Je poussai un léger soupir. L'air était humide. Cette sensation étrange me serrait la gorge, bien que je ne pense pas que ce soit réellement à cause de l'humidité. Secouant la tête, je sentis ma vision devenir floue. C'était horrible comme sensation. Je titubai jusqu'au pied d'un frêne, sentant le malaise me guetter. Je m'écroulai sur le sol en poussant un gémissement plaintif. Je me roulai en boule, fermant les yeux. L'Emputeur m'avait bien prévenu. Il savait que c'était bientôt la fin. Les cancers ne trompent pas. Ils apparaissent quand on s'y attend le moins. J'eus soudain un horrible mal de crâne et me relevai brusquement, penchai la tête et vomis de manière incontrôlable. J'en avais marre de tout ça. J'avais maigri, mes côtés étaient saillissantes, et le moindre effort m'épuisait. Même la chasse était devenue un calvaire. Voilà quelques jours que je n'avais pas mangé. Combien déjà ? Cinq ? Six ? J'avais arrêté de compter. Je ne voulais pas me maisser mourir comme ça, mais j'étais fatigué. J'essayais de lutter quelques instants en gardant les yeux ouverts, mais le sommeil l'emporta, et je m'endormis.

Quand je me réveillai, il pleuvait. J'étais bien à l'abri sous l'arbre, mais je décidai de me bouger. En me levant, je faillis m'écrouler. Je serrai les dents, agacé, avant de me mette en marche. Mon pelage était trempé quelques instants après, me rendant encore plus maigre. Je sentis une présence, e tbientôt une silhouette apparut dans mon champs de vision. Je m'assis, l'observant à quelques mètres, mes yeux bleus cernés l'observant silencieusement.