Invité
Invité
  |  Sujet: La vie n''est qu''un jeu...  24.05.09 8:49 | |
| La vie n'est qu'un jeu...
Pv Gaériel [ Je tente un post à la première personne, je suis une nullité lorsqu'il s'agit d'écrire ainsi mais on verra bien ce que ça donne xD ]
Cela faisait longtemps que mes pattes n'avaient pas foulé la terre dure et sèche de la plaine foudroyante. Il était vrai que, ces dernières semaines, je n'avais pas fait beaucoup d'apparitions, pour ne pas dire aucune. J'avais eu besoin comme... d'une pause. Oui, c'est ça, une pause. J'étais chez les Angels depuis un bon bout de temps à présent, remplissant mes tâches d'assassin avec minutie et attention, si bien qu'on me considérait complètement comme un membre à part entière de ce grand clan. Car, il n'est pas faux de le dire, mon intégration avait été plutôt houleuse. Il y a quelques années - deux pour être précis -, j'étais encore un Devil. Oui, je sais, c'est à peine croyable, ne criez pas au scandale. Mais je n'avais jamais choisi de faire partie de cette meute, mes deux parents étant des descendants des enfers, il était tout naturel que je sois digne d'eux en prenant la relève. Et pourtant... Lors d'une embuscade que nous avaient tendue des Angels, je m'étais battu contre eux et les avais tués, de mes propres armes, c'est-à-dire mes crocs et mes griffes. Là aussi, je sais, c'est pathétique. Mais j'étais jeune, et je cherchais ma place au sein d'une famille où j'étais mal à l'aise, malgré l'affection que me portaient mes géniteurs. Aussi, après cet incident, j'avais rejoint le camp adverse. Au départ, et même des semaines plus tard, on disait du mal de moi, une rumeur circulait comme quoi j'avais une soeur Devil, et on me soupçonnait d'avoir encore des liens avec elle. Je portais une haine terrible à ces loups qui me jugeaient sans me connaître, mais je ne la montrais jamais, me contentant de les ignorer et de faire mes devoirs de guerrier. Je me faisais discret, si bien qu'au bout d'un moment, on m'oublia et je ne fus plus au centre des conversations. La vie continua, je devins assassin, et rien ne changea, du moins en apparence.
Me revoilà donc à une des mes terres d'entraînement favorites. Comme d'habitude, les éclairs zébraient le ciel sombre, et la foudre s'abattait sur la moindre parcelle de terre. Je fermai les yeux une fraction de seconde, le bruit terrifiant de l'orage me faisant sourire, et, toute nostalgie m'ayant quitté, je partis dans un grand galop à travers la plaine. À ce brusque mouvement, mes muscles protestèrent, indignés à leur façon. Je ne leur avais pas imposé de course comme celle-ci depuis fort longtemps, et je me sentais comme un peu rouillé. Mais alors que je pensais tout le contraire, mes anciens réflexes revinrent à l'instant même où je m'étais élancé, me permettant d'éviter - avec une vitesse qui me déconcertait moi-même - un éclat de lumière chargé en électricité qui se chargea de brûler un peu plus la terre meurtrie, faute d'avoir pu se fondre sur moi. Ivre d'un tel danger et d'une telle course, mes foulées s'agrandirent, mon rythme cardiaque s'accéléra, et, concentré sur le chemin où se posaient mes âttes, je retrouvai avec plaisir un bonheur rare et absolu que je n'avais connu qu'en ces moments-là.
Je ne m'arrêtai que lorsque mes poumons et mon corps n'en purent plus, réclamant de l'oxygène et un peu de répit. Je ne savais dire combien de temps avait dûré ma course, mais il était vrai que je commençais à être épuisé. Respirant à grandes bouffées, mon regard balaya l'ensemble de la plaine. Si un léger vent n'avait pas soufflé sur moi à cet instant, me révélant la présence d'un autre individu, je n'aurais sûrement pas remarqué une vague silhouette. |
|
