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| Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] | |
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| Sujet: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 12.04.08 9:31 | |
| Malgré le retour du printemps, les températures sur Sibeska ne s'étaient guère améliorées. Si le tempêtes de neige avaient à peu près cessé, le blizzard, lui, était toujours là. Impitoyable, glacé et mortel... Malgré le soleil qui brillait de tous ses feux au-dessus de la plaine, ls températures étaient loin en-dessous de zéro. Son rayonnement faisait étinceler la glace qui recouvrait ces terres, et la rendait éblouissante. Et toujours, toujours le vent du nord, le vent iodé de la mer gelée, l'Ennemi du grand Nord. Car ce n'est ni le froid, ni la glace qui sont dangereux. Le froid seul est parfaitement supportable, la fourrure de tous les loups est suffisament épaisse pour ne pas en souffrir. La glace cache et recèle de nombreux pièges et de nombreux dangers, mais il suffit de les connaîtr epour les éviter... En revanche, contre le vent, il n'y a rien à faire. Le ven glacé et sec qui s'abbat sur voujs avec une violence inouïe, vous brûle les yeux et mord votre chair et vos os, de sa morsure brûlante de froid. Le vent, qui oulève des tourbillons de neige et de glace, le vent, qui vous empêche de voir correctement devant vous, le vent, qui brouille votre odorat, le vent, qui vous isole au milieu de la toundra sans espoir de secours possible...
Kywin était peut-être un peu folle de sortir ainsi sur la banquise, mais elle ne discutait jamais le fait qu'elle était cinglée. C'était un fait, une vérité aussi sûre que le danger présent dans le Nord... et puis, elle connaissait chaque recoin de ce territoire hostile. Elle connaissait ses secrets, ses dangers et ses merveilles. Et elle l'aimait.. oui, elle l'aimait. Elle l'aimait comme il était, dur, sans pitié, hostile. Et d'une beauté à couper le souffle...
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 12.04.08 10:24 | |
| Il fait si froid. Je tremble tant. Maman, où est ta fourrure si chaude ? Ton lait qui me réchauffait le ventre ? Tu me manque tant Maman, je suis si perdu sans toi …
Le petit louveteau marchait d’un pas décidé désormais. Enfin, il est vrai qu’il mourrait de froid et qu’il marchait comme un ivrogne, tellement sonné par le froid. Le froid et le blanc. La banquise n’était qu’une étendue plane et vide, blanche … Froid. La fourrure de Balcan qui n’était guère encore qu’un fin duvet ne le protégeait pas spécialement de cette attaque et elle était désormais recouverte de givre. A chacun de ses pas, cette fine couche de glace se craquelait et faisait des petits bruits qui pouvaient s’entendre à plusieurs mètres à la ronde. Il faut dire que de toute façon, le jeune louveteau avait depuis quelques temps abandonné l’espoir de passer inaperçue. Il avait déjà tout gâché à cause de cela, il n’avait plus rien à perdre de toute façon. Le nom et l’image de sa mère revenait toujours dans sa tête, le hantant presque. Il pouvait presque sentir l’haleine de sa mère, sa chaleur, le goût du lait dans sa bouche.
GRRrrOUrr … Le bruit soudain de son ventre le fit sursauter. Il avait complètement oublié sa faim. Il faut dire que le froid et le vent si glacé avait détourné pour quelques instants, ses soucis principale. A savoir manger. Manger. Manger. Désormais, ce mot tournait dans sa tête. Bientôt rejoint par le mot ‘chaleur’. Il avait si froid. Manger, chaleur. Voilà en ce moment même ce qu’il voulait le plus au monde … Il n’y avait rien d’autre dans sa tête vide que ces deux mots. Ces deux mots qui le forçaient à avancer malgré la neige, la glace et le vent. Malheureusement, si ces deux mots le faisaient avancer, il ne regardait pas vraiment où il mettait les pieds. Et bien entendu, ce qui devait arriver, arriva. A force d’avancer les yeux fermés, on finit toujours par tomber … Et Balcan Turn Melody ne dérogea pas à cette règle. Il se sentit soudainement propulsé vers l’avant. Et il eut beau pédaler de ses petites pattes dans le sens inverse, rien n’y fit, il se sentait doucement happé vers l’avant. Son horreur grandit quand, ouvrant enfin les yeux, il vit qu’il se dirigeait vers une pente qui se finissait par une jolie crevasse.
** Je vais mourir … **
Ce fut sa première pensée et celle-ci le frappa au creux de son ventre. Il sentit une étrange force s’insinuer en lui. Néanmoins, s’il se sentait fort, il était mort de trouille et ne put s’empêcher de glapir comme un nouveau-né qui a perdu l’odeur de sa mère. Il ne voyait rien d’autre que le brouillard et la vue qu’il lui avait offerte quelques instants plus tôt, la crevasse et la pente, s’était déjà évanouie dans l’incertain. Néanmoins, le louveteau savait qu’elle était là, menaçante, à ses pieds. Et il s’y dirigeait doucement mais sûrement. Glapissant à nouveau d’effroi, le louveteau à la robe sombre qui se détachait réellement bien sur la glace malgré le brouillard, fit quelques efforts insensés pour remonter. En vain. Heureusement ou malheureusement, il fut stoppé par une corniche pas bien grosse. Certes la pente n’était pas énorme mais un poids plume comme lui sans force c’était rapidement fait emporter. Il était coincé par un repli du terrain désormais. Condamné à mourir de froid ou de faim … Le pauvre petit s’imagina un instant que se dégager de la corniche et tomber en fin de compte dans la corniche serrait une mort plus douce. Heureusement, il n’eut pas assez de force pour se dégager et du se contenter de gémir en quête d’aide.
Maman … Où es-tu ma petite Maman ? Tu me manque tant … |
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 12.04.08 11:40 | |
| [ C'est vraiment un très beau texte Bravo ! ]
Une bourrasque de vent plus forte que les autres obligea Kywin à s'arrêter. Le nez dans le vent, le tête fière et rebelle, les yeux à demi-fermés, elle ne céda pas et resta face au vent, sans se soucier de la brûlure cruelle du froid sur sa truffe sensible. Ses poils volèrent en tous les sens, laissant des courants d'air froid s'insinuer sur sa peau plus tendre. Puis la minuscule tempête passa, et Kywin reprit une position normale. Il faut dire que pour résister au vent, elle avait dû déplacer ses appuis et se ramasser plus sur elle-même. Elle redressa complètement la tête, défiant par son silence le wild glacé, le regard aussi froid et dur que ce dernier. Fille du Nord, elle en était fière. Elle était née quelque part là-dedans, et elle y mourrai aussi. Pourquoi aurait-elle peur de la toundra et des glaces ? Elle était leur enfant. Aussi noble et glaciale que ses terres hostiles... La louve d'un blanc presque ausis éblouissant que la banquise parcouru létendue glacée du regard. Ses yeux la brûlaient légèrement, à cause de toute cette blancheur et du froid sec ambiant. Mais elle savait à partir de quel moment il serait prudent de lâcher prise, pour ne pas avoir les yeux irrémédiablement brûlés par le soleil et la neige. Oui, elle avait encore du temps devant elle... Le silence envahi de nouveau l'étendu vide de toute vie. Enfin, ce qu'on appelait le silence dans ces terres. Presque en permanence fouettées par le vent, son sifflement lugubre faisait lieu de silence.
Tout en reprenant sa marche solitaire, la louve du nord surveillait avec attention l'horizon, où s'élevait des volutes nuageuses pour le moins dérangeantes. Certes, les tempêtes avaient grandement diminué, mais il en restait encore... et il n'y avait pas besoin de deux tempêtes pour envoyer un loup dans l'au-delà. Même elle redoutait ces déferlements de vent, de glace et de neige, ses cris sinistres, et cette violence inouïe qui se déferlait au sein de ces formations nuageuses.... elle avait déjà été prise dans une tempête, comme la majorité des Celestials. Elle connaissait ces forces collossales, ce déchaînement de la nature qui ne pardonnait à personne, et balayait tout sur son passage... et malgré tout l'amour qu'elle portait aux teres du nord et à leurs multiples dangers, c'était quelque chose qu'elle aimerait bien ne pas avoir à rencontrer à nouveau.
Décidément, ces nuages ne lui disaient rien de bon. Ils n'étaient pas noirs, plutôt d'une gris clair, doux et acceuillant. Typique des tempêtes du nord. On ne se méfiait pas. De loin, ces nuages paraissaient minuscules, presque risibles. Si encore ils avaient été noirs, ou d'un gris sombre ! Mais non. Ici, ce qui était le plus dangereux était toujours caché, masqué. Les crevasses étaient enfouies sous une glace plus fine et faible, recouverte de neige, prête à céder sous un poids trop important... c'était pareil pour tout. Oui, une tempête se préparait. Aucun doute là-dessus !
Kywin calcula qu'il lui restait encore une heure, peut-être deux, avant d'être prise dans cette tempête. Elle avait largement le temps pour se trouver un abri. Elle savait qu'il lui fallait éviter de creuser dans la neige, car avec une tempête pareille, on pouvait se retrouver enfoui sous plusieurs mètres, à son réveil... Et donc, piégé dans son trou. Oui, il lui fallait trouver un bloc de rochers, ou quelque chose dans ce goût-là ....
Un nuage de neige, sûrement provoqué par un éboulement - ils étaient assez fréquents aux abords des crevasses - attira l'attention de la louve. Ce n'était pas très loin... aussitôt, elle inspecta le sol avec suspiscion. Si jamais elle se trouvait au-dessu d'une crevasse sans l'avoir remarqué, celà pouvait être fatal... Mais non, la neige était bien blanche sous ses pattes. Kywin s'apprêtait à passer son chemin lorsqu'un faible cri attira à nouveau son attention. Il semblait provenir de l'endroit où s'était élevé le nuage de neige.. Faible, pitoyable, il ressemblait à celui que poussent les louveteaux lorsqu'ils ont perdu leur mère. Réflexion faite, c'était bien celui d'un louveteau. Que faisait-il ici, tout seul ? Seuls les parents les plus irresponsables laisseraient leur enfant sortir ainsi, sans être accompagné... Etait-il tombé dans une crevasse ? Il y avait des chances, si c'était lui qui avait soulevé ce nuage de neige...Décider à tirer tout cela au clair, la louve d'un blanc immaculé s'avança. Elle fut bientôt au-dessus de la crevasse. Prêtant une attention extrême aux endroits où elel posait les pattes, elel veillait à ne marcher sur aucun morceau de neige grisâtre. Car c'était ce genre de neige qui cachait des crevasses ou des poches d'air... La louve pencha enfin la tête par-dessus la crevasse, elle plongea son regard dans les profondeurs de la fissure. Oui ! Il y avait bien un louveteau, là... Il était vraiment jeune, et de toute évidence pas vriament habitué aux rigueurs du nord. |
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 12.04.08 21:25 | |
| [ Tu as vu le tien ? M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E ! Je suis pas sûr d’arriver à t’égaler ... ]
La vie est dure Maman. La réalité aussi. De toute façon au vue du froid et de mon état, bientôt, je n’aurais plus à m’en inquiéter … Au moins, je pourrais peut-être te rejoindre Mom’ …
Le petit louveteau sombre était toujours désespérément accroché à son morceau de glace, priant pour que la mort vienne rapidement ou qu’au moins, elle ne soit pas trop dure pour lui. Mais il savait que c’était peine perdue. Le froid serrait toujours l’adversaire le plus dangereux. Le plus dangereux et le plus vicieux. Il s’insinuait doucement en lui, pénétrant par l’intermédiaire du vent entre ses poils déjà peu épais. Il savait bien que si sa mère était toujours avec lui, elle l’aurait soit empêché de venir là soit elle serrait à ses côtés, en train de le réchauffer en le frictionnant vigoureusement du museau, sans se soucier de sa truffe qui deviendrait toute froide. Elle était ainsi sa mère, douce et attentionnée. Grâce à elle, il avait vécut mieux que beaucoup d’autre louveteau et il en avait pleinement conscience. Il savait qu’il avait eut de la chance. Malheureusement, il pensait pouvoir compter sur elle toujours. Mais malheureusement, cela n’avait pas était vrai. La chance s’était depuis quelques temps détourné de lui. Elle avait décidé de ne plus revenir à priori.
Première elle lui avait prit sa mère. La belle louve grise avait était descendue par un loup blanc de grande taille et d’une ossature conséquente. Le louveteau la détestait cette chance. Elle l’avait laissé seul, sans personne pour le protéger. Elle l’avait laissé seul et démunie et pour cela, il espérait se venger, faire fit de cette chance, survivre jusqu’à ce qu’il puisse se venger. Mais ensuite. Que ferait il ? Oh, il aurait bien assez tôt le temps d’y penser. Une fois déjà qu’il se serrait vengé, il verrait bien. S’arrachant au prix d’un violent effort qui lui fit pousser un nouveau gémissement de la fine couche de neige qui s’était déposé sur lui, il secoua la tête en signe de mécontentement et tourna celle-ci vers le haut, vers la lumière. Etrangement, cette lumière lui sembla quelque peu cachée. Comme obstruée par quelque chose. Quelque chose dont les contours flous se précisaient de secondes en secondes. Juste le temps que le louveteau voit sa vision s’habituer à la lueur et à la lumière ambiante. Cela ne fut l’affaire que de quelques secondes. A peine plus d’une poignée de secondes. Et ce qu’il vit le fit frémir avant qu’il ne se reprenne et relève la tête fièrement.
** C’est lui … Aucun doute, c’est bien lui. C’est bien sa couleur. **
Voilà ce que le louveteau avait pensé en voyant la silhouette d’un loup blanc comme neige se détachait dans le ciel pâle de ce jour-ci. Il avait d’abord pensé à une apparition puis une morbide pensée l’avait pris. Et si le loup qui avait tué sa mère avait su depuis le début qu’elle n’était pas seule ? Qu’elle avait une progéniture qui avait était un témoin oculaire du meurtre qu’il avait orchestré ? Le louveteau trembla tant et tant qu’il finit de se débarrasser de la fine pellicule de neige qui s’accrochait encore à ses vêtements, le rendant visible au possible. Heureusement, il prit rapidement conscience que ce n’était pas le meurtrier de sa mère mais un autre loup. Quelque chose semblait étrange chez lui. Ah … C’était une louve. Il le reconnut grâce à cette immobilité qui ressemblait tant à sa mère ou aux autres louves qu’il avait put voir. Toutes avaient une sorte de grâce à l’arrêt que les mâles n’avaient pas. Sans plus prendre le temps de réfléchir, il contracta ses muscles au possible, se préparant à sauter pour revenir au bord de la crevasse. S’il arrivait à s’accrocher, qui sait si l’autre ne l’aiderait pas. Sinon, et bien c’est qu’il serrait trop faible et ne pourrait sans doute pas venger sa mère. Ainsi, la loi et la nature trancheront à sa place. Mais il se fit une promesse. S’il sortait vivant de cette affaire, il devait lutter jusqu’au bout pour venger sa mère. Il irait jusqu’à vendre son âme au plus offrant pour cela. Plus rien ne se trouverais entre lui et le meurtrier. Il deviendrait Guerrier pour le traquer. Il se ferrait guérisseur pour connaître les plaies qui ne se guérissent pas. Il avait un beau planning devant lui. Fait de Rage et de Sang. Fait de Rancœur et de Vengeance. Mais souvenez-vous, la Vengeance ne fait que détruire celui qui l’accepte en son sein.
Il faut dire que pour le moment, le louveteau n’en avait que faire. Il se contenta de bander à fond ses petits muscles. Il n’était pas si loin de la corniche et n’importe lequel adulte se serrait sortit sans problème de cette situation. Mais il n’était encore qu’un louveteau. Affamé et épuisé qui plus est. Mais pas idiot. Il savait que ce saut le laisserait complètement épuisé et vidé. Il n’aurait pas le droit à une deuxième chance et il serait à la merci de la louve blanche comme la neige. Mais après tout. Il était bien prêt à jouer sa vie à pile ou face. Il n’avait plus que cela pour venger sa mère. Et après tout, qui sait si la chance ne lui sourirait pas à nouveau ? S’élançant, il prit appuie sur l’endroit que son petit corps pas si frêle que cela avait bien tassé. Ainsi, la neige ne s’effrita pas sous ses pattes. Il se propulsa, courut pendant deux foulées étrangement lentes le long de la paroi, pratiquement à la verticale. Il n’aurait jamais crut cela possible. Arrivé en haut, il crocheta de justesse le rebord, enfonçant ses petites griffes dans la glace dure. Il était arrivé jusque là mais n’arriverait sûrement pas à se hisser sur le bord plat. Levant les yeux, il fixa doucement la louve, essayant de deviner ses intentions … Et maintenant Mom’, que va-t-il m’arriver ? La chance va-t-elle tourner à nouveau ? Ou bien vais-je perdre au grand jeu de la vie ? La roulette va-t-elle sortir un 13 noir ? |
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 13.04.08 7:42 | |
| [ Tu veux rire ? Tu écris bien mieux que moi ^^' ! ] Oui, c'était bien un louveteau. Maintenant que la pellicule de neige et de glace qui le recouvrait avait été enlevée, elle le distinguait nettement. Sa fourrure noire se détachait de la blancheur extrême, transparente, de la glace.. Il semblait transi de froid. Ce n'était pas étonnant, sa fourrure ressemblait plus à un duvet qu'à autre chose.... pas du tout le genre de chose apte à survivre dans le Nord. La louve renifla quelques petits coups, histoire de savoir à quel spécimen elle avait à faire. Devil, Sakarite... ? Tiens, solitaire. C'était assez surprenant, d'un côté. Les solitaires finissaient par s'habituer aux températures hivernales de Sibeska, et généralement leurs parents les y emmenaient. Généralement, ceux qui se perdaient, c'était plutôt les loups de Meute...
Puis, à sa plus grande surprise, la louveteau tenta de remonter, de rejoindre la surface, là où elle-même se tenait. Elle était surprise qu'il lui reste encore assez d'énergie pour cela.. ce devait être l'énergie du désespoir. Pendant un instant, une vague de compassion l'envahi. Elle se rapellait, confusément certes, mais elle s'en rapellait, de la Nuit... Pendant que le louveteau entamait sa progression, un flot de souvenirs la percurta de plein fouet, envahissant son esprit comme un tourbillon furieux.
Le sifflement du vent. La neige et la glace qui volent si vite qu'on ne distingue plus qu'un amas de poussières blanches. La douleur... le froid. Le chant des étoiles, là-haut dans le ciel... si attirant, si enchanteur ! La douleur.. l'odeur du sang. Le froid, de plus en plus insistant, qui envahi progressivement son corps... enfin, elle ouvre les yeux. D'abord un, vague et perdu dans le brouillard. Puis, l'autre, tout aussi égaré... Le contact de la neige glacée sur sa joue. La vue du sang qui souille la neige... la douleur. C'est son sang. Qu'est-ce qui c'est passé ? La lune, là-haut.. si belle. Le froid... il engourdit tous ses sens, l'un après l'autre, et elle se sent sombrer dans ses abîmes noirs et insondables... Toujours la Lune. A présent, elle seule rentre dans son champ de vision... ah, elle est si belle, si noble... si majestueuse. C'est la reine de la nuit...
Kywin secoua la tête. Jamais ce souvenir ne lui était revenu avec autant de netteté. Ce soir, ce soir funeste où ses souvenirs lui avaiient échappé comme de l'eau entre les pattes... elle avait failli mourir, mais avait puisé dans la vision de la Lune l'énergie du désespoir. Elle s'était relevée, traînée péniblement, jusqu'à atteindre un Celestial qui, par chance, s'y connaissait en médecine... elle ignorait tout de son passé, si ce n'est qu'elle était née dans le coin. La Lune.... elle leva la tête, mais on ne la voyait pas, bien sûr. La nuit n'était pas encore là... sa reine se reposait dans son palais obscur.
L alouve blanche regarda à nouveau le louveteau. Il avait réussi à grimper assez haut, mais il ne pourrait pas aller plus haut... devait-elle l'aider ? Elle risquerait sa vie dans cette affaire-là. Mais l'énergie du désespoir... la Lune, la neige, le vent, le froid. Le blanc, partout, et le rouge sombre sur la neige... Kywin plongea en avant, et attrapa le louveteau par la peau du cou. Ses pattes solidement plantées dans le sol - ses griffeqs s'y enfonçaient, même - elle était en équilibre extrêmement précaire. Elle avait dû mal à ne pas se faire entraîner par l'appel des abîmes de la crevasse... Finalement, elle réagit un peu comme un animal traqué. D'un sursaut violent, elle recula avec un empressement et une vivacité qu'elle avait parfois vu chez d'autres loups. Lorsqu'un autre les tenait par la nuque...
Enfin, l'important, c'est qu'à présent ils étaient tous les deux hors de danger. Mais son élan l'avait entraînée en arrière et elle ne put éviter la chute. En quelques fantastiques roulades, elel parvint enfin à s'arrêter, pantelante. Elle ne chercha pas à se relever. Une fois qu'elle aurait récupéré un peu, l'aventure serait oubliée.. c'était l'affaire de quelques minutes.
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 13.04.08 8:33 | |
| [ Hum … Tu as vu la longueur de tes post et les miens ? Nan franchement, j'adore. Autre chose, je sais pas si tu as vu entre tout mes double post mais j'ai fait celui avecc Roc. Et je vais répondre à celui avec Cream Lost, je suis en train de taper la réponse ... ]
Tu as vue Maman ? Maintenant je jure de te venger. Mais ça, tu le sais déjà nan ? Et regarde, cette louve blanche a un peu les mêmes gestes que toi. Est-ce que c’est la même chose pour toutes les louves ?
Pauvre petit, si naïf qu’il confondait encore toutes les louves. Il n’arrivait pas encore a bien faire la différence entre toutes les personnes qu’il croisait. Mais il n’avait pas plus d’inquiétude que cela ; Il savait qu’avec le temps, cela viendrait. De plus, sa mère disait qu’il était intelligent et que comme elle, il arriverait à reconnaître une personne déjà vue du premier coup d’œil. Il ne le savait pas encore, mais il aurait aussi une très bonne mémoire visuelle et olfactive. Comme beaucoup de loup certes, mais pour lui qui se croyait unique en son genre, il lui paraitrait extraordinaire cette capacité. Mais pour le moment, nous n’en étions pas encore là. Pour le moment, le futur n’était qu’une vague notion qu’il ne comprenait pas encore très bien. Pour le moment, le futur, c’tait l’instant présent. Et pour le moment, l’instant présent était douloureux.
Il avait commencé à avoir mal en s’accrochant. L’énergie du désespoir n’avait put empêcher cet éclatement sourd de douleur dans la pauvre petit tête du louveteau. Ses muscles s’étaient tétanisés. Avec ce froid, ils s’étaient complètement rétractés et les étirer à nouveau faisait mal. Il sentait des fourmis lui remonter dans les jambes. Sa seule chance, c’était cette louve blanche. Il était encore trop dépendant à son goût mais malheureusement, il n’avait pas le choix. Il lui fallait faire des compromis pour pouvoir devenir ce qu’il voulait. Il lui fallait faire des efforts et fermer les yeux sur les actes qui pouvaient blesser sa fierté pour pouvoir continuer à avancer. Pour surmonter certains obstacles, il lui fallait aussi du courage. Quelle n’avait pas était sa surprise et sa peur quand il avait vu la louve blanche se décider et plonger sur lui, gueule grande ouverte. Il avait prit le temps de l’observer. La louve avait de beaux crocs ce qui, d’après sa mère, était signe d’une vie saine et équilibrée, avec de la nourriture à peu près à volonté. C’était une louve en bonne santé. Puis une autre pensée, un tantinet plus désagréable, vint trottiner dans l’esprit du louveteau.
** Elle va m’achever. **
Cette idée était autant terrifiante qu’elle était censée. Après tout, le louveteau pouvait le comprendre. Il lui paraissait logique qu’une louve ne veuille pas s’encombrer d’un louveteau qu’elle ne connaissait pas et qui de surcroit, semblait attirer les malheurs. Quelle ne fut donc pas sa surprise à nouveau lorsqu’il sentit un vague élancement de douleur dans le cou. Il se revit, quelques jours plus tôt. Sa mère avait comme à son habitude, fait de même que la louve blanche. Elle l’avait prise par la peau du cou pour le ramener dans la tanière, trouvant qu’il s’en éloignait trop à son goût. En ce moment là, il ne pensait qu’à s’amuser, qu’à partir au loin. Il lui semblait que tout était plus beau sans sa mère pour le punir et le surveiller. Son point de vue avait quelque peu changé depuis ce temps là et il se surprenait à haïr le louveteau qu’il était auparavant. La sensation d’être tiré vers le haut lui fit reprendre pied dans la réalité et il ouvrit bientôt les yeux. Il se trouvait à hauteur des pattes musclées la louve un instant puis soudain, tout bascula, il se sentit projeté dans les airs puis la terre lui parut soudainement proche puis lointaine. Sa tête heurta la neige avec un bruit sourd puis plus rien. Il ne sentait plus rien que la fourrure chaude et réconfortante de la louve. Le pauvre petit n’avait pas dormit depuis si longtemps qu’il fut tenté de se laisser aller à cette douce torpeur que lui offrait le refuge précaire de cette fourrure blanche comme neige. Il ne savait pas où il était, il savait juste qu’il était aux côtés de la louve. Et cette fois-ci, il ne sa laissera pas lâcher par sa chance. S’ébrouant faiblement, il releva la tête et cligna des yeux. Le soleil se faisait sentir sur ceux-ci et il commençait à voir trouble.
Il rencontra la tête de la louve et la garda dans son champ de vision. Il éternua un coup, un deuxième puis son ventre fit lui aussi des siennes. C’était un enchaînement d’acte et de geste peu glorieux pour le louveteau qui aurait rougit s’il avait put. Il se mit en boule, profitant de la moindre parcelle de chaleur tout en gardant la tête levée pour voire sa sauveuse. Il lui devait bien cela, elle avait était très forte. Son ventre gargouilla à nouveau mais il couvrit à peu près ce borborygme peu glorieux par sa petite voix, frêle et éraillée.
« Merci … »
Ce fut à peu près tout ce qu’il put dire avant de devoir fermer les yeux. Il ne dormait pas. Il savait bien qu’il ne pourrait pas dormir en paix avant longtemps. Mais toujours est-il qu’il ne pouvait plus ouvrir les yeux. Sa mère lui avait parlé de ce soleil sur la glace qui vous brûle les yeux. Et il avait marché tellement longtemps dans celle-ci. Peut-être deviendrait-il aveugle ? Il ne le savait pas encore mais avec le temps, ses yeux perdraient de l’efficacité pour que ses oreilles et son nez deviennent ses atouts les plus puissants. Oui, avec le temps, il deviendrait sûrement aveugle. Mais pour le moment, ce n’était pas au menu des priorités. Il avait faim. Il devait se lever. Chancelant, le petit louveteau se releva péniblement, il avança d’un pas, d’un autre et quitta par la même occasion le doux refuge de la fourrure. Le vent glacial l’atteignit en pleine poitrine et il tomba sur le sol, roulé en boule. Il avait si froid.
Ne t’inquiète pas Maman, je vais bien. Peut-être que mon chemin ici-bas serra comme le tien, écourté. Peut-être bien que je te rejoindrais plus tôt que prévue. Qu’en dis-tu Maman ? |
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 13.04.08 11:09 | |
| [ Oui, sur ce niveau-là tu gagnes haut la main ^^ ] Au bout de quelques instants, la louve couleur de neige se releva. Elle s'ébroua avec adresse pour enlever toute la neige et la glace qui s'étaient accumulées sur sa fourrure. Les oreilles pointées vers l'avant, le regard fixé sur l'horizon, elle s'inuqiétait de l'avancée plutôt rapide des nuages qu'elle avait aperçu un peu plus tôt. Finalement, cette tempête risquait d'arriver plus tôt que prévu. Il lui fallait vraiment trouver un abri au plus vite...
Kywin tourna ses yeux d'un noir saisissant vers le louveteau. Elle pesait le pour et le contre. Après l'avoir sorti de cette crevasse, elle aurait en temps normal continué son chemin. Au jeune loup de la suivre ou de rester sur place, elle ne lui dirait rien, ni de positif, ni de négatif. Mais même elle avait un peu de morale. C'était une louve très froide envers les autres, et assez indifférente de leur sort. Même si elle n'hésitait souvent que très peu avant de sauver des vies, le sort des autres ne la touchait pas particulièrement.
Elle répugnait à abandonner ce gosse en pleine tempête de neige. Déjà qu'il n'avait pas l'air de se débrouiller avec un temps plutôt convenable, qu'est-ce que ça serait au milieu de tourbillons de neige et de glace, et du vent beucoup plus fort et froid que celui qui soufflait actuellement !
La louve lâcha un grognement agacé et fit claquer ses mâchoires dans un geste d'énervement. Non, elle ne pouvait pas laisser ce petit ici, mais elle navait vraiment pas envie de s'en encombrer non plus. Avançant de quelques pas, elle prit à nouveau le louveteau par la peau du cou et le souleva sans trop d'efforts. Manifestement, il ne pourrait pas marcher jusqu'à la'bri le plus proche. Et elle ne voulait pas perdre une seule seconde.
Ses pattes s'enfonçaient sans bruit dans la neige, le léger crissement de ses coussinets contre les flocons gelés tant balayé par le rugissement du vent, furieux qu'on lui arrache sa proie. La louve jeta à nouveau un coup d'oeil au ciel. Elle s'était largement trompée dans ses prédictions, la tempête n'allait pas tarder... |
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 16.04.08 10:10 | |
| Brrr … J’aurais jamais pensé qu’il puisse faire si froid dans un pays Mom’. Toi qui n’aimais pas le froid, tu n’aurais pas aimé cette Terre.
Le louveteau au pelage sombre n’arrivait plus à avancer. Il était pour ainsi dire bloqué. Mais quand je dis bloqué c’est vraiment bloqué. Il ne pouvait plus bouger. Il avait mal de partout, le froid s’insinuait en lui, malicieux et mauvais. Il voulait s’ébrouer à nouveau, frissonner pour produire de l’énergie et donc se réchauffer. Mais malheureusement, ce geste aussi lui était interdit désormais. Complètement dépendant … Et cela le fit enrager. Avec l’énergie du désespoir, le louveteau fit un bond en avant. Etrangement, il ne toucha pas ou plutôt jamais la neige. Il se rendit compte soudain qu’il était à nouveau en l’air. Ah … La louve blanche qui lui avait tant fait peur au début de leur ‘rencontre’ venait de le reprendre à nouveau par la peau du cou. D’ordinaire, quand sa mère faisait cela, il gigotait dans tout les sens jusqu’à ce qu’à bout de nerf, sa mère lui donne une peignée pour qu’il arrête de gigoter ainsi. Mais aujourd’hui, le louveteau préférait ne pas bouger un poil, il avait trop peur que la louve le plante ici dans la neige et le froid. Et deuxième raison, avec ce froid, il aurait était dur au petit louveteau de bouger tant il était immobilisé.
Pas besoin d’être un grand magicien ou un grand shaman pour voir qu’une tempête corsée allait bientôt leur tomber sur le bout du nez. Mais étonnamment, il y avait peu, lorsqu’il était arrivé, le ciel était bleu et dégagé, magnifique … Bref, rien ne laissait croire qu’il y aurait un déchaînement des éléments dans si peu de temps. Mais comme le louveteau devait l’apprendre, les éléments étaient peu cléments dans ces Terres et mieux valaient se balader avec quelqu’un qui connaissait un minimum les Terres et surtout, les abris. D’ailleurs, où la louve blanche l’emmenait elle ? S’ébrouant, le petit louveteau tenta de se tortiller pour voir le visage de la louve blanche. La bouche gelait, il réussit cependant à articuler laborieusement, parlant fort pour lutter contre le mugissement du vent glacial.
« Où on va ? »
Non parce que ce n’est pas que le jeune louveteau s’intéresse de près ou de loin à leur destination mais tout de même, il voulait quand même savoir. On ne sait jamais, ça peut peut-être intelligent de le savoir. Balcan Turn Melody, en attendant la réponse de la louve blanche qui le portait, regardait autour de lui. Néanmoins, il ne put admirer trop longtemps les congères, les calottes, la mer glacée et la neige car il du fermer les yeux. Ceux-ci le brûlaient et lui faisaient atrocement mal. Pourquoi ? Il n’avait pas mal il y a peu. Mais maintenant, ils le piquaient et pleuraient. Pourquoi diable ? Le jeune louveteau essayait de ne pas montrer qu’il avait mal mais cela était dur. Il serrait les dents et fermait ses yeux le plus fort qu’il pouvait. Mais étrangement, il voyait toujours cette lumière blanche. Toujours cet éclair lancinant qui lui faisait mal à la tête. Bougeant à nouveau, le louveteau tourna la tête, les yeux toujours fermés, pour tenter de se soustraire à la lumière, vers la tête de la louve blanche. Connaissait elle un endroit où la lumière ne pouvait plus l’atteindre ? Un endroit où il pourrait enfin se reposer ? Un endroit où le froid serrait moins mauvais et moins fort ? Un endroit où lumière deviendrait ombre et où vent deviendrait chaleur ? Enfin … S’ébrouant du mieux qu’il pouvait, le jeune louveteau laissa retomber sa tête, ferma les yeux plus fort et attendit en silence dans le vent la suite des évènements.
Dis Maman … Tu crois que c’est grave ? Tu crois que mes yeux ne vont pas bien ? |
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 20.04.08 11:17 | |
| La louve blanche jeta un nouveau coup d'oeil au cieux, qui s'assombrissaient de plus en plus et très rapidement. La température semblait également avoir baisé, mais c'était à cause du vent qui était plu violent. Sa morsure glacée était i froide qu'elle en devenait brûlante. Le pire ennemi du loup perdu dans le blizzard, c'est le vent... le vent qui s'acharne sur ses proies, immatériel et intouchable, aux crocs acérés et impitoyables. Il fallait faire vite. Même un loup du nord et du froid ne pouvait pas survivre indéfiniment dans une tempête de neige, et si elle ne trouvait pas un abri très rapidement... Heureusement, elle connaissait bien ce coin-là, et savait à peu près où se situait l'abri le plus proche. A peu près, car il est si difficile de se repérer dans cette étendue blanche et désertique !
Les mots du louveteau se perdirent à moitié dans le vent, mais Kywin parvint tout de même à en saisir l'essentiel. Malehreusement, elle ne pouvait pas répondre, ou alors de manière totalement incompréhensible. Sa gueule était prise par le jeune loup, et elle n'aurait pu articuler que des sons de base. Qui auraient été complètement brouillés par le vent, en plus d'être flous au départ. Donc, la chasseuse ne tenta même pas sa chance, et le louveteau en fut pour ses frais.
Une nouvelle bourrasque de vent faillit lui faire lâcher prise, et elle ressera un peu plus ses mâchoires pour la raffermir. Cela dû faire mal au louveteau, mais c'était ça ou une mort assurée, alors Kywin ne s'en formalisa pas. Et puis, elle aussi commençait à avoir mal aux mâchoires, à force de porter de poids et de subir les assauts du vent. Pas question de lâcher prise. Pas maintenant, en tout cas. Et puis, la douleur et le gel, elle y était habituée... Un craquement sous ses pattes la fit piler net. Elle avait failli s'engager sur une de ces crevasses maquées par la neige ! Elle avait manqué de prudence - et surtout de vigilance - et n'avait pas remarqué qu'elle s'engageait sur de la neige grise. La louve blanche recula ave cprécaution et contourna cette plaque de neige grisâtre, cachant des profondeurs qu'il valait mieux ne pas explorer.
Enfin, Kywin aperçut l'abri qu'elle comptait atteindre. ce n'était rien d'autre qu'un amas de rochers et de glace, formant une sorte de petite caverse. Elle savait que, si la température ne remonterait pas au-dessus de zéro, ell remonterait tout de même dans ce petit abri. La chaleur que le loueteau et elles produiraient suffiraient à les maintenir au chaud.. et ils pourraient attendre la fin de la tempête. Toujours avec beaucoup de précautions, la louve s'engagea dans le petit abri. Aussitôt, le vent tomba. Du moins, il ne pouvait pas pénétrer à l'intérieur de l'abri, puisqu'il soufflait dans le sens opposé à son ouverture. A l'intérieur, la roche était sèche. Pas trè confortable, mais sèche. Pour le moment elle était glacée, presque ausis glacée que la neige, mais elle tiédirai vite... La louve blanche lâcha le louveteau et le déposa sur le sol, puis elle fit deux-trois tours sur elle-même et se roula en boule.
Dehors, le vent hurlait avec colère. Ses proies lui avaient échappé. |
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 20.04.08 16:21 | |
| Tu sais Maman. Faut peut être que je demande à la louve blanche pour mes yeux ? Et puis non, ça va mieux, il fait chaud là. Enfin ... Plus chaud que dehors mais c'est déjà bien non ? Dis Maman, tu savais qu'il y avait des Terres où il faisait si froid ?
Le louveteau n'avait rien dit lorsque la louve avait raffermit sa prise sur son cou, enfonçant un peu ses crocs aiguisés dans sa chair. Et s'il n'avait pas protesté, c'était qu'il y avait plusieurs raisons qui l'en avait empêché. Premièrement, si la louve le laissa là parce qu'il faisait des caprices, il serrait dans une belle bouse et pas moyen de se débrouiller seul dans ce brouillard. Deuxièmement, il faut dire qu'il aurait eut du mal à crier avec sa bouche gelée. Tellement gelée que dire quelque chose, remuer ses lèvres lui faisait bien plus mal que les dents de l'inconnue sur son cou. Ou plutôt dans son cou. Mais passons. Et troisièmement, il devait avouer que le froid avait au moins cette action bénéfique qui faisait qu'il ne ressentait pas vraiment la douleur dans son cou. A vrai dire, il ne ressentait pas grand chose. Et c'était tant mieux. Mais s'il ne ressentait pas la douleur, il faut dire aussi qu'il commençait à ne plus vraiment ressentir les différentes parties de son corps. Envolées les oreilles. Disparues les petites pattes qui se gelaient il y a peu. Partit en fumée la truffe. Bref, il avait tellement froid qu'il avait dépassé le stade de la souffrance. Si. Il avait encore mal. A un endroit. Ses yeux. Mais comme tout les petits louveteaux, il changea rapidement de sujet et s'intéressa à ce qu'il l'entourait, se forçant à voir autour de lui, à ouvrir les yeux, à lever ses paupières douloureuses. Soudain, il lui semblait que la louve s'était arrêtée. Un horrible craquement se fit entendre. Comme si la Terre s'effondrait. Le louveteau ne put retenir un frisson mais il se contrôlât à peu près et continua à serrer les dents. La louve reprit ensuite sa marche, preuve qu'il n'y avait sûrement pas lieu de s'inquiéter. Le louveteau se rassura ainsi et referma les yeux. Prêt à s'endormir.
A vrai dire, le sol pierreux de la caverne, certes petite mais faite de roche et de glace, le réveilla totalement. Il s'ébroua, comme sortant d'une longue et lente léthargie. Il commença par se dire qu'il devait être mort. Puis la rugueuse mais chaude langue de la louve lui passa dessus une première fois. Hum ... Finalement, s'il avait si mal que cela, c'était d'une qu'il devait être en vie mais que deuxièmement, tout son corps avait prit lors de cette petite balade et il devait avouer qu'il pensait que ses membres et tous ses os étaient cassés. Au deuxième passage de la langue, sons sang afflua dans ses veines. Résultat ; le louveteau eut beaucoup plus chaud mais il eut également cette sensation des plus désagréable que tout le monde a lorsque son corps se réchauffe. Ses membres étaient parcouru de fourmis et cela lui faisait mal. Une goutte qui avait sûrement du geler avec le froid dehors, perla de la petite entaille qu'avait faite sans le vouloir la louve blanche. Le louveteau se démena pour la lécher, faisant plusieurs fois un tour sur lui même comme s'il cherchait à attraper sa queue. Après avoir donné deux petits coup de sa langue rose sur son entaille superficielle, le louveteau s'assit, la tête lui tournant un peu. Grrrr ... Oups. Son ventre était toujours aussi peu discret. Mais passons. Le louveteau prit sur lui et s'assit bien droit, son petit derrière se gelant instantanément au contact de la glace. Il était tourné vers la louve blanche et lorsqu'il lui parla, sa voix était plus forte que la fois passée.
" Merci ... Au faite, je m'appelle Balcan Turn Melody. Mais on m'appelle Balcan. C'est plus simple et bien moins long. Mes parents aimaient bien la complexici ... La complix ... Enfin, le difficile et compliqué quoi. "
Après ce petit discours dont un nom avait était un tantinet trop compliqué pour lui, le louveteau se redressa. Balcan Turn Melody autrement dit Balcan, regarda autour de lui. Ses yeux lui faisaient encore mal mais rien de grave vu qu'il voyait non ? Il avait bien quelques larmes dans ces même yeux mais tant pis. La louve ne le regardant pas, elle ne les remarquerait sûrement pas. Se secouant, le louveteau s'approcha en zigzaguant de la louve blanche allongée. Il avait toujours froid et avait bien envie de se blottir contre elle. Mais sa mère lui avait un jour apprit qu'il fallait toujours demander, jamais s'imposer. Disons qu'on risquait moins de se prendre un coup de patte dans la tête.
" Euh ... Je peux me coucher à côté de toi ? "
Tu vois Maman, je suis bien élevé, je demande ...
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 22.04.08 16:58 | |
| Quoi... encore lui ? C'est incroyable, ça. Dès qu'on sauve la vie de quelqu'un, on ne peut plus s'en dépêtrer. Kywin se faisait cette réflexion tandis que le ventre du louveteau émettait un grondement de protestation, et que celui-ci lui adressait la parole. Elle s'était déjà à moitié plongée dans le sommeil. S'enfoncer rapidement dans l'âbime réparateur que conférait le sommeil était l'une des capacités qu'elle avait dévellopé au fur et à mesure de ses chasses solitaires. La rapidité était essentielle. Ell ne pouvait se permettre de l'attendre des heures, ce sommeil, car alors elle perrait du temps. Elle ne pouvait réduire son temps de sommeil, sous peine d'être moins efficace dans sont travail - même si elle en avait moins besoin qu'à ses débuts - donc elle devait s'y installer rapidement. Question de survie.
Alors, être dérangée pendant qu'elle entrait dans une sorte d'état de pré-sommeil, cela l'irritait au plus haut point. Enfin, bon... résignée à accepter le sort cruel qui l'avait placée sur la route du louveteau, Kywin ouvrit les yeux et vrilla son regard d'un noir profond sur le petit loup.
- Je me nomme Kywin.
Simple, précis, concis et bref. Elle était en général avare en paroles, comme si elle avait du mal à nouer des liens avec ses congénères, après la traumatisme que son esprit avait subi et ces longues semaines à rester seule dans la nature et le blizzard. La louve blanche n'esquissa pas un mouvement, sachant préserver la chaleur de son corps pour mieux se réchauffer. Dans cet espace confiné, l'air était rapidement réchauffé. Enroulée sur elle-même comme elle l'était, une boule de chaleur intense la brûlait. Son foyer était situé au creux de son ventre, dans le repli de ses pattes, près de sa tête lorsqu'elle la mettait dans la bonne position. Lorsqu'elel ne regardait pas le louveteau, quoi. Et à présent, un douce tiédeur commençait à exercer une légère pression sur son dos et son échine.
Ses yeux toujours posés dans ceux du louveteau, la louve blanche remarqua un détail curieux. Les yeux de Blcan étaient légèrement rouges. Oh, pas beaucoup, et peu de monde y prêtait attention. Peu de monde connissait les divers dangers de la neige et du nord, hormis ses fils et ses filles, les Celestials.
- Tu t'es brûlé les yeux en regardant la neige et la glace, petit. Depui combien de temps traînes-tu dans les terres du Nord ?
Elle examina avec plus d'attention encore les prunelles du louveteau.
- Fais bien attention. Pour le moment, ce n'est pas trop grave, tu auras mal aux yux et peut-être à la tête pendant quelques jours, voire une semaine ou deux, mais ça devrait passer et ta vue ne devrait pas baisser. Mais si tu n'y prêtes pas attention, tu pourrais bien devenir aveugle...
Après un instant de silence, elle ajouta :
- Si tu veux.
Elle-même n'aimait pas du tout le contact d'autre chose que la nature. Elle n'avait pas spécialement confiance en ses congénères. Et ne désirait pas chercher cette confiance. Mais elel n'était pas tupide non plus. N'importe quel apport de chaleur supplémentaire était le bienvenu. |
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 22.04.08 18:41 | |
| Tu sais quoi Maman ? Bah elle fait peur cette louve. Mais elle est gentille. Un peu différente des autres mais gentille ...
Tout en monologuant intérieurement, le jeune louveteau s'était un peu approché de la louve. Et tout en monologuant et en approchant, il avait en même temps réfléchit. Que voulez vous, quand on est multi tâche, autant l'être à fond ... Enfin, si pour lui cette louve lui faisait peur c'était peut être à cause du fait qu'elle ne parlait pas beaucoup. Elle semblait en effet peu loquace, préférant en dire peu que beaucoup. En gros, complètement le contraire du jeune louveteau mais il s'en accorderait bien. Alors, autant faire de même. Néanmoins, il y avait quelque chose d'autre de terrifiant chez cette louve. C'était l'horizon qu'elle lui ouvrait. Le fait même que les paroles qu'elle ait prononcées puissent se réaliser faisaient se relever le maigre duvet que le louveteau avait sur l'échine. A vrai dire, c'est lorsqu'il avait entendu le mot 'aveugle' qu'il avait vraiment tiqué. Pourquoi ? D'après la louve, son problème n'était pas grave et ne lui laisserait à priori pas de séquelles. A priori. C'était cette mince chance de devenir aveugle qui faisait frémir entièrement le petit corps gelé.
Aveugle. Sept petites lettres innocentes seules et isolée. Mais une fois mises côte à côte, c'était un mot d'une grande puissance, terrifiant et horrifiant. Un mot qui rappelait de bien mauvais souvenirs au louveteau. Un mot qui lui rappelait ce vieux loup aux yeux d'un blanc opaque qui ne survivait que grâce aux autres. Un loup qui était devenue supra dépendant. Un vieux loup croulant auquel la pensée même d'y ressembler faisait trembler le louveteau. Il se rappelait bien. Lorsqu'avec son père et sa mère il était monté le voir et lui apporter de la nourriture, sa mère s'était baissée pour lui murmurer à l'oreille la suite de sept petites lettres innocentes. 'Aveugle'. Depuis, le louveteau avait une peur panique de ce mot et de ce qu'il engendrait. De la misère qui accompagnait régulièrement si ce n'est toujours ce mot. Du fait que s'il devait un jour devenir aveugle à son tour, il préférerait se suicider plutôt que de vivre asservit par son défaut et dépendant à jamais des autres. Brr ... Dépendant. Quel mot horrible lui aussi. Bref. Un mot premier qui se faisait suivre d'une multitude de mot horrible. Dépendance. Servitude. Précaire. Handicapé. Et surtout, le fait qu'il ne puisse plus courir ou même voir les autres. Car même s'il se refusait à l'avouer, Balcan ne supporterait pas de ne plus voir le autre. De même, il avait une peur panique du noir. Le Noir avec un grand 'N'. Et oui, que voulez vous, à chacun ses petites phobies et à chacun ses secrets ...
En même temps que ses pensées suivaient le cour tortueux et sombre de son esprit naïf et plein de préjugés, une autre partie, plus terre à terre de son esprit avait prit un tout autre chemin. Depuis combien de temps ? Alors là, bonne question. A vrai dire, le louveteau n'avait pas vraiment la notion du temps. Il faut dire que lorsqu'on a pas encore 2 mois et que l'on vit seul depuis quelques jours, on se focalise sur des trucs plus important. Genre Manger. Manger ... Bref. Le petit louveteau au pelage sombre secoua la tête pour chasser cette pensée récurante de son esprit. Une fois avait suffit, il ne voulait pas paraître plus faible qu'il ne l'était devant la louve qui semblait tant s'y connaître sur ces Terres. Et oui, de même qu'il avait peur du noir, le louveteau avait un alter ego un tant soit peu trop important et une fierté un peu trop susceptible. Disons qu'il préférait ne pas trop être titillé là dessus et qu'il préférait qu'on ne le prenne pas pour un nul. Ainsi, le 'petit' des paroles de la louve l'avait mis en pétard mais il s'était rapidement fait une raison. Face à la louve blanche imposante, il devait avouer qu'il ne faisait guère le poids. Et sûrement que la louve blanche n'avait pas dit cela pour le mettre en pétard. Mais passons ces petites crises de pré mais alors pré pré pré adolescence.
Après avoir écouté les paroles de la louve blanche immaculée nommée Kywin, le louveteau comprit au moins une chose. Il ne fallait pas croire. Malgré ses airs stupides, il ne l'était pas temps. Et au regard des dernières paroles de la louve, il n'était pas tant le bienvenue auprès de la louve. Encore heureux que j'ai demandé pensa le tout petit louveteau. Et puis, même s'il devait avouer qu'il faisait encore bien froid, l'air s'était sensiblement réchauffé. Le louveteau au pelage sombre se releva alors d'un bond et entreprit de venir se mettre à la tête de la louve, aujourd'hui, il jouait au dur à cuir cet andouille. Sa voix s'éleva après qu'il se soit couché devant la louve, à quelques centimètres de la place que prendrait la tête de la louve si elle l'avait posé devant elle sur le sol. Sa voix, pour être un tant soit peu plus précise, était posée mais avec un léger tremblement qui devait sûrement venir du fait qu'il jouait des castagnettes avec ses genoux et cela, à cause du froid. Il en profita pour répondre à la question d'avant, un léger accent d'irritabilité dans la voix lorsqu'il prononça le mot 'petit'.
" Je sais pas ... Et puis, j'suis peut être petit mais je vais me débrouiller. Je vais pas te déranger plus longtemps. "
Se relevant d'un bond, le louveteau, martel en tête, se dirigea vers la sortie, le pas chancelant, la truffe en l'air et la queue battant ses cuisses. Son pas, tout au début bien fringuant, se fit de plus en plus lent et cela cause du vent glacial qui se faisait à chacun de ces même pas plus présent. En fin de compte, le louveteau s'arrêta net devant l'entrée de la grotte. Il se retourna furtivement pour jeter un regard à la louve blanche allongée. En faite, il faisait pas mauvais là bas et la tempête faisait désormais rage dehors. Tournant tout aussi vite que s'il avait le diable à ses trousses, le louveteau courut vers la louve blanche et se coucha de manière à se qu'elle soit entre l'entrée et lui. Sa voix s'éleva doucement avant qu'il se mette en boule à son tour, tentant de rabattre sa queue sur son museau en vain. Il n'était pas encore bien rompu à toutes les techniques de survie en cas de grand froid.
" En fait ... Je crois qu'attendre la fin de la tempête, C'est plus sage ... "
Tu sais quoi Maman ? J'aurais jamais crut que sa serrait si dur de vivre avec les autres. C'en est presque fatiguant ... Ouf ... Je suis lessivé, crevé. |
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 23.04.08 6:12 | |
| Assez amusée, la louve blanche regarda le louveteau jouer les durs à cuir. Elle devait avoir titillé son alter-ego. Bah. Après tout, il falalit bien qu'il apprene à se contrôler et à ne pas montrer ses pensées aux reste du monde.. sans quoi, il serait détruit. Tôt, ou tard. Les loups appliquent la loi de la nature, et tuent les plus faibles de leur proies pour continuer à vivre. Mais eux aussi sont soumis à cette loi suprême, tuer ou être tué, et même s'ils étaient les maîtres de la forêt, il y avait quelques prédateurs placés au-dessus d'eux dans la chaîne alimentaire... les ours et ls lynx, par exemple.
L'amusement de la louve blanche augmenta encore lorsque le louveteau se leva et se dirigea vers la sortie. En effet, elle l'avait froissé. Peut-être avec le terme de "petit" . Beaucoup de petits loups n'aimaient pas qu'on leur rapelle qu'ils n'étaient pas bien grands et encore très jeunes.. Enfin, s'il tentait de sortir, il allait vite changer d'avis. Dehors, la tempête devait véritablement faire rage, et la température devait être glaciale. Sans aucun rapport avec la douce tiédeur qui envahissait peu à peu la petite tannière. Kywin regarda... comment s'apellait-il, déjà ? Ah oui, Balcan Turn Melody ! Donc, la louve blanche regarda Balcan entamer son départ, la tête haute...et se mit à rire sous cape lorsqu'il s'arrêta. Il avait certainement compris la stupidité de ce qu'il tentait de faire. On ne sort pas en pleine tempête de neige. Surtout quand on n'est pas du Nord. Surtout quand on est louveteau. Surtout quanb on est un louveteau seul et n'y connaissait rien aux terres glacées du nord.. ce qui était son cas, jusqu'à preuve du contraire.
Elle n'eu pas de réaction particulière lorsque le louveteau se roula en boule derrière elle, se contentant simplement de remettre sa tête et son museau à l'abri de sa fourrure. Une bourrasque de vent parvint à s'engouffrer dans la petite grotte, rafraîchissant légèrement l'atomsphère. La fourrure de Kywin se hérissa, pour mieux garda la chaleur de son corps près de sa peau. Le vent retomba - du moins, à l'intérieur de la grotte, car à l'extérieur il sifflait toujours avec fureur. Kywin n'avait pas bronché, et elle ne l'aurait même pas remarqué si elle n'était pas parfaitement réveillée.
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 26.04.08 18:07 | |
| ( Désolé du retard ... )
Dis Maman … Tu crois pas qu’elle se moque de moi ?
En effet. Il ne fallait pas croire, notre tout jeune pour ne pas dire très très jeune ami n’était pas tant cruche que cela. Il avait bien vu briller une lumière de malice et d’amusement dans les yeux de la louve. Et comme dit plus haut, on ne va pas se répéter mais tout de même, notre petit louveteau au pelage sombre était quelqu’un de très susceptible. Il eut néanmoins le chic et l’intelligence de prendre cet amusement à la rigolade. Il était toujours plus simple de rigoler d’un fait que d’en pleurer vous ne croyez pas ? Et s’il n’avait pas réagit sur le coup, c’est qu’il venait juste de se rappeler de ce regard qu’il avait croisait. Se relevant à nouveau, comme prise d’une subite envie de se dégourdir les jambes, il alla se planter devant la louve, nullement conscient qu’elle cherchait à dormir. Et puis, elle pouvait bien rester réveillée juste deux minutes de plus, le temps de lui répondre. Balcan n’en demandait pas plus, il était raisonnable mine de rien. Remarquez, même s’il l’avait su, cela ne l’aurait peut-être pas empêché de demander d’une voix malicieuse et plutôt moqueuse mais attendez, pas contre la louve mais contre lui même. Attention, jour à marquer d’une croix blanche, c’était peut-être voir certainement la première fois que le louveteau avait recourt à l’auto dérision. Magnifique n’est-ce pas ?
« Dis … Tu te moquais pas un peu de moi tout à l’heure ? »
Sans plus attendre, toujours pris d’un étrange envie de bouger, il se releva, fit deux fois un tour sur lui-même puis alla se planter à quelques pas de là, le regard tourné vers la sortie. Il était trop loin pour en sentir la morsure froid et glaciale mais assez près pour voir que tout dehors semblait être recouvert d’un épais duvet, semblable à cette fleure que sa mère lui avait montré. Cette fleure qui faisait de grosses pelote. Comme déjà sa mère avait elle appelé ces pelotes ? Ah oui, du coton. C’était exactement cela. Du coton. Rien que ce souvenir lui fit venir les larmes aux yeux. Mais ce n’était pas pour la même raison que précédemment. Désormais, il s’y était fait à cette douleur lancinante dont la louve blanche disait qu’elle était la conséquence du soleil sur la neige. Non, ce n’était rien d’autre que des larmes de tristesse. Mais non, il ne fallait pas pleurer. Pas tout de suite. Pas maintenant. Que disait son père déjà ? Ah oui, une sorte de proverbe que le louveteau se récita tout bas, murmurant. Il ne se rendait pas compte que le vent qui soufflait si fort dehors, emportait sa voix vers le fond de la grotte. Ainsi, si la louve avait l’oreille un peu fine, elle pouvait très bien comprendre ce qu’il disait.
« La mort vient sans prévenir et la vie est fragile et éphémère. Personne ne peut rien y changer, que ce soit par des prières ou des formules magiques. Les louveteaux pleurent face à cette réalité, mais les loups et louves ne pleurent pas. Ils doivent endurer ce qui advient. »
Mais très vite, son humeur change à nouveau. Son ventre émet un troisième borborygme peu reluisant et pas franchement glorieux. Et bah tant pis. Tant qu’à faire, autant se ridiculiser un bonne fois pour toute. Se retournant tout aussi sec que quelques secondes auparavant. Le louveteau regarde la louve blanche et d’un ton qu’il veut léger, lui demande d’une voix qui porte, étrangement, avec des accents presque hystériques.
« Tu sais pas où on peut manger par ici ? »
Voilà Mère, c’est fait, je vais me ridiculiser pour de bon …
Dernière édition par Balcan. le 01.05.08 11:08, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 01.05.08 10:35 | |
| [ Je ne vaut pas mieux que toi ^^ ] Toujours amusée, Kywin laissa ses babines se relever légèrement en un pâle sourire. Décidément, ce petit pas haut comme trois pommes avait du cran. Mais dans ce monde hostile, le cran n'était pas vriament suffisant... certes, il en fallait, mais cela n'amusait pas forcément tous les puissants. Certains s'irritaient face au culot ou à la bravoure un peu stupide. Enfin, ce n'était pas le moment de ressasser tout ça. Le sourire de Kywin s'effaça, un peu comme la flamme d'une bougie aspirée par les ténèbres. Sa queue frôla distraitement son flanc droit, ainsi que une fine et longue cicatrice blanchâtre. Elle était pratiquement antière couverte par les poils, et peu la repéraient, mais elle était tout de même là.
Kywin avait d'autres cicatrices, notament des blessures qu'elel avait lorsqu'elel avait perdu ses souvenirs. Elle avait été salement blessée, et avait failli périr de ses plaies par la suite. Aujourd'hui, il n'en restait plus que des cicatrices, celles-là entièrement cachées par sa fourrure abondante. Aucune n'était de la taille de celle qu'elle portait sur son flanc droit... la blessure qu'elLe avait reçue avait dû être terrible pour laisser une pareille trace. Et, bien sûr, elle n'avait pas la moindre idée sur la façon dont elle l'avait reçue. Pa sle moinre souvenir, rien, rien qui puisse expliquer cette longue cicatrice.
- C'est drôle de voir un jeune se ficher de l'expérience de ses aînés et se rendre compte qu'en fait, elle n'est peut-être pas si stupide que ça.
Les paroles suivantes du louveteau surprirent la chasseuse. Elle avait eu du mal à les entendre, à cause du vent, qui sifflait toujours avec violence au-dehors. Mais leur profondeur l'avait étonnée.
- Exact. Et c'est quand on se rend vriament compte, qu'on le ressent dans toutes ses fibres de son être, que l'on devient adulte. Qyuand on se rend compte que la mort est à la fois inévitable et irréversible, et qu'il ne sert à rin de chercher à aller contre elle. Un jour, tu comprendras...
[b]Généralement, c'était difficile, ce passage à l'âge adulte, quand on perd ses illusions d'enfant. Bien sûr, Kywin ne connaissait tout cela que par ouî-dire, n'ayant aucun souvenir de sa propre enfance. Mais elle l'imaginait assez facilement. Cela doit être difficile de se rendre comtpe que le monde n'est pas tel qu'on aimerait qu'il soit ![/b ]
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| Sujet: Re: Je suis ici chez moi ! [ PV Balcan Turn Melody ] 21.05.08 17:36 | |
| « Tu parles comme mon papa. »
Le mot ‘papa’ lui avait échappé. Pas de ‘père’ cette fois-ci, juste un papa qui manquait au pauvre petit louveteau tout grelottant planté devant l’entrée d’une grotte qui allait bientôt être enterrée sous de mètres et des mètres de neiges, sans eau et sans vivre. Quoi d’autre ? Ce petit louveteau n’avait plus de famille et il ne pouvait même pas se débrouiller seul sans se ridiculiser. Cela ne vous suffit pas ? Des larmes de rage coulaient doucement le long du visage de Balcan car il en avait marre d’être le jouer d’un Destin trop compliqué pour lui qu’il ne comprendrait certainement jamais. Il en avait marre d’être ballotter sans pouvoir prendre en main sa Destinée. Marre de devoir se référer à d’autre loup, plus grand car il n’était pas encore autonome. Marre, marre, marre, marre, de tout cela. S’asseyant brusquement, le louveteau se fit mal au dos car le choc sur son petit derrière sur la glace lui remonta jusque dans la nuque mais il serra les dents. Le vent se fit plus insistant dehors et il s’engouffra dans la grotte qu’ils habitaient provisoirement, lui et Kywin. Et qui serait très certainement, leur tombeau. Le petit louveteau se retourna brusquement avant d’aller se planter devant Kywin. Certes il l’empêchait de dormir mais lui, il ne pouvait pas dormir .Trop de stress et trop d’émotion en une journée, cela vous casse un louveteau, même résistant, au niveau de nerf. Et lorsque les nerfs lâchent, y’a plus qu’à attendre que cela passe.
« Et comment on va sortir lorsque la neige aura tout recouvert ? On est bloqué là à vie et sans nourriture ! »
Comme pour confirmer ses dires, son ventre gargouilla intensément. Mais Balcan, loin de lui l’idée de rougir de honte, était déjà partit sur autre chose. Il ne tenait plus en place, marchant d’un pas long et large mais saccadé et dur. Ses petits coussinets tapaient trop fort contre la glace trop dure et cela lui faisait trop mal. Ses yeux le piquaient trop, il se faisait sûrement trop de soucis mais c’était trop inquiétant pour un tout petit louveteau d’avoir ainsi mal au yeux. Néanmoins, il passa outre. S’assit posément et essuya le plus calmement possible les larmes qui avait roulé sur ses deux joues. C’en était bien trop pour un si petit louveteau. La vie était donc trop dure. Il savait bien qu’il ne devait pas pleurer mais il y avait des fois où cela faisait du bien. Et son père, son héro, il l’avait déjà vu pleurer alors tant pis pour la promesse qu’il lui avait faite. Il lui avait promis qu’il ne pleurerait plus jamais. Mais pleure, sa vous vide l’esprit, ça vous laisse K.O et comme ça, au moins, peut-être arriverait il à s’endormir. Le louveteau revint se pelotonner contre Kywin, baissant la tête comme pour se faire pardonner son accès de colère. Tout en se roulant en boule, tentant de poser sa queue sur son museau frigorifié, il murmura quelques paroles.
« Excuse moi … Mais j’ai mal et j’ai faim. Ce n’est pas un mélange très brillant, je l’avoue. »
Le petit louveteau se sentit vide d’un coup. Il n’y avait plus qu’un immense vide dans son cœur. Un immense vide que lui avaient laissé sa mère et son père. Ils étaient partit. Sans vouloir l’aider. Et le louveteau, le tout petit louveteau, leur en voulait réellement. Il leur en voulait énormément. Tout ce qu’il voulait, c’était dormir. Dormir longtemps, se laisser couler dans le froid et pouvoir dormir enfin et que sa mère sorte de ses pensées. Il ne voulait plus jamais lui parler. Il ne voulait plus parler qu’à des vivants. Cela avait était idiot de sa part de parler avec sa mère. Elle était bien loin sa mère, certainement à rigoler avec son père, l’ayant sûrement retrouvé. Et c’est cela qui énerva le petit loupiot. Dans un dernier frisson il lança un mauvais regard à la neige qui tombait dehors comme si c’était sa mère qui se tenait devant lui. Il lui lança un regard qui aurait pu la tuer une seconde fois. Rageusement, il détourna le regard et ferma les yeux. Avant de s’endormir, il lança ses dernières phrases dans son monologue intérieur qui n’avait plus de sens. Plus jamais mère. Tout m’entend ? Plus jamais je ne te parlerais. C’est bel et bien fini cette histoire. |
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