C'était quoi cet endroit ? Nan mais franchement, j'étais où ? On m'avait transporté dans une dimension parallèle ? Des extraterrestres étaient venu dans mon sommeil ? NAN MAIS C'ÉTAIT LA FÊTE OU QUOI ? C'était profondément horrible. Pas naturel. C'était construit, fabriqué, identique... Rien qu'd'y penser, j'ai le poil qui se hérisse. Un grondement sourd sort de ma gorge. Promis, j'l'ai pas fait exprès, mais là, c'était vraiment l'ponpon. Un peu plus en hauteur, j'ai une vue d'ensemble, et c'est simplement horrible. Ils ont coupé des arbres, toussa. Bon ok, je suis pas du tout écologiste, moi même je bute bien un arbre de temps en temps, mais c'est pour se battre et s'entrainer. Là c'est pour planter un truc moche. Donc, c'est pas bien. Et puis merde, c'était quoi ces drôles de bestioles ? Ca marche sur deux pattes, les deux autres sont ballantes... Franchement inutile. Et puis se balader avec des bout de bois au bout des pattes, c'est carrement la honte quoi. Et puis, c'est une idée où ils n'ont pas de poil ? Créatures inutiles. C'est tellement moche que ça doit pas être bon à bouffer. Le vent tourne. MERDE ! Ils vont capter mon odeur ! ... Ben non en fait. Il a même pas capter que je suis en haut. Il est enrhumé ? Le nez bouché quelque chose comme ça ? 'tain, y'a vraiment des trucs inutiles ici. Avec les Angel, on atteignait des sommets, mais là, c'est l'ponpon franchement. J'ricanne. Ouais, parce que c'est drôle. En fait, ces abrutis, ils savent carrément pas où ils ont foutu leur pattes hein ? Ah tiens, y'a une autre odeur maintenant. J'la connais celle là. AH, c'est ma princesse. Où elle se planque cette fois ? Enfin, où elle essaie de se planquer, vu sa grosse carcasse. J'la remarque facilement, j'la connais par cœur c'te louve. Premier regard, j'la connaissais d'jà. Bref. Bon, j'vais aller lui dire bonjour quand même, histoire de pas paraitre mal poli... J'me ramène par derrière, tout guilleret et pas du tout discret pour bousiller sa couverture.

- Hey princesse, ça va ?

Un immense sourire apparait sur mes lèvres. Je l'aime. Je l'adore. Je la déteste. Je la hais. Mais par dessus, je ne peux pas me passer d'elle. Je suis masochiste ? Ou sadique ? Peut être les deux, il faut l'avouer. J'aime tout dans le combat. Non seulement attaquer et tuer. Mais aussi souffrir et saigner. La sueur se mêlait au sang. L'ivresse du combat, que l'on ne peut avoir qu'en souffrant et en tuant. L'un ne va pas sans l'autre n'est-ce pas ? Et tout ceux qui ont déjà ressentit cette ivresse le sont eux aussi, masochistes. Parce que le combat comprend aussi une part de souffrance. Indispensable. Nécessaire. Enivrante. Excitante. Je suis un sale sado-maso et contrairement à tout ces abrutis, je l'assume pleinement. Il refuse de le voir, mais s'ils aiment le combat autant que moi, alors ils le sont. Et le fait que j'en ai conscience ne me permet que d'apprécier encore plus le combat. Bref. Mais là, pas de bagarre sérieuse en vue. Juste le plaisir de lui casser les pattes. Parce que oui, je suis un sale sado maso chiant. Et chieur. MOUHAHA et quand il s'agit de l'emmerder elle, c'est encore plus bon !

- Rhooo allons mon petit cœur, tu sais très bien que je ne peux pas me passer de toi et que chaque seconde loin de toi m'est aussi douloureux qu'une épine dans la... bref, mal placé.

J'éclate de rire, me moquant de ces sous-espèce qui se baladent à quelques mètres de nous. Qu'ils viennent nous faire chier, et ce seront eux qui n'auront plus de trou du cul pour chier justement. Je roule sur le dos, ravi de sapper sa pseudo-infiltration, et l'observe totalement amusé par son air sérieux. Ah ! J'ai une idée ! Je m'approche doucement... m'aplatit au sol.... rampe... je suis PRESQUE discret ! Puis, je relève fièrement mon postérieur, prend un air gamin, laisse tomber ma langue hors de ma gueule, remue la queue, comme un gros gamin qui ne demande qu'à jouer. Je trépigne sur place, et bafouille par des murmures surexcités :

- J'suis discret là hein ? Hein ? Dis dis dis ! Je suis discret hein ? Hein c'est vrai ? Dis ?