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| Sujet: La nuit, le monde est plus paisible. ( PV Belethya ) 01.08.09 12:02 | |
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Bon, on est où là ? C'est quoi ce champ de mine ? Le no-man's-land ? ... La nuit était tombée sur Wolf Angel. La température s'était rafraîchie, il faisait bon. Depuis plusieurs nuits, la lune décroissait de façon visible, elle n'en était plus ce soir qu'à son dernier croissant. Une mince courbe argentée qui brillait dans le noir. Le ciel était vaguement couvert, si bien que l'on ne voyait que peu d'étoiles. Une ombre délicate se mouvait gracieusement dans ce monde obscur, ses deux yeux d'or brillant dans la nuit. Elle leva la tête vers le ciel et son regard, pris dans un rayon de lune, prit une teinte argentée. La louve esquissa un sourire. Elle aimait la nuit, et la lune. Elle ne dormait presque jamais, la nuit, préférait se promener. Le monde changeait, ce n'était plus le même. C'était soudin si beau, si calme, si mystérieux... Abercrombie sentit ses muscles se tendre tandis que ses oreilles noires pivotaient sur la gauche. Un bruit. Quelqu'un venait.
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| Sujet: Re: La nuit, le monde est plus paisible. ( PV Belethya ) 23.08.09 15:31 | |
| Un doux souvenir pourtant si douloureux. Le simple bruit de mes pattes sur ce sol humide, sentant la mort et la tristesse. J’aurais voulus ne plus jamais ressentir cette douleur, mais cette fois-ci, c’était différent. Cette fois, je savais que la personne ne reviendrait plus, qu’il n’y aurait plus de retour. Et cette perspective rendait ma douleur plus puissante, plus profonde, mais en même temps plus calme. Comme si, pour une fois, j’acceptais la réalité. Pour une fois, j’avais une raison de pleurer, une raison de souffrir. Il n’y avait plus de raison d’avoir des amies, si c’était pour les perdre comme elle. Il ne me restait plus grand-chose a ce jour, et qui, qui dans ce monde ne m’avait pas encore trahis ? Personne. Pour chacun des loups et louves que j’appréciaient, il y avait une trahison et une souffrance propre. Mais jamais comme elle… Encore une fois, elle avait fait différemment des autres, elle s’était démarquée des hypocrites. Mais j’aurais voulus que jamais elle ne se démarque de cette façon. En suivant ses précieux et lointains conseils, je n’aurais pas du la pleurer. Mais je n’avais plus confiance en elle, j’avais réussis à obtenir des informations sur sa mort. D’après certains, elle s’était battue comme une démone. Mais ce fut un loupiot, apeuré par ma présence, qui me dit que non. C’avait été simple pour sa fille de la tuer, trop simple. Elle ne s’était pas battue…
Je n’avais aucune tombe pour pleurer, juste un terrain immense pour me morfondre en silence. Je fuyais la compagnie des autres, cette folie que je croyais disparue avait refait surface, plus puissante que jamais. Les visions, les hallucinations étaient parfaites. Des fantômes dansaient autour de moi, me ricanaient au museau. Alors que tous ne voyaient qu’un champ vide, moi je voyais une meute de morts. Alors qu’ils se sentaient seuls, je me sentais oppressée par tant de présence. J’avais mal à la tête, j’avais mal aux pattes. De longues blessures barraient mon flanc droit, je puais la mort et le sang. Pourtant, dans ma démarche, je restais belle. C’était presque dommage, de ne plus avoir une allure naturelle. Soudain, la vision se stoppa. Je savais pourquoi : plus loin, une louve se tenait, fière, droite. Sa simple posture de reine me dégoûta, si elle se tenait ainsi, elle n’avait cas prendre la place de ma fille ! Sacramenter… Cette louve que j’avais mise au monde, celle qu’aujourd’hui je n’arrivais plus a aimer, comme les autres. La beauté de la louve était flagrante, pourtant je n’y fis même pas attention. J’étais dans un grade ou la beauté était présente partout, je ne m’extasiais plus devant personne. Même pas devant Hypnose, que j’avais finis par trouver l’aide pour sa prétention. Il ne me restait plus que Luguz, qui dormait au plus profond de moi, attendant que j’utilise ma rune pour se réveiller. Sans m’en rendre, je m’étais arrêtée pour fixer la louve de mon regard rouge terne, de mon regard vide et froid. Je m’étais arrêtée, et j’aurais tellement voulus faire demi-tour. Un retour dans le temps… |
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