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  |  Sujet: Re: Retour, perdu..  27.05.09 16:14 | |
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Biensur que non je n'avais pas été sérieux.
j'avais le ventre plein à craqué et partais déja pour une sieste de plusieurs heures...
mais étais-ce un 'Chiche' que j'avais entendu?
J'ouvris un oeil sur le ciel, le tourna lentement vers le chasseur...
Il semblait avoir utilisé ma phrase inutile pour concevoir une idée au concepte pour le moin originale.
Chasser le chasseur? Un jeu? Je n'aurais jamais cru Oromis capable d'un 'Chiche', pour le peu que je le connaissait, je le voyais plutôt comme un grand sage de la chasse, un sérieux, un...sage..
Le 'chiche' était plus souvent le fait de loups ne se prenant pas toujours au sérieux, les loups qui sont resté louveteaux qelque part dans leur cervelle, qui sont capable de déconner, de faire nimporte quoi ...
non, le 'chiche', c'était moi, pas Oromis.
Inversons les rôles dans ce cas. Il est moi, je suis lui, le chasseur...
Je me releva péniblement, dieu que ce flamant pèse lourd..., et mis quelques seconde avant que mes idées s'éclairsisse, j'étais déja dans un demi-someil paradoxal...
Oromis souriait. Décidément je n'avais pas rêver. j'avais jusque là la mine bougonne, pourtant je trouva l'idée interessante.
-Tu as 2 minutes. le défiais-je d'un air menacant. j'étais le chasseur, il avait 2 minutes pour fuir et je le traquerais. |
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| | Sujet: Re: Retour, perdu.. 30.05.09 18:02 | |
| Oromis était du genre sérieux et sage, mais c'était une sagesse qu'il avait acquise en grandissant trop vite. Les péreuves qu'il avait traversées l'avaient endurci et assagi bien avant qu'il ne soit véritablement adulte. Du coup, on avait souvent l'impression qu'il avait deux-trois ans de plus qu'en réalité : contrairement aux apparences, Oromis n'était pas très vieux, il n'avait que cinq ans, six dans quelques mois. Mais cette croissance mentale accélérée l'avait empêché d'étoffer complètement son côté gamin qu'un adulte perd avec l'âge. Il n'avait tout simploment pas eu l'occasion den profiter pleinement, et donc de s'en "rassasier". Aussi, parfois ce côté gamin ressortait, comme frustré d'avoir été dépossédé de son temps, et l'espace de quelques heures le mâle blanc-crème redevenait un jeune loup malicieux et capable de faire de sacrées conneries juste pour s'amuser.
Dès qu'il eut reçu la réponse de Saw, Oromis bondit sur le côté et détala, de toute sa vitesse prodigieuse. Le museau au vent, il fendait les airs et avait presque l'impression de voler. Lorsqu'il estima s'être suffisament éloigné, le mâle pensa aux subterfuges que ses proies employaient lorsqu'elles étaient traquées. Il opta en premier lieu pour le plus simple : fournissant un effrot supplémentaire, il entama une sorte de danse frénétique. En fait, c'était pour corser le jeu de Saw s'il essayait de le pister à l'odeur ou aux traces laissées : les cercles, demi-tours, sauts de mouton, de côté, roulades, coups d'accélération brefs, les ziz-zags et détours multiples et incroyablement variés étaient destinés à paumer complètement le loup noir. La profusion de signaux ne manquerait pas de le destabiliser et s'il décidait de le suivre à la trace - en admettant qu'il arrivait à s'y retrouver dans tout ce fouillis - cela lui prendrait un temps fou.
Il avait d'ailleurs de la chance : deux rivières ( petites, mais il s'agissait quand même de cours d'eau ) se situaient dans les environs immédiats. Oromis élargit progressivement mon cercle de déambulations chaotiques. Mine de rien, il fatiguait : le mâle n'était guère habitué à se démener ainsi dans tous les sens, et son repas lui pesait quelque peu.
Avisant un bosquet d'arbre près de la première rivière, il bondit vivement sur l'un d'eux, prenant appui sur le tronc rêche. Il l'utilisa comme tremplin pour sauter sur l'un de ces voisins. Il parvint aussi à en atteindre un troisième, mais la gravité le reprenait rapidement. Aussi, il bondit une dernière fois mais vers des marques qu'il avait laissé non loin. Veillant à atterir parfaitement dans ses empreintes - qui étaient donc plus profondes que les autres, mais il n'y pouvait rien - il repartit au galop, faisant à nouveau des idioties sur le périmètre qu'il avait djéà foulé, veillant à passer sur une surface la plus étendue possible. Ensuite, alors qu'il passait près de la seconde rivière ( on pourrait assimiler la situation des deux cours d'eau à une sorte de V renversé et ouvert au niveau de la pointe ) il fit un brusque écart et plongea dans l'eau. Le coup de maître pour brouiller les odeurs. Le mâle blanc-crème se reposa en se laissant porter par le courant, agitant juste un peu les pattes pour se maintenir en surface. Il avait bien pensé à remonter la rivière à contre-courant, qui était un meilleur moyen pour perdre son "poursuivant" mais cela lui aurait coûté trop d'énergie. Il aurait pu accepter cette perte de forces, mais ayant suivi ce raisonnement ( contre-courant = piste plus difficile à suivre ) qui était à la portée de n'importe quel bon stratège, il avait fait exactement l'inverse. Ainsi, il espérait que Saw essayerait tout d'abord, s'il parvenait à suivre ses traces et à en conclure qu'il avait sauté dans la rivière, d'en suivre le lit en la remontant. Et non en la descendant, chose la plus stupide et évidente à faire et par conséquent le premier choix d'Oromis.
Tout en descendant la rivière, le mâle commença à réfléchir à la suite de ses actions. Il estima, à vue de nez, que le temps imparti devait être écoulé et que Saw était déjà à sa recherche. Il n'avait pas de temps à perdre... Soudain, un sourire diabolique naquit sur les lèvres du Chasseur. Il faillit d'ailleurs en boire la tasse. Oui, son expérience de Traqueur allait lui être plus qu'utile... Saw allait en déguster.
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