Ray marchait d'un pas lent dans ces terres neutres qu'il connaisait bien. Sauf qu'ici, c'etait un endroit bizarre, silencieux, deserter presque, avec peu de vie autour de lui. L'herbe ne poussait pas assez pour que le sol soit doux, et quelques arbres verts poussait joyeusement. Mais aujourd'hui le louveteau etait de mauvaise humeur; il etait fatigue et voulait parler avec personne.
Meme si ces derniers temps il etait plus sociable, aujourd'hui il ne voulait pas parler un point c'est tout. Voila, il se sentait comme ca, si il parlait, il etait ferme. Si il ne parlait pas, il boudait. Et, si il y avait un petit rat ou une petite souris par terre, il grognait mechament, et il se disait que ce ou cette souris etait trop nul, que le petit animal avait trop peur pour pouvoir rester sur place. En faite, Ray avait envis de se defouler un peu, mais il savait que si il le faisait, le jeune louveteau aurait trop chaud pour survivre et finalement, il mourait de soife et de chaleur.

" Il y'a rien a faire ici! "

Ray criait, aussi fort qu'il pouvait, pensant qu'il y avait personne d'autre dans cette savane.

" Je m'en fou des autres, j'ai envie de me defouler la! "

Le jeune louveteau mourait de rire, il etait en train de se defouler.

Le sable mou s'était fait sol dur et aride sur lequel poussait maintenant une herbe rase et sèche. Lüa avait remonté la piste de la louve aux odeurs de pays de neige, croisée dans le désert, qui rappellaient tant à nôtre louve noire les plaines glacées où elle avait grandi. L'air était brulant et n'en finissait pas de voler la moindre parcelle d'humidité que pouvait resceller la gorge de la solitaire. Elle marchait toujours. Tant qu'elle avançait elle ne mourrait pas.

Truffe au sol à la recherche d'une carcasse qui lui permettrait de continuer à survivre. Oreilles alertes en quête du bruissement des plumes d'un vautour en vol synonyme de charogne écoeurante à se mettre sous la dent. Lüa était affamée, épuisée, la langue pendante, elle n'était plus que l'ombre d'elle même. Sa belle fourrure autrefois luisante d'un noir superbe arborait un gris sombre et poussiéreux. Elle tenait plus du chiens de chasse musculeux et squelettique que du loup sauvage dans cet état.

Un arbre, il y avait un arbre droit devant elle, il projetait une ombre rafraîchissante qui attirait sûrement des petits animaux. Des proies. A cette pensée l'estomac de la louve se tordit d'avantage et la poussa à presser le pas. Des petits cris, venait de là bas! Il y avait un animal, de la viande fraîche sur pattes ! Au bord de la folie, l'esprit de Lüa embrumé par la faim ne reconnut pas les cris typiques des louveteaux et des chiots en train de jouer. Non.

L'esprit embrumé par la faim trouva la force de faire courir les fidèles pates endolories pour se lancer dans la chasse. Lüa courait ventre à terre, plume de corbeau recouverte de poussière dans le foin désséché. Sa raison était réduite à un rien. Chose insignifiante qui n'avait pas assez d'importance pour crier au grand jour que l'odeur de sa proie était celle d'un être de son espèce ou assimilé.

La logique et l'éthique voudrait que l'on préfère mourrir plutôt que de toucher à un de son espèce pour sa subtance. Mais qui parle de logique lorsque la faim commande ? D'éthique quand la mort menace ? A quelques pas de la boule de poils, Lüa bondit dans un grognement grave et féroce, tous crocs dehors, gueule béante, pour plaquer au sol sa proie et lui ouvrir la gorge.

Fuis petit loup !!! Fuis ou ta courte vie finira dans un coup de dent !!

Ray ne riait plus, il avait etait pris par surprise, en comprenant que cette louve etait affame, et que, si il ne bougait pas, sa mort finirait en un clin d'oeuil. Le louveteau se remuer, se tournait le dos, mais impossible de sortir du piege des grandes pattes de cette folle! Mais tout de meme il essayer, essayer, mais Ray avait un petit plan derriere la tete.

" S'il te plait, laisse moi partir, je te chasserai tout ce que tu veux! "

Il essayer encore de sortir de son piege, mais ce n'etait pas facile! Ray regardait l'arbre devant lui, et vu qu'il y avait un grand, gros lapin, pleine de viande fraiche. En pensant a ca, le petit ventre du louveteau faisait un enorme bruit, sans doute la louve avait entendu. Et Ray se mit a baver. Il se dit que, si il allait maintenant, il allait pouvoir attraper le lapin. Il avait tellement envi d'attraper le lapin, que le louveteau parvenait a sortir de sa cage, et Ray courait le plus vite et silencieux possible vers la proie devant lui. Mais si c'etait lui qui manger, c'etait lui qui serait manger. Il pensait pas que cette louve folle allait etre gentille et le laissait manger, oh non, au contraire, elle allait probablement l'egorger si il le manger, ce lapin.
Ray l'avait quand meme attraper, il l'avait tue, et il a laisser tomber sa proie par terre.

[fait gaffe avec la végétation, les sapins c'est pas dans la savane ... x3]

Elle l'avait eu ! Lüa n'en croyait pas sa chance sa proie avait été trop surprise pour réussir à s'échapper. Elle s'apprêtait à mordre pour enfin manger lorsque sa proie lui adressa de bien étranges paroles.

" S'il te plaît, laisse-moi partir, je te chasserai tout ce que tu veux ! "

Chasser ? Une proie ne chasse pas elle est chassée ! Ce début de raisonnement fut une brèche qui profita à la raison de la solitaire. Lüa stoppa son élan. Elle referma sa gueule et cligna des yeux avec lenteur, comme si elle se réveillait d'un sommeil particulièrement agité.

Lorsque ses iris azurées se reposèrent sur la boule de poils, ont pu y voir passer une foule d'émotions. Furtivement l'incompréhension toute suite remplacée par la stupeur et enfin la honte. Tout bas, comme si elle ne voulait pas être entendue d'elle-même, devenue rauque à cause de la soif, la voix de Lüa s'échappa de sa gueule.

"Un louveteau..."

Cette prise de conscience affaiblit la prise des pattes grisâtres sur le louveteau. Ce qui n'échappa pas à ce dernier et il en profita pour se soustraire à la louve et se sauver.

Lüa n'avait pas bougé, fixant toujours le sol à l'endroit où se tenait le louveteau. Elle tremblait aussi, on pouvait voir ses pattes trembler comme lorsqu'elles tiraient un poids trop important pour elles seules.

Soudain, comme si un gourdin venait de lui porter un coup sur la tête, la louve noire sentît son cerveau s'engourdir. Les choses autour d'elle devinrent floues, les sons se réduisirent à un bourdonnement lointain et les odeurs se transformèrent en inconnues. Ces choses auraient pu être terrorisantes si l'ancien chien de traîneau n'avait pas été envahi par une vague de lassitude étrange.

Le louveteau revenait en traînant une proie dans sa gueule. Il la lâcha et l'animal mort émit un bruit sourd et crépitant au contact du sol et des herbes sèches. Un étrange écho répondit à ce bruit : Lüa s'affalait sur le sol dur dans un nuage de poussière et de paille. Cette course, cette chasse déshonorante, avait été de trop.

La louve noire gisait inconsciente à la merci de celui qui avait été sa proie un instant plutôt.

[desolee, j'ai pas beaucoup ecris. Et euh, en faite j'avais oublie de dire que c'etait un grand arbre, et apres qu'il y avait un grand, gros lapin! ^^]

Ray, un peu confus par ce comportement de cette louve, savait quelle n'etait pas mechante, meme quand elle l'avait pris entre ses pattes. Alors il s'approcha d'elle en faisant attention quand meme quelle n'allait pas se relever tout d'un coup. Mais la louve avait l'air inconciente, et le louveteau avec son museau, poussa un peu la tete de la louve noir, la seul couleur qui ce montrait dans ce paysage de jaune paille et de marron.
Peut etre quelle etait morte? Ou blesse? Ou juste inconciente? Il alla donc chercher le lapin qu'il avait laisse tomber par terre a quelques metres de la, et le posa delicatement a cote de la louve, dont il ne savait pas le nom. Ray ne savait pas quoi faire maintenant, peut etre quelle aurait faim? Alors il dechirait quelques morceaux du lapin qu'il avait chasse, et il les posa par terre a cote du museau de la louve, et en prena un peu pour lui aussi. Puisque Ray n'avait plus rien a faire pour cette louve, il se promena dans les alentours et apres il c'est arrete pour se reposer. Ray n'avait jamais etait aussi gentil a un adulte...

"Lüa! Lüa ! Viens jouer ma belle ! " Criait une voix d'enfant sous les ténèbres des paupières de la louve. Cette petite voix claire et rieuse appartenait à un autre temps. Un autre monde . Celui des souvenirs heureux. Au camps autre fois les enfant jouait avec les chiens les plus jeunes pendant que les adultes partais chasser l'élan à la belle saison.

Les appels continuaient, et la demi-louve voulait rejoindre l'enfant, courir avec lui mais son corps lui paraissait anormalement lourd. Le moindre muscle lui demandait un effort insoupçonné. Puis sa tête se mit à bouger. Toute seule ? Apparemment quelqu'un la secouait mais tout refusait de lui obéir.

Une délicieuse odeur vint titiller les narines de la louve noire. Un savoureux mélange de chair et de sang. Les paupières se levèrent à moitié, d'un oeil morne et vide les iris azures observèrent le louveteau découper des morceaux de lapin sans vraiment le voir. Puis elles se refermèrent.

Après le choc du sol et du sprint Lüa recomposait très lentement ses forces. ce fut seulement deux heures plus tard qu'elle réussit à entrouvrir sa gueule pour saisir une bouchée de viande qu'elle mâcha avec une difficulté croissante. Puis elle avala et sombra à nouveau. Le louveteau avait disparu depuis bien longtemps. Le lapin avait attiré des chacals qui n'osaient pas encore s'approcher mais qui convoitait avec envie la carcasse de lapin et puis peut être aussi celle de la louve.

Le petit bout de viande ingurgité remit son corps en route. Lüa émergea à nouveau sans facilité mais cette fois suffisamment longtemps pour manger les viandes que lui avait laissé Ray. Elle agissait sans réfléchir se fiant uniquement à son instinct. A la tombée de la nuit elle était toujours allongée au même endroit au beau milieu de la savane mais cette fois ses oreilles s'orientaient dans la direction du moindre son.

Elle n'avait pas encore la force de se lever et de marcher mais elle demeurait alerte. Le moindre frétillement d'herbe la tirait de son sommeil, ses oreilles se pointaient vers l'origine du son et elle ouvrait les yeux lorsque l'animal était trop proche pour grogner et le mettre en fuite.

Comme maintenant, des petites pattes se frayaient un chemins dans le foin environnant. La louve ouvrit les yeux et se mit à grogner avec toutes la rage dont elle était capable. Pas de quoi effrayer une grosse bête mais suffisamment pour surprendre.