Artaban qui était bien plus habituée à la fraicheur de la glace trouvait que cette chaleur était pesante.D'ailleurs,elle suait abondamment et elle avançait la langue pendante.La tète basse et le souffle court,les yeux rivés sur l'horizon avec l'espoir d'y voir apparaitre une flaque d'eau,même boueuse elle l'aurait bu mais non rien,le néant.
Cela devait faire presque deux heures qu'elle marchait de plus en plus péniblement quand elle entendit comme un bruit d'eau....miracle ou hallucination....Artaban n'en savait rien mais elle bifurqua lentement dans cette direction.Le bruit qu'elle pensait être assez proche se situait encore à quelques kilomètres et elle eut un peu de mal à les parcourir.
Sa silhouette de grande louve blanche immaculée pénétra dans l'oasis sans qu'elle ne remarque le louveteau qui s'y trouvait.Elle s'approcha de l'eau et enfoui sa tète dans l'eau jusqu'à la ressortir totalement trempée.Elle secoua la tète avant d'aller s'allonger dans l'eau fraiche pour en boire un peu et se rafraichir.
C'est alors qu'elle perçut une odeur étrangère.Bien évidemment pour elle tout était étranger.Elle était solitaire depuis un an et elle avait pris l'habitude d'être toujours chasser des endroits qui appartenaient au clan.Elle releva la tète et planta ses iris bleu glacial dans ceux du petit louveteau puis elle bailla avant de lui dire :

-Tu es venu faire trempette toi aussi?!

Artaban,la grande louve blanche,était allongé dans l'eau.Celle-ci lui arrivait à mi-garrot et ses épaules sortaient de l'eau ainsi qu'une partie de son dos.Le regard de la louve était toujours tourné vers le louveteau qui semblait inoffensif.D'après ce qu'elle avait pu sentir,il n'y avait pas d'autres loups ici en ce moment,tant mieux.
A la remarque de la louve,le louveteau lui répondit par l'affirmative puis il lui dit qu'il était Sakarite avant de lui demander pour elle.Artaban le regarda avant de se relever doucement et de s'ébrouer avec force.Son pelage allant à droite puis à gauche où partaient de longues gerbes d'eau.Une fois qu'elle fut un peu mieux,elle remonta le long de la terre asséchée et s'assit au pied d'un arbre,comme si elle était chez elle.Puis elle répondit :

-Solitaire...je crois que ca se remarque,non?

Puis détournant son attention du petit,elle regarda autours d'elle de son regard perçant avant de demander :

-Tu es venu tout seul....c'est dangereux de se promener seul par une chaleur pareil!