Une jolie petite famille. ( LiBRE - accouchement de Phaenomen White )

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La louve s'assit, essoufflée. Décidément, jamais elle ne se serait imaginé que sa mère ait vécu quelque chose comme cela. C'était le lot de toutes les louves ? C'était dans des moments comme ça qu'on se disait que ça ne devait pas être si mal que ça d'être un mâle. La louve grimaça en jetant un coup d'oeil à son ventre rond. Rond, c'était léger. Enooooorme. Soupirant, la louve se pencha sur la rivière pour laper quelques gorgées du précieux liquide. Son liteau était tout près, et elle se savait trop épuisée pour partir à la recherche d'un cours d'eau. De toute façon, elle adorait s'abreuver à cette rivière. Et puis c'était bien, ça lui redonnait quelques forces en plus de la nourrir. Elle grommela, furieuse après cette ordure de solitaire. Les autres louves, elles, se faisaient livrer le casse-croûte par leur Loup. D'ailleurs, elle avait entendu dire que la plupart des louves n'en pouvaient plus d'être choyées durant la période de gestation, et qu'il était très agaçant de voir le mâle s'inquiéter bien plus que la mère. Mais, à vrai dire, Phaenomen White aurait bien aimée être un peu soutenue dans cette épreuve, ne serait-ce que pour la chasse. Elle s'immobilisa soudain, penchée au-dessus des flots pourpres, tandis qu'une intense douleur lui déchirait le ventre.

Un grognement retentit bruyamment dans la forêt de la perdition. Se traînant le plus vite possible jusqu'à l'abri qu'elle avait aménagé au cours des derniers jours, la louve haletait, respirait bruyemment. Lorsqu'enfin elle aperçut l'entrée, cachée derrière une fougère, elle s'engouffra dedans et laissa tomber sur le sol douillet. Des spasmes secouaient son corps. La louve poussa un nouveau hurlement, plus pour elle-même que pour quiconque d'autre : le père ne viendrait sans doute pas. Qui d'autre viendrait ? Physalis ? La louve fronça le museau. Non, elle serait sans doute seule, et espérait qu'il n'y aurait pas de compliquations.

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Une petite loupiote marchait sans vraiment savoir où elle allait, mais un hurlement à glacer le sang résonna dans la Forêt de la Perdition. Inquiète et en même temps curieuse, car le cri était chargé de douleur, elle se précipita vers la source du son.

Courant à travers les arbres, la senteur de fer de l'hémoglobine me percuta en plein fouet. Quelqu'un était blessé ou... je me souvenais que c'était la saison des naissance. Mouai, je persevais maintenant des gémissements qui provenaient d'un taillis qui avait une ouverture juste assez grand pour y faire entrer un loup. Mes minuscules pattes de loupiote me menèrent sans trop d'effort jusqu'à la louve qui accouchait. Son odeur ne m'apportait rien qui puisse me dire de quelle meute elle était, mais des effluves de Devils étaient présentes.

- Attendez moi, je reviens avec quelqu'un !

Dis-je en rebroussant chemin pour essayer de trouver une personnes d'expérimenté, sans même attendre de réponse.

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La Rivière de sang m'avait toujours intriguée, car je n'y étais jamais allée de ma vie. Il semblerait qu'elle goûtait ce dont elle avait le nom. Je ris un peu, moi, je n'avais pas de noms, mais on me surnommait Sans-Nom, la Nomeusse ou la Donneuse de Noms. Alors que je m'approchais de mon but, une boule de poils blancs s'arrêta à quelques pas de moi avant de m'annoncer sur un ton plutôt impétueux qu'il fallait que je la suive pour aider une futur maman en train de mettre au monde ses petits.

Je ne perdis pas sa trace et elle m'emmena jusqu'a une tanière cachée par des fougères. Je passai ma tête à l'intérieur du trou avant de la ressortir.

- Oh là là, je n'ai pas plus d'expérience que cette louve, Arc-En-Ciela ?

Je n'étais pas sûre que ce soit son nom, mais à sa réaction, je sus que j'avais tapper dans le mille.

- Écoutez moi, calmez-vous et prenez de grandes inspirations, puis pousser. Je vais rester là, à côté de vous. Vous pouvez y arriver !