La haine, la rage, le vide. Ce même vide qu'elle avait évoqué lors de sa sortie à la jungle, aux terres Sariques. Le vide n'est rien, el vide est tout, le vide est vide, le vide se vide. Le vide a peur.

Peur d'une gamine encore adolescente, d'une intelligence si dévorante qu'elel frôlait les capacités des plus savants humains. Le vide se terre. Le vide refuse de se laisser abattre, simplement parce qu'un être vivant, un être qui vit vraiment, un être qui a reprit une place qui avant était vide, lui faisait face. Un seul être vivant ayant compris le sens caché du monde n'empêcherait pas le vide de faire ce qu'il avait à faire. Le vide tente de gonfler le torse. Le vide ne peut pas. Le vide n'a pas de torse, mais s'il en avait un, il serait ... Vide.

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Axe progresse à une rapidité déconcertante entre les tombes froides et mornes. Le roc lui blesse les pattes, mais elle ne renonce pas. Elle voulait voir la pleine lune se lever sur les tombe abritant des dizaines, des centaines, des milliers de loups morts en combattant, morts de vieillesse, mort d'empoisonnement, ou même suicidaires. La simple pensée de se retrouver face à un nouveau défis fit frissonner la jeune adolescente de plaisir, et ses foulées redoublèrent d'intensité. L'air était glacial, et un vent froid, morbide, soufflait sur la plaine. La respiration d'Axe se transforma vite en un nuage de buée. La jeune Sakarite déboula enfin derrière un petit bosquet de chênes décharnés, morts depuis sans doutes des siècles, et pourtant toujours là pour affronter les siècles à venir. La simple vue d'un arbre mort mettait le cerveau surdoué de la jeune moucharde en ébullition. Elle s'assit, reprenant doucement son souffle, écoutant les murmures nocturnes. Tous ses sens en éveil, elle détourna les yeux uniquement lorsqu'elle entraperçu le premier rayon de lune. Le paysage prit un jour nouveau. Chaque tombeau, chaque pierre, chaque roucoulement de chouette prenait un air mi - doux, mi - effrayant. Mais Axe n'avait peur de rien. La jeune louve s'enfonça plus profondément dans le cimetière, avant de se rendre compte qu'elle était suivie. Poussant un grognement, elle fit volte - face, l'échile dressée.

Aussitôt, Axe fit volte - face, plongeant son regard sombre et pur dans celui de l'ennemi. Il était grand, très musclé. Encore un de ces biker qui aimait se la jouer tueur .. De ce genre passioné par le sang, à la limite du vampirella, elle en avait croisé des centaines. Fanatiques des croix superposés, des nuits de pleine lune et des sacrifices, elle avait assisté à de nombreuses scènes désastreuses où ces simples d'esprit tentaient d'invoquer des démons inexistants. Mais celui - là semblait différent. Il semblait avoir conscience de la merde dans laquelel il s'était fourré en entrant dans cette secte à présent surpeuplée de "satanistes". Il avait des lueurs d'intelligence dans les yeux. Il savait. Il comprenait mieux le monde que ces pauvres abrutis qui lui léchaient probablement le poitrail, presque conscients de la présence d'un être intelligent dans leurs rangs. Axe se retint de secouer la tête d'un ai dépité, en songeant à cette fois, cette fois unique, où elle avait rencontré une véritable tafiole qui s'extasiait devant les calculs simples qu'elel parvenait à faire, et tentait de se faire admirer en éventrant un lapin maigrelet devant ses yeux. L'abruti s'en était prit plein la gueule.

Mais revenons à notre loup. Celui - là était grand, beaucoup plus grand qu'Axe. Il avait un regard ocre, qui, à la lueur de la lune, devenait quasiment rouge. Ce détail devait être très aprécié par sa "secte". Sa foururre était épaisse, courte, et on le voyait rouler des mécaniques en tentant de faire admirer ses muscles surdimensionnés. Mais Axe n'éprouvait aucune admiration pour cet être se permettant de l'appeler "sa belle", elle qu'aucun mâle n'avait jamais réussit à séduire suffisament pour entrevoir l'espoir d'avoir un rendez - vous. Elle n'aimait pas les règles, et prenait un malin plaisir à les transgresser. Encore, par respect pour les milliers de morts reposant ici, elle se serait retint, mais cet ennemi la prenant pour une simple poupée allait entrevoir une parcelle de diable .. Bien que, elle en était persuadé, il devait jouir dans son crâne légèrement plus gros que celui de ses compatriotes, de cet humour abruti qui les mettait en joie. Elle referma la gueule, cachant son jeu avec un talent qu'elel ne se serait pas deviné. Mais ses oreilels restèrent plaquées sur son crâne, e son cerveau surdoué restait sur ses gardes.

" Si je puis me permettre, je ne suis pas ta "belle", ni même ta "chère" ... Je me permets de tutoyer d'emblée même les gens dont j'ignore le nom, autant t'y habituer tout de suite, toi. "