Le vent ne s'arrête jamais de souffler [ PV Mistral ]

Invité

Brise légère, tempête furieuse détruisant tout sur son passage, raffales emportant vies, arbres et cailloux, caresse contre la terre et la peau... le vent ne s'arrête jamais de souffler, bien qu'il se repose de temps en temps. Il est inconstant et ses colères sont aussi dévastatrices que ses caresses sont agréables. Il est libre et fier. On ne peut pas attraper le vent entre ses griffes, pas plus qu'on ne peut retenir de l'eau entre ses crocs ouverts...

Fenrir courait, le vent ébouriffant sa fourrire gris-argent. Ses longues pattes faisaient des foulées gigantesques tandis qu'il semblait vouloir aller plus vite, encore plus vite. Et, de ce fait, il accélérait bel et bien, comme s'il courait sur les ailes mêmes du vent. On aurait dit qu'il faisait la course avec lui, même s'il n'avait aucune chance de gagner à ce petit jeu-là. Il courait, encore et encore, pour le simple plaisir de courir, de sentir ses muscles rouler sous sa fourrure, pour la morsure du vent sur sa truffes, la morsure du froid et du blizzard. Il courait pour se sentir encore plus vivant, comme s'il était seul au monde. C'était une sensation enivrante de filer à de telles vitesses dans cette immensité blanche et glacée, une sensation qu'il appréciait énormément.

Ses muscles étaient en feu, sa poitrine le brûlait. Nul ne pouvait dire depuis combien de temps il courait ainsi, et il l'ignorait également, car le temps avait cessé d'exister pendant cette folle escapade. Enfin, il ralentit et passa à un long trot élastique, la langue pendante. S'égarer ainsi au milieu de la neige et de la glace était stupide, insensé, suicidaire, tout sauf prudent, mais le grand loup ne semblait pas s'en soucier. Selon son point de vue, c'était même plutôt excitant d'être complètement paumé, du moment que c'était chez lui.
A bout de souffle et ravi, Fenrir s'arrêta tout à fait après une série de pirouettes et de sauts de mouton sans aucune logique. Il se roula avec délice dans la neige. Sa froideur faisait du bien à ses muscles endoloris, et il retrouvait avec plaisir la sensation de froid qu'il appréciait par dessus tout. Tant que le vent soufflait, tant que la neige et la glace recouvraient le sol, tout allait pour le mieux.

Sujet: Re: Le vent ne s'arrête jamais de souffler [ PV Mistral ] 02.09.08 14:13

Toujours sur ses terres, ces terres de glaces et de froid ou la neige continue de tomber, ou le blanc, l'imensitee et le vide reigne encore et toujours, la solitude... Mais de temps en temps, elle entends la voie de l'ange qui lui murmure quelques paroles de courage avant de s'envoler a nouveau comme l'esprit errant qu'elle est... Non, elle ne se sent pas seule, pas tant que le vent souffle.
Mais elle n'oubli pas cette mission, ce defi quelle s'est impose- elle n'abandonne pas. Non, c'est une aventure qu'elle a tout juste commence, et qu'elle n'est pas prette de desengager comme un etranger apres quelques paroles. Elle marche, elle marche, laissant souvent le vent la guider, faisant avancer ses pattes sur le droit chemin. Par fois, quand ses yeux restent clos, elle sent la presence de l'esprit aille, elle entends sa voiedouce et lointaine, portee par la brise, mais quand ses yeux s'ouvrent a nouveau, la chaleure familliere de la brise part, remplacee par le vent, fort et puissant, fier, arrogant, joueur, blageur.. Elle l'entend rire, le rire d'une petite insousiente, naiive et innocente. Elle ne veut pas se montrer. Tanpis, Mistral lui pardonne.
La louve grise ne s'arrete pas, elle continue de marcher, ses pas se perde dans la fourrure de neige que cette froide terre ne cesse de porter. Mais elle ne regrette pas vraiment l'autre terre, coquette et riche, qui ne se lasse pas d'essayer de nouvelles robes, passant du vert, a l'orange, au maron, et au multicolor de motifs de fleures cousu sur la laine de boue et de terre. Non, ici elle est libre, perdue dans l'imensitee d'un plaine qui n'en fini jamais avec ses diamants, des fleures de glace et quelques animaux ici et la bas...
Finalement, cette terre la n'est t'elle pas plus belle? On ne peu vraiment compare la beautee de l'hiver et celle de l'ete. Combien de temps a t'elle avancer, sans voir un autre pair de pattes que la sienne? Des jours, quelques heures? Elle continue.

Invité

Les yeux de Fenrir étaient à demi-ouvert dans une mimique de bien-être. Il était heureux.
Il faut dire que le mâle était d'un naturel très joyeux et était de bonne humeur 360 jours par an, quand ce n'était pas plus.
Tout à coup, le loup gris-argent tourna la tête - alors qu'il était toujours sur le dos, les pattes en l'air - et ouvrit tout à fait les yeux. Ses oreilles se dressèrent à nouveau et sa queue se mit à remuer légèrement.
Il se releva. Fenrir perdait rarement son temps à s'ébrouer, et la neige glacée recouvrait encore sa fourrure par petites plaques, la piquetant de blanc.
Ses muscles étaient encore endoloris, mais il avait retrouvé sa fraîcheur habituelle, et c'est d'un petit trop guilleret qu'il s'avança vers la louve dont il avait sentit l'odeur.

- Coucou !

Il ne fallait pas compter sur lui pour faire preuve de délicatesse, de tact ou de réserve lorsqu'il parlait avec quelqu'un.
Il était très franc et toujorus direct, parfois avec un manque d'ambiguïté cruel dont il ne se rendait pas compte.
Il possédait ce sans-gêne qui n'appartient qu'aux jeunes louveteaux.

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