La brume recouvrait le cimetière.
Lieu du repos éternel...
..Ou du supplice, tout aussi éternel.
Peu d'âmes tourmentées trouvent réellement la paix dans la mort.
Car peu croient à leur mort.
Ils ne comprennent pas que c'est la clef de tous les problèmes.
Même s'ils l'ont souhaité, ensuite, il le regrettent...
Ils n'ont pas le coeur assez noble, ou pas assez vil..

- Des feignassent. Trop mauvais pour être bons, pas assez pour l'être vraiment. -

Ainsi soneait le loup qui marchait en ces lieux rendus invisibles par la longue cape de la Mort.
Cette cape qui traînait toujours derrière elle.
L'image même des fantômes qui s'y mêlent et gémissent sous ses plis.
Fantômes moins morts peut-être que ne l'était le loup...
Il était comme tous les autres.
Sa faiblesse l'avait détruit, réduit a désespoir.
Il s'était laissé prendre à l'amour, un amour diabolique, passionné.
Un amour trompeur, un reflet, un mirage...
Le rêve tue.
Les miroirs de la vie sont cachés en tous lieux.
Ils guettent ceux qui sont au milieu.
Ni le Bien, ni le Mal...
Des proies aisées.
Assez bonnes pour se toturer du mal commis.
Assez mauvaises pour s'épargner le bonheur.
Gothrok ne sera jamais heureux.
Il y a renoncé depuis longtemps.
Mais, s'il n'est plus qu'un fantôme, une ombre, l'ombre de ce qu'il était avant...
C'est qu'il n'en n'a gardé que les plus sombres parties, les plus noirs désirs que recelait son âme.
Une âme soulagée de conscience, à présent, prête à enseigner aux autres l'utopie de la vie, le Mal en puissance, pur et intense...
Non altéré, non dissoud...
Non, de la noirceur concentrée, terrible et démente !
Incontrôlable !
Hahaha !
HAHAHAHA !

Dans le cimetière désert, demeure de l'incompris, son rire ivre de méfaits résonna entre les tombes.