La discrétion, c'est le plus important. [ Terminé ]

Invité

Les premiers rayons du soleil effleurèrent délicatement la cime des arbres. C'était l'aube, et les tendres lueurs du jour nouveau se levaient à l'horizon, le parant de teintes roses, oranges et jaunes. C'était un spectacle magnifique. Le moment sublime où le jour vainc la nuit, et où le soleil ardent reprend la couronne céleste. Jour après jour, cela ne changera jamais. C'est une bataille acharnée qui se déroule dans le ciel, mais une bataille dont le vainqueur est déjà connu de tous. La lune et les ténèbres ne peuvent gagner, c'est inscri dans le sang de la terre. Pourtant, elles essayent désespérément de conserver leur trône, car cela aussi est inscri dans l'esprit des cieux ! La lutte sans fin du soleil et de la lune, qui s'affrontent en permanence, et ne cède leur place à l'autre qu'en le lui faisant chèrement payer. Un cercle sans fin, irrésistible, formidable.

A présent, une douce teinte lumineuse régnait sur le ciel. Au loin, on pouvait encore distinguer quelques restes de la nuit, mais ils s'évaporaient à toute vitesse. Le soleil se levait sur l'Ouest. Puissant. Vigoureux. Ne souffrant pas que son pouvoir soit contesté. Sous ses traits de lumière, l'eau de la Cascade changeait d'apparence. Ce n'était plus de l'eau qui dévalait les pentes vertigineuses de la cascade, mais du diamant liquide, précieux, splendide, attirant. Les miliers de petites gouttes d'eau qui se détachaient de l'ensemble ressemblaient à des petites perles scintillantes. Le cerisier qui poussait juste à côté de la cascade était en fleurs. Ses douces pétales roses naviguaient sur les eaux du petit lac, formé au pied de la cascade. Elles se déposaient tendrement sur le sol. Un oiseau lançait des trilles joyeuses vers le ciel, chantant ce que tout le monde ressentait : la renaissance. C'était la renaissance, qui venait avec le printemps, et un sang nouveau courait dans toutes les veines des bêtes qui vivaient sur WA.
Oui, c'était vraiment un endroit pur.
Merveilleux.
Presque irréel.
Angel.

Cependant, ça n'avait vraiment pas l'air d'impressioner un autre personnage de cette scène. Un grand loup blanc-crème, qui paraissait se ficher complètement du cadre enchanteresque dans lequel il se trouvait. En fait, ses yeux dorés ne regardaient ni la cascade, ni le cerisier, ni le ciel illuminé par le soleil. Ils regardaient un point de la forêt, des buissons qui laissent entrevoir un passage. Au final, Oromis finit par détourner le regard de cet endroit, et il se mit simplement à contempler ce qui s'étendait à ses pattes fines et puissantes. L'eau frémissante léchait la berge juste devant lui.
Oromis attendait. Le vent lui apportait une odeur connue, qui se dirigeait vers le coin où il se trouvait. Il atendait que le porteur de cette odeur arrive. Au départ, il n'avait fait que le sentir, mais à présent il pouvait aussi l'entendre. Toutefois, s'il n'avait pas su qu'il était là, il n'aurait jamais remarqué ces minuscules sons. Mais justement, il savait bien qu'Il était là. Par le même fait, il était capable d'écarter les sons initéressants, et de retrouver ceux qui appartenaient à celui qu'il attendait n'était plus qu'un jeu d'enfant.
Bon, d'accord, en fait ça n'avait aps été si facile que ça, parce que la personne qui l'attendait n'ignorait pas son affaire quand elle usait de discrétion.

**ADMIN** ✖ Déesse de la flemmardise

x Bonjour, Oromis..

Invité

Il ne s'était pas trompé, c'était bien Flocon. En même temps, écrire cette phrase est un peu ridicule. Inutile. Bien sûr qu'il ne s'était pas trompé. On pouvait compter le nombre de fois où son nez lui avait fait comettre une erreur sur les griffes d'une seule patte. Lui, confondre des odeurs ? C'était vraiment rare, très rare, au point qu'on pouvait presque dire que cela ne lui arrivait jamais. Il avait atteind l'apogée de son Art, le Chasse. Il cherchait encore à aller plus loin, toujours plus loin dans la maîtrise de ses sens et de cet Art qui, à ses yeux, était si fantastique. Il était puissant, mais il pouvait l'être plus. Encore plus. Il voulait se contrôler lui-même à la perfection. Il voulait maîtriser son corps, qui n'était pour lui qu'un réceptacle à sa volonté et devait donc si plier. Il voulait dépasser les limites de la souplesse - ses limites - et faire prendre à son corps les poses les plus difficiles sans effort. Oromis est un loup très exigeant, surtout envers lui-même.

- Bonjour, Flocon...

Un souffle perdu dans le vent. Un murmure à la limite de l'audible. Oromis n'élevait jamais la voix, même lorsqu'il se mettait en colère. Au contraire, plus il était irrité, plus il avait tendanc eà baisser encore le ton de sa voix, obligeant son interlocuteur à se pencher vers lui pour pouvoir l'entendre. Et si ce dernier ne l'écoutait pas, tant pis pour lui. Oromis ne se répétait jamais. A première vue, comme ça, on peut dire que ce n'est pas vraiment un loup très amical. c'est sûr qu'il ne cherche ni la compagnie, ni l'amitié. Et ce n'est pas vraiment un modèle du loup chaleureux. Il est très froid, presque glacial, et courtois jusqu'au bout des griffes. A un tel point que c'en est parfois effrayant. Et puis, ces yeux dorés ! Ils expriment tout le mystère et toutes les ténèbres qui évoluent en lui. Toute sa force meurtière et son indifférence glacée. Tout ce qu'il avait été, ce qu'il était et ce qu'il allait être. Des yeux vraiment intimidants, même s'il ne le voulait pas spécialement ainsi.
Mais s'il y a bien une qualité que l'on peu lui attribuer, c'est la loyauté. Il n'attaque jamais un ennemi à terre, par exemple. Et une fois qu'on a gagné son amitié ou cette loyauté, elle ne vacille jamais. C'est rare de rencontrer de loups aussi fidèles que lui, qui ne se détournent jamais du chemin qu'ils ont choisi. Par exemple, la simple pensée qu'il pourrait trahir est risible. On peut vraiment avoir confiance en lui, et ça rebalance un peu toute cette froideur initiale.

- Qu'est-ce qui t'amène dans le coin ?

Même si Oromis ne connaissait encore que très peu Flocon, il avait déjà décidé qu'elle méritait cette loyauté inébranlable qui le caractérisait, quoique à son encontre elel soit encore un peu fragile. Oromis mettait souvent du temps avant d'accorder pleinement sa confianc eà quelqu'un d'autre. Même envers ses Dominants, il restait une part de méfiance naturelle difficile à déloger.

**ADMIN** ✖ Déesse de la flemmardise

x Rien de spécial. Faudrait-il que j'eusse sentie l'odeur d'un Devil en cavale pour pouvoir venir me prélasser un instant à la cascade?

x Et toi, Oromis?

Invité

Oromis n'était pas comme ces loups qui criaient bravement qu'ils n'avaient peur de rien. Ce n'était qu'une sottise. Peu de ces loups bravaches n'avaient réellement peur de rien, et si c'était le cas ils rataient quelque chose. La peur. Primitive et sauvage, elle était tout ce qui constituait l'instinct de survie. C'est grâce à cete peur qu'on progresse. Le vrai courage n'est pas de refouler sa peur, mais de s'en servir comme tremplin pour devenir plus fort. Non pas de l'affrotner dans un choc violent, mais de la surmonter avec grâce, comme une onde d'eau passant au-dessus un rocher lisse. Le loup blanc-crème envisageait tout de cete manière-là : Fort devant le faible, feu follet devant le fort. En clair, devant ceux qui étaient plus faibles que lui, il déployait sa force et sa puissance de frappe, et devant ceux qui frappaient plus fort que lui, il se faisait insaisissable, onde d'eau mouvante, mordant deci, delà, tournoyant autour de son ennemi. Et encore, en général, il préférait n'utiliser que cette technique. Oromis abhorrait les corps à corps. Il préférait de loin avoir de la place pour sauter autour de son adversaire, s'avancer d'un pas, porter un coup et bondir tout aussi rapidement hors d'atteinte. Fatiguer l'autre, l'empêcher de se concentrer, l'harceler, lui faire commettre des erreurs, puis fondre sur lui pour le coup de grâce. Il était loup sauvage, et n'aimait pas le contact.

- Mouché, répondit Oromis avec un petit sourire. Léger. Très léger. Tout juste perceptible. Je n'ai pas non plus de raison particulière pour venir ici.

Le mâle laissa le silence s'installer, préparant son arrivée en lui offrant un écrin de soie. Pourquoi tant de loups parlaient et parlaient tout le temps, alors que ce qu'ils avaient à dire était souvent bien moins beau que le silence ? Le silence, c'est de l'or, l'or du monde et de la terre. Mais tous les loups aimaient apparament bien le piétiner allégrement. N'allez cependant pas croire qu'Oromis était un maniaque du silence. Non, il aimait bien discuter aussi, du moment que le sujet et le contenu de la discussion avaient un minnimum d'intérêt. Simplement, c'était de plus en plus rare de nos jours..

Invité

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La discrétion, c'est le plus important. [ Terminé ]

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