fautif - quel besoin avait-il eu de traquer son père, après tout ? Même s'il avait ensuite était retenu pour cause de guérison, et parce que le passage qu'il avait emprunté à l'aller était pris dans les glaces, au départ c'était bel et bien de sa faute. Le loup noir s'éloigna de quelques mètres des restes de sa proie et, en proie à une migraine naissante, il s'allongea sur un rocher. Miraculeusement, ce rocher profitait d'une trouée dans les arbres et était abondamment éclairé par le soleil. Les paupières de Lune se baissèrent quelque peu, alors qu'il se torturait pour savoir comment engager la conversation avec la belle louve blanche, une fois qu'il l'aurait trouvée.

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J'avais retrouvé ma forme, j'avais repris l'entrainement et j'étais de nouveau une magnifique louve blanche, à la fourrure striée de relfets argentés et roux, belle et intrguante, mes yeux bicolores fascinant ceux qui posaient leur regard sur moi. Et puis, je les tuais. Je gagnais leur sympathie, je jouais avec leur sentiment et ensuite, j'étais celle qui leur donnait le trépas. Mais un jour, quand je tuais un loup et que celui-ci me dit qu'il était heureux car il n'aurait voulu mourir d'aucune autre patte que la mienne, j'avais été troublé, il avait réussit à toucher mon coeur si profondément cahé avantque je n'abrège ses souffrances. Quelle dure vie nous menons, nous, les Veuves Noires. Les autres n'ont rien à faire, il font gicler le sang et détruit, nous, nous devons charmer, feindre l'attachement et l'affection. Les plus faibles de nous, parfois, se laissent aller et toucher par la bonté des ennemis font preuves de félonie. Notre devoir est alors de les tuer. Moi, jamais je n'ai hésité, je savais que ce grade me convenait, et j'étais persuadé que j'aurai pu être sous-chef de ce grade mais à cause de lui tout était perdu. Son départ m'avait troublé, déchiré, ddétruite à tel point que j'en avais perdu mes moyens et que j'avais été absente un moment au sein des Veuves Noires. Ceci ma valut de ne pas monter en grade. Je le détestaits, et je mettais toute ma faute sur ses épaules. Son problème était qu'il avait été la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie, mais aussi la pire, la plus dévastatrice. Il avait mis mon coeur en miettes après l'avoir piétiné, déchiré sans la moindre arrière pensée que ses actes pouvaient m'être douloureux. Peut-être qu'après tout Mononoke avait raison, il ne méritait pas mon amour, ce n'était qu'un menteur. Je m'étais ouverte à lui, je lui avais parlé de ce que je n'avais jamais parlé avec personne, pas même à ma fille ou a mon apprentie, et il s'était joué de moi. Partit, sans même me prévenir, sans même , sans doute, ressentir la moindre peine en me quittant...

Je marchais, noble, belle et fière, digne de mon grade, arrogante, fraîche et libre. Désinvolte, impétueuse, guerrière et dangereuse. Je ne m'étais pas levée ce matin dans le but de partir sur ces pas, mais quand j'avais sentit son oeur flottée dans l'air et provoquer ma fureur et ma haine, ramenant à mon esprit des sentiments de rancoeur et de dégout que je croyais oublié, j'étais bien décidée à ne pas le laisser disparaître de nouveau sans un souvenir de sa bien aimée. Je parlais bien évidament, d'une blessure, d'un combat qu'il n'oublierait jamais. Et les mots, choses qu'il sait, je le savais, habilement manier n'auront alors plus aucun pouvoir. Plus jamais, jamais, je ne me laisserai avoir, j'avais oser lui faire confiance une fois, jamais une seconde fois. Alors que grace à son amour je m'ouvrais sur le monde et terminait mon épanouissement, de nouveau je me renfermais, devenait de plus en plus lunatique, froide et agressive. Pourtant, dans mon coeur mutilé par la souffrance de la perte d'un être cher, je savais, que cette flamme d'amour au bout de ses peines ne s'était toujours pas éteinte. J'espérais seulement pouvoir la souffler une bonne fois pour toute.

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UP ^^

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J'ai répondu ^^

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[ J'ai pensé à dire que Lune et Mononoke se sont croisés entre-temps, mais qu'ils se sont contentés de se croiser, ce qui a complètement détruit Mononoke sur le coup, d'ailleurs x) ]

Je lâchais un peu la bride à mon esprit et le laissai s'égarer. C'est une chose que je faisais très rarement, car je savais que cela me rendait vulnérable. J'étais moins attentif à ce qui m'entourait, à ce qui arrivait vers moi, et alors que je rêvais, m'échappant de mon corps lourd et embarrassant, je le laissais en danger. Je me laissais en danger. Néanmoins, j'avais vraiment besoin de mettre un peu plus d'ordre dans mes pensées. Il me faudrait bientôt affronter Minerva et je savais qu'au mieux, j'y laisserais des plumes. Bien sûr, maintenant je regrettais de ne pas lui avoir fait part de mes intentions, mais les regrets ne servent à rien. Je suis d'ailleurs surpris de me rapeller du sens de ce mot. Et ce n'est certainement pas le genre d'excuse ou de justification qui va suffire à ma belle louve blanche... Quoique... je ferais sûrement mieux de ne plus l'appeler ma belle louve blanche. Bon sang, elle ne va jamais me pardonner ! Je lâchais malgré moi un petit gémissement et posais ma patte sur mon museau. La douleur était trop terrible, elle me consummait, brûlait chaque recoin de mon âme, de mon corps. Bien que je le souhaitais, je ne pensais pas une seule seconde pouvoir obtenir le pardon de la Veuve Noire. Pouvoir revenir à ses côtés... c'était un rêve que je me refusais de visiter. Inutile de rouvrir la blessure qui avait déchiré mon coeur. Ne plus jamais être à ses côtés.
Cette simple phrase me faisait regretter les tourments de l'Enfer. Cette simple phrase faisait s'écrouler le monde sous mes pattes, déchaînait les ouragans et faisait rugir les flammes d'un incendie brûlant. Cette simple phrase annonçait la fin de mon monde, mon Apocalypse personelle.

Je ne pouvais plus tenir, il fallait que je la retrouve, que je la revoie, même si c'était pour mettre des mots définitifs sur ma condamnation à l'Enfer. Même si c'était pour apprendre qu'elle était passée à autre chose, comme on dit, qu'elle en avait trouvé un autre ou, tout simplement, qu'elle ne voulait plus de moi. Je voulais juste la revoir, sentir son odeur. Etait-ce si mal ? Mon esprit tenta de chasser toute cette souffrance. Je n'étais pas assez fort pour la supporter. Moi, Lune, n'étais pas assez fort. Je tentais de fuir sur d'autres souvenirs. Mononoke. Ce n'était pas beaucoup mieux, ayant plus qu'un rapport avec Minerva - penser ce nom me planta un nouveau poignard dans le coeur - mais ce n'était pas aussi terrible. En fait, c'était un pur hasard. Dans la vallé,e au détour d'une volline assez pentue j'ai aperçu une louve qui ressemblait beaucoup à la description que Minerva men avait donnée. D'ailleurs, quand elle m'a aperçut, je l'ai vraiment vu pâlir. Je suis sûr que c'était elle... j'en suis sûr. Je me suis prsonellement contenté de la regarder dans les yeux, avant de faire demi-tour - j'ai déjà suffisament de fautes à expier sans rajouter les blessures, la souffrance ou peut-être la mort de cette gamine. J'ai été très soulagé quand je me suis rendu compte qu'elle ne m'avait pas poursuivie. A vrai dire, maintenant que j'y pense, je me demande bien pourquoi elle ne m'a pas sauté à la gorge immédiatement...

Soudain, tout mon corps s'électrisa. Je fus brutalement ramené sur terre et je compris aussitôt la raison de ce revirement : dans l'air flottait une odeur bien particulière. Elle était là, tout près ! Je me redressais quelque peu, tout en restant allongé sur la pierre. On dirait bien que je n'ai plus besoin de me casser la tête à inventer comment je vais l'aborder, pensais-je dans un sursaut d'humour noir. C'est elle qui m'a trouvé. J'étais inquiet, tendu comme la corde d'un arc. Je me serais bien avancé pour lui épargner cette peine, mais mes muscles étaient tétanisés. Je ne pouvais plus bouger et ma respirer m'était tout à coup devenu difficile. Un gouffre s'ouvrait à nouveau devant moi, en moi, et ses eaux remplies de souffrance et de feu s'y précipitaient dans un grondement de tonerre. Ma gueule s'ouvrit plusieurs fois, mais je ne parvins pas à émettre un son. C'est fou à quel point elle peut être plus impressionante que mon père. Quand je l'ai vu, il m'a tout de suite intimidé, mais là.. il n'y a aucune comparaison possible. Je me demande si ce n'est pas mieux que je sois tétanisé - au moins je ne peux pas m'enfuir en courant. Mais je devais tenir bon ? J'étais fort - c'est du moins ce que je voulais croire. Je ne flancherais pas. D'ailleurs, quoi que voudrait Minerva, ce serait sûrement mérité.

Passé le premier choc des "retrouvailles", je sentis la joie m'envahir. C'était ce bonheur qui me prenait à chaque fois que j'étais en présence de Minerva. J'avais l'impression d'être doucement réchauffé par les rayons d'un soleil de printemps, et j'avais envie de me comporter comme un gosse et de m'envoler hors de mes murailles. Je me levai enfin et sautait au bas de mon rocher, regardant toujours l'endroit d'où j'identifiais la source de cette odeur si précieuse à mes yeux. Malgré tout, et imbécile que j'étais, j'étais incroyablement heureux de la revoir. Mon coeur se fichait des circonstances de ses retrouvailles. Il souffrait de cette absence, et elle venait d'être comblée, c'est tout ce qui lui importait. J'attendis en silence que celle qui tenait le fil de mon âme entre ses pattes accepte de venir me parler. Si elle s'en allait, je le comprendrais parfaitement.

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[ Pas très bien compris x) ]

Je n'avais pas peur de l'affronter, de le revoir. Mais lui cracher dessus et lui rappeler tous ses torts seraient plus une défaite qu'une victoire. Je n'y trouverai aucun mérite, et au contraire, plutôt le mlaheur d'avoir perdu un être cher et de devoir le rabaisser pour se venger. Jamais je n'avais imaginer auparavant que je devrais faire souffrir celui qui m'a apporté sur un plateau d'argent le bonheur. Mais qu'est-ce que j'y pouvais, la vie c'était comme ça et les destin semblait s'être retourner contre moi pour ce jouer de mes sentiments. Je ne m'y était pas attendu, mais ce que je savais désormais c'est que l'engendreur de mon déspoir et de mon coeur sanglant paierai cher et que les mots n'auraient alors aucunes utilités. Seule son sang coulant dans sa gorge pourra alors réparé ses erreurs, et il faudra par la suite qu'il meurt noblement sans se plaindre ni supplier grace, ou alors le peu d'estime que je gardais pour lui disparaitrait à jamais. Oui, c'est e que je m'étais promis avant même que je ne le connaisse. Après avoir jurer ne jamais aimer, pour assurer mes arrières, je m'étais promis à moi même que si mon coeur venait à être pris puis briser, je ferai alors passer de vie à trépas celui qui m'aura trahie et se sera jouer de mon âme. De plus, son départ et sa trahison me faisait peur et je devenais de plus en plus méfiante. Les seules personnes à qui je m'autorisait à parler sans être garessive ou alerte était Hestia, Secret, Mononoke et Bloody Dream. Et encore, le même sang ne coulait-il pas dans les veines de mon apprentie ? Ne ferait-elle pas un jour la même erreur que son père ? Je n'avais aucune preuve qu'elle ne fasse pas l'erreur de m'oublier un jour ou l'autre. La vie était un enchainement de doutes et de questions. Avec Lune de Sang, je n'avais pas de craintes, et voilà que désormais j'en ai pour sa fille et que je le hais. Je ne svaais pas qu'en moins d'une année nos fantasmes et espoirs puissent ainsi se transformer en vengeance et méfiance. Pour le moment, je ne voulais plus voir personne, être seule et que personne ne me dérange. QUe la terre tourne sans moi et que je prenne à mon tour plaisir de voir les gens souffrir autour de moi et d'être rassuré car je saurai que je ne suis pas la seule. Et puis pourquoi pas à mon tour dévaster des coeurs fragiles ? Autrefois, je respectais les sentiments des autres, excepté les Angels. Mais ce n'était qu'autrefois, le monde avait changé et moi aussi. Je pouvais librement choisir de ce que je devenais. Peut-petre même pourrai-je décider de m'entrainer jusqu'à égaler des chef de grade et que j'aurais le pouvoir de tuer, détruire, les gens que je croiseraient. Je les charmerait, feindrait l'affection. Je leur dirai que je ressens des choses pour eux, mais que je n'en connais pas le mot. Que je veux passer ma vie avec eux. Et ensuite, je les plaquerai au sol, et je leur dirai la vérité avant de les égorger. Surement, alors, je pourrai lire dans leur prunelles terrorisées la même souffrance qui s elisait dans mon regard quand j'ai perdu Lune' et je pourrai en jouir. Il y avait tellement de façon d'être heureux : ou par le bonheur de nos prochains, ou par leur malheur. Moi, j'avais déjà choisi pour quel proposition j'étais.

Enfin, je sentis son odeur, je ne distinguais pas encore sa silhouette, mais je pouvais me préparer à lui affliger la pire des blessures. Cette odeur qu'il émanait et que j'adorai autrefois m'étouffais, elle me dégoutais et j'avais envie de vomir tellement elle m'horrifiait. C'était un mélange de sang âcre, de brûler et de sauvage, mais aussi de culpabilité, de félonerie et de trahison amère. J'aurais voulu la happer et la disperser dans l'air pour que tous le monde puisse la retenir et que je dise à tous que s'ils venaient à en rencontrer le propriétaire, si'l est toujours vivant, elles pourraient lui faire subir les pires tortures. Tant de haine dominait mon coeur à son égard que cela me faisait même des frissons. Je ne savais pas qu'autant de fureur, de hargne et de rage pouvait émaner d'un seul et même être. J'étais si persuadé que je pourrai le tuer. D'abord parce qu'il se laisserai faire, craignant de me faire mal, peut-être dans l'ultime espoir que je le pardonne et que notre histoire recommence, et aussi parce que sans doute je serai plus forte que lui. Ensemble, nous sommes à forces égales, mais avec tout ce désir de gagner qui habitait mon esprit, il n'avait aucune chance. Je me sentais même capable de mettre à terre une patrouille Angel, tous mon sang bouillonnait en moi et je peinais à rester en place. Mon oeil rouge sang brillait de milles éclats laissant transaparaitre des contours de flammes autour de ma pupille, alors que le bleu était terne presque éteint, un bleu tournant au gris, laissant dominer celui écarlate. Je pense, que je n'avais jamais été aussi belle. Incontrôlable, terrifiante, belle et sauvage.

Enfin, à l'horizon, je distinguais sa silhouette. Un doux sourire cruel se dessina sur mes fines babines et remarquant que le vent tournait de façon qu'il ne puisse déceler ma présence, je restais en place un instant sans me dévoiler. Pfff, il semblait si pathétique, si petit , mais ce qui me troubla le plus, c'est qu'il ne semblait aucunement songeur ou anxieux. Peut-être pensait-il que son absence ne m'avait pas dérangé et que quand nous nous croiserons ce seront de beaux retrouvailles. Or, il se trompait lourdement. Depuis le temps qu'on était ensemble, il devrait savoir que j'étais différente et surtout difficile à acquérir. Mais peut-être n'avait-il fait que jouer avec moi et ne s'téiat-il jamais appliquer à me connaître. Mononoke avait raison depuis le début, son père ne mérite qu'un châtiment, la mort. Mais pas une simple mort brève et dont on ne souffre pas. Non. J'avais déjà un plan, simple et banale mais qu'en tant que Veuve Noire je remplirai à merveille. Il me suffisait de jouer un rôle que déjà j'employais tous les jours dans mon métier. Alors, vive comme le feu-follet et joyeuse comme le printemps je m'élançais vers lui à toute allure. Mes yeux étincellaient de bonheur et un grand sourire ravageur illuminait ma face. Je courrais si vite que je sentis le vent pourtant faible fouetter ma fourrure et rabattre mes oreilles sur mon crâne. Enfin j'arrivais vers le loup noir et l'appela avec une voix enthousiasme et emplie d'un amour sincère. Il lui était impossible de voir la feinte, je jouais trop bien, c'était tellement facile, cela me semblait un jeu d'enfant. Je m'approchais d elui sans dire d'autres mots, plongea mon museau dans sa fourrure épaisse et versa quelques larmes de joies et d'angoisse sur son épaule, me pressant tout contre lui, laissant son odeur flotter autour de moi. Je dus me retenir pour ne pas avoir la nausée. Je restais un instant ainsi, silencieuse, sans ne me détacher de lui. Il espérait de grandes et belles retrouvailles ? Il était servi. Mais il allait bientôt découvrir ce que méritait les bourreaux des coeurs comme lui face à moi.

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[ Lune et Mon' se sont croisés, mais rien de plus, ils ne se sont pas parlé.. Et Mon', en voyant se concrétiser tous ses projets, surtout les plus douloureux ( blesser Minerva en tuant Lune, elle ignore toujours qu'elle est.. euh... en froid avec lui ( incroyable euphémisme ) commence à déprimer x) ]

Je ne savais pas très bien à quoi je m'attendais. Un mépris plein de haine ? Une fureur dévastatrice ? Je l'ignore. Non, je ne savais pas à quoi m'attendre, mais la réaction de Minerva me laissa sans voix. Un instant, mon cerveau se déconnecta sous l'effet de la surprise. Euh, est-ce que je ne me suis pas trompé quelque part en identifiant Minerva ? Je la laisse sans nouvelles pendant aussi longtemps, et elle m'accueille en me faisant la fête ? On parle de la même louve ? Au secours, on a kidnappé Minerva et on l'a remplacée par un extraterrestre ! Qui es-tu, monstre qui a usurpé l'identité de celle que j'aime ? Il y a anguille sous roche quelque part, voire éléphant sous gravier.

Mais, même alors que je me faisais ces réflexions, une part de moi ne tenait plus en place de se sentir aussi proche de la belle louve blanche. Elle m'avait tellement manqué ! En obtenant mon amour, elle avait pris avec elle une part de moi-même, et je n'étais pas complet si j'étais trop loin de cet être aimé. Un très léger frisson descendit le long de mon épaule, celle sur laquelle Minerva s'appuyait. J'étais déconnecté, très loin au-dessus des nuages... Mais fus brutalement ramené sur terre en sentant les larmes de Minerva. Là encore, je fis un blocage. Quoi, Minerva pleurait ? Qu'est-ce que c'est encore que cette imposibilité mathématique ? Elle est censé être juste un petit peu furieuse contre moi, après mon absence. A part des larmes de colère et de frustration, je ne vois pas comment la louve que je connais peut se retrouver à verser quelques larmes ainsi dans ma fourrure ! Oui, décidément, il y avait bien un problème quelque part. Après la joie - qui avait elle-même supplanté la souffrance de l'incendie qui faisait rage en moi et celle de l'angoisse qui me dévorait - le mal-être commença à revendiquer sa place. Oui, j'étais perturbé par cette réaction qui ne correspondait absolument pas à Minerva. Je la connaissais, moins que je ne le souhaitais, peut-être, mais je la connaissais quand même un peu. Dire que cette attitude ne lui correspondait pas était un terme bien faible. C'était aussi impossible que le soleil se levant à l'ouest. Oh, certes, je n'avais rien que puisse me dire qu'il ne s'agissait pas de vrais sentiments, et tout allait contre mon opinion... mais c'était tout simplement impossible. Ou alors, Minerva n'était plus Minerva.

Je m'écartais, ne supportant plus de voir la belle louve blanche se comporter ainsi. Bien que le bouillonement d'émotions en moi était troublant - surtout que je n'étais pas vraiment habitué à ressentir autant d'émotions à la fois - je ne laissais rien paraître de cette agitation intérieure. Ce n'était pas que je voulais spécialement la cacher, simplement, mon esprit étant encore couvert du sang de mes souffrances mentales, il cherchait à se réfugier dans quelque chose de connu, d'apaisant, de rassurant. J'avais refoulé mes émotions pendant tant d'années, m'enfermant dans des murailles de glace et une impassibilité pratiquement à toute épreuve, que c'est l'attitude que j'adoptais inconsciement. Je fuyais mes émotions en revêtant mon habituel masque d'impassibilité. Qui était à l'heure actuelle incroyablement fragile et irréaliste. De même, ma voix ne fut que très peu altérée : on y sentait une pointe douloureuse, mais faible, comme distante.

" Arrête, Minerva. Quoique ce soit un moyen très efficace de me faire souffrir, ce comportement te ressemble si peu que je ne sais plus si c'est bien toi que j'ai en face de moi. "

Je ne savais pas ce qu'elle voulait - je n'avais jamais réussi à bien cerner l'esprit de la belle louve blanche, même si j'étais plutôt doué dans le domaine - mais je me doutais qu'elle voulait me faire payer cette absence. De quelle manière, et avec quelle intensité, telles étaient les inconnues. J'aurais aussi pu lui dire que, quoi qu'elle avait décidé, je l'acceptais avec joie - cela ne pourrait jamais être pire que ce que j'avais vécu en étant ainsi séparé d'elle. Jamais. Cela avait dépassé tout ce que j'avais connu jusqu'alors. Bien que, j'hésitais encore à placer la mort de mon frère sur la même marche ou sur celle en-dessous. Surtout qu'il s'agissait alors de souffrances psychiques, choses qui m'étaient relativement étrangère avant ce jour. Même si elle choisissait de me tuer en faisant durer ma mort, ce ne serait que des souffrances physiques. Terribles, certes, mais supportables comparées à la dévastation que causait l'autre catégorie. Je pensais un instant qu'elle pouvait rouvrir la blessure que j'avais à l'épaule, de telle manière que je finisse par en boiter. Oui, cela me serait très difficile de surmonter un pareil handicap... J'essayais d'imaginer ce qu'elle déciderait de me faire subir exactement. C'était stupide : cela ne pouvait qu'ajouter à mon désespoir. En tout cas, s'il y avait bien une chose de certaine c'est que je me laisserais faire. Tant parce que je pensais qu'elle méritait de me faire ce qu'elle voulait - que je méritais son châtiment - que parce que je voulais en aucun cas la blesser. Que ce soit physiquement ou mentalement, je ne voulais pas la farie souffrir de quelque manière que ce soit. Plus jamais... Je ne savais pas non plus comment elle escomptait que je réagisse, aussi j'essayais d'être le plus "moi" possible. Ce qui n'était pas facile du tout.

Je fixais de mes yeux ambrés, semblables à deux puits sans fond, curieusement dépourvus de froideur malgré leur air distant, dans ceux rouge et bleu de la belle louve blanche. ces yeux avaient tendance à me perturber, je ne savais jamais lequel des deux regarder. Quoique, aujourd'hui le bleu avait l'air terne, alors que le rouge flamboyait. Aussi, je portais plutôt mon regard vers le rouge, désirant "affronter" mes tourments directement, n'aimant pas beaucoup l'option fuite ou faiblesse.

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[ Je sais que je t'inspire mais la ... xD ]

Il ne marchait pas, le piège ne fonctionnait pas, finalement peut-être me connaissait-il plus que je ne le pensais. Mon regard encore humidifié par de fausses larmes se fixa sur lui, se refroidissant, laissant parraître la vraie nature de mes sentiments : la haine, la colère et l'amertume. Mon expression changea totalement, la petite louve triste et heureuse de retoruver son compagnon disparu laissant place à la véritable Minerva, celle qui en effet n'aurait jamais pu laisser passer une telle chose. Non jamais je n'aurai fêter de la sorte le retour de Lun, fêter, oui, mais pas ainsi. Me crocs dévoilées, un rictus de mépris déformait le coin de mes lèvres. Nous étions tout proche et je sentais son souffle qui m'était insupportable dans mon cou. Je me décalais pour ne plus avoir son visage si près du mien et tourna autour de lui, avec la grace et l'envoutement d'une Veuve Noire, un sourire cruel dessiner sur mes lèvres. Je tournais autour de lui et resserait le cercle un peu plus à chaque pas comme le prédateur qui resserre les liens de la mort autour de sa proie. Dans ma tête, tout se chamboulait, si j'ouvrai la bouche, je savais qu'une tonne d'insulte et dabomination allait surgir. Je tentais de contrôler mes émotions pour pouvoir répondre correctement. Ma voix sifflante retentit, glançante :

- Tu n'es donc pas heureux de me revoir ? Et quitte à rentrer dans mon jeu, ne préfère tu pas cela plutôt à ce que je te réserve ?

Il avait bien compris mes intentions, mais pourquoi ne pas profiter de ce dernier moment où il aurait pu avoir mon museau enfoui dans sa fourrure, ou il aurait pu sentir ma présnece à ses côtés puisque désormais cela ne sera plus jamais possible ? Et puis je m'enfichai, tout ce que je voulais c'était ma revanche, le faire payer ce qu'il ma fait endurer par n'importe quel moyen. Passant derrière lui, je lui décohait brèfement un coup de griffe sur le flanc. Je m'arrêtais, ma bouche sussurant à son oreille :

- Excuse moi, ma griffe s'est égarée.

Puis brusquement je fis claquer ma machoire manquant de peu de déchirer son oreille. S'il ne s'enfuyait pas tout de suite, le pire restait à venir.

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[ ^^" ]

Quelque part, je fus grandement soulagé de voir que ce que j'avais supposé était exact - à savoir que Minerva jouait la comédie. Oui, c'était exactement ça, ce drôl de sentiment - j'étais soulagé. Ce qui pouvait paraître un peu curieux. En effet, puisque Minerva ne faisait que jouer la comédie, elle allait certainement réagir comme la Minerva que je connaissais le faisait, et donc j'allais pas mal souffrir. Je doutais absolument pas de sa compétence en tortures en tout genre. Mais j'étais quand même soulagé, car voir Minerva disparaître n devenant une idiote de louve pleurnicheuse aurait été terrible. Je ne sais pas si j'aurais pu supporter un tel choc... la mort valait peut-être encore mieux que cela. J'aimais Minerva pour ce qu'elle était, et je ne voulais pas la voir changer. J'étais donc heureux que ce ne soit pas le cas, c'était une perspective si terrifiante ! J'observais donc avec une satisfaction déplacée le sourire cruel qui se dessina sur les babines de la louve blanche. Elle se mit à tourner autour de moi, et j'eus un instant la vague impression d'être un campagnol entre les anneaux d'un serpent. Et, en même temps, je ne pouvais m'empêcher d'être absolument et complètement fasciné par sa beauté. J'aurais peut-être pu m'en sortir si j'avais eu la volonté de le faire, mais j'étais bel et bien pris au piège - et j'y resterais, vu que je n'avais pas le moindre intention de déguerpir. Je réprimais un frisson - tant d'inquiétude que de félicité, et essayais de trouver les bons mots pour répondre à la dangereuse Veuve Noire, prudent, malgré le fait que je m'étais déjà résigné à mon sort.

" Je ne suis pas heureux de te revoir, ce terme est beaucoup trop faible pour qualifier ce que je ressens. Je suis beaucoup plus que "heureux". Et je préfère mille fois ce que tu me réserve à cette mascarade... ce serait moins difficile à supporter. "

En plus, plus j'en profite avant, plus ce sera douloureux après. Je ne pense pas être capable de supporter une dose de souffrance plus intense que celle que j'ai déjà subie. J'ouvris ma gueule pour lui exposer ce fait, désirant ne rien avoir à lui dissimuler. Mais le bref trait de feu dans mon flanc me détourna de ce que j'allais dire. Je perdis mes mots et estimais préférable de pousser leur recherche à un autre moment. Voire pas du tout. Mes oreilles se tournèrent vers l'arrière et se plièrent très légèrement, car bien que j'acceptais la vengeance de Minerva, je n'étais pas non plus enchanté à l'idée de la subir, et j'angoissais quelque peu. Je supportais sans mot dire, sans même une réaction, la blessure à mon flanc. Elle n'était pas très profonde - ce n'était que le prologue - et le sang avait déjà presque cessé de couler.

" Trop tard pour les excuses, je t'ai déjà pardonnée. "

Je souris fugitivement, c'est quelque chose que j'avais toujours voulu lui dire, sans jamais avoi trouvé le moment opportun. Et si celui-ci ne l'était pas tellement, ce serait peut-être ma dernière occasion de lancer cette phrase, alors autant le faire tant que j'en avais la possibilité. En plus, c'était exactement la vérité : bien que je ne croyais pas une seconde - elle ne pensait d'ailleurs pas, elle non plus, que je la croirais - que sa griffe s'était "égarée", je lui avait déjà pardonné tout ce qu'elle pourrait bien me faire. Même si, pardonner n'était peut-être pas le bon terme. Après tout, le fautif, c'est moi. A mon sens, Minerva n'ayan rien fait de mal - et ne pouvant rien faire de mal - elle n'avait pas a être pardonnée. Mais bon... après, il s'agit de jouer avec mots. Elle mavait présenté des excuses - auxquelles elle ne croyait pas un seul instant, c'était bien sûr du pur sarcasme - et je les avait acceptées, point à la ligne. Lorsqu'elle claqua des mâchoires près de mes oreilles soyeuses, je grimaçais légèrement, mais ne bougeais pas d'un poil.

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Il m'énervait, il m'agaçait, sa présence m'était insupportable. Tout mon être frémissait en croisant son visage de chien battu et je me retenais de bondir dessus pour l'égorger. une mort torp brève serait trop gentille, le faire souffrir, le faire attendre, comme moi j'en avais été victime. Je laissais mes yeux se plongés dans les siens, un sourire d'une cruauté sans faille accroché aux lèvres. Il était heureux de me voir ? Il allait bientôt changer d'avis et regretter cette parole. Oui, regretter à tel point qu'il viendra me supplier de lui laisser la vie sauve, et a cette instant ... Je le tuerais avec toute la grace et la puissance que j'ai acquiert depuis que j'étais Veuve Noire. Ses paroles m'insupportaient, sa bouche qui s'ouvrait et se fermait, j'aurais voulu lui arracher, ses yeux amoureux et emplis d'affection, j'aurais voulu les détruires, ce sourire ... J'aurais voulu le transformer en grimace de terreur. Comment avais pu aimer un tel loup ? Tiens d'ailleurs, c'était une bonne question à se poser ? Pourquoi l'avais-je aimer, poruquoi alors que désormais seule la haine habitait mon coeur à son égard. Mais on dit que la haine n'est qu'à un pont de l'amour après tout, plus l'on aime quelqun, plus il est facile de lui repprocher des choses. Mais ce raisonnement ne le sauverait pas, je ne l'aimais plus, je le savais, je voulais seulement voir sa tête empalé sur un pic.

- Ne penses-tu pas qu'il est plutôt à moi de te pardonner ?

J'arrêtais une nouvelle fois mes cercles autour de lui et me stoppait en face de lui. Mon oeil rouge flamboyait de désirs de vengeance et de sang. Mes crocs d'une couleur éclatante étaient dévoilés et effleuraient le museau de Lune de Sang. Alors, doucement, avec ce don de charme qui m'avait été accordé, j'approchais mes lèvres de ses oreilles, laissant glisser ma fourrure d emon cou contre son épaule et lui sussura ces quelques mots :

- Quelles excuses as-tu me donner ?

Puis brusquement je me décollais, et sans lui jetter un regard recommençait mon manège autour de lui. Je savais qu'une chose le ferait souffrir, plus encore que la douleur physique. Il suffisait que ... Je lui fasse du charme. C'était la saison des chaleurs, et sans me mettre en danger, je savais comment en profiter. Ce sourire ne disparaissait pas de mes lèvres, mais mes mouvements se modifièrent, plus souple, envoutant, plus lisse, moins brusque et rageur. Désormais, alors que je faisais des ronds serrés autour de son corp, je les resserai et laissé ma fourrure se frotter contre la sienne, puis, je passais sous son coup en poriftant pour frôler son museau de ma queue touffue. Tous mon corp était au travail et je cherchais à le faire craquer.

Invité

Une partie de moi se révoltait contre mon inactivité, et mon instinct de survie était parfaitement d'accord avec elle. Le premier, rebelle et aggressif, voulait que je réagisse de la manière la plus naturelle pour moi, par l'aggression, et le second voulait me protéger : il me fallait éviter toute cette souffrance qui me détruisait de l'intérieur, et la meilleure des défenses est l'attaque. Cete partie de moi voulait attaquer Minerva, planter mes canines blanches dans sa gorge, et éliminer la cause de ma souffrance. Il ne m'était pas difficile de contrecarer cette approche en rapellant à cete partie de moi que la mort de Minerva - et qui plus est, par mes propres crocs - représenterait une souffrance bien plus intolérable. Du coup, puisque l'attaque n'était - en aucun cas, je me détestais déjà de ne faire qu'envisager cette éventualité - pas possible, il restait encore la fuite. Là, j'avais déjà moins d'arguments percutants, mais seul mon instinct de survie m'y poussait, ce qui me permettait de le refouler au plus profond de moi-même. Non, je ne céderais pas.Je ne pouvais pas attaquer et je ne pouvais pas fuir, point. Ce ne sont que des solutions de faible, de lâche incapable d'assumer ses erreurs et ses fautes. Très peu pour moi. Jeux un sourire léger, un peu triste, mais confiant.

" Il doit y avoir plus de chances de trouver de la glace sur Sarique que te de voir me pardonner. Je n'y compte pas vraiment. "

Je me rendis compte que je pensais absolument ce que je venais de dire. J'avais cherché à retrouver la louve blanche, sans pour autant avoir l'espoir qu'elle me pardonne. Je dois être encore plus siphonné que je ne le pensais. Non, je n'espère rien de cette rencontre. Alors pourquoi l'ai-je cherchée ? Elle ne peut m'apporter que des ennuis, cette rencontre. De la souffrance, physique et mentale, à un tel point que j'aurais beaucoup de mal à rester stoïque, comme j'en avais l'intention. Du chagrin. Des remords. Du désespoir. Toutes ces émotions dont j'estimais n'avoir absolument pas besoin. Toutes ces émotions que j'avais si longtemps évitées, refoulées, repoussées. Tout comme l'amour, qui me faisait frisonner à chaque fois qu'elle s'approchait trop de moi, qu'elle frôlait ma fourrure. C'était un véritable supplice, qui était considérablement augmenté par les chaleurs qui lui conféraient une odeur tentatrice, mais j'étais décidé à ne pas bouger.

" Pour faire simple, je suis parti à la poursuite de mon très cher père. Les évènements se sont un peu précipités et je me suis retrouvé coincé par les glaces, hors de WA. J'aurais dû venir t'en parler avant de me lancer dans cete quête, mais la piste était tellement fraîche que je n'y ai pas pensé. Je croyais pouvoir revenir rapidement. Et je n'ai donc aucune excuse. "

Je ne détaillais pas les épreuves que j'avais traversé, tout simplement car ce n'était pas mon genre. Depuis toujours je souffre en silence, et il n'était d'ailleurs pas question qu'elle remarque ma blessure à l'épaule, ou du moins qu'elle remarque qu'elle me lançait encore. Une certaine raideur apparaissait encore dans mes mouvements - raison supplémentaire qui m'incitait à ne pas réagir, à ne pas bouger. Je fixais la louve de mon regard ambré, suivant autant que possible ses déplacements, sans toutefois me donner le tournis. J'appréciais le simple fait de pouvoir la voir.

Invité

[ C'est maintenant que tu vas être surprise ! Wink

]
[ J'aime te surprendre quand je joue Minerva xD ]

Je le sentais tendu, il cherchait à se débattre mais retenait tous mouvements brusques ou violents. Je souriais. Je le connaissais, vraiment, je ne pouvais pas dire que je savais le reconnaître jusqu'au fin fond de son âme, que je pouvais définir ses faiblesses et toutes ses qualités. mais ses réactions, je pouvais les prévoir, et ce que j'aimais préserver chez moi. J'aimais, même avec lui dissimuler mes sentiments a part l'amour. Je voulais que toujours je puisse le surprendre et que jamais il ne se doute de ce que je lui prépare. Et encore une fois, j'avais incroayblement bien joué mon rôle, je m'étonnais presque moi même. Tout était prévu, qu'il devine que je jouais, et il avait marché. Le grade de Veuve Noire m'avait appris a contrôler mes émotions et je le remerciai pour ça. j'avais eut ma vengeance, et puis j'avais joué, c'était bon, je ne voulais plus rien. Ses paroles ? je ne les écoutait plus, peu importe ses explications, je n'en voulais pas. Ses excuses , que m'importent-elles ? je déteste ceux qui s'excusent, on assume et on se laisse manipuler. Tout ce que je voulais c'était lui, le revoir, jouer et puis l'aimer. Jouir de sa terreur, me réjouir de son amour toujours fidel pour moi. Oui d'une certaine façon, je l'avais testé pour savoir s'il m'aimait pour toujours. Hé, ce n'était pas pour rien que j'étais démoniaque, et après tout, c'était pour ça qu'il m'aimait non ? A la façon d'une démone angélique je tournais toujours autour de lui puis je mis face à lui. La couleur de mes yeux étaient réiquilibrés, mon bleu scintillait comme mon rouge. Puis je plongeai mon museau dans la fourrure de son cou et me serrai fort contre lui avec un sourire amusé et amoureux.

- Tu m'as tant manqué mon vampire

Rapidement je relevais la tête et lui déposai une lèche sur la joue laissant un instant le silence prendre place et nous accordé un moment de repos. je le fixais, sans rien dire, et snas bouger. Puis quand je décidai que ce silence avait assez plané, je relevais ma patte, sortit ma griffe et d'un coup bref taillada la joue de Lune de Sang laissant le sang perlé et sans laissé le temps à la goutte écarlate de tomber sur le sol, je la happa avec un bref coup de langue et ris un peu. Ce geste remémorait la première fois qu'on s'était rencontré.

- Tu me vaus bien ça, un peu de ton sang ...

Invité

[ .... <- tout ce que j'arrive à dire. xD En tout cas, pour une surprise c'est une surprise x) Je ne m'y attendais pas du tout; ]

Pour la deuxième fois en quelques minutes - décidément, je vais en faire une habitude, c'est pas possible - je bloquais. Etant totalement incapable d'envisager ce type de possibilité, mon cerveau se déconnecta et se mit hors-service. Du coup, je restais complètement figé, incapable du moindre mouvement comme de la moindre pensée cohérente. Hein ? Quoi ? Pardon ? Je lui ai manqué ? Nié ? Késako ? Désolé mais il n'y a personne pour le moment, laissez un message sur le répondeur après le bip sonore. Biiip.

Il me fallut de longues secondes avant de réussir à émerger de mon immobilité absolue. Je ne savais pas si Minerva avait remarqué ma pose de statue, mais j'avoue que je me concentre sur un problème beaucoup plus urgent. Et beaucoup plus important. Bon. Commençons le décryptage prudent des paroles et des actes de la belle louve blanche. Prudement, pour e pas provoquer un autre court-circuit quelque part dans les neurones. Bah oui, les pensées sont en fait des petites étincelles électriques qui parcourent les neurones du cerveau. C'est de là que vient la bêtise et l'intelligence : tout le monde n'a pas la même qualité de conducteurs et certains font plus dans l'isolant. Bon, allons-y étape par étape. Déjà, il faut être sûr du sens des paroles de Minerva. " Tu ". Sujet. Pronom personel à la deuxième personne du singulier. Utilisé pour s'adresser à quelqu'un d'autre, sur un plan d'égalité, voire de camaraderie. Il n'y a personne d'autre que moi dans les environs et, à moins que ma bien-aimée ne soit devenue folle - entendez par là plus que d'habitude - et qu'elle ne s'adresse aux arbres, aux rochers ou à une créature imaginaire elle me parle à moi. D'accord. Enregistré. Ensuite, le Verbe. "as manqué." De la base verbale manquer, premier groupe, qui signifie regretter l'absence de ou rater quelque chose. Donc, soit le "tu" - c'est-à-dire moi - a raté quelque chose, soit il a manqué à quelqu'un. Bien. Dans la première hypothèse, il faut examiner le complément d'objet direct. "mon vampire." Peut importe comment on le formule, ça ne colle décidément pas. Dans la seconde hypothèse, il faut trouver à qui a manqué le sujet. C'est-à-dire, le complément d'objet indirect. " m' ". Pronom personnel à la première personne du singulier. C'est bon ça colle. Donc " tu " à manqué à " m' ".

J'aborde maintenant la partie la plus difficile du problème. A qui se rapporte le " m' " ? Autrement dit, à qui ai-je manqué ? Le " m' " était une première personne du singulier on peut l'apparenter à je, ou moi. Ce qui veut dire que le " m' " se rapporte à Minerva. Et que le "mon", se rappote à quelque chose que Minerva possède. C'est-à-dire le vampire. C'est-à-dire...

Nan. Décidément, je ne peux pas. Second blocage. Biiiip. Les commandes ne répondent plus, SOS, SOS. Bon, grouille-toi, Lune, réponds quelque chose, ça ne va pas le faire si tu continues à rester sans bouger comme ça. Tu vas finir par attraper des crampes à te cripser de cette manière ! Ce n'est pas sain pour ton corps. Bon. Ok. Premier signe de folie : se parler à soi-même. Mais c'est pas ma faute, mon cerveau n'arrive plus à répondre à la demande. Au secours ! Je suis coincé dans mon propre corps. Dans une telle situation de crise, si ça ne passe pas il faut prendre le taureau par les cornes... Allons-y. Tu peux y arriver, Lune ! Allez, un pu de courage. Tu as déjà affronté des grizzlis en colère. Ce n'est pas pire que ça non ? Bah.. Si, c'est pire que ça. Aaaaaah ! je me met sà hurler à l'intérieur de mon esprit. Second signe de folie, ça devient grave. Allez. Allez. Minerva a dit que je lui avais manqué. J'ai manqué a Minerva. Et elle veut toujours d emoi. Elle m'aime. Elle est contre moi, tout près, elle ne m'en veut pas ou pas trop. Iaaaaaaah ! j'y crois pas. C'pas possible, peux pas envisager une seule seconde une telle éventualité. Comme je l'ai déjà dit - euh, pensé - plus haut : Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de Minerva ? Sors de ce corps, imposteur ! Je commence à reprendre mes esprits. Non, je ne peux tout simplement pas y croire... C'est impossible. Complètement impossible. Complètement et totalement impossible. J'étais prêt à être torturé à mort, moi. J'ouvre la gueule pour exprimer tout haut ces quelques pensées qui avaient réussi à faire surface de manière à peu près construite.

Mais je fus pris de court. Minerva leva sa patte et me griffa légèrement la joue, faisant couler quelques perles de sang qu'elle lécha. Elle rit un peu, éclatante de beauté et de splendeur. Ah, ce rire ! J'aimais tant ce rire. Il m'ensorcelais. Je me rapellais aussitôt notre première rencontre, où elle m'avait abordé exactement de la même façon. Clac. Dans mon esprit, les plombs sautèrent à nouveau. Troisième blocage. Décidément, je vais devenir un professionnel en la matière, ce n'est pas possible autrement. Après le court-circuit, le crash aérien, je pense que je vais expérimenter l'exploration sous-marine prise de court. Glou, glou, je coule. Peux plus respirer. D'ailleurs, je me sentis réellement arRêter de respirer. Uh. Pas bon, ça. Aux dernières nouvelles, un loup ne peut pas tenir très longtemps sans respirer et, d'après quelques légendes non vérifiées, un loup ne peut pas vivre s'il ne respire pas. Problème. N'arrivant pas à me sortir de cette troisième déconnexion mentale consécutive - je fatigue un peu, à force - je commence à avoir le tournis. Mes poumons réclament de l'air, désespérément, il faut que je respire?? Il me faut de l'AIR ! Mon instint de survie - pour une fois qu'il me sert à quelque chose, celui-là - refait surface et finit, catastrophé, par me faire reprendre une inspiration. Il était temps, je commençais à voir de drôles d'étoiles scintillantes devant mes yeux. Je pris une seconde inspiration, revenant peu à peu des ténèbres de l'océan. J'annonçais, d'une voix un peu enrouée - j'ai failli m'asphixier tout seul - mon verdict après cette intense et dangereuse réfléxion.

" Je ne te crois pas... Le même coup ne marche pas deux fois, tu sais. "

J'eus un petit rire, alors que je n'étais pas du tout d'humeur à plaisanter. C'est ce qu'on doit appeler un rire nerveux, quand les nerfs ne sont plus capables de contenir toute la tension accumulée dans le corps.

" Surtout lorsqu'il n'a pas marché la première fois. "

Néanmoins, je pouvais lui reconnaître au moins ça : elle savait appuyer là où ça faisait mal. Elle savait très bien me faire souffrir. Plus qu'elle ne le pensait, à mon humble - ah, ah - avis. Un voile de douleur et de tristesse mêlées traversa mon regard ambré. Et une unique larme roula sur ma joue. Je détournais la tête, un peu gêné malgré toute les émotions qui m'assallaient déjà, furieux contre moi-même d'avoir laissé cette larme s'enfuir en dehors de mon coeur.

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