L'Illusion de mon ombre.

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L'Illusion de mon ombre.
PV Spirit

On dit que la forêt des illusions renferme des secrets, des esprits qui se réveillent pour venir nous hanter, ceux qui s'y aventurent sans se préparer sont paraît-ils pris au dépourvus par des évènements étranges. Gaériel ne pouvait comprendre ceci, elle n'était jamais surprise, plutôt, elle s'attendait à tout, c'était quelqun de très prévoyant et elle savait s'imaginer toutes les sortes de situation possible de façon que ça en faisait une excellente chasseuse et elle faisait preuve d'une analyse toujours complète et efficace. La louve aussi noire que son ombre avançait à travers les arbres, et parfois elle était obligé de sauter par dessus un buisson épineux. C'était le printemps, la nature repoussait à une vitesse incroyable, elle ne laissait plus de place pour que les loups puissent y vivre aussi aisément qu'avant, on devait presque se battre avec les plantes pour pouvoir avancer en ce lieu sauf si on trouvait les petits chemins comme le faisait Gaériel d'un simple coup d'oeil. Elle était seule, comme souvent, comme tout le temps en faites, elle n'était jamais accompagnée, elle n'aimait pas être en compagnie de quelqun, la solitude était sa plus fidèle amie, jamais elle ne l'avait trahie.

De plus, Ariel' ne l'ouvrait pas souvent, le silence était aussi son compagnon, ce n'est pas qu'elle ne parlait pas pour rien dire, mais elle ne savait jamais quoi dire, ou sinon elle répondait laconiquement, sans la moindre expression dans sa voix, tout restait impassible en elle, même son coeur, elle était le mystère incarnée, a peine l'approchait-on et on sentait qu'il était difficile de savoir quelque chose sur elle, même peut-être son nom. Elle aimait tout garder pour soi, elle n'aimait pas que quelqun dautre ne la connaisse mieux qu'elle se connaissait. Son regard lui aussi de jais, mais avec des lueurs argentés tout aussi intriguantes que sa personalité se fixa sur le sol. Une odeur. Quelqun d'autre. Un inconnu. Peut-être un ennemi.

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U

Q

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Gaériel s'était immobilisée en sentant la présence d'un inconnu. Elle était planté sur le sol, sans aucun mouvement, sa queue était basse, et si elle eut été invisible, jamais on ne se serait douté qu'elle était là, qu'elle existait, même. Sa fourrure de jais reflétait sous des striures argfentés les rares rayons du soleil qui réussisaient à filtrer le feuillage épais de la forêt des Illusions. Elle le trouva très rapidement, il était blanc, assez grand, il ne semblait pas très sûre de lui, comme intimidé par ce qui l'entourait. Gaériel leva les yeux, que pouvait bien avoir d'intimidant ces arbres, cet air et cet herbe ? Elle ne comprenait pas le sentiment de la peur, ce dernier lui était totalement inconnu, jamais elle ne l'avait ressentit. Elle restait silencieuse et même le battement d'ailes d'un papillon faisait plus de bruit qu'elle en ce moment. Il la regardait, il l'admirait et ne détachait pas ses yeux de sa silhouette, il semblait fasciné par quelque chose. Gaériel eut la bêtise de tourner la tête pour savoir ce qui pouvait attiré ainsi son regard et de comprendre que c'était sur elle que ses yeux s'étaient arrêtés. Cela ne l'étonna pas, elle ne fut pas surprise, non pas que c'était une habitude que les loups se stoppe devant sa silhouette, elle n'était pas spécialement belle, mais son msytère et sa façon d'être attirait l'attention même si elle en désirait le contraire.

Enfin il baissa les yeux vers le sol et cela amusa la belle louve au pelage de charbon. Etait-il honteux d'avoir observer quelqun, quel mal y avait-il à cela ? Pas un sourire, pas une expression ne se dessina sur son visage. Mais elle n'était pas pour autant vide de sentiment ni de réactions. Elle s'approcha alors avec une lenteur apaisante et toujours emplie de mystère comme si Ariel' semblait être entourée en permanence d'un hallo de brume qui nous empêchait de voir la netteté des traits de la louve. Elle était comme un esprit, une ombre et si ses yeux ne brillaient pas d'une telle intensité, on aurait pu croire, en ce lieu, qu'elle était un esprit. Elle déposa sur le visage du loup blanc un reagrd interrogateur, ni tendre, ni avenant, ni agressif, seul le sentiment de curiosité, peut-être malsaine, peut-être bonne se lisait dans ses pupilles profondes.

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Je ne savais pas pourquoi je m'étais aventuré sur les terres des Angels, pourquoi je m'étais enfoncée dans cette forêt .. Ou plutôt, je ne savais plus.. Le fruit du hasard, ou un besoin soudain de changer d'air ? Je l'ignorais. Mais cela n'avait plus d'importance à présent. Me rappelant brusquement de la présence de la louve , je leva lentement le regard pour le poser à nouveau sur elle. Elle m'avait rapidement " localisée ", ce qui ne m'étonnait pas. Un loup blanc dans une forêt peu éclairée, j'imaginais que cela faisait effectivement tâche dans le paysage.. Je ne cessais de secouer légèrement la queue de droite à gauche, à cause de cette nervosité insensée, et mon regard ne quittait plus l'inconnue, alors que celle-ci demeurait indifférente, sans afficher le moindre sourire, sans la moindre expression sur son beau visage. Et cela me déstabilisait presque, je ne pouvais deviner par moi-même si ma présence l'ennuyait ou non - bien que je me doutais qu'elle n'était pas très enchantée. Après tout je n'étais qu'un inconnu à ses yeux. Et mon comportement n'arrangeait pas les choses. Mais cela faisait si longtemps que je n'avais plus parler à quelqu'un que je ne savais même plus comme réagir. En fin de compte, je perdais de plus en plus de l'assurance. J'avais beau me monter gentil, serviable, je passais plus pour un loup coincé qu'autre chose, et cela me désolait.. Enfin. Je soupira - intérieurement - mettant fin à mes réflexions inutiles. A ma grande surprise, la louve s'approcha de moi d'un pas lent et léger. Même sa démarche était élégante et mystérieuse. Je me secouai légèrement la tête pour me ressaisir tandis qu'elle me dévisageait d'un regard interrogateur. J'avalai ma salive en me demandant ce qu'elle attendait que je fasse. Je décida alors de tenter ma chance en lui adressant la parole en premier - après tout, c'était moi qui était venue vers elle - la moindre des politesses était de me présenter. Hésitant encore, je finis par parler d'un ton naturel et doux;

- Pardonnez-moi si ma présence vous dérange ..
Je .. je me nomme Spirit.

Pensant que j'avais encore fais - ou dis - une gaffe, je me tus et attendis sa réaction, avec appréhension.

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Sa présence ne me dérangeait pas. Nous avons constament des êtres vivants qui nous entourent. s'ils ne nous ebêtent pas, ne nous importunent pas, ils ne nous dérangent pas. C'était de même pour lui. Peu importe qu'il me suive, qu'il me parle, qu'il pose des questions où la réponse ne viendra peut-être jamais, ou en tout cas pas de moi, si sa présence était apasaisante, son visage calme et ses paroles sereines, alors oui, il pouvait macher dans mes traces. Son hésitation m'amusait, mais tout mes sentiments restèrent enfermés en moi et je ne laissais rien passer. Mon visage était froid comme de la glace, mystérieux, rien n'y était lisable et souvent, ceci avait le don d'exaspérer les gens. Beaucoup de personne aimait savoir à qui ils avaient à faire, l'identité de leur interlocuteur, sa meute, son rang, parfois même son passé. Quel idée de vouloir connaître le passé d'un inconnu alors que nous sommes dans le présent et que le futur reste à venir ? On dit que cela aide à mieux connaître la personne, je sais que, moi, c'est sur l'instant présent que j'apprends le plus de chose sur la personne. On peut changer par le temps. On pourra changer dans le futur, mais maintenant, tout de suite, tu es une telle personne et tu montres une partie de toi, celle que tu as bien voulue dévoilée. Or, je ne dévoilai jamais rien. Mon coeur restait toujours entravé dans ma faiblesse, la méfiance. Si je parlais peu, si je ne montrais pas mes sentiments au plein jour, si toujours j'évitai les regards, c'était bien parce que je n'arrive pas à avoir confiance en quelqun. Je rencontre des gens, je ne leur fait pas outrage ni humilition, en retour, ils ne tentent pas de devenir quelqun de proche. J'ai été par le passsé trahie, cette blessure ne s'est jamais refermée, et je suis persuadée que plus jamais, je pourrai de nouveau confier mes pleurs, mes joies, mes espoirs et mes secrets. Je déposai mes yeux de jais sur le loup blanc comme neige et ne répondit pas. Je fis simplement un simple hochement de tête. Il attendait surement mon nom, quelque chose, une parole de reconnaissance, de haine. Rien. Je ne le pouvais. J'avais parfois l'impression d'avoir perdu l'usage de la parole.

Alors, je me mis à son côté, ma fourrure frôlant la sienne. Et je me remis en marche l'entrainant à me suivre. Une promenade à deux ne pouvait pas me faire du mal. Je l'entrainais dans un lieu que j'avais moi même découvert et que j'aimais, je voulais lui montrer, je n'aimais pas sentir quelqun de mal à l'aise avec moi, quoi que c'était en partie le sentiment que tous les loups ressentaient avec moi dans les alentours. Mais lui, sa naïveté, sa gentillesse, sa maladresse même m'avait un peu touché. Je voulais apprendre à le connaître, prendre le risque de l'entendre parler et de l'écoute. Alors, quand je compris que le sielnce était revenu, je lui lançai un petit regard déçu, bref et court et l'incita à parler, et non il ne parlerait pas tout seul car même si elle ne répondait pas, elle l'écoutait. Peut-être, alors, s'il faisait preuve de patience, je lui accorderais un mot, une phrase, un commentaire. Tout cela dépendait de mon humeur changeante.

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C

- Cela fait un mois environs que je suis arrivé sur ces terres. Je suis un Celestial mais .. depuis peu je ressens ce besoin de sortir un peu de Sibeska, d'aller ailleurs, histoire de changer d'air..

J

- Je ne viens pas souvent sur Paradise , mais j'aime m'y aventurer. Chaque fois que je viens, je découvre un nouvel endroit ..

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[ Nan, le post est super ! Et puis j'avais peur que tu aies oublié le topic mais c'est bon =D ]

Je m'étonnais moi même, il était rare que je porte de l'attention sur quelqun, que je m'intérèsse même à une personne différente que moi. Et pourtant, il fallait croire que sa façon d'agir avait ranimer ma curiosité. D'habitude, je filais comme une ombre entre les arbres et je ne m'arrêtais jamais, on me regardait, tentait de me parler mais je m'égarait et disparaissais dans l'horizon. Mais lui, comment il m'avait regardé, bredouillé son nom, il m'avait demandé si sa présence ne me dérangeait pas. Jamais je n'avais vu ça, jamais on ne m'a demandé si une présence me dérangeait. Sans le savoir, surement, cela m'avait touché, pas au coeur mais à l'esprit. Il avait pris son importance dans ma tête, ce Spirit. Je marchais avec lui, et notre cadence était telle que nos fourrure se frôlaient à chaque pas. Cela m'amusait même ce devait le mettre mal à l'aise. Moi, je me sentais toujours à ma place et je n'étais jamais gêné, comme ci tout ce que je faisais avait un sens qu'on ne pouvait repprocher. Puis, j'eut peur qu'il ne comprenne pas et qu'il ne parle pas. Je haussais les épaules, si le silence ne le dérangeait pas, comme moi, c'était bien. Mais il était rare de rencontrer des personnes qui sachent aussi bien l'apprécier que moi. Alors que je me dsais que ce serait une rencontre silencieuse, j'entendis sa chaude voix hésitante résonné dans l'air. Un léger sourire apparut sur mes lèvres, un sourire à peine visible, qui s'effça rapidement, mais un sourire. Oui, je l'écoutais, ses paroles étaient simples, sans complication, il s'expliquait, mais sans approfondir. Alors, ma propre voix résonna, rocailleuse mais féminine, douce et mystérieuse :

- Nous avons tous un jour besoin de découvrir d'autres visages et paysages. Moi même, je pense qu'un jour je partirais de ces Terres avant ma mort.

Je ne parlais pas souvent, et le besoin n'avait pas été irréprésible, j'aurai bien pu me passer de dire ces deux phrases, mais cela me faisait plaisir et devait aussi le faire à Spirit. Je fronçais des sourcils, voilà maintenant que je me surprenais à vouloir faire plaisir à quelqun. Je battis des paupières contrariées, et reporta un regard serein et calme qui l'incitait : continue.

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[ Up ]

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N

Nous avons tous un jour besoin de découvrir d'autres visages et paysages. Moi même, je pense qu'un jour je partirais de ces Terres avant ma mort.

J

- Vous savez, c'est rare qu'on m'adresse la parole quand je viens sur Paradise, la plupart du temps, on m'ignore, ou on m'évite .. En tout cas, je suis très heureux d'être tombée sur vous ..

I

- Je suis arrivé ici il y a deux mois environs, et, je me suis beaucoup attaché à ses terres, je n'irais pas jusqu'à dire que je me sens tout à fait chez moi, mais cette vie me plaît ..

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