[ C’est pas grave =P ]

La mort n’était pas une question qui hantait mon esprit. Dans ma jeunesse comme tout loup, j’ai eut cette période de questionnement, mais rapidement ma famille et ma meute m’avait éclairer. Toutes mes croyances n’étaient sûrement que de belles histoires pour apaiser nos peurs, mais c’était bon de se mentir sur certains sujets…

J’étais venue par volonté sur les terres de Sibeska, une envie de renouer avec mon passé. Je courrais dans la neige, dérapant avec une extrême habilité. Personne ne pourrait croire que je sois Devil, surtout avec ce magnifique sourire de loupiotte sur mes babines ! Oui, j’avais hésiter d’aller chez les Célestials plutôt que chez les Devils, mais c’était par méchanceté que j’avais choisit les Devils, uniquement pour faire souffrir mon frère jumeaux… Cela n’est pas digne d’une sœur, mais quand la haine et la rancœur prennent le dessus, les liens de sang ne suffisent pas pour les éloigner. En pensant à mon frère je ralentis ma course, ma fourrure se confondait parfaitement avec la neige, et seul mon regard éclatant trahissait ma présence.

Je pointa mon museau vers le ciel, fermant les yeux pour ne pas avoir de flocons dans les yeux. Je n’avais pas froid, ma fourrure me l’empêchait du fait de mon origine des terres nordiques. Maintenant que mon frère était parti, je pensais aller chez les Devils, mais cela ne serait pas une bonne chose… Je soupira longuement, laissant un nuage de fumée sortir de mon museau et voleter avec les flocons jusqu’à disparaître avec douceur.

C’est en reposant mon museau sur la terre où je me trouvais que je fis cette forme puissante à quelques mètres de moi. Un large sourire s’étira sur mes babines. Comment ne pas reconnaître ce Dieu sur pattes ? De mon allure charmeuse et amicale je me dirigea vers lui, le regardant observer le vide de la falaise. Mais je resta un peu plus loin que lui du bord de la falaise, connaissant les danger de ces monts enneigés.

" Si tu ne recules pas, tu vas finir en crêpe plus bas mon beau ! "

J'avais le vertige, et pourtant je ne bougeais pas, j'étais paralysé par la peur, l'angoisse, la fascination et l'émerveillement. Les Célestials, habile en montagne et en équilibre devaient savourer un tel regard sur le monde d'enbas, et ils pouvaient être heureux de posséder sur leur terres glaciales cette énorme falaise. A Hell, nous avions le volcan et les Montagnes Accdentés, mais ce n'était pas pareille, une ambiance de mort et de souffre régnait sur ces lieux maudits et mortels. Ici, le froid dissimulait toutes odeur nauséabondes et rendait sa pureté à l'atmosphère ambiante. Mes yeux osèrent allez vers le fon du précipice et un frisson me parcourut toute l'échine. Le froid m'envahissait peu à peu, mais je ne pouvais bouger, stupéfait. Mes pattes semblaient engourdies dans la neige, mes crocs se serraient, c'était ces sortes de peur agrémenté d'une adrnaline fiévreuse qui vous faisait resté sur place. Je savais que je n'allais pas mourir, je savais que je ne tomberai pas et que si j'avais un mouvement, par instinct il serait toujours vers l'arrière. Alors, prenant des forces dans mon mental d'acier, j'oubliait ma frayeur et profitait de l'instant. C'est alors que quand on oublie enfin les dangers de la nature qui nous entoure, que l'on découvre les bienfaits et les beautés de ce qui la constitue. Comme je l'avais déjà appris à le faire dans le Désert de Sarique. Je profitais alors pleinement d'un vent puissant qui plaqua ma fourrure en arrière contre mon corp musclé. Je fermai les yeux, un instant, profitant du calme de ces terres ou nia le sang, ni la guerr ne faisaient lois. Seul la pureté, la beauté et la noblesse. Je savais que jamais je n'aurai pu devenir Célestial, mais j'appréciais énormément me rendre sur leur terre, d'ailleurs, je l'avais aujoud'hui fait par inconscient alors que je méditais.

Soudain, j'entendis un voix, je sentis même la présence, quelques secondes avant. Le vent était contre moi et je n'aurai pu sentir son odeur plus tôt. Je faillit avoir un mouvement de surprise qui aurait pu être fatal, mais malgré le bondissement de son coeur dans ma poitrine, je n'avais bouger aucune parcelle de mon corp. Je reconnu rapidement une ancienne connaissance des plus agréables comme des plus troublantes. Je reculai prudament de quelques pas et tourna doucement la tête un éternel sourire accroché aux lèvres. Elle était là, magnifique, son pelage d'ivoire se confondant dans les couleurs du paysage, les flocons qui innondaient sa fourrure s'y dissimulaient. Ses yeux verts émeraudes qui avaient toujours euent le pouvoir de me fasciner brillaient d'un éclat sincèr, profond et gai. Etait-ce le fait de me revoir ? Je n'en savais rien, mais sa présence ne m'était pas déplaisante, le froid saurait me remettre à ma place et calmer mes pulsions et mes ardeurs. Je m'approchais d'elle avec une démarche où s'entremêlait la noblesse et la puissance et lui acorda un regard ironique mais franc et acceuillant.

- Si je serai tombé, alors, peut-être que le vent aurait été assez fort pour m'entrainer dans le ciel et m'emmener vers les cieux. Ma mort ne serait alors aucunement douloureuse et je cheminerait vers celle-ci sans la crainte ni l'angoisse.

Il était évident que je lui fasse une réponse sur ce qui m'embrouillait l'esprit à l'instant avant. Et Aranelle avait l'habitude que je fasse toujours des réponses déplacées sans grands rapports à ses questions ou remarques. J'étais d'une certaine façon un personnage très mystérieux, mais je n'en étais pas encore à répondre à une question par une autre.

Je m'assis au milieu des flocons, savourant avec patience et calme le vent fouetter mon visage avec autant de vigueur et de fraîcheur. La neige, c'est bien ce qui manque le plus sur Hell... Mais bon, j'ai rejoind la meute dans de mauvaises conditions, je devais assumer mes actes passés et renoncer à la beauté de mon paysage natal jusqu'à ma mort.

Je continua de regarder celui pour qui je m'étais lié d'amitié. Je pensais après coup avoir risquer de le faire sursauter et chuter, heureusement que ce loup porte en lui le sang froid digne des loups nordiques. J'étais presque sûre qu'il ne serait surpris, mais j'avais tout de même eut peur pour lui.

Je fus heureuse de voir son regard accueillant se poser sur moi. Ce loup m'avait manqué, et je ne fus pas étonné de sa réponse quelque peu déroutante... Mouais, il ne changeait pas ce gros nounours !

" Dans une pensée égoiste, certes. Mais des loups te pleureraient sans nul doute. "

Je souria avec douceur. Je ferais parti de ces loups qui porteront le deuil le jour de son départ. Je sais qu'il est aimé et je ne serais pas la seule à le regretter. Je l'enviais pour cette chance...

" Je ne t'ai pas trop manqué gros nounours ? "

Je savais que le précipice était juste à quelques pas en arrière, ma mort n'était qu'à quelques centimètres, mais j'étais détendu. je savais que je ne tomberai pas, je n'étais stupide et même si un lynx ou un ours venait à surgir, je saurai réagir sans paniqué et risquez ma vie. Pourtant, je tins tout de même à avancer encore un peu et même me décalez totalement de façon que désormais le danger de ce bord de falaise ne me touchait plus. Mais je n'avais pas fait ce déplacement dans le but de me sentir plus en sécurité, c'était pour me mettre à côté d'Aranelle, comme à notre première rencontre, quand nous marchions côte à côte avant que ... Avant que je ne lui saute dessus et ne lui broie l'épaule. Je posais un bref regard calculateur, digne d'un planificateur sur la blessure et remarqua que même si il en restait une trace apparante elle avait plutôt bien guérie. Un léger sourire discret illumina ma face, était-ce mes plantes et mes coups de lèches qui avaient aussi bien agis ? Mais au fond de moi, je m'en voulais encore d'avoir commis cette erreur. je déglutis, releva le regard vers les yeux émeuraudes d'Aranelle, scintillant toujours de la même lumière, cette lueur qui m'avait charmé. et elle, m'en voulait-elle encore ? A sa façon d'être et à son langage, il semblait que non. Je ne préférai rien tenter sur le sujet et fit une moue vagabonde espérant qu'elle n'avait pas remarqué mon regard sur son épaule ni mon sourir.

- Des loups me pleureraient ? D'où tiens-tu cette idée ? Ets-ce encore ta famille qui te l'a appris, je ne suis pas quelqun d'aimé Aranelle, au contraire, ma mort serait une délivrance pour beaucoup et d'autres riraient sur ma tombe.

Je sourirs avec une très petite lueur de tristese qui s'effaça comme balayer par un coup de vent. Non, je n'étais pas quelqun d'aimer, vraiment pas. J'étais une personne exaspérante, ma façon d'agir et mon caractère détruisait psychologiquement des personnes, et beaucoup se demander comment j'avais pu accéder au grade de Chef des Planificateurs. Voir tant de personnes douter de mon grade m'avait un jour fait douter moi même, je m'en voulais encore de m'avoir laisser à cette faiblesse. Sans poser les yeux sur le sol comme si j'aurai pu être gêner, je grattai nerveusement la neige, laissant ma patte dessiner sur la poudreuse des grands cercles, des étoiles ou même des nuages, puis finalement le dessin, si l'on pouvait le nommer ainsi, se transforma en grand gribouilli raturé dans tous les sens. Ce qu'elle ne savait pas, ce que je n'avais pas oubliée le goût de son sang.

- Manqué ? ce n'est pas le mot que j'emploierai. Personne ne me manque, je peux être accompagné comme seul, cela ne change rien. Mais puisque tu es là, parlons un peu, comment vas-tu ?

Je resta immobile et charmeuse dans mon élément. Je le fixais avec intensité comme j'avais toujours fait avec lui sauf que je ne jouais pas j'étais simplement sincère. J'ignorais pourquoi ce loup si mystérieux et intimidant me faisait être celle que j'étais autrefois sur mes terres natales, une princesse heureuse de vivre, simplement...

Mais je sentie son regard sur mon épaule, marque de notre amitié en quelque sorte. Un autre loup m'aurait attaqué de la sorte je l'aurais tué sans la moindre hésitation et pourtant j'avais juste pleuré et pardonner, comme une idiote... Je m'en voulais en un sens d'avoir était aussi faible, mais j'avais gagné cette amitié si précieuse à mes yeux couleur des émeraudes des terres lointaines. Je fis également une petite moue, malgré un doux sourire qui parcourrait mes babines avec légèreté.

"Il en faut plus pour se débarasser de moi" dis-je tout bas avec malice.

Je fis alors un clin d'oeil remplie d'espièglerie à Phys se grand nounours ! Puis mon regard balaya l'immensité de la falaise, cette neige à perte de vue... Je me revis enfant, auprès de mes frères et de mes parents. Malgré tout ce que l'on puisse dire, on regrette toujours quelqu'un même si l'on ne s'entendait pas bien durant notre vivant. Un sourire mélancolique figea mon visage si joyeux auparavant.

"Moi je pleurerais... Je porterais le deuil d'un grand loup."

J'essaya de me resaisir pour hôter ces pensées morbides de mon esprit. Non ce grand ami ne me quitterait pas de si tôt, je le sens, et je l'espère de tout coeur. J'esquisça un sourire timide avec de reposer mon regard sur lui. Mais ces paroles ne me plurent guère. J'étais là comme une c*nne heureuse de le revoir alors que lui il s'en foutait de me voir ou non. Je tourna mon museau vers l'endroit de mon arrivée, et me leva simplement.

" J'suis pas de celles qui parle parce qu'elles ont que ça à faire... ni celles à qui on parle pour passer le temps. "

Je le fixa un instant, cette fois sans le moindre sentiment, comme le premier regard que je lui avais jeté.

* Personne n'est donc différent, même pas toi.. *

Lentement je commença à partir, tête haute malgré que j'étais touchée par les paroles de celui que je croyais un ami, enfin que je croyais être son ami et non un passe temps en cas d'ennuis.

[ Je n'avais pas vu que tu avais répondue ! :1: ]

Je l'appréciais vraiment, cette louve que je trouvais différente, vive d'esprit. Combien de fois avais-je discuter avec une personne stupide, démunée de bon sens qui ne pensais quà tuer et a assouvir une vengeance sans raison. Les Devils étaient pur la plupart de grosses brutes sans aucuns sens de tactique. Heureusement que les Planificateurs étaient là, redoutables, puissants, cruels mais aussi réfléchi et prudent. Et heureusement qu'il y avait au sein des Devils une louve comme Aranelle. a première réplique me fit rire, oui, je savais qu'il me serait difficile de me séparer d'elle, non pas parce qu'elle me collerai et me suivrai à la trace, mais tout simplement parce que je ne le voulais pas. J'admirai son sourire et le gravais dans ma mémoire. J'avais conscience qu'elle en accordait de si sincères qu'à lui. Je ne voulais jamais la perdre, et quitte à devoir mourir un jour, mon désir égoïste serait alors de mourir avant elle pour ne pas souffrir de son absence. Et je découvrai au fil de ses réponses qu'elle n'avait pas compris cela. Je levais les yeux au ciel, poussait un léger soupir et plongea mes beaux yeux argentés dans les siens émeuraudes, cette couleur qui l'avait toujours fascinée. Pour une des rares fois de ma vie, je ne souriais pas. Au fond de moi, je ne pouvais me détacher de cette ironie qui était la fondation de ma personalité, mais sur mon visage c'était une expression sévère et sincère qui avait pris place. J'appréciais vraiment beaucoup Aranelle, je lui laissais transparaitre des sentiments que je prenais toujours soin de dissimuler, mais l'avait-elle seulement remarquer, une fois au moins ? Ne trouvait-elle donc jamais derrière mes sourires indéfinissables des parcelles d'affection profonde ? Je lui en voulais de ne pas croire en mon amitié pour elle, cela, en plus de me vexer, me peinait profondement. Je la vis me tourner le dos et après quelques larges foulées, j'exécutais un saut agile et puissant pour m'interposer entre elle et la route qu'elle s'apprêtait à suivre.

- Que crois-tu ? Que tu ne comptes pas à mes yeux ? Quand cesseras-tu d'être sisensible et naïve, tu devrais pourtant le savoir que je ... t'aime (xD )... te considère comme une amie.

Toujours pas un sourire, rien, pas un regard exprimant de la gratitude ou de la supplication. J'avais cru l'avoir prise à sa juste valeur, mais peut-être ne la connaissais-je pas vraiment, me cachait-elle des choses pour être de la sorte suceptuible ? Je me souvins alors de l'expression mélancolique qui avait pris possession de ses traits avant qu'elle ne prenne mal ma parole. Ce n'était pas la première fois que je la voyais sous l'emprise de l'angoisse, une peur, une nostalgie qu'elle entait sans cesse de dissimuler. Pourquoi ne pas vouloir en parler ? Un poids lourds, partagé avec une autre personne, peut alors passer de fardeau à plume. Aux premiers abords, je savais que je n'inspirait guère la confiance, au contraire, on me qualifiait souvent d'être fier, méprisant et orgueilleux. Je l'étais surement, mais elle, Aranelle qui commençait je crois bien à me connaître, avait-elle peur de se confier, même à moi ? Je me détendis, passa ma langue écarlate sur mes crocs d'ivoires et ajouta :

- Tu peux tout me dire Aranelle ...

Je n'aimais pas comment elle se comporta. Elle semblait d'un coup si froide, si renfermée. Je pensais avoir réussi à ouvrir son coeur, mais voilà qu'après une remarque déplacée elle perdait de nouveau confiance. Combien d'erreurs devais-je faire encore pour qu'elle comprenne que sous mes grands airs je suis un ami maladroit. Moi qui venait de déouvrir ce sentiment nouveau, l'amitié ... Voilà que celle avec qui je le partageais me tournait le dos et redressait la muraille que j'avais percer. Déçu, je m'approchais d'elle et lui donna un petit coup amical de museau sur la joue. Je ne souriais pas, elle m'avait retirer le goût de sourire quand elle était dans tout ses états. Et ce poids qu'elle semblait porter sur ses épaules et qui paraissait être un peu plus lourd chaque jour, pourquoi ne pas me le confier ? Oui, je savais qu'elle était comme elle était et c'était justement pour cette raison que je l'adorai : pare qu'elle n'avait pas peur d'être elle-même et qu'elle assumait ses propos et opinions. Combien de personne reniait leurs désirs parce qu'il voulait plaire et qu'ils pensaient différament ? Beaucoup, beaucoup trop, et enfin il avait rencotré une exception. Il lui donne un déliat coup de lèche sur le museau et fini par lui adresser un sourire emplie d'affection.

- Tu n'avais pas besoin de faire tout ce cinéman pour que je te le dise, ne profite pas de tes dons d'excellente atrice avec moi. Il suffisait de me le demander ... Ma chérie.

Je trouvais que " ma chérie " lui allait spécialement bien, et peut-être ela lui déplairait-elle mais je ne pourrai m'empêcher de désormais l'appeler ainsi. Mais à peine ce moment heureux passé et cette phrase tendre prononcé qu'autre chose prit place dans mon esprit et me dérangea. Les sourcils froncés, je ne cherchais pas à dissimuler ce que je ressentais en face d'Aranelle. Elle était de toute façon habitué à mes brusques changements d'humeur. Je voulais l'aider et absolument savoir ce qui pouvait de la sorte la troubler. Peut-être arrivait-elle à me le cacher la plupart du temps mais je remarquai toujours au fond de son regard aux couleurs de la forêt que quelque chose lui pesait sur le coeur. Je reculais de quelque pas et plongea mes yeux couleurs lune dans les siens.

- Quelque chose na va pas ? J'ai remarqué depuis un moment que parfois, tu semblais .... Troublée.

Je n'aimais pas non plus ma façon de me comportait envers cet ami si chère à mon coeur, et unique. Mais j'étais ainsi, l'avouant malgré moi, j'avais le caractère des veuves noires. Changeante, tumultueuse, mystérieuse, incompréhensibl souvent. Et cette carapace que j'avais mit tant de temps à construire pour ne plus être blessée ou souffrir, lui en un regard et un sourire avait réussit à la percer. Je le croyais comme descendant des étoiles, ceux que ma meute appelaient les "Saroki", ces étoiles descendues parmis nous pour nous guider et nous aider lorsque l'on n'arrive plus à suivre nos étoiles de notre parcelle de terre. Histoire incroyable, et pourtant c'était bien ce que je pensais ! Fantaisiste pour une veuve noire, mais réelle dans mon coeur de louve.

Un délicat sourire, amusé et touché se logea aux creux de mes babines. De la timidité ou plutot de l'intimidation naquit chez moi sans que je ne puisse retenir ce nouveau sentiment. N'ayant jamais eut de véritable ami sur qui compter, je ne savais pas vraiment comme agir, surtout envers ce descendant des étoiles. Regardant le sol avec une certe timidité, et grattant le sol de mes griffes avant droites, je cherchais à apaiser les larmes de joies qui voulaient naitre dans mon regard émeraude. Surtout lorsque j'entendis ce surnom.

Je redressa vivement la tête, yeux clos pour camouffler mes larmes, et l'enfouissa dans la fourrure épaisse de mon ami. Inspirant profondément. Je me sentais bien, aimé comme j'étais. Avec toute la simplicité et la force de l'amitié. C'est alors que je le sentis s'écarter pour me fixer droit dans les yeux. Mes larmes étaient parties, laissant place à une joie immense. Je ne le lâcha pas du regard, sauf quand j'entendis sa question. Je me mordis involontairement les lèvres et détourna mon regard de lui.

"Je... J'ai pas l'habitude d'être avec... quelqu'un... et j'ai... peur qu'à cause de mon caractère de tête de mule, un jour tu décides comme les autres de partir..."

J'inspira profondément. Le début avait été difficile mais la fin avait été dite avec une grande vitesse afin de se débarasser de cela le plus vite possible. Je fronçais les sourcils, mécontente de moi. Sensible et incapable de ne pas avoir peur d'être seule... Et je voudrais être la plus grande veuve noire ? Avec ça, pas de risque...

Je fus heureuse de le voir se montrer au grand jour sans cacher ses sentiments. Je vis en lui une joie inconditionnelle, et un grand soulagement. M’avait-il refilé en quelque sorte la « patate chaude » ? Je ne pense pas, mais bon, désormais je devrais faire de mon mieux pour honorer ce grade unique et complexe. Je bombais le torse, heureuse de mon nouveau grade, de ma nouvelle vie. Voilà ce qu’il me fallait sans nul doute : du changement.

Je continuais de fixer mon nouveau coéquipier avec joie et fierté. Savourant cet instant de transparence chez lui. Elle sera peut être la seule après tout ?!

« Merci à toi grand nounours »

Ce surnom débile je n’avais pas put m’empêcher de le dire, même dans un moment aussi sérieux x) fichtre que je peux être puérile ! Je le vis alors changer de faciès, comme troubler de sa propre réaction face à ma réponse. Le grand Physalis au grand jour, pas mal. J’étais fière d’avoir assister à cela. Je sais je radote sur ça et alors ? Hum…

Sa question résonna dans mon esprit, comme s’il était creux. Je le regarda interloquée avant d’éclater de rire face à lui. Il n’y avait vraiment que lui pour poser une telle question après ça ! Sacré Physalis ! Après m’être tordue comme un lardon dans une poêle de cuisson, je respira un grand coup et reposa mon regard amusé sur lui.

" C'est une façon unique qui t'es propre de changer de sujet ! Enfin, parle moi de mon nouveau grade, qu'attends-tu réellement de moi ? "

[ Pfff tu sais pas ce que tu perds en ne me choisissant pas comme ton Dieu d’inspiration x) ]


Face au tendre surnom que je venais de lui offrir, avec naturellement beaucoup de réflexion, je ne fus pas surprise de le voir ronchonner dans ses moustaches. Un sourire ironique balaya un instant mon visage et transforma brièvement mon regard. Je resterais toute ma vie une chipie de premier ordre, quelque soit mon grade.

« Owh ne soit pas ronchon, il faudra bien que tu me supportes. – je le fixa avec défis – Et puis que peux-tu me faire ? »

Je savais que je n’aurais peut être pas dut dire ça, mais je plaisantais, je ne voulais en aucun cas avoir d’histoire avec cet ami précieux. Malgré ma réponse, je ne l’appellerais plus de la sorte, mais sa il ne le sait pas.

Oui je suis encore immature pour ce rôle, mais je veux progresser et l’épater comme je n’ai jamais épater quelqu’un. Je l’écouta avec attention dans sa description, j’affectionna particulièrement la fin avec le rapport avec les autres planificateurs que nous avons en charge. Mon torse resta bombée, heureuse de ma nouvelle mission.

« Alors je serais à la hauteur du grade que nous représentons. »

[ Désolé c’est court… ]

:l_thpt:

[ 'Spèce de mal élevée, on tire pas la langue comme ça ! xD ]

Je regardais la louve avec un sentiment de tendre affection. C'était incroyable comment je l'aimais. C'était ma première amie, et elle le resterais jusqu'à ma mort et même après si'l existe un monde après le trépas. Je savais que je pouvais lui faire confiance et je n'avais aucuns de doutes en lui confiant ce grade important. Mais le surnom ... Pitié ! Je tenais au peu de fierté qu'il me restais avec elle, alors pas ça. Oh et puis, du moment que ça ne sortais pas de sa bouche pendant les entrainements. QUoi que justement, c'était ça le risque, et pas questions de passez pour un nounours en peluche devant mes subalternes. Soudainement, cette histoire de surnom prenait une autre envergure ... Humiliante et dangereuse. C'est un peu comme ci elle avait désormais une arme contre moi, une arme ridicule mais efficace. Ce dont je ne me doutais pas c'est qu'elle ne pensait plus m'appeler de la sorte, ce que je ne savais pas mais que j'aurais bien voulu savoir ...

- Pourquoi parles-tu de te supporter ? C'est un plaisir gratuit de t'avoir à mes côtés !

Je lui souriais gentiment. Je demeurais ce petit dragueur, nature que je ne pouvais réfuter, petite flamme qui reste au fond de mon coeur et que je n'ai pas envie d'éteindre? Il n'y a rien de mal à être galant avec une femelle, jolie et adorable en plus de ça, quoi qu'avec un fort caractère. Mais je les préférais ainsi.

- Bon, maintenant, pour que notre " couple ", a ne pas prendre dans le mauvais sens du terme, une lueur rieuse scintillait dans mon regard, on va dire notre équipe. Donc si on veut que notre équipe soit parfaite il faut que nous nous connaissions jusqu'au bout des pattes. Alors, belle demoiselle, vous allez me raconter votre p'tite vie.