| | | . Imala [ A | Celestial ] . |    |
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 ![. Imala [ A | Celestial ] . Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) |  Sujet: . Imala [ A | Celestial ] . ![. Imala [ A | Celestial ] . I_icon_minitime](https://2img.net/s/t/15/28/76/i_icon_minitime.gif) 04.06.08 18:05 | |
| Imala
[ Nom du loup ] Imala, qui dans un très ancien langage veut dire ‘blanche’. Certains y verront l'oeuvre du destin, d'autres celui du hasard - même ses parents ignoraient la signification de son nom - car la louve revêt une fourrure aussi blanche que la neige.
[ Surnom ] Qui jusqu'ici s'est déjà senti assez proche de la louve pour pouvoir lui adonner un surnom ? Personne à ma connaissance, et cela ne risque pas d'arriver aujourd'hui.
[ Âge ] Trois ans et quelques mois, trente-neuf lunes en tout pour être exact. Pourtant le destin qui s'est amusé à lui jouer bien des tours pourraient faire croire qu'elle possède une ou deux années de plus, malgré son air qui prend parfois celui d'une adolescente insoumise.
[ Meute ] Celestial. Vous le verrez un peu plus tard dans la fiche, Imala a, malgré les apparences, longtemps douté avant d'intégrer cette meute. Mais c'est avant tout la position neutre du clan dans la guerre qui déchire Wolf Angel et le fait qu'il évolue sur des terres semblables à celles de son enfance douloureuse qui l'ont décidée.
[ Grade dans la meute ] Guerrière stratège. Pour cette fois, la louve blanche n'a pas eu beaucoup à hésiter lors de son choix. Un grade qui combine l'art de la guerre qu'elle a ancré dans le sang et celui de la réflexion et de la logique lui convenait parfaitement.
[ Description ]
La nature n’a pas été avare avec Imala. Je dirais même très généreuse. Certes, tous les loups ont ce petit plus que les autres animaux n’ont pas, cette beauté innée et cette puissance qui se dégagent d’eux et qui font qu’ils sont tant admirés dans le règne animal. Mais peu nombreux sont ces loups qui allient puissance et beauté en un seul tout. Imala fait partie de ces ‘exceptions’. Sa silhouette fine et élancée, sans une seule once de graisse superflue, dessine un corps et une démarche, je ne trouve pas d’autres mots descriptifs, fluides. Pour vous expliquer, ses foulées sont toujours amples, avec beaucoup de régularité, il n’y a jamais d’asymétrie ou de défauts quelconques dans ses pas. La louve est plutôt haute sur pattes - vu que les loups polaires sont en moyenne d’une taille légèrement supérieure que les autres sous-espèces – et possède une carrure je dois dire assez impressionnante pour une femelle. En effet, des muscles taillés pour tout ce qui est des domaines de la course et du combat saillent sous sa fourrure et lui donnent une puissance rarement vue chez ses congénères féminines. Cette résistance au combat a été le fruit de ses trois années d’entraînement acharné, avec en plus sa vie en solitaire qui l’a sérieusement endurcie. Mais ses vrais atouts au combat sont véritablement l’esquive et la souplesse, où elle excelle. Imala est d’ailleurs une louve qu’on pourrait presque qualifier d’élastique. Agile et réactive, ses ennemis ont souvent du mal à suivre ses ripostes, d’autant plus qu’elles sont effectuées avec une incroyable rapidité.
La louve porte non sans fierté son magnifique pelage comme une parure. Et il y a de quoi. Héritée de ses ancêtres vivant dans les glaces, la fourrure de la louve est de ce blanc pur, celui qui éclate les yeux lorsque la louve s'expose aux rayons du soleil et n'est constituée d'aucun poil de couleur différente. Une fourrure qui peut la protéger en bien des circonstances, en plus de faire d'elle une louve pleine de beauté sans qu'elle le désire, car elle lui permet de faire face aux blizzards et aux tempêtes de neige les plus violents et les plus froids. Au combat, il est souvent difficile d'atteindre la chair d'Imala qui se cache sous cet épais et dense pelage. Comme je l'ai dit précédemment, la louve dégage beaucoup de beauté et attire souvent les mâles de façon involontaire. Sa silhouette qui est à première vue musclée et puissante se révèle aussi féminine et pleine de grâce dans les détails, c'est sûrement une explication à ce phénomène. Mais il y en a d'autres : sa tête est dessinée d'une manière à souligner tout le charme et la finesse qu'elle contient, ce qui le plus souvent ne laisse pas indifférent. Ce qui ne veut pas dire qu'elle est très expressive, bien au contraire, que très rarement on peut deviner les émotions de la louve en lisant dans la posture qu'adopte son corps ou son visage. Seuls ses yeux d'une couleur brune envoûtante peuvent la trahir. Il est très facile - même le loup le moins intelligent au monde y arriverait - de connaître ses pensées rien qu'en observant son regard qui est le reflet de son coeur, exactement de la manière que ceux de son démoniaque père.
[ Caractère ]
Autant Imala est imprévisible, autant son caractère est difficile à cerner. Il est très difficile, même sûrement impossible, de prévoir à l’avance ce qu’elle va faire, comment elle va réagir à une situation quelconque. La louve en a souvent étonné plus d’un, positivement ou négativement, par ses réactions je le répète, imprévisibles. Pourtant il est bon de préciser que l’on retrouve souvent de grandes lignes dans son caractère, des lignes qu’elle respecte le plus souvent. C’est donc ces traits principaux de son tempérament que je vais vous retranscrire le plus détaillé et fidèlement possible, pour que vous puissiez connaître la louve avec le plus de vérité.
Commençons par le commencement. Imaginez que vous êtes un loup et que vous voulez approcher Imala. Et bien moi je vous dis que ce ne sera pas une mince affaire. Déjà, pour la repérer. Même avec un pelage magnifiquement blanc, la louve passe toujours inaperçue, quel que soit l’endroit où elle se trouve. La discrétion est un de ses meilleurs atouts en combat, dans le domaine des attaques par surprise où elle excelle. Mais le plus souvent, quand elle se rend invisible quelques instants, c’est pour observer, je dirais même scanner. Car la louve est très méfiante et n’est pas du genre à se jeter dans la gueule du loup, c’est le cas de le dire. Toujours aux aguets, les sens en alerte, voilà qui définirait mieux l’attitude habituelle d’Imala. Pour elle, tout peut représenter un danger potentiel, et quand elle veut être sûre que quelque chose n’en est pas un, elle observe, et elle peut y rester des heures, c’est que la patience est une autre de ses qualités. Une qualité qui peut en agacer certains. D’ailleurs elle est très difficile à manipuler, et on peut rarement lui mentir. Cependant je ne dirais pas que la louve est paranoïaque, non loin de là. Elle n’a pas peur du danger, elle est même de taille à l’affronter, mais elle ne veut pas risquer sa peau pour rien, voilà tout. Quelques personnes qualifieraient cela d’une sorte d’égoïsme, à vous de voir ce que vous en pensez. La louve n’a pas accepté d’entrer dans une meute pour avoir moins à faire. Se reposer sur les autres ? Jamais. Elle ne compte que sur elle-même et une assurance incroyable se dégage d’elle. Une autre précision : Imala a très peu de vrais amis. Et il y a deux raisons à cela, qui ont attrait à son caractère, naturellement. La première, c’est le côté solitaire et froid de la louve. Aux abords, elle paraît neutre et intouchable, avec un regard dicté par la glace. C’est vrai qu’elle ne donne pas très envie aux autres loups de faire connaissance, qui préfèrent faire demi-tour et détaler la plupart du temps, sauf certains qui résistent et qui gardent cet espoir de lui arracher une sympathie de la bouche. Ceux-là, la louve les apprécie plus que les autres car ils font preuve de volonté, et elle le leur montre en étant un tout petit peu plus douce. Elle est ce qu’on pourrait appeler une dure. Elle n’exprime pratiquement jamais ses émotions, et ce n’est pas du tout son genre de s’apitoyer sur son sort ou sur celui d’autres loups, ou encore de s’émouvoir pour un rien. Les fois où la louve est agressive et insolente, et que son regard devient brûlant, dans ces cas il vaut mieux s’en aller, c’est qu’elle considère que vous lui avez manquée de respect. Une chose sacrée pour elle, le respect. Comme elle le dit souvent : vous n’êtes pas obligé d’aimer quelqu’un, mais vous devez au moins le respecter. Pour sa part, les loups qu’elle respecte sans doute le plus sont ses dominants, mais seulement à une condition : qu’ils en soient dignes. La deuxième raison est liée à sa méfiance, qui refait de nouveau surface dans son caractère. En effet, Imala met très longtemps à accorder sa confiance à un autre loup. Combien de temps en moyenne ? Voyons… Des semaines, voire des lunes. C’est long, je sais, mais la louve a de bonnes raisons à cela, que nous verrons ensuite dans son histoire. Par contre, lorsqu’elle la donne à quelqu’un, c’est pour l’éternité. Imala peut tout faire, tout donner, même son bien le plus cher : sa vie, pour un loup qui est devenu son ami. D’ailleurs, avec eux, elle change complètement d’attitude. Émotive, fougueuse, impétueuse, taquine et parfois chiante, il faut l’admettre, la louve supporterait très mal une trahison de la part de quelqu’un qu’elle apprécie, car la loyauté et la fidélité sont des engagements qu’elle prend sans hésiter dans l’amitié. Quand je dis très mal, ce n’est pas assez fort. Très rancunière, même trop des fois, elle ne pardonne pratiquement jamais à ceux qui l’ont trahie. Elle ne les oublie jamais non plus, une très bonne mémoire habite son esprit, au plus grand désespoir de ses ennemis. Je vous ai dit précédemment qu’Imala avait de nombreuses qualités en combat, mais je n’en ai citée qu’une seule. La louve est aussi particulièrement intelligente. Logique et donc en conséquence fine stratège, c’est un bon avantage et préférable de l’avoir dans son camp plutôt que dans celui adverse. Elle a également la capacité d’analyser avec une vitesse remarquable une situation, et ainsi d’en trouver une solution. Elle fait alors preuve d’un sang-froid et d’une maîtrise d’elle-même déstabilisants et qui ont la fâcheuse habitude de troubler ses adversaires. Encore un bon point si on l’a dans sa meute. Ah, j’allais oublier quelque chose de capital dans son caractère : la volonté. Imala a un mental de fer. Pour elle, tout est possible si on y croit et si on le désire réellement. Qui aurait pu croire qu’elle allait arriver à faire tout ce qu’elle a fait dans sa vie ? Sûrement très peu de gens. C’est grâce à sa volonté d’y croire jusqu’au bout qu’elle y a réussi. Encore une ligne incontournable chez la louve blanche, son sens de la justice. À croire qu’elle l’a dans le sang, tellement ses raisonnements et ses verdicts sont incroyablement justes et sages. Jamais elle n’a porté et ne portera de préjugés sur quelqu’un, loup ou autre, sans avoir essayé de le connaître véritablement lui et ses intentions. Peut-être est-ce car on en a trop eus sur elle, qu’elle en est dégoûtée. Pourtant ce sens de la justice ne l’empêche d’avoir son côté sombre et de n’avoir aucune difficulté à manipuler les gens, ce qu’elle peut faire à tout moment. Mais ne soyez pas inquiets, chers loups, Imala n’est pas irréfléchie. Au contraire, tout acte, toute décision chez elle est mûrement choisi et pensé, et l’impulsivité est bannie de son comportement. Quand elle ‘manipule’ quelqu’un, c’est plus par précaution que par méchanceté. Cependant, elle peut grâce à son talent de manipulatrice vous persuader que vous avez tort, alors que vous avez raison. C’est en général parce que la louve n’arrive pas à assumer ses erreurs ou qu’elle est en en faute. Voilà qui pourrait faire d’elle une excellente meneuse, - je parle de son côté juste n’est-ce pas - en plus de son sens des responsabilités, si elle n’avait pas cette sainte horreur de commander, de donner des ordres. Déjà qu’elle ne pourrait en recevoir, libre et indépendante, alors comment pourrait-elle en donner à d’autres loups ? Il faut aussi que je vous en parle, de sa liberté. C’est sûrement le mot le plus important dans son tempérament. Elle ne supporte pas l’enfermement, la sensation d’être prisonnière, tout ce qu’elle veut c’est pouvoir courir pendant des heures à sa guise, seule et indépendante. Normal pour un loup, allez-vous me dire. Oui, en effet, mais Imala est claustrophobe, alors comprenez son envie de pouvoir profiter au maximum du grand air, si jamais un jour elle ne le pouvait plus, pour une raison ou une autre. Cette joie de vivre, ce peps, qu’elle ne montre que rarement et qu’à ses proches, elle les tient de mère, louve fraîche et heureuse. Côté cœur et amour, la louve blanche est rebelle et intouchable. Elle ignore avec mépris les avances de ses prétendants séduits par sa beauté, et son cœur voué au combat ne semble pas vouloir laisser une place à un autre loup qu’elle. Pourtant le charme et l’élégance que lui a donnée la nature lui collent à la peau et ne lui laisseront aucun répit, et Imala aurait sûrement préféré naître moche et repoussable, pour que les mâles la laissent tranquille, mais ce n’est pas aussi simple que ça, on ne devient pas laide en claquant des doigts. Et la louve tient quand même un minimum à sa beauté, à qui elle devra peut-être la vie dans un moment futur. Mais elle n’est pas comme ces louves qui utilisent leur beauté pour séduire et tourmenter d’autres loups. Pourtant, si un jour un mâle arrivera à percer sa carapace et essayera de la comprendre et de lire en elle, peut-être que la louve changera, ce qui n’est pas gagné en attendant que le prince charmant arrive…
Je crois qu’on a fait le tour, alors un petit résumé ne vous fera pas de mal je pense. Un sens de la justice et un sang-froid hors pair, une réflexion et une intelligence remarquables, une liberté et une indépendance acquises et qui font d’elle une louve forte, une froideur et une discrétion importantes, mais aussi un côté extrêmement méfiant et farouche dû à son père, voilà qui explique bien en quelques mots le caractère imprévisible et aux multiples facettes d’Imala.
Dernière édition par Silver Fang le 04.06.08 18:17, édité 3 fois |
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| | Sujet: Re: . Imala [ A | Celestial ] . 04.06.08 18:06 | |
| [ Histoire ]
Une belle matinée ensoleillée. C’était un moment rare dans le Grand Nord, un jour où il faisait beau, plutôt chaud. Tous les animaux étaient de sortie, du moins ceux qui avaient réussi à survivre à l’hiver rude et glacial qui avait duré de nombreuses lunes. La nourriture s’était faite rare, et il fallait souvent se battre pour manger à sa faim. Mais Inwë profitait pleinement de ce beau temps. La louve voyait tout du côté positif, et cela faisait d’elle une amie très recherchée et particulièrement appréciée. Quelque soit la situation, désespérée ou pas, elle gardait cet espoir, cette volonté d’y arriver. Ses pas lents craquelant sur la surface lisse de la neige laissaient derrière elle une série de larges empreintes ancrées dans la glace. De petits glaçons de la taille d’une phalange étaient accrochés dans son pelage d’un blanc magnifique, et bien qu’elle s’ébroua sans cesse, elle ne parvenait pas à s’en débarrasser. La tête haute à la brise légère, la louve humait avec joie de vivre, les yeux brillants, les différentes odeurs que lui amenait ce petit air frais. Son moral était au plus haut et au beau fixe, comme toujours. Cette louve avait gardé ce côté naïf de la vie de son enfance, qui semblait si lointaine à présent. Avec élégance, elle arriva près d’un point d’eau au beau milieu de la banquise. En fait, ce n’était qu’un trou à travers le manteau de glace, qui débouchait sur l’océan profond et sans fin. Inwë aperçut, parmi les méandres de l’eau, les écailles brillantes et argentées d’un poisson. Lentement, très lentement, la louve blanche s’accroupit et ne quitta pas des yeux cet animal imprudent. La faim qui lui tiraillait le ventre depuis des jours avait repris le dessus sur son envie de jouer et de profiter du soleil. Puis d’un seul coup, alors que le poisson s’était approché de la surface près de l’air, Inwë plongea brusquement sa patte dans l’eau. Celle-ci était glaciale, de quoi geler sur-le-champ un être vivant qui n’y était pas habitué, et tout le monde s’étonnait qu’elle ne se soit pas déjà transformée en glace, tellement sa température était froide. La louve polaire loupa sa victime et peut-être son futur repas de peu. Ce dernier s’en alla sans demander son reste le plus vite possible et s’enfonça dans l’eau. Inwë se redressa, un peu vexée d’avoir faire fuir sa proie, et s’éloigna du trou à la même lenteur avec laquelle elle y était parvenue. On aurait pu croire que cet incident aurait pu la décourager, et la faire rentrer chez elle au plus vite, mais c’était mal connaître Inwë. Celle-ci n’était pas moins joyeuse que quelques instants auparavant, et, la queue dressée, elle allait essayer de retrouver de quoi manger, avec cet optimisme incroyable. La louve blanche marcha durant un long moment, se roulant parfois dans la neige comme un louveteau et se relevant en un bond avec un immense sourire qui ne faisait qu’embellir son visage. C’était dans cette inconscience propre à elle-même qu’elle ne remarqua pas l’odeur nauséabonde qui se dégageait de l’endroit où elle se dirigeait. Elle ne s’en rendit compte que bien après, alors qu’il était trop tard. À une trentaine de mètres se trouvait, debout sur ses pattes arrières, un gigantesque ours blanc, qui ne fut pas heureux de voir cette louve débouler sur son territoire. Tout habitant de la banquise connaissait le danger extrême que représentaient ces animaux tueurs et cruels, et tous savaient que l’approcher et l’énerver était équivalent à la mort certaine. Inwë ne faisait pas exception à la règle et avait souvent entendu parler dans sa meute natale qu’elle avait quittée il y a quelques lunes l’histoire des loups qui étaient morts déchiquetés par des ours blancs. Aussi quand elle s’aperçut de la présence du prédateur, son sang ne fit qu’un tour. En sachant qu’elle n’avait aucune chance si elle combattait l’ours, la louve blanche se mit à courir à perdre haleine, le vent faisait pleurer ses yeux dorés. L’animal au moins trois fois plus grand qu’elle, excité à l’avance par le goût du sang dans sa gueule, réagit au quart de tour et s’élança derrière la louve apeurée. Mais la poursuite n’était pas équitable. L’ours polaire gagna rapidement du terrain grâce aux ses longues foulées amples. En quelques secondes, il fut sur Inwë. Tous les crocs sortis, celle-ci comprit qu’elle ne pouvait plus fuir et que son dernier espoir était de se battre, même si c’était perdu d’avance. Pour la première fois, alors que la lutte s’engageait, la louve n’avait plus d’espoir. Des perles de nacre salées coulaient lentement sur ses joues, et sa gorge se nouait peu à peu. Pourquoi, pourquoi elle ? Il y avait encore tant de choses qu’elle n’avait pas faites, tant de rêves qui ne s’étaient pas encore accomplis. Rencontrer un loup, avoir des petits, des bonheurs semblables à toutes les vies qui ne lui étaient pas arrivés. Sa fourrure si belle autrefois était déjà toute tachée de sang. Elle s’épuisait, se fatiguait, et l’ours au contraire semblait n’avoir perdu aucun soupçon d’énergie. Puis elle vit l’immense patte de l’animal cruel qui allait s’abattre sur sa nuque, et sut que son dernier instant était venu. Elle ferma les yeux et s’apprêta à partir en paix. Mais plusieurs secondes passaient sans qu’il ne se passe rien. Inwë entendit un râle sourd et osa ouvrir un œil, encore tout mouillé de larmes. L’ours polaire était occupé à se battre avec un autre loup, que la louve n’arrivait pas à bien distinguer, rapide et puissant. N’hésitant pas un seul instant, elle alla aider son sauveur et se jeta sur le tueur qui l’avait attaquée sans pitié. Agrippée sauvagement à son dos, Inwë essaya de rester accrochée et réussit à planter ses crocs dans la nuque de l’animal. Ce dernier, surpris, n’aperçut pas l’autre loup blanc qui avait profité de l’occasion pour sauter sur sa gorge et déchirer sa jugulaire. Un voile blanc passa devant les yeux de l’ours blanc qui s’écroula sur le sol froid, envoyant des gerbes de neige poudreuse autour de lui. Quelques soubresauts, puis il était mort. Infiniment soulagée et heureuse, Inwë esquissa un ou deux pas vers le loup à qui elle devait la vie, et vit qu’il était encore plus blessé qu’elle. Pourtant il ne perdait rien de sa fierté. Grand, aux muscles développés qui saillaient sous son magnifique pelage, il regardait avec un petit sourire la louve blanche qui vint à ses côtés. Ses yeux pétillaient de malice et de gaieté, il prononça une suite de deux phrases avec un ton suave qui résonna délicieusement dans les oreilles d’Inwë.
- Ça va aller ? Puis voyant l’air enchanté de la louve : Je me nomme Akhim.
*
Un hurlement rauque et froid déchira le silence de la nuit. Une aurore boréale de toute beauté qui dansait avec grâce dans le ciel noir venait tout juste de s’éteindre, comme une petite flamme sur laquelle on aurait soufflée trop fort, trop vite. Un hurlement lourd de rage et de souffrance, arraché d’une silhouette en bas d’un ravin de plusieurs mètres de profondeur, parmi la glace et le blizzard. Recroquevillée sur elle-même, la silhouette qui se dessinait avec pâleur dans la pénombre semblait vouloir oublier son horreur. La neige sous elle engourdissait ses pattes frêles et fragiles. Elle tremblait de tous ses membres, de tout son corps, et pourtant elle semblait vouloir rester digne et fière, même au moment de sa vie où elle était le plus proche de la mort. La louve au pelage blanc souillé poussa un râle et cracha du sang. Son visage balafré par une horrible cicatrice encore ouverte se leva vers le ciel de ténèbres. Comment Inwë aurait-elle pu se douter de ce qu’allait lui faire Akhim ? Lui qui semblait l’aimer et pouvoir tout faire pour elle ? Lui qui lui avait sauvé la vie ? Qui aurait pu croire qu’il allait vouloir la tuer ? Personne. Le jeu du grand loup à la fourrure blanche tachée du sang de ses victimes avait été trop parfait. Maintenant, le démon s’en allait vers d’autres loups à tuer. Et personne ne pouvait l’arrêter dans sa démarche cruelle et sanguinaire. La gorge d’Inwë se noua, et ses paupières se fermèrent sur son œil jaune, l’autre n’étant plus qu’un orbite creux et empli de sang. La louve meurtrie, à son dernier souffle de vie, pensa à sa fille, née il y a seulement quelques lunes par une nuit semblable à celle-ci, et qui était aussi le fruit de création du démon au cœur de glace.
*
Pour la énième fois, Imala posa ses petites pattes avant déjà robustes sur le rocher gris délavé et froid derrière lequel elle s’était réfugiée. Toujours personne à l’entrée de la caverne, s’ouvrant sur la nuit noire et inquiétante. La loupiote se recoucha à l’abri de la pierre, sa tête fine posée sur ses pattes, et attendit encore et encore. Voilà six heures que ses parents étaient partis chasser, laissant Imala, leur unique fille parmi une portée de quatre louveteaux, sombrer dans le sommeil. Mais, comme à l’accoutumée, la petite louve avait profité de l’absence d’un adulte sage et responsable pour jouer et s’amuser, sautant partout dans la grotte avec des éclats de rire, sans qu’on le lui reproche. Ses jeux et rigolades avaient duré un long moment, au plus grand bonheur de la loupiote, jusqu’à ce que celle-ci s’aperçoive que le temps se faisait bien long. Malgré elle, l’inquiétude commençait peu à peu à la ronger, et son cœur battait de plus en plus vite tandis que les minutes s’écoulaient lentement, semblables à des heures. Une éternité passa. Le silence de la nuit profonde était si lourd, et sa peur si croissante, que la petite louve blanche n’avait plus la mesure de rien et était complètement déroutée. Pourtant elle resta immobile, les yeux grands ouverts et rivés sur la paroi de la caverne glaciale et humide, pour rester fière et digne et ne pas laisser passer sa peur, bien qu’elle fut seule, mais cette posture la rassurait en partie. C’était la première fois qu’elle était réellement inquiète, et cela lui faisait un drôle, ou plutôt lugubre, d’effet.
Puis, enfin, un bruit de pas, à quelques centaines de mètres du refuge. Mais pas un pas calme et rassurant comme ceux qu’Imala connaissait, mais un pas précipité et saccadé, très peu discret, et brisant l’absence de sons et de bruits qui régnait autour de la grotte. La loupiote releva la tête avec lenteur et doucement, sans se brusquer inutilement, s’apprêtant à voir apparaître n’importe qui… Ou n’importe quoi. Conformément à toute attente de la petite louve, ce fut la tête de son père qui apparut à l’entrée, parmi le ciel de ténèbres. Imala, soulagée et heureuse que sa patience ait eu raison sur son inquiétude, voulut sauter de joie et accueillir son petit papa comme elle ne l’avait jamais fait, se frottant contre sa fourrure blanche qui cachait d’énormes muscles et japper jusqu’à s’en enrouer la voix, mais quelque chose retint son corps prêt à bondir. Son père n’avait pas la même attitude que d’habitude, et s’il n’y avait pas eu son odeur, Imala ne l’aurait sûrement pas reconnu. Son pelage d’ordinaire lustré et soigné était tâché de sang, et particulièrement autour de sa gueule. D’ailleurs le liquide rouge couvrait entièrement ses crocs qui étaient sortis. Ses yeux étaient de braise, rouges et injectés de sang. Il grondait et claquait de la mâchoire sans arrêt. Et puis, chose bien plus étrange que toutes les autres, il n’était pas accompagné d’Inwë, sa compagne et la mère de la loupiote. Pourtant l’odeur de la louve douce et câline était bien là, présente dans la caverne. Akhim, car tel était le nom de cet être cruel et démoniaque, renifla avec la plus grande attention durant quelques secondes les effluves de la grotte, puis fit un immense bond comme lui seul était capable de le faire et commença à retourner toutes les pierres, à fouiller de fond en comble le repère empli de la pénombre de la nuit. Le sang de la petite louve ne fit qu’un tour. Elle avait bien compris que c’était très précisément elle qu’il cherchait. Et elle avait compris également que ce n’était pas pour son bien que son père voulait la trouver. Heureusement pour la loupiote dont la peur avait tout d’un coup ressurgit, la caverne était très grande, sans aucun doute la plus grande qu’on ait jamais vue, et regorgeait de multiples cachettes. Elle ne céda pas à la panique, et fit preuve d’un remarquable sang-froid pour son âge. Imala réfléchit rapidement, regardant tout autour d’elle avec une superbe maîtrise de soi. Une idée surgit dans son jeune esprit, tandis qu’Akhim arrivait vers elle, les yeux exorbités et les pattes détruisant tout pour pouvoir enfin trouver l’objet de sa quête. Elle se souvenait d’une espèce de tunnel qu’elle avait découvert lors d’une de ses parties de jeux, il y a quelques semaines. Derrière un petit rocher semblable à celui derrière lequel elle était cachée ce long soir. Réagissant au quart de tour, la loupiote blanche chercha du regard le rocher. L'obscurité la gênait, mais il fallait qu'elle fasse vite. Non pas ici, ni là... La chance était avec la petite louve cette nuit, car le tunnel se trouvait juste derrière elle, à moins de deux mètres. Elle s’élança vers le rocher, après avoir soigneusement choisi le moment où courir sans bruit, où le loup qu’elle ne considérait plus comme son père était occupé à renverser une grosse pierre de presque sa taille. En essayant d’être la plus discrète et silencieuse possible, Imala était arrivée en quelques pas devant le minuscule tunnel creusé dans la paroi à même le sol par un blaireau ou un renard qui avait vécu jadis dans cette caverne. Se glissant habilement dedans, elle rampa le plus loin qu’elle put, car le diamètre du tunnel était devenu plus petit que la dernière fois, ou plutôt c’était elle qui avait beaucoup grandi. La loupiote se tapit alors dans la pénombre du terrier, et attendit que ça se passe. La chance, ou peut-être son intelligence tout simplement, lui donna un nouveau coup de pouce car l'odeur forte et quelque peu nauséabonde de l'animal qui avait creusé cet abri dans la terre masquait celle d'Imala, qui ne bougeait plus d'un poil. Tout mouvement pouvait la trahir en faisant du bruit, et Akhim n'aurait plus qu'à patienter sagement jusqu'à ce que la loupiote meure de faim ou se décide à sortir pour se nourrir. Ses yeux blancs trahissaient sa peur, qui la terrassait au fil des minutes qui s'écoulaient lentement. De là où elle était, Imala ne pouvait pas voir ce qui se passait dans la caverne, mais elle devinait aisément son père en train de fouiller de fond en comble le refuge, le saccageant sauvagement en même temps. Une heure passa. Puis deux. La loupiote avait des crampes partout, mais elle s’en fichait complètement et ignorait la douleur. Tout ce qui l’intéressait, c’était les bruits que faisait Akhim. Elle entendait parfois des halètements d’épuisements, accompagnés de grondements et de claquements de mâchoires, mais le plus souvent, c’était les bruits des pierres que l’on renverse ou de la terre qu’on gratte qui lui parvenaient. La fatigue commençait à se faire sentir chez les muscles de la petite louve dont les paupières menaçaient de se fermer dans peu d’instants. Une fois de plus, Imala ignora ce qui l’empêchait de se concentrer sur les indices qui lui indiquaient tous les faits et gestes du grand loup blanc tâché de sang, et s’obligea à lutter, les yeux grands ouverts.
Dernière édition par Silver Fang le 05.06.08 17:24, édité 2 fois |
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| | Sujet: Re: . Imala [ A | Celestial ] . 04.06.08 18:06 | |
| Ce ne fut que longtemps après, alors que la loupiote avait perdu la notion du temps, que cette dernière entendit un râle étouffé qui signalait qu’elle avait gagné la partie. Akhim avait rejoint la pénombre de la nuit impénétrable et poussa un hurlement à glacer le sang le plus chaud. La loupiote entendit les pas précipités de son père s’éloigner dans le lointain, où l’aube débutait son apparition majestueuse, effaçant du ciel ses couleurs noires et ténébreuses, les remplaçant par des tons orangés, constellés de jaune et de rouge. Quelques larmes de soulagement apparurent aux coins des yeux d’Imala, qui laissa le sommeil l’envahir, dans le terrier étroit qui lui avait sauvé la vie.
Quand la petite louve blanche se réveilla, beaucoup plus tard, les rayons du soleil avaient définitivement chassé l’obscurité de la nuit et l’astre du jour se trouvait à son zénith, s’apprêtant à décliner lorsque le soir viendrait réclamer son droit. La loupiote, les membres engourdis par les crampes et la fatigue, parvint quand même à sortir du tunnel, en ayant fait un grand effort. Sa première réaction en voyant la caverne fut de la stupeur. Celle-ci était sans dessus dessous. Tous les rochers avaient été déplacés, des tas de terre bordaient d’énormes trous dans le sol, et même les parois avaient été griffées. Imala était bouche bée devant la violence de son père. Elle n’avait eu conscience de sa vraie facette que la veille, mais elle n’avait imaginé une telle rage de la part de cet être qu’elle avait connu certes un peu dur, mais surtout patient et à l’écoute. La petite louve esquissa quelques pas, un peu déstabilisée par tout ce saccagement. C’est alors qu’elle aperçut des touffes de poils blancs un peu partout sur le sol humide et frais, des gouttes de sang perlant à côté. La loupiote s’avança avec prudence, comme si elle avait peur que ces poils représentent un danger redoutable, et huma le sang, ainsi que les touffes blanches. Elles ne pouvaient pas appartenir à son père, il ne se serait pas attaqué lui-même, et les poils étaient plus longs que ceux du pelage de son géniteur. L’odeur qu’elle découvrit lui noua la gorge, et d’autres perles salées encore plus nombreuses roulèrent sur son visage triste. Le sang, ce sang, et les touffes blanches appartenaient à sa mère, Inwë. Il ne fallait pas être surdoué en intelligence pour comprendre que cette dernière avait été tuée par le démon sanguinaire et sans pitié. Une lueur d’infinie tristesse envahit les yeux mouillés d’Imala, qui laissa très vite place à une lueur de rage, de colère et de dégoût. La loupiote planta ses griffes aiguisées dans le sol, et promit à l’âme de sa mère qu’elle la vengerait, qu’elle tuerait ce loup qui n’avait pas mérité d’exister et qui pourtant courait toujours.
*
Il ne restait plus que quelques instants à vivre à l’élan, et il le savait. La louve l’avait poursuivi toute la nuit sans relâchement, sans répit. Lui avait tenté de fuir, mais elle le rattrapait toujours, avec son trottinement infatigable. Il courait et elle l’épuisait. Un jeu pour la louve à la fourrure nacrée. Pourtant l’élan voulait avoir une dernière chance de fuir et d’échapper à ce prédateur, même si il savait très dans sa petite tête d’herbivore que c’était peine perdue d’avance. Sa langue rose pendante aux lumières de l’aube, la louve polaire ne s’en faisait pas, elle aurait sa proie, et pourrait enfin manger à sa faim. Elle ne comptait plus les moments où elle avait du jeûner, le ventre vide et la tiraillant sans cesse. Pourtant, jamais Imala ne s’était plaint, n’avait rechigné. Car c’était son choix. De mourir de faim ? Non, mais de vivre seule, sans l’aide de personne, oui. Il en était ainsi depuis environ vingt lunes, ce qui équivalait à peu moins de deux ans. Depuis cette nuit, la nuit. Les détails de ce moment qui avait été sûrement le plus important de sa vie étaient restés gravés dans sa mémoire. Un ciel noir, ténébreux, inquiétant et lugubre. Son père Akhim, plein de sang sur les crocs et sa fourrure, ses yeux injectés et exorbités de fureur. La rage dont il avait fait preuve. Puis, la découverte de la mort d’Inwë, la mère d’Imala. Ce soir hantait tous ses cauchemars presque toutes les nuits, et la terrifiait à chaque fois. Mais, parallèlement, il la rendait chaque jour un peu plus forte. Car elle s’était fait la promesse de tuer le meurtrier de sa mère, et la louve blanche savait qu’il lui faudrait beaucoup de temps pour devenir aussi puissante et violente que lui. C’était ainsi qu’elle s’était imposée elle-même de vivre seule, luttant pour survivre à tout instant. Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à notre élan. Imala pouvait à présent l’approcher à moins de cinq mètres sans craindre une ruade ou un coup de pied, tellement l’herbivore était fatigué, il avait peine à courir et ses mouvements se faisaient de plus en plus lents. Un rictus cruel s’afficha sur le visage fermé de la louve blanche qui savait l’heure du repas très proche. Mais elle n’allait pas avoir le calme complet après avoir tué son élan, loin de là. De nombreux renards ou autres petits carnivores du grand froid allaient affluer vers le cadavre, attirés comme des mouches par l’odeur du sang, et Imala devrait les repousser sans relâche et manger vite sans rien laisser sur la carcasse, ce qui paraissait difficile vu la taille du ruminant. Ou alors au moins, manger jusqu’à s’en faire exploser l’estomac, ce qui n’était pas tout à fait le but de la louve polaire.
Enfin, environ après une demi-heure de course contre la mort, l’élan s’arrêta, plus épuisé qu’on peut l’être, et se retourna vers Imala, les bois en avant. C’était limite s’il ne tenait plus sur ses jambes tremblantes. Mais il n’avait plus la force de se défendre contre ce prédateur redoutable. La louve blanche n’eut aucun mal à lui briser une jambe d’un seul coup de crocs, et le bruit du craquement de l’os résonna dans la banquise. L’herbivore s’effondra dans la neige profonde pour ne plus jamais se relever. Imala lui sauta à la gorge et resta ainsi plusieurs instants les crocs plantés dans la chair du cou de l’animal qui se vidait de son sang et qui avait de plus en plus de mal à respirer correctement. Quelques minutes suffirent à l’achèvement de l’élan dont les yeux devinrent vitreux et dont les jambes se raidirent. Imala put enfin commencer à dévorer son repas bien mérité, déchiquetant presque sauvagement les morceaux de viande rouge du ruminant. Elle se hâta d’avaler goulûment la chair tandis que les petits charognards arrivaient tout ensemble pour essayer de manger eux aussi.
*
Akhim se défoulait sur un arbre. Un pauvre tronc de sapin mort au bois sec étendu au milieu de la glace blanche et scintillante, tombé lors de la dernière tempête de neige qui avait été rude et glaciale, comme d’habitude dans le Grand Nord où le froid régnait toute l’année. Le grand loup qui arborait une fourrure à la couleur semblable à la neige déchaînait la rage qu’il avait en lui sur cet arbre. Il le griffait de toute part, arrachait d’énormes bouts d’écorce dure au tronc à l’aide de ses immenses crocs, commençait à attaquer le bois, et donnait de violents coups de tête qui ne semblaient ne pas lui faire mal dans le sapin qui n’y ressemblait déjà plus. Au bout de quelques longs instants qu’Akhim qualifiait d’entraînement et que d’autres auraient appelés de la barbarie, le grand loup polaire fit deux pas en arrière, de la bave aux babines, et contempla son œuvre. Il ne restait du conifère que des bouts de bois brisés en mille morceaux qui jonchaient sur le sol froid et humide. Un rictus cruel, et j’irai jusqu’à dire sadique, se forma sur la gueule d’Akhim. Depuis toujours, même dans sa plus jeune enfance, il avait adoré détruire tout ce qu’il trouvait. De la nature pure et simple à la vie d’autres loups, il tuait, détruisait tout sur son passage. Les premiers loups qu’il avait connus dans sa vie, à savoir ses parents et ses frères et sœurs, il les avait tués. Pourquoi ? Pour rien, ou alors pour le goût du sang et pour le service de l’injustice. La petite famille qu’ils formaient autrefois était très soudée et heureuse, chacun aimait aider les autres, et personne ne se sentait à l’écart. Mais c’était peut-être à cause de ce trop plein d’amour, on dit souvent que les contraires s’attirent, qu’Akhim était malheureusement devenu l’être démoniaque qu’il était aujourd’hui. Lorsqu’il avait plongé ses crocs dans la gorge de son père, senti son sang dans sa gueule et que les yeux vitreux de son géniteur avaient semblé demander pourquoi, le grand loup blanc avait commencé à aimer tuer les autres, ou plus précisément les faire souffrir le plus longtemps possible. Ce qui à présent était la routine pour lui, il tuait, brisait des créations de la nature chaque jour. Mais il avait vite compris, au moment où il était parti de la tanière qui l’avait vu naître et devenir un tueur, laissant derrière lui cinq corps qui ne respiraient plus la vie, que la trahison était également un jeu, car il considérait cela comme un jeu, intéressant. Dès lors, ses victimes ne se composaient plus que de loups dont il avait gagné l’amitié, la confiance et le respect. Ainsi elles ne s’attendaient pas à leur triste sort, Akhim pouvait très bien se métamorphoser en un ami compatissant et à l’écoute, et voir dans leurs yeux la même lueur que dans ceux de son père excitait le loup à la carrure impressionnante. Mais ne nous attardons pas sur son passé empli de sang et de trahisons qui ne mérite pas d’être raconté. Le tueur à la fourrure blanche s’était retourné, dos au tronc déchiqueté, et la tête haute il huma le vent qui balayait plutôt de manière violente la banquise. Le 'courant d'air' avait apporté à son sens olfactif aiguisé une odeur ténue, presque imperceptible. Un rictus de cruauté mêlé à du sadisme apparut sur les babines retroussées d'Akhim, qui laissaient apparaître ses crocs impeccablement blancs et longs. Cette odeur, c'était celle d'autre loup. Et deux solutions s'offraient à l'esprit du démon : tuer ce loup tout de suite, quelque chose de peu intéressant et de routinier, mais le goût du sang était garanti, ou alors se comporter comme un être sympathique et le tuer après, ce qui excitait davantage plus le loup blanc, mais qui était plus long à effectuer. Dans tous les cas, l'aboutissement final était le même, mais la manière pour y parvenir différente. Jamais le loup démoniaque n'avait pensé à s'en aller tout simplement parmi la neige et la glace et laisser son congénère en vie sans l'avoir rencontré. Toujours il avait respecté à la lettre un de ses principales règles : tuer tous les loups dont il avait perçu la présence. Et le loup dont il avait senti l'odeur n'allait pas faire exception à la règle, au contraire car Akhim ne s'était pas fait la main depuis un petit moment déjà. Il attendit de pied ferme sa future victime, immobile et attentif au moindre changement de direction de l'autre loup, qui ne pouvait pas savoir que ce jour allait être son dernier. Le vent soufflait contre la face sanguinaire du loup polaire qui se réjouissait de cet avantage. 'L'autre' n'avait donc aucun moyen d'être au courant de sa présence, mais, chose troublante, il se dirigeait droit vers Akhim, comme s'il savait. De la grêle commença à tomber, et tourbillonnait au rythme du début de tempête glacial. Bientôt on ne pouvait plus rien distinguer des environs, tant visuellement qu'à l'aide l'ouïe, à plus de cinq mètres, tant les bourrasques de vent étaient violentes et se déchaînaient en un bruit fracassant et lugubre. Mais les pas crissant sur la neige en colère de l'inconnu se firent entendre aux oreilles d'Akhim peu d'instants après le commencement de la tempête. Le loup tueur et cruel s'avança alors d'un pas, trahissant son excitation de planter ses crocs dans de la chair vivante et tâchant d'apercevoir le nouveau venu. La surprise du grand loup polaire fut grande, mais il n'en laissa rien passer, froid et démoniaque comme jamais. 'L'autre', qui venait d'apparaître à son regard impénétrable parmi le blizzard, était une louve. Haute sur pattes, fine et pourtant très musclée, elle le fixait avec une lueur dans ses yeux bruns qui voulait tout dire. Si Akhim avait été un loup normal, il n'aurait pu réprimer un frissonnement de peur. La louve le regardait comme si elle savait tout sur lui, comme si elle était au courant de tout son passé meurtrier et sanglant. Pour la première fois de sa vie lorsqu'il l'avait décidé, le loup tueur s'abstint de se jeter tout de suite sur sa victime pour la tuer. Malgré lui, la louve le troublait, elle lui rappelait quelque chose, ou quelqu'un... Il voulait juste d'abord savoir qui elle était, puis ensuite il la tuerait sans aucune pitié. Un blanc s'installa entre les deux loups qui avaient la même teinte de fourrure et qui ne se quittaient pas du regard, qui étaient semblables. Une éternité passa, et la louve y mit fin en prenant la parole d'un ton rauque et glacial qui s'entendait à peine parmi la tempête.
- Tu n'as pas changé, Akhim. Ou plutôt devrais-je dire 'père', même si cela me répugne.
Le grand loup fut pris au dépourvu. En quelques mots, la louve avait fait naître en lui de la stupeur, sentiment qu'il n'avait pas ressenti depuis bien longtemps. Comment connaissait-elle son nom ? Tous ceux qui l'avaient entendu avaient péri sous ses propres crocs. Et puis pourquoi disait-elle qu'il était son père ? Lui qui d'habitude ne cherchait jamais à comprendre était bien obligé d'admettre qu'il était en train d'essayer de le faire. Son air ahuri n'échappa pas à la louve qui avait cherché à produire cet effet et qui continua à parler, avec toujours autant d'assurance et de sang-froid.
- Tu ne me reconnais donc pas ? C'est décevant, j'attendais au moins cela de ta part. Tu te souviens de la louve nommée Inwë ? Une de tes victimes que tu as tué de la façon la plus lâche qu'il existe sur cette terre !
Ça y est, Akhim commençait à comprendre, à se rappeler. Il avait fouillé durant quelques secondes dans sa profonde mémoire, ensevelie de morts et de souffrance. Un nouveau rictus sadique, après son étonnement temporel, s’afficha sur visage sombre. À présent, son assurance et sa fierté avaient repris le dessus sur son moment de doute. On pouvait lire aisément dans ses yeux dominés par la cruauté toutes les trahisons que les loups qu’il avait rencontré avaient subi.
- Imala… J’ignorais que tu avais survécu… J’aurais dû te tuer dès tes premiers instants de vie, mais qu’importe, je te tuerais maintenant. Tu ne seras qu’une victime de plus sur la liste…
Cette dernière phrase avait été prononcée d’un ton méprisant et hautain, comme si la louve n’était qu’une moins que rien, une bâtarde, alors qu’elle descendait de lui et de son démon sanguinaire. Les babines du grand loup polaire se retroussèrent, dévoilant ses crocs tueurs qui avaient achevé tant de victimes innocentes. Son regard un instant plus tôt froid et glacial était devenu empli de haine et de rage, et on sentait facilement son corps bouillonnant d’impatience à l’idée de tuer un loup, qui de plus était sa fille, sa chair et son sang. Pourtant cela ne faisait qu’exciter davantage Akhim, qui n’avait aucune compassion, aucune pitié paternelle. Imala planta ses griffes aiguisées dans la glace qui ne résista pas à ces aiguilles pointues, exactement de la même manière que lorsqu’elle avait découvert qui était le meurtrier de sa mère, cependant avec encore plus de violence. Ses yeux bruns étaient aussi devenus brûlants que ceux de son père, mais avec une lueur en plus, celle qui réclamait la vengeance. Avant que les deux loups ne se jettent l’un sur l’autre, déclanchant un combat qui serait le dernier pour l’un d’entre eux, la louve blanche hurla une phrase qui résonna dans le royaume des glaces à travers la tempête.
- Rêve !
Dernière édition par Silver Fang le 05.06.08 17:24, édité 3 fois |
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| | Sujet: Re: . Imala [ A | Celestial ] . 04.06.08 18:07 | |
| Le combat commença avec énormément de rage et de haine des deux côtés, qui ne faisaient plus qu’un seul, et la tempête autour d’eux ne semblait absolument pas les gêner le moindre du monde. Dès le début, Imala sut parer ou esquiver avec agilité les coups que lui portait le tueur des glaces, espérant qu’il s’épuiserait au bout d’un moment avant elle. À nouveau elle étonnait son père qui ne pensait pas connaître une telle résistance de la part d’une louve. Mais elle comprit rapidement qu’il ne se fatiguerait jamais, tant le désir de tuer et de sentir le sang dans sa gueule décuplait ses forces déjà incroyables. La louve blanche changea alors de tactique, ne croyez pas que l’esquive était sa seule ressource. Elle allait essayer de prendre son adversaire par la ruse, grâce à son intelligence et sa logique qui faisait d’elle une ennemie redoutable et crainte, digne du plus grand stratège. Alors qu’Akhim s’apprêtait à lui asséner un coup d’épaule de toute puissance, la louve se courba sous le loup et s’attaqua sauvagement au ventre et au flanc de ce dernier, protégés par un pelage épais. Elle ne frappait pas au hasard, choisissant avec soin les endroits points faibles du loup où ses crocs s’abattraient. Avec succès, le sang poisseux gicla sur sa fourrure couverte de neige poudreuse et son père hurla de fureur, car la blessure ouverte ne lui causait presque aucun mal. Avant qu’Imala ne puisse se relever complètement sur ses quatre pattes, il mordit son cou sans atteindre heureusement profondément la chair. La louve n’exprima au contraire de son père aucune émotion, elle se contenta de serrer les crocs, les yeux exprimant sa haine ancrée dans son cœur envers ce loup qu’elle rêvait d’achever depuis si longtemps et de riposter à nouveau, ne laissant aucune chance de terminer ce combat vivante s’envoler. Bien que l’esquive et l’agilité soient ses points forts, des domaines où personne ne pourrait l’égaler, la puissance et la force ne s’étaient pas enfuies d’elle pour autant. Sans elles avec la résistance en prime, Imala aurait été depuis pas de temps aplatie comme une minable et serait à présent la gorge entre les mâchoires de son père. À l’idée de cette image, les pattes de la louve blanche se crispèrent et la rage de vaincre devint encore plus forte dans son esprit. Le combat dura longtemps, une éternité pour les deux loups à qui la notion du temps avait complètement échappé. Seul l’espoir de gagner les faisait continuer avec rage et détermination. Une heure était passée, voire deux ou même trois, qui pouvait savoir ? La fatigue commençait à se faire sentir dans les deux camps, les coups n’avaient plus la même force, la même rigueur qu’au commencement. Les forces du père et de la fille semblaient égales, seule l’épuisement semblait pouvoir faire cesser le combat. Mais il était impossible de savoir qui resterait, s’ils n’allaient pas mourir tous les deux par manque de repos ou de vivres. Au bout de longs instants, une erreur de la part d’Akhim fit changer la tournure du combat. Après avoir donné un violent coup de reins à Imala qui par miracle réussit à rester debout, le loup démoniaque voulut se jeter sur la louve au lieu de retenter de la renverser. La jeune louve blanche esquiva avec facilité son attaque qui n’avait pas été très bien portée, et brisa d’un seul mouvement un des pattes de son père qui immédiatement tomba à terre, au milieu de la neige et la glace. Le grand loup n’arriva pas à se relever à temps avant que sa fille ne lui broie une autre patte. Akhim essayait vainement de se redresser, gâchant inutilement ses dernières forces emmagasinées dans son corps puissant. Imala plongea alors sans se presser ses crocs aiguisés dans la gorge de son père, tranchant la jugulaire sans effort. Le sang coulait à flots de la blessure mortelle sur le cou du loup tueur, qui avait grande peine à respirer et dont regard laissait passer un voile blanc qui vint le couvrir. Il y eut quelques soubresauts en silence, où la louve avait reculé pour savourer de ses propres yeux le moment qu’elle attendait depuis toute sa vie, et Akhim, le meurtrier des glaces, le tueur démoniaque, mourut, sans un regard pour sa fille, qui était devenue celle qui l’avait tué. Juste à cet instant, la tempête de neige qui avait alors fait rage durant tout le combat se calma, comme si toutes les âmes des loups tués par Akhim l’avaient animée et à présent s’apaisaient, désormais en paix par la mort de leur tueur. Imala ne prit pas même le temps de prendre conscience de l’étendue de ses blessures qui parcouraient son corps fin et musclé. La louve pesta sur le cadavre de son père une dernière fois, puis fit demi-tour et partit vers le sud, puisque, sa vengeance achevée, plus rien ne la retenait à présent sur ses terres natales.
*
Imala parcourut des kilomètres et des kilomètres. Son voyage dura de nombreuses lunes, où elle traversa divers paysages : montagnes et collines, lacs et rivières, canyons et déserts, et il lui sembla en fin de compte qu’il n’y avait plus un seul climat qu’elle n’avait pas connu. Sa vie de nomade en solitaire lui plut tout de suite au début, car sa résistance et sa facilité à s’adapter à un terrain lui facilitaient beaucoup les choses, malgré sa fourrure faite pour les basses températures qui l’entravait parfois un peu pour certains passages. Elle ne tint pas à rencontrer d’autres meutes ou d’autres loups, choisissant la nature et la solitude seulement pour compagnes de route, quitte à vivre plus difficilement pour se nourrir ou trouver un coin où dormir à l’aise. Chaque jour, son mental d’acier s’endurcissait, et elle ne manquait jamais de s’entraîner quand l’occasion se présentait. Bref, cette vie où rien n’était prévu et tout pouvait arriver – remarquez que c’était exactement comme son caractère - lui plaisait. Jusqu’au jour où ses pas la menèrent sur les terres de Wolf Angel. Imala découvrit, non sans surprise, il faut l’admettre, un territoire immense, partagée par quatre meutes d’une puissance rarement vue, puisqu’elles rassemblaient chacune un nombre incroyable de loups. Son étonnement fut d’ailleurs plus grand quand elle vit pour la première fois les terres de la meute Celestial, qui ressemblaient avec exactitude à celles de son enfance dont les souvenirs étaient à la fois douloureux et plein de bonheur. Nostalgique de ces années qui lui manquaient tant, la louve blanche ne voulut pourtant pas se précipiter et fit comme à chaque fois qu’elle ne savait pas quoi choisir : elle observa. Elle resta ainsi quelques semaines sur Wolf Angel, parcourant les terres avec discrétion et pesant le pour et le contre de sa décision qui n’était pas encore certaine. À la fin de ces instants de doute, Imala décida d’intégrer la meute des loups des glaces, et compte bien à présent ne pas se dérober de son choix en montrant fidélité et engagement aux Celestials.
[ Avantage(s) ] Commençons par les avantages côté physique : Imala possède une puissance rarement vue chez une femelle, accompagnée d'une esquive et d'une souplesse remarquables. Sa beauté est aussi un avantage, puisqu'elle revêt une fourrure blanche magnifique, avec un regard brun qui ne laisse personne indifférent. Côté mental maintenant : la louve polaire est très fidèle et loyal, autant envers sa meute qu'envers ses amis, qui sont rares, et elle a une volonté qui lui permet d'arriver à tout.
[ Inconvénient(s) ] Imala est très méfiante, très renfermée, et tous les synonymes de ces deux mots que vous voulez. Indifférente et très peu expressive, la louve blanche peut pourtant être des fois agressive et a un caractère très rancunier.
[ Désolée pour les plusieurs messages mais la limite maximum autorisée de caractères m'empêchait de tout faire dans un même message  ]
[ Code ] OK by Avalanche !
Dernière édition par Silver Fang le 04.06.08 18:19, édité 1 fois |
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Invité
Invité
| | Sujet: Re: . Imala [ A | Celestial ] . 04.06.08 18:10 | |
| Bienvenue à ta nouvelle louve, j'adore, tu as marquer un roman En tout cas, tout est génial, je vais essayat de tout lire ^^ !! ( je sais pas ou tu trouve toute cette inspiration, mais là, tu m'épate !!)  |
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Invité
Invité
| | Sujet: Re: . Imala [ A | Celestial ] . 05.06.08 17:25 | |
| Merci beaucoup  Je ne cache pas que ça fait déjà un petit moment que j'y travaille |
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Avalanche
 
Nombre de messages : 10250
Age : 28
Date d'inscription : 06/11/2006
| | Sujet: Re: . Imala [ A | Celestial ] . 05.06.08 17:53 | |
| welcome et bravo! ^^
Au fait, ce n'est pas la peine de remettre le code quand tu es ancienne mais bon =) |
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Invité
Invité
| | Sujet: Re: . Imala [ A | Celestial ] . 05.06.08 17:55 | |
| Merci beaucoup ! J'y penserais la prochaine fois Avalanche |
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Avalanche
Nombre de messages : 10250
Age : 28
Date d'inscription : 06/11/2006
| | Sujet: Re: . Imala [ A | Celestial ] . 05.06.08 17:59 | |
| No probleme! Tout est bon, tu peux la jouer ^^ et franchement, plus que magnifique presentation xD ca m'aurais prit des mois a ecrire! |
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Shaytan
MERCENAIRE ✖ Roxxeur.
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Date d'inscription : 26/07/2006
| | Sujet: Re: . Imala [ A | Celestial ] . 06.06.08 2:32 | |
| Amuse toi bien Superbe présentation =D |
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Flocon
ADMIN ✖ Déesse de la flemmardise
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Date d'inscription : 14/06/2006
| | Sujet: Re: . Imala [ A | Celestial ] . 06.06.08 12:08 | |
| Aaaaaa tu m'as battue avec Kerrigan xD *va faire son historie bien longue xD*
Re-Welcome, superbe présent' ^^
bon jeu! |
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Evinrul
MERCENAIRE ✖ Roxxeur.
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Date d'inscription : 14/06/2006
| | Sujet: Re: . Imala [ A | Celestial ] . 06.06.08 16:12 | |
| Ca me rappelle la présentation d'un de mes perso sur un autre forum... Elle s'appelait Yoake, mais peu importe, ma fiche était encore plus longue que la tienne. ^^'
Bref, bienvenue à elle dans la meute ^^ |
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| | Sujet: Re: . Imala [ A | Celestial ] . | |
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| | | | | | . Imala [ A | Celestial ] . | |
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