As-tu mon coeur ? (Sombrane)

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As-tu mon cœur ?
Je crois que je l'ai perdu...

Un loup à la carrure pas qu'un peu musclée s'avançait si rapidement dans le noir que l'on aurait dit une ombre. Un être dont la noirceur de l'âme fait tressaillir le plus grand être pur. Non, il n'était vraiment pas méchant, il était juste seul. Seul et peut-être un peu déprimé, préoccupé du moins. Des mots, des images, des fragments de personnalité lui revenait a l'esprit. Il pensait surtout a une personne, dont il pensait être attiré mais il était perdu dans ses sentiments. Cette personne l'avait ému, le courant était tout de suite passé. Mais ce courant n'était sans doute que le début probable d'une amitié, et surement pas d'un amour. Non, je n'ai pas dit qu'il l'aimait, mais il était un peu attiré par cette louve. Il faisait le clair dans son esprit, il ne fallait pas penser a de telles choses, ne pas se faire d'illusions. Certes, ils avaient l'air de bien s'entendre, mais peut-être ne collaient-t-ils pas ensemble sentimentalement ?

Le loup au pelage crème s'immobilisa en réalisant que ses pensées l'avait égarées près du Volcan. La chaleur l'avait alerte, il était seulement au pied de celui-ci mais il y régnait déjà une odeur de souffre et une chaleur atroce. Il lâcha un soupire après avoir retenu sa respiration un moment, puis décida finalement de monter près du cratère fumant. D'un saut agile, il sauta sur une grosse pierre pas vraiment fiable: celle-ci se mit a rouler jusqu'en bas du Volcan sans que le fantassin n'est pu la frôler. Il observa le petit rocher dévaler le Volcan d'un air neutre. Puis tourna les talons et continua sa montée vertigineuse. Non, j'abuse un peu, le volcan était presque a l'horizontal, mais là encore j'abuse. Enfin, passons et revenons à notre loup.

Il n'avait pas vraiment la grande forme depuis quelques temps. Juste après sa rencontre avec Sombrane, ils s'étaient quitter brièvement, il n'avait pas pu la connaitre vraiment mais il était déjà sous le charme. Il n'était pas triste a cause de ça, non ! Simplement, il n'arrivait pas a différencier l'amour, le vrai de la simple attirance et c'est cela qui le gênait. C'était la première fois qu'il ressentait, ou pensait ressentir quelque chose pour une louve. Il ne voulait pas la blesser, l'attrister, ni lui même d'ailleurs. Il était censé réussir a contrôler ses émotions, gérer tout ce qui semblait important, mettre ses sentiments dans des catégories mais avec Sombrane, c'était différent: il essayait en vain de faire le trie. Il avait suffit d'une rencontre, d'une légère connaissance et voilà où il en était. Pauvre loup qui ne sait même pas ce qu'il ressentait pour une louve... C'était surtout pour ça qu'il avait l'air mélancolique depuis un moment. Il n'avait pas rit, pas chercher a rencontrer du monde. Étrange nœud qui était presque a lui coupe l'appétit. C'était idiot, juste pour une histoire de ne pas savoir classe ses sentiments. Devenait-t-il fou, fou amoureux ou fou a enfermer ?

Il venait d'arriver au sommet d'un Volcan, encore perdu dans ses pensées. Il ne savait pas qu'il était arrive mais ses pattes se stoppèrent. Il restait planté là, les yeux dans le vague, il était ailleurs...

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Le temps pouvait passer eternellement, certaines chose peuvent rester ancrees des annees dans la memoire. La vie n'etait pas simple, pourquoi toujours des choix, pourquoi toujours des sacrifices ? Comment pouvais-je etre ici, alors que cela faisait des mois que j'avais quitte la meute Devil. Les terres avaient changees, et pourtant, au fond, elles etaient les meme. Ma vue, celle que je recouvrais peu a peu, me permit de voir le funeste spectacle qui s'offrait a moi. Combien de fois avais-je imagine les terres de Hell ? Mais ce jour-la, devant ce sinistre tableau, les terres ne m'inspiraient plus rien. Ni passion, ni haine... Non, juste un profond degout devant ces odeurs de souffres, ces cadavres ambulants. Ce nuage poussiereux qui recouvrait les plaines Devil, cette riviere aussi rouge que le sang, cette foret plus sombre que la nuit. Ce volcan, celui qui dominait l'Enfer. J'avalai ma salive et m'assis, observant le paysage. Au loin, je vis des formes de loups. Mon echine se courba, mais je me retins de grogner. C'etait deux louves, des jeunes louves inconscientes et pretentieuses. Quand je les vis essayer d'etre gracieuse, un ricanement amer sortit de ma gueule. Elle ne savait rien de la beaute, de l'amour ou de toutes autres formes de sentiments. Mes yeux encors aussi noirs que les ombres les fixaient sans ciller, comme si j'etais encore aveugle. A vrai dire, un seul de mes yeux avait reprit vie, il voyait de mieux en mieux, et de plus en plus longtemps. L'autre etait definitivement mort, plongeant tout mon cote droit dans une nuit sans fin. Les odeurs des louves me parvinrent rapidement et je sentis un elan de colere me prendre le ventre. Dans mon passe infirme, j'avais appris a developper mes sens et finalement, j'etais beaucoup plus forte que les autres le pensaient. Et il m'arrivait meme de fermer les yeux lors d'une bataille pour ne pas trop combattre sur ma vue que je controlais encore mal, ne sachant comment faire pour l'utiliser correctement. Mes ces deux Devils, celles qui venaient vers moi en se moquant, je comptais leur montrer que sous-estimer les autres etait la pire des erreurs.

La premiere se planta a quelques metres de moi, toute fiere, sa queue battant l'air comme une dominante. Mais elle n'avait rien d'une dominante, juste une petite chasseuse pretentieuse. Qui pouvaient-elles, meme a deux, contre moi ? Je me retins de sourire sadiquement, revetant un masque froid et impassible. La louve grise poussa de la hanche sa copine brune et se racla la gorge. Elles partirent dans un rire sournois alors qu'elles commencaient a me tourner autour, tels des vampires affames. Comptaient-elles vraiment mourrir si vite ? Les Devils n'etaient plus que des laches, cette meute avait tellement changee. Je ne l'aimais pas beaucoup avant mais maintenant je la haissais de toute mon ame. Parce que j'etais devenue une vraie Celestial, fiere et redoutable,neutre mais dangereuse. Mon odeur froide et agreable etait en contraste parfait avec celle de souffrance et de souffre des Devils. Une femelle vint me froler et je fis un petit bond. Elle ricana amerement et me planta ses crocs dans l'epaule. Jouant au jeu de la manipulation, je gemis et fis semblant de souffrir le martyr. Mais je ne sentais plus rien, les douleurs ne me faisaient plus rien. Toutes ces nuits dans le noir des terres de Sibeska, ces entrainements sans relache pour etre digne de mon rang. Ces epreuves que je m'imposais, elle m'avait completement detruits le sens du toucher. Quand je passai mes nuits dans une eau a presque 0 degres, ou bien quand je restai sans manger des journees entieres. Tout cela pour qu'a ce moment precis, sa morsure me fit l'effet d'une caresse. Elle ria d'un rire sadique mais faux, car elle ne savait pas rire sadiquement. Elle ne savait qu'etre lache et sans principe. Mais bientot elle serai ce que sadique veut dire, et surtout ce que douleurs veut dire. Elle pourrait toujours cafter, les Devils ne me feront rien. Pourquoi ? Parce qu'ils hebergent des Celestials sur leurs terres, et qu'ils seraient incapable d'expliquer ma mort aux dominants sans provoquer l'hostilite de ceux-ci. Je ne craignais rien de ces pretentieuses, mais elles, elles craignaient beaucoup...

Premier mouvement : retournement de tete. D'un mouvement sec et puissant, je me retournai et les fixais avec haine et sadisme. Elles resterent muettes alors que doucement, tout doucement, je me levai de toute ma hauteur, les surplombant de plusieurs centimetres. L'une d'elle ricana, sembla dire que j'allais souffrir. La pretention, une chose bien caracteristique des Devils femelles, et males... Pas tous, mais ne nous egarons pas sur le sujet. J'etais droite et fiere devant elle, puis, comme un felin je fis un pas sur la droite. De mes mouvements s'echappaient grace et danger, bien que je n'egalai pas toutes ces veuves noires. Mais j'etais bien plus douee qu'elles, et je commencais enfin a m'amuser. Un grognement sourd monta dans ma gorge alors que mes babines se retroussaient, faisant apparaitre mon impressionante dentition. Les deux louves me repondirent, mais dans leurs yeux je pus lire incertitue, peur et incomprehension. Oh oui, c'etait amusant de voir les louves trembler quelques secondes apres m'avoir snobbe. Puis, je me mis parfaitement face a elle, un ou deux metres me separant d'elles. La premiere passa a l'attaque et je l'evitais avec facilite. Mes griffes se planterent dans ses epaules alors qu'elle passait pres de moi. Je pris une feroce emprise sur son corps et d'un large coup de patte, je la fis tomber a terre. Lui donnant un grand coup de croc dans la nuque pour l'immobiliser, je veillais a ne pas tourner le dos a l'autre louve. Celle-ci restait muette, et d'un coup sec de la patte, je lui decrochai la machoire. ma patte fusa dans l'air, le dechirant comme un ciseau dechire une feuille de papier. Le sang me gicla dessus et la louve hurla de douleur. L'attrapant par le museau avec mes crocs, je la poussai jusqu'au corps de sa copine. Le grondement qui monta de ma gorge fut tellement menacant que, meme blessees, les louves s'enfuirent comme des Angels, la queue entre les pattes. Bande de trouilardes...

Une odeur m'arriva en pleine tete. Levant les yeux, je le vis... Luiwun. Il etait la, sur un rocher, beau et mysterieu. C'etait la premiere fois que je le voyais dans son element, en Enfer, et il m'inspira crainte et respect. Il etait a quelques dizaines de metres au dessus de moi, mais je ne l'avais pas sentis. Un sourire chaleureux et confus passa sur mes babines. Comment allait-il reagir ? M'avait-il vut blesser ces deux louves de sa meute ? Peut m'importait, enfin... Non, j'aurais du mal a engager un combat avec ce loup. Parce qu'avec lui, j'avais pris un vrai plaisir a bavarder, ce qui etait rare. Comme un autre loup, il n'etait pas pareil. Ou du moins, sur les terres celestials. peut etre etait-il aussi mauvais que les autres sur son terrain, mais je m'en fichais. Si je devais le combattre, alors je le ferais. Parce qu'a la place de mon coeur se trouvait un grand vide, un trou noir qui aspirait avidement toutes formes d'amitie ou d'attirance. Ce trou noir que les Devils m'avaient peu a peu ouvert alors que je grandissais en leur compagnie, aveugle et sans defense. Mais maintenant, au milieu des terres qui n'etaient plus les miennes, je ressentais tout sauf la peur. Ignorant ma precedante battaile, j'avancai vers lui en trottant, passant ma langue sur mes crocs pour essuyer le sang. De toute maniere, je puais le sang Devil. Une fois parfaitement en face de lui, je lui offris un grand sourire amue. Et maintenant ?

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Perdu dans ses pensées, le mâle Devil ne s'occupait en rien de ce qu'il se passait aux alentours. Il n'en avait rien à faire, il voulait réussir à se dominer, à faire le trie. Des mots sonnaient dans sa tête, comme des cloches qui sonnent la guerre, il tressaillit. Serrant les crocs et fermant les yeux il résistait à l'envie de hurler: le bruit s'intensifiait, couvrant tout les autres bruits. Le fantassin avait l'impression que sa tête allait exploser d'un coup, il se plaqua sur le sol avec force pour tenter de faire disparaitre ce bruit horrible. En vain, comme d'habitude il ne contrôlait pas son corps, seulement sa vitesse. Il se mit à grogner, un grognement sourd et agressif, mais à quoi bon ? Il se sentait perdu, inoffensif, tout simplement face à lui même... Toujours plaquer au sol, les cloches commencèrent à cesser, lentement elles laissaient sa boite crânienne, et tout ce qu'elle contenant, tranquille. Le mâle resta un bon moment sur le sol, calmant son esprit, les yeux toujours fermés. Il desserrait de plus en plus ses mâchoires qui semblaient s'être encrées l'une dans l'autre sans plus se détaché. Puis, quand ses mâchoires furent replacées normalement, il ouvrit les yeux lentement pour retombé dans le réel: les terres Devils qui sentaient le souffre, l'épais brouillard qui recouvrait presque tout le terrain pour que ne voit pas à plus de 6 mètres de soi. Le fantassin se releva, il avait la tête vidée et lessivée, il se redressa sur son rocher comme il l'avait été quelques minutes plutôt. Il ne voulait plus réfléchir, pas pour le moment en tout cas. Il voulait rester seul avec sa tête complètement vide de tout les sentiments qu'il éprouvait. De l'amitié, de la haine, de la tristesse et peut-être de l'amour... Le loup crème fut soudainement attiré par des grognements en bas du Volcan: c'était un combat de trois louves. Habituellement, il n'y aurait pas pris garde, elles n'avaient qu'à se débrouiller mais là, c'était différent. Différent car il y avait Sombrane dans le lot des trois combattantes. Sombrane... pourquoi devait-il toujours repenser à elle ?... Si belle, si gracieuse, si forte et juste, du moins de ce qu'il connaissait d'elle. Il refusa de continuer de songer à tout les adjectifs qui ne pouvaient qu'embellir son si joli nom. Sombrane... Il aimait décidément énormément les syllabes qui composait celui-ci, cela sonnait tellement bien. Le mâle secoua sa tête qui se remplissait à nouveau de tout ce dont il avait réussit à se débarrassé. Il braqua ses yeux sur les louves qui se battaient, enfin, surtout Sombrane. Les autres ne l'intéressait pas, sans compter qu'il les connaissaient de vue et que ce n'étaient que des idiotes prétentieuses. Oui, donc il avait les yeux rivés sur la belle Celestial qui se battait agilement et en toute beautée.

Les deux amies prétencieuses déguerpirent rapidement avec des gémissements semblables à ceux des louveteaux appeurés. Cela arracha un sourire au mâle qui les observait: elles n'avaient eut que ce qu'elles méritaient. Puis, les yeux du fantassin se reportèrent vers Sombrane qui montait le Volcan toujours avec grâce. Etait-ce pour le rejoindre et continuer leur discution de l'autre jour ? Le loup blanc l'observa grimper le Volcan et remarqua son épaule sanguinolante: sans doute le combat mais elle n'avait pas l'air de souffrir. La louve lui adressa un sourire, auquel il répondit, puis elle passa sa langue sur ses crocs pour en enlever le sang foncé de la louve. Il éloigna son regard de Sombrane pour regarder le sol et attendre sa venue. Elle se planta devant lui, souriante. En voyant ses longues pattes et sentant son odeur, il releva la tête vers elle et lui adressa un de ses plus beaux sourires. Resta silencieux un moment, observant sa beautée et ses yeux noirs toujours aussi impressionnant. Malgré son inhabilité à voir, la Celestial semblait controler son corps mieux qu'un loup voyant. Le mâle se décida finalement à commencer la conversation, mais il ne savait pas trop quoi dire. Bonjour ? Non, c'était trop banal, comme tout autre chose qu'il aurait pu dire. Au lieux de chercher quelque chose d'exceptionnel à lui dire, il se racla la gorge, lui sourit et d'une voix grave il ne dit qu'une chose.

- Sombrane... comment vas-tu ?

Ses yeux étaient plongés dans les siens. Il n'entama pas le sujet du combat, elle avait fait ce qu'elle avait à faire et il n'avait rien à dire ou à lui reprocher. De plus, il aurait fait la même chose à sa place, alors pourquoi s'encombrer de choses dites qu'il ne pensait pas ? Il soupira intérieurement: alors ? Amour, attirance ou rien de ce genre. Pourquoi n'arrivait-il pas à faire le point, à connaitre ses divers sentiments. Si il était, ou pensait, amoureux... serait-il différent avec elle aujourd'hui ? Il ne savait pas ce que c'était que l'amour pour le moment, mais il avait envie de savoir ce que pouvait éprouver deux loups, l'un pour l'autre. Faire l'experience, sauter le pas... Il avait l'air d'un gamin, un gamin qui se pose sans cesse des questions auquelles ont ne peut pas vraiment répondre. Deuxiéme soupir intérieure. Elle était si belle, gracieuse, gentille, amusante, charmante, jolie, attirante... et plus de chose encore mais comment le lui dire. Ils ne s'était vu qu'une fois et avait l'impression de l'aimer et de vouloir toujours être avec elle...

[Mes posts sont horribles face aux tiens ! ^^']

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[Me voilà enfin, désolé du retard ♥]

Les émotions. Je n'étais pas comme les veuves noires, aussi jouer la comédie n'était pas mon truc. J'étais plutôt d'un naturel franc, et quand je regardais un loup ou une louve, je ne m'occupais jamais de ce qu'il ou elle pouvait penser. Car ce n'était pas mes affaires, si jamais l'un d'entre eux voulait savoir ce qu'il pensait, alors il n'avait qu'à parler. Les devinettes n'étaient pas mon forts, je ne parlais pas en énigme mais il y avait toujours une pointe d'irone dans chacun de mes gestes. Ma vue se brouilla et je me retrouvai une nouvelle fois dans le noir total. A quoi bon résister, j'étais presque née aveugle. Pourtant, j'eu un pincement de coeur (si j'en avais un) lorsque je ne vis plus le loup. Ce loup qui me disait de ne pas suivre les ordres de mes chefs, pour l'instant. Difficile de dire ce que je ressentais à son regard, car je ne voyais en lui qu'un loup... Non, je ne savais pas comment le décrire. Amusant ? Passioné ? Toujours de bonne humeur ? Beau ? La beauté, en ce qui me concernait, ne jouait absolument rien dans la construction d'une relation. Et voilà ce qui m'amusait quand il paraissait que les veuves noires pouvaient tomber amoureuse. Les loups voyaient en elle la beauté absolue, mais ce n'était pas naturel. Juste de sérieux entraînements et une réputation féroce. Les louves belles et gracieuses de nature sont beaucoup plus interressantes ! Mais que peuvent-elles face aux redoutables Devils, pestes et sanguinaires ? Ben, rien...

La voix grave du loup, Luïwun, résonna longuement dans ma tête. Je priai pour m'en rappeler longtemps. Je lui offris un sourire et avançai vers lui. Grimpant agilement sur le rocher ou il était, je n'étais pas pour autant rapide. Le sol Devil était instable et je devais faire attention à où poser mes pattes. A plusieurs reprises, je testai le sol, la pierre roulant sous mes coussinets. Finalement, je finis par me retrouver à la hauteur du grand loup gris. Lachant un rapide soupir, je m'assis en gardant une marge de 20 centimètres entre nous. Pour ne pas jouer les allumeuses, ce qui n'était pas mon truc, mais alors pas du tout. Baîllant, je ne savais pas exactement ce que je devais répondre. Oui ? Non ? Merde ? Hin hin, merde aurait été une réponse assez marrante... Mais, ne voulant pas tenter le diable, je me retins de faire de l'humour noir et sarcastique, par peur de perdre ce loup auquel je commençais à sérieusement m'attacher. Parce que je le trouvai presque mignon avec ses phrases d'une banalité extraordinaire. Cela prouvait qu'il en cherchait pas à jouer les Don Juan, mais aussi qu'il ne savait pas comment s'y prendre avec les louves. Je ne savais pas non plus m'y prendre avec les loups, vut que je n'avais jamais dragué de ma vie, par soucis de complexe. Complexe ? Bon oui, en ne voyant pas la tête du loup que je draguai, je ne savais pas si cela marchait ou pas, ou s'il se foutait de ma gueule. Et puis, avouez, dans une meute telle que les Devils, quand des louves dignes de déesses de la séduction règnent en maîtresse, que pouvait faire une pauvre petite aveugle comme moi ? Et chez les Celestials, on rencontrait si peu de personnes qu'il était difficile d'entretenir une relation durable avec un être. Stopant mes pensées, je me décidai à répondre, sans pour autant faire la lèche-botte. Non, juste... Moi.

"Et bien, difficile de répondre. Disons que je m'en sors tant bien que mal. Mais dis-moi, tu médites ? Reculé dans le volcan, silencieux... -voilà que je fais de la poésie-"

J'eu un léger rire mais me tus, laissant le loup se plonger dans ses pensées si tel était son désir. Nan mais, j'vous jure, je commençais à devenir polie moi avec le temps. Peut être que c'était la vieillesse qui me faisait ça. C'était dailleurs étrange, car je n'avais que 3 ans. Je ne cherchai pas le pourquoi du comment, ni le comment du pourquoi, je cherchai juste à ajuster ma vue pour voir l'expression du loup. Sans résultats, j'étais toujours autant dans le noir. Je m'étais attachée au fait de pouvoir voir mes conjénères, c'était plutôt agréable comme sensation. Surtout s'ils ne savaienty pas que je pouvais les voir. Rolala, je devenais sérieusement sadique avec le temps...

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[♥]

Le loup se recula un peu, laissant la possibilité à Sombrane de se mettre face à lui. Un sourire gêné se posa sur son visage: il ne savait pas s'y prendre, pour parler aux louves, auxquelles on s'intéresse, si je puis dire ainsi. Il avait l'impression d'être un loup banal, que aucunes louves ne le trouverait génial et pas ennuyant; c'est vrai au fond, il ne savait pas comment allait réagir Sombrane. Il lâcha un soupir intérieur, restant dans l'embarras du choix de sa réponse, un peu crispé. Puis, entendant le rire de la louve, il se détressa, après tout pourquoi se mettait-il dans cet état ? Encore une question compliquée, il n'aimait pas spécialement les énigmes ou problème de se genre, mais il n'était pas un loup qui cherchait toujours la simplicité. Un sourire toujours sur les babines, il plongeait ses yeux bruns dans ceux de Sombrane, restant muet et méditant encore un peu au sujet qui l'embêtait le plus, sur le moment en tout cas. Que pouvait-il dire ? La louve se mit à rire, mais pas vraiment longtemps: pourtant son rire était doux et apaisant, Luïwun était totalement détendu. A la fin de la phrase de la Celestial, il eut un rire, lui aussi, son rire grave autant que sa voix, puis il s'arrêta, un peu après elle, gardant son sourire solidement accroché à son visage. Il ne voulait s'en défaire, de se sourire qui lui donnait sans doute un air un peu bêta. Bah, que voulez-vous ? Pour une fois qu'il se sentait bien et relâchait toute sa garde, il était de nature assez méfiante, alors imaginez...

Le mâle ferma les yeux un instant, il n'avait toujours pas répondu à la question de Sombrane, il ne fallait pas y manquer. Ce calme, malgré cette chaleur qu'il trouvait étouffante. Oui, il était Devil mais s'éloignait parfois de ses terres pour changer d'air: le souffre ne le dérangeait nullement, bien qu'il pu s'en passer, mais la chaleur était parfois de trop. C'était d'ailleurs grâce à une de ses escapades pour changer d'air qu'il avait fait la rencontre de la belle Celestial. Pour lui, la beauté n'était pas vraiment utile dans une relation, peut-être au début, on peut être sous le charme d'une beauté, mais sans plus. Ensuite, c'était surtout le caractère qui comptait dans cette affaire, car une louve magnifique mais complètement débile, ce n'était pas intéressant. Luïwun, s'imaginant un peu le couple parfait si l'on puis dire, pensait que la discutions était majore dans le bon fonctionnement d'un couple: il fallait parler, rien que pour ne pas rester hébété à se regarder dans le blanc des yeux jusqu'à la sainte journée. Non, il trouvait ça idiot, si ce n'était pas plus: une relation se cultive et grandie, sinon il n'en voyait pas l'intérêt. S'aimer, c'était bien joli, mais il y avait autre chose à faire que de se dire "Je t'aime", même si cela était important dans l'histoire aussi. Il fallait abordé des projets à réaliser ensemble, comme construire une famille, ou plein d'autre chose encore ! Mais, certaines personnes ne le savaient pas, ou ne voulaient tout simplement pas le savoir, et puis parfois les couples fonctionnaient comme même sans tout ce qu'il venait de penser, mais tout de même... Il adresse un magnifique sourire à Sombrane, avant d'ouvrir la gueule pour lui répondre.

- Je méditais, comme tu dis ! Sur un sujet passionnant mais compliqué à mon goût...

Sa voix grave n'était pas très forte, mais ce n'était pas non plus un chuchotis incompréhensible. Sa voix restait distingue, bien que basse. Son sourire disparut quasiment, mais stagnait un dernier moment sur ses lèvres. Il était absorbé par le regard de Sombrane mais s'obligea à tourner la tête, vers le bas du volcan. Il n'y avait plus rien, et puis la brume recouvrait un peu de sol, à la manière d'un voile et on ne distinguait rien en particulier. Les deux louves avec qui Sombrane s'était battue, pas longtemps au par-avant, n'avait même pas osé se pointer une nouvelle fois ici. C'était compréhensible: les pauvres petites humiliées devant tous, leur réputation était fichue ! Ah, là le loup tombait dans l'ironie en pensant comme tel...

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J'attendais. La pluie ? Hinhin, non, en tout cas, pas sur les terres Devils. La pluie qui tombait sur ces terres était sale, crasseuse, brûlante et pleine de souffre à vous ronger la peau. Bref, rien de très palpitant. Mais laissons la pluie où elle était, c'est à dire dans les nuages qui recouvraient férocement les plaines. Je laissai alors mon esprit penser à un loup : lui. Penser aux loups n'était pas ce que je préférais, mais je devais admettre que je commençais à sérieusement me poser des questions sur lui. Sous le charme ? Le charme n'existait pas pour une louve comme moi. En réalité, j'étais bien solitaire. Exit et Luïwun était les seuls deux loups qui avaient put me plaire, je n'avais aucun ami, aussi bien louve que loup, hormis eux deux. Ma mère, une louve trop jeune pour être mère, bien que j'avais réussi à la pardonner, un arrière goût me restait et me consumait. Quant à son loup, Stone, je ne doutais pas une seconde qu'il devait être parfait pour elle, mais pas pour moi. Alors, je m'étais éloignée d'eux, ne m'imposant pas comme fille, ne cherchant pas à récupere cette famille que je n'avais jamais eu. Une voix me dit qu'il était possible qu'un jour j'ai une famille, mais pas celle de ma mère, non la mienne. Je donnai un coup de pied aux fesses de la petite voix, mais en volant loin de ma tête elle me hurla que le loup qui aurait put être père était à côté de moi. Sur le coup, je fus choquée par mes pensées. Incapable de respirer, je restai de marbre, me rendant compte de ec que ma conscience avait osé me dire. Rougissant, je détournai la tête et me mordis les lèvres. Quelle idiote je pouvais faire ! Une louve "normale" m'aurait dit que c'était de mon âge, mais ce n'était pas moi. Bon, comment expliquer ce que je pouvais être... Non, j'en avais marre de me juger intérieurement. J'aimerais bien faire comme beaucoup de louves, à ne pas réfléchir à ce qu'elles font, juste parler, rire, aimer, sans jamais se poser de questions. Mais ces louves, avaient-elles un grade à tenir ? Un passé à contenir ? Non. Je ne pouvais m'attacher à un loup, surtout s'il n'était pas de ma meute. Imaginez qu'un jour, les Devils et les Celestials deviennent ennemis et qu'une guerre éclate. Je serais obligé de protéger ma meute, car c'était ce que je devais faire, surtout en temps que chef des gardes du corps. Et alors, je verrais Luïwun, et je devrais le tuer, car il était ennemi. Je sentis des larmes me brûler les yeux mais je me retins de faire preuve de sentiment.

Heureusement le loup répondit. Mais sa réponse me fit l'effet d'un couteau dans le coeur. Pourquoi ? Et bien, il devait penser à une belle louve fut comme il était pensif. Si seulement il savait qu'à cet instant, je réfléchissais en fonction de lui. Et il devait réfléchir sur une belle Devil, après tout, qu'est-ce qu'on pouvait me trouver ? J'étais une aveugle, sans sentiments, solitaire, violente, et qui refuse d'aimer. Alors ce couteau me prouvait que j'étais définitivement seule... Ce sujet, celui que je cherchais à comprendre. Compliqué ? Oui, et en même temps simple. Je ne comptais pas retourner dans les profondeurs du sujet pour connaître l'origine de... l'Amour ? Ce mot que tout le monde voulait un jour connaître, tant en avait peur, certain savait le maîtriser, d'autre s'en servait comme arme. Une arme ? Et oui, imaginez qu'un loup était trop fort pour vous, mais que sa louve, elle, n'était pas très forte. Alors, tuait là... Et voilà, détruire physiquement une louve, mentalement un loup. L'amour était en quelque sorte une faiblesse, elle offrait à l'ennemi un moyen de vous détruire sans vous touchez physiquement. Bon, que devais-je faire ? Lui répondre ? Pour l'instant, ma voix trahirait surement mes émotions. Alors, inspirant un grand coup je fixai le néant devant moi et restai aussi silencieuse qu'une tombe. Fermant les yeux, je laissai le vent me caressait, cherchant un réconfort dans cet élément qui voyageait. Des odeurs me parvinrent, j'identifiai des Devils, un Celestial, quelques Sakarites, des solitaires. L'amour était une chose qu'on ne pouvait toucher, ni voir, ni sentir. Juste, ésesperer pour ceux qui voulait ce sentiment et haïr pour ceux qui n'en voulait pas. Mais c'était très contradictoire, haïr l'amour, c'est con. Et le pire dans toute cette moche histoire, c'est que l'amour arrive souvent à ceux qui en veulent le moins. Soufain une violente odeur de souffre me parvint. Aussitôt je sentis mes poils se hérrisser sur ma nuque et j'ouvris les yeux. Un HellChild... Ce genre de loups méritaient d'être noyé dans un torrent de petites fleurs. Hin hin, ce serait rigolo... Les "Fils de l'Enfer" au millieu d'une belle plaine pleine de bonheur, de couleur, et eux, incapable de tout détruire. Je me retins de ricaner, mais je pensai d'un coup une chose : les HellChilds trouveraient toujours un moeyn de tout rendre moche. Bessant les yeux, je me décidai de répondre (enfin) à Luïwun.

"Alors, exposes tes idées et on verra bien si c'est si compliqué que ça. Je parie que finalement, ça doit être plus simple que passionant..."

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- Je pensais... disons que d'une façon, je pensais à toi !

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[Pas envie d'écrire un roman ♥]

Plongeant mon regard dans le sien, j'écoutai sa réponse en levant les oreilles. Je n'aurais pas dus lever les oreilles, les mots me frappèrent encore plus fort. J'eu l'impression de me prendre un arbre en pleine tête et je cessai automatiquement de respirer. La louve dans son esprit n'était donc pas Devil, non pire, elle était Celestial... Cette louve était grise, à moitié aveugle, froide et dure, au passé pas très beau, et surtout réduite au silence par un loup. Première fois que ça m'arrivait, j'étais incapable de dire exactement ce qu'il me passait par l'esprit tellement il y avait de choses qui y passaient. Pourtant, au milieu de ce tourment infernal, je crus distinguer quelques rares sentiments que j'avais oublié. Dabord, je ressentis une vague de peur et j'eu envie de m'enfuir et de ne plus jamais le revoir. Mais bien vite cette idée me parut absurbe et je fus remplie de culpabilité. Pourquoi n'avais-je donc pas vus qu'il pensait à moi ? J'aurais dus m'arrêter avant que les choses deviennent trop fortes et qu'ils finissent par se poser des questions sur moi. Puis, une vague de joie me submergea et me noya : il pensait à une louve ! Mais pas n'importe quelle louve, pas la première peste Devil venue, non ! Il pensait à moi ! Un sourire bête passa sur mes babines et j'eus envie de le voir en entier, en couleur, de pouvoir inspecter chaque recoin du loup pour essayer de deviner ce qu'il pouvait ressentir. Je le sentis besser la tête, ce fut un étrange sentiment... Me râclant la gorge, je ne ressentis aucune gêne, chose qui m'étonna. Les louves, quand elles parlaient de l'amour, disaient que lors d'une sorte de déclaration on rougissait et voulait disparaître. Moi, comme une idiote, j'étais plutôt heureuse de savoir qu'il pensait à moi et pour ça, je me sentis ridicule. Décidement je ne pouvais rien faire comme les autres, fallait toujours que je sois un cran au-dessus. Je me demandais comment j'allais régir le jour où j'allais apprendre que j'étais sur le point de mourir. Ca se trouve, j'allais exploser de rire... Hin hin, Sombrane qui fait de la philosophie, je devais pas ressembler à grand chose moi !

Me râclant la gorge, je souriai doucement au loup et me levai m'asseoir si près de lui que ma fourrure frôlait la sienne doucement au rythme du vent. Je ris doucement dans le vent, un tout petit rire. Du bout du museau je relevai la tête du loup pour qu'il regarde le paysage et qu'il me regarde aussi. Mes yeux noirs pétillaient de bonheur, une joie incomensurable, de la joie à l'état pur et dur. Un sourire s'étira sur mes babines sombres, je sentis mon sang bouilloner dans mes veines, mon coeur battre à me casser les côtes, mon cerveau fusionner. Mais j'étais pourtant étrangement calme dans mes mouvements, aucun tremblements, aucun bafouillement. Pour moi, l'amour n'était pas une série de gaffe, de pleur, bref, j'étais tout simplement sous l'état du choc. Bon, je ne devais pas me faire des idées et ne pas croire qu'il m'aimait. Mais moi, je crois que ça devenait clair : je commençais à être follement amoureuse de lui. Evidement à mon stade, je pouvais encore renoncer à l'aimer. Mais je n'avais pas envie de n'être qu'une amie, non, une voix me disait que javais trouvé le bon, que cette fois, cette rencontre ne serait pas veine. Lâchant son menton, je plongeai mon regard dans l'horizon et demeurai muette, ne sachant que dire exactement pour vraiment détendre l'atmosphère. Enfin, avec le sourire chaleureux sur mes babines, je me sentais plutôt bien et pas gênée.

- Allez, développons tout ça ! J'aime bien explorer les pensées des gens et tu es tout bonnement passionant Luïwun ! Aides moi à mieux te comprendre, et expliques moi...

Ma voix fut douce à la fin, avec des accents de mélancolie. Mon sourire passa du chaleureux au mélancolique et je tournai mon regard noir vers le loup. Je le fixai avec douceur, attendant avec impatience une réponse de sa part.

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[Excuse moi ! =O]

Luïwun, tête toujours baissée, regrettait d'avoir répondu si vite ce qui lui avait passé par la tête. La réponse ne semblait pas avoir été la meilleure, il aurait pu faire mieux. Mais voilà, il aurait pu, il ne l'avait pas fait. Trop tard. Son cœur voulait qu'il relève la tête et admire la belle Sombrane, assise devant lui. Son esprit, si idiot qu'il fut, refusais ce choix. Il n'osait pas même respirer que de petites bouffées d'air, son cœur cognait son torse avec une telle force qu'il pensait que celui-ci allait sortir de sa cage thoracique. Dans sa tête, tout se bousculait, prenant une tournure involontairement idiote, encore. Il avait l'impression qu'il allait étouffer, et pourtant il ne faisait rien pour respirer mieux. Non, il devait bien y avoir une erreur. Et pourtant, il se sentait bien, en compagnie de la belle louve Celestial. Celle-ci, avec l'aide de son menton, l'obligea à relever le siens. Il ne lutta pas, frémissant à son contact. Son cœur battait encore plus fort à présent, puis vint le moment ou Sombrane s'assit à côté de lui: leurs pelages s'entrelaçaient grâce au vent, il frémit encore plus. Tentant de respirer normalement, il ne se concentra que sur la belle déesse occupant chaque jours ses moindres pensées. Elle était si intéressante, passionnante, aussi bien mentalement que physiquement. Il l'avait trouvée... L'âme sœur dont tout le monde parle tout en la cherchant. Il en était sur, il était amoureux... Éperdument amoureux. Il plongea ses yeux dans ceux de la louve grise, lui adressant un sourire resplendissant. Il reprenait peu à peu "confiance" en ses sentiments et en ses gestes. Son cœur n'avait cessé de s'emballer, et il ne s'arrêtait d'ailleurs toujours pas. Et pourtant, ces coups dans son torse lui faisait du bien, il sentait l'amour fou qu'il éprouvait pour cette louve si spéciale, si attirante. Ces battements de cœur là, ils étaient si forts que son idiot d'esprit ne faisait pas le poids. Les yeux toujours dans ceux de celle qu'il aimait, il se rapprocha de quelques petits millimètres, se sentant tellement mieux près d'elle. Elle voulait "explorer ses pensées...", mais comment exprimer cela. Il avait aussi peur qu'elle ne l'aime pas, et en découvrant ses sentiments, l'amitié serait alors ambiguë, elle aurait sans doute préférer l'éviter. Mais maintenant qu'il s'était lancé, que pouvait-il faire ? Il ne devait pas reculer, il devait exprimer ses sentiments, malgré l'impossibilité -presque- de la chose. Que pouvait-il dire ? Comment le dire ? Des milliers de questions se bousculaient, une fois encore, dans sa tête. Non, il ne fallait pas qu'il joue l'idiot, naturel, comme si c'était une conversation banale. Mais ce ne l'était pas, voilà ce qui rendait la chose difficile et non autre...

- Si je te disais, que mes toutes mes pensées étaient vouées à toi... Que dirais-tu ? Et si je te disais, que toutes les pensées que j'avais envers toi, étaient bien plus qu'un sentiment d'amitié... Comment réagirais-tu ?

Sa voix s'était presque transformée en murmure, un murmure pourtant bien articuler. Ses intonations étaient mystérieuses, plus du tout celles qu'il avait eu la première fois, quand il avait entamé le sujet. Sa voix était grave et profonde, un soupçon de mélancolie était présent, comme dans la voix de Sombrane. Il frémit de plaisir quand une douce brise ramena un peu plus le pelage de la louve sur le siens. Son regard toujours plongé dans les siens ne parvenait à se détacher de cette louve si parfaite à ses yeux. Il arrivait enfin à maîtriser ses paroles, sélectionnant chaque mots avec envie. Il n'égalait pas Sombrane, non, c'était bien trop difficile de parler d'une façon pareille à la sienne. Impossible que quelqu'un puisse reproduire une des ses paroles, imite sa voix ou ses intonations. Elles étaient la plus belle mélodie, aux oreilles de Luïwun, qu'il n'eut jamais entendu. Jusqu'à présent en tout cas. Un sourire passa sur ses babines, mais sur le coup il se sentit bête. Pas le simple effet de son sourire...

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- Je te répondrais que les miennes sont de mêmes. Je te dirais que nous sommes deux fous, mais c'est tellement agréable d'être folle avec toi. Je te dirais que tu es fou de penser à moi, mais par pur égoïsme, je ne t'en empêcherai pas. Je te dirais que l'amitié ne dure jamais longtemps, elle est toujours interrompu. L'amour non. Et je te dirais désolé, parce que je vais foutre une branlée à des salopes qui m'emmerdent et qui sont de ta meute. Et avant d'y aller, je ferais ça.

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« Si vous touchez, ne serait-ce qu'un poil de ma louve, je vous ferais souffrir jusqu'à ce que la mort vous soulage de la morsure de mes crocs... »

« Je t'aime. »

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« Je t’ignorais galant. Merci… »

« Je dois y aller. Viens me voir quand tu en auras envie ! »

Je t’aime ♥

[On en commence un nouveau ? x)]

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[Choquee (c'est la saison en ce moment xD) parce que: C'est trop magnifique ce que tu as ecrit. Et choquee parce qu'elle... Sombrane ne veux pas de gosses ? OMG xD Luiwun qui voulait etre papa. Tempis, il fairait tout pour sa belle <3 OUI pour un nouveau topic xD]

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