Le soleil se levait sur les sommets brumeux. Les nuages, épais et gris, bouchaient la vue. Mais, on pouvait apercevoir une forme ronde, orangée, belle, somptueuse, qui voulait se voir. Et là, au bord du précipice qu'offrait les montagnes Devils, un loup. Banal, classé passe-partout, solitaire ? Il observait sans ciller cette forme, oubliant qu'un simple coup de vent lui ferait faire le grand plongeon. Mais non, pas à lui, pas à ce loup. Il fallait plus qu'un simple coup de vent pour le déstabiliser et lui faire perdre la vie. Il osa lâcher un timide soupir, soupir qui fut emporté dans le vent, loin de ce loup, près de l'astre solaire. Au loin, un triangle d'oiseau apparut. Ils volaient, beau, somptueux, tellement fins mais si puissants. Le loup sentit cette poussée, la poussé qui l'obligeait à vouloir s'envoler. Il se leva précitament, leva une pate et la tendit vers le vide. Il bessa l'arrière-train, monta la tête et poussa un hurlement. Au début doux, calme, il devint vite puissant, autant que le vent, il était porté vers ces oiseaux. Il voulait écarter les nuages, toucher le soleil, voler près des oiseaux. Il fut puissant, froid, sans jamais trembler. Les oiseaux furent alors plus gros, mieux détaillés... Ils venaient près du chanteur, volant calmement, mais curieusement. Il passèrent au dessus de lui, dans un bruit sourd, calme, reposant. Et le loup cessa son chant... Les oiseaux étaient partis, lui seul restait, et comme toujours, cet étrange impression de ne plus savoir que faire. Il se retourna, poussa un jappement triste, mais les oiseaux ne l'écoutèrent plus et disparurent, emportant leur magie avec eux. Et le coeur du loup aussi...

Le temps fut long, mais court. La matinée chaude, mais froide. Le coeur lourd, mais léger. Et un sentiment de puissance réduit à néant, rien qu'en regardant ces animaux volants. Que donnerait ce loup pour voler ? Tellement de chose... Juste pour un jour sauetr dans le vide, mais ne pas s'écraser comme une crêpe, non, prendre son envol et pour tout jamais, disparaître dans la nature... Voilà le rêve de Altaïr. Ce n'était de former une famille, être reconnu, en étant assassin Angel, on ne pouvait pas être connu. Il voulait un jour dispraître et ne plus jamais, jamais revenir sur WA. Il se sentait chez lui, et pas chez lui. Cette mission impossible, il ne partirait pas sans l'avoir accomplit. Et peut être, peut être Shadow serait qui il est. Mais personne d'autre. Ce n'est pas qu'il ne pouvait pas, mais qu'il ne voulait pas. N'avoir aucun regrets en quittant cette terre, et ne plus jamais vouloir revenir.

Mais, y avait-il quelqu'un pour voir ce beau loup ébène, avec des yeux bleus, un corps simple, une odeur solitaire qui n'était qu'une couverture, un coeur dure comme la pierre, et une envie de voler ?