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| Sujet: _When everything starts spinning ... _ [ Free ] 28.05.10 19:42 | |
| Quand tout part en vrille ... Quand vous avez envie de disparaître ... Existe-il un ange capable de vous faire renaître ?
K i s s.T h e.R a i n - Y i r u m a
- Plic, Plac, Ploc. Les gouttes de pluie s'écrasent sur le sol. Leur écho retentit jusqu'au creux de mes oreilles. Mes pattes s'enfoncent dans la boue, mes griffes tâtent la terre mouillée. Je lève la tête vers le ciel, regardant les nuages noirs se regrouper au dessus de moi. Une bourrasque glacée parcourut le cimetière, me gelant sur place. Je frissonnai et avançai vers les premières tombes. Leur éclat macabre m'aveugla un instant ainsi que l'éclair qui fendit le ciel noir. Je stoppai alors ma marche et repris mes esprits. Les esprits ? Oui mes esprits, ces êtres ni de chaire ni d'os. Ceux qui hantent chaque seconde de ma vie. Il est encore là, mon ami, le plus effrayant de tout mes fantômes. Le petit lapin blanc, balafré et sanglant. Ses yeux écarlates se noyant dans la terreur de son visage. Il semble désorienté, il ne semble plus lui même. Sans m'en apercevoir je tombais sur le flanc et me roulai sur le sol boueux en hurlant. Mes yeux roulèrent dans mes orbites et je criai comme une possedée.
***
- Une forme claire se distinguait dans le noir obscur d'une caverne. Le petit lapin blanc. Dans les mâchoires d'une horrible bête velue. Une bête trois fois plus imposante qu'un loup de grande taille. Ses griffes aussi effilées que des rasoirs s'enfonçaient inlassablement dans le sol créant des sillons noirâtres. Ses crocs transperçaient le corps du pauvre petit animal qui hurlait sa douleur. Les yeux du monstre s'enflammaient d'une passion cruelle, d'un désir brulant. Tuer, rien que ce mot dans la tête. Un mot si fort et si gênant pour moi. Il secouait son énorme tête ronde dans tous les sens, déchirant la chaire du lapin. J'assistai à la scène de l'entrée de la caverne. Une odeur de mort flottait dans l'air, embuant mes poumons. Ma gorge se serrai, les larmes roulaient le long de mes joues. C'est alors que mon ami me lança un regard. Ce regard, ce regard de détresse et de peur. Il me glaça sur place. Mes muscles ne répondaient plus tandis que je voyais l'ourse se démener avec sa proie. En la tuant sauvagement, mutilant les chaires, broyant les os de ses mâchoires dévastatrices. Mon cœur se serra, je déglutis ce que j'avais manger. Un lapin ... aussi blanc que la neige. Sa tête était intacte, son regard fut le même que celui de mon ami. Il me murmurait:
- Aide moi ! Disturbia je t'en supplie aide moi !!! Une plainte amère sortait des tréfonds de sa gorge. Vision d'horreur. Mon meilleur ami, manger par moi ...
***
- Je me débattais, me tordais dans tout les sens. Hurlant à en vomir mes tripes. Hurlant mon dégoût face à tant d'horreur. Je me relevai en sueur. Mon pelage était trempé, laissant apparaître ma maigre carrure. Les poils collés contre ma peau, un visage horrifié. Tout cela n'était qu'un cauchemar. J'étais au milieu du cimetière. La peur s'effaça de mon regard, il reprenait alors son intense vide habituel. La scène n'avait pas échappé au loup qui se trouvait devant moi. Honteuse comme jamais, ma queue se plaça entre mes pattes. Je baissai la tête automatiquement. J'attendis que l'inconnu prenne la parole pour pouvoir répondre. Aucune peur ne sortait de moi, je restai maître de mon corps, maître de ma peur qui me tordais les entrailles à chaque fois qu'une vision me prenait. Je sentais sur moi son regard. De plus en plus mal à l'aise et mon corps se repliai sur lui même au fur et à mesure des secondes qui s'écoulaient ...
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Slayer Scream (Samaël)
FANATIQUE ✖ And I was like, baby baby ooh ♪
Nombre de messages : 3484 Age : 28 Date d'inscription : 17/09/2008
| Sujet: Re: _When everything starts spinning ... _ [ Free ] 01.07.10 11:26 | |
| [Je peux ? C'est Hutgin, un Devil]
Le loup devant moi dressa l'échine en battant ses flancs de sa queue avec colère. Je lui offris pour réponse un grondement sourd et menaçant. Il se projeta en avant, visant mes côtes. Je l'esquivai lestement et lui assénai un coup de griffe violent sur l'épaule. Il roula en arrière et se redressa presque aussi vite, crocs découverts, son poil recouvert de poussière. Je décrivais de larges cercles autour de lui, cherchant une faille dans ses attaques et sa défense. Le loup blanc se redressa et se jeta sur moi alors que je passai devant lui, me percutant de plein fouet. Déséquilibré, je vacillai sur le côté et il en profita pour planter ses crocs dans mon échine, raflant mes côtes de très près. Haletant, je tordis le coup pour le voir de côté et aperçus une ombre. Je hurlai et fonçai volontairement dans ce qui était en fait un arbre alors qu'il était sur mon flanc. Je l'appuyai de toute mes forces contre le tronc et sa colonne vertébrale produisit un craquement, puis sa mâchoire se desserra et je fus libéré de ses crocs. Le sang coulait le long de mon poil, se mêlant au brun et au beige de ma fourrure. Le loup était tombé inerte sur le sol, la colonne vertébrale brisée. Je me secouai et me penchai vers le cadavre pour me nourrir. Je n'avais pas vraiment faim, mais le simple fait de le dévorer m'apportait une certaine satisfaction. Le bruit produit par mes côtes me rappelèrent à l'ordre. Stopper l'hémorragie. Vite. Je quittais la terre des vents pour aller en terres neutres.
Au bout d'une heure de marche, j'aperçus au loin une sorte de lac. Je me mis à courir et une fois arrivé, plongeai dans l'eau glacée. J'en eus le souffle coupé et mes muscles furent comme tétanisés, mais le froid mordant soulagea la brûlure de ma blessure. Au bout de quelques minutes, je ressortis et m'apprêtai à repartir, quand un son me fit tourner la tête brusquement, si bien que mon cou en gémit de douleur. Ce hurlement venait du cimetière. Hm, étonnant. Attisé par la curiosité, je tournai les épaules et pénétrai dans le cimetière. A peine arrivée, la brume s'était levée, et je me fiais à l'odorat plus qu'à la vue pour me guider vers celui qui produisait ces cris. J'aperçus une louve noire sur le sol qui gémissait et j'allai vers elle. En me voyant elle se crispa, gênée. J'arquai un sourcil et restai debout face à elle, silencieux. Mon regard rubis fixait la malheureuse tandis que ma voix grave et impressionnante s'éleva dans l'air :
« Il est tard. Vous devriez rester en un lieu autre, celui-ci est damné. »
Forcément, c'est un cimetière... Je gardai ce commentaire pour moi. Je pris la peine d'indentifier la louve : Devil. Il était rare de voir de tels... spécimens dans la meute. Certes, ils étaient tous plus ou moins tarés, mais celle-ci semblait perturbée, presque victime. Je balayai ensuite les environs du regard ; nous étions seuls.
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