Sujet: I'll never let you fall || Libre 01.03.10 18:02
Je ne crois plus en rien, puisque je ne crois plus en toi. || Libre
Le printemps… Merveilleuse saison ? Je l’aimais tout particulièrement quand il arrivait. Quand la neige se transformait en eau et que les premières fleurs tendaient leurs tiges vers le soleil, à la recherche d’un ou deux rayons. Rien ne valait ce magnifique spectacle de la plaine fleurie s’éveillant, quand après une longue et triste nuit. Le printemps c’est aussi la saison des pluies, de la boue, mais des arcs-en-ciel et de la chasse. La saison des amours, des peines, des joies. C’est quand le monde entier sort de sa torpeur, secoue son manteau neigeux et s’en débarrasse. Sortant de la forêt des illusions, je posai mon regard bleu azure sur le magnifique champ. Poussant un soupir de bien être, je me mis au trot et parti tranquillement. Un instant, en regardant cet horizon rosâtre, je songeai que j’aurais aimé pouvoir l’atteindre un jour. C’est comme vouloir arriver au pied d’un arc-en-ciel : intouchable mais réel. Mes pattes blanches se posaient avec délicatesse sur le sol humide de la dernière pluie. Ma fourrure était constellée de gouttelettes d’eau qui lui redonnait son charme originel. L’hiver avait été bien long, mais on sentait qu’il s’étirait vers sa fin. C’était assez agréable : ces derniers temps avaient été plutôt mouvementés et la meute avait du mal à se reconstruire. On la sentait qui peinait, qui tentait vainement de se montrer à la hauteur. J’encourageais mes loups, je les poussais mais je savais que nous manquions encore de recrues. La puissance de nos ennemis grandissait de jours en jours, et je n’arrivais plus à me défaire de l’idée qu’un jour nous allions devoir les affronter, une nouvelle fois... Je ne craignais pas pour ma propre vie, mais pour celle des êtres qui m’étaient chers dans cette belle meute. Ils faisaient tout ce qu’ils pouvaient, mais au fond de leurs regards, je pouvais y lire la peur d’un futur déjà trop proche. Poussant un long soupir, cette fois plus mélancolique, je m’arrêtai. Fièrement plantée au milieu du champ, je parcourai les alentours du regard, à la recherche d’une pointe de vie. Mais je semblais être la seule à être debout. Les loups aimaient bien faire la grasse matinée, et je ne pouvais leur en vouloir. Ils n’étaient pas tous incapables de dormir, ils n’étaient pas tous comme moi…
Insomniaque ? Pas vraiment, je m’empêchais de m’endormir à vrai dire. Je redoutais ces cauchemars, ces angoisses profondes qui refaisaient surface durant la nuit. Alors je dormais par petit bout, n’ayant pas spécialement besoin d’une condition physique impeccable en ce moment. En me voyant seule dans la plaine, je décidai de m’accorder un de ces instants privilégiés. Me laissant glisser sur le sol froid, je posai ma tête sur mes pattes et attendis sagement que le sommeil daigne me prendre dans ses bras. D’un naturel patient, je ne cherchais jamais à lui courir après ou bien à l’appeler : il venait de lui-même et repartait une fois son travail fait. Je poussai un long bâillement et fermai les paupières. Un frisson de bien-être parcourut mon corps musclé et je sentis ma tête devenir lourde. Je n’en aurais que pour quelques dizaines de minutes, de toute manière. Juste assez pour louper mes rêves, pour m’arrêter avant le temps des cauchemars. Je l’avouais : rêver me manquer. J’aimais ces images sans queue ni tête, qui défilent dans votre esprit. Vous y cherchez un sens ? Il n’y en a pas. J’aimais sentir que la situation m’échappait, et j’adorais être spectatrice d’une scène dont j’étais l’auteur. Mais depuis la mort de mon conjoint, je n’avais plus pu retrouver cette sérénité des rêves perdus, des rêves d’insouciance. J’étais juste capable de les fuir, autant que je puisse. Et quand ils arrivaient à pénétrer dans mon esprit, je me réveillais en sueur et en hurlant. La mort est une libération pour celui qui s’en va, elle est un enchaînement pour ceux qui restent. Et ces chaînes là ne se rongent ni avec le temps, ni avec le vent ou les larmes. Elles vous empêchent d’avancer, mais on s’y fait : le sur-place, c’est aussi intéressant.
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Sujet: Re: I'll never let you fall || Libre 18.04.10 16:06
Réduction du champs de vision: ok! Cible en ligne de mire: ok . Prêt au démarrage: ok...
GOOOOOO!
Non mais je vous jure, il l'a prenait pour une mule ou quoi? Non excusez-moi, son poulain, c'est ça, un bon poulain de compétition. Grrr j't en foutrais moi des poulains! Remarque, c'était en même temps une très belle manière de lui fausser compagnie. Le haut rocher? C'était bien ça le point de rendez-vous... Mhhh réfléchissons, comment lui expliquer que la mémoire, sous haute pression, à parfois du mal à enregistrer! Trouvé! On explique pas! La louve laissa échapper un grognement de satisfaction et ses pattes accelèrent la cadence. Cela faisait bientôt trois jours qu'il la tannait. Oh bien sûr elle tenait à son frère, exentrique jusqu'au bout des pattes, mais elle pensait, à juste titre, que le repos était le meilleur des soins pour l'âme et le corps. Elle venait de rentrer d'une patrouille particulièrement éprouvante, et pour cause, elle avait dû traverser à elle seule la moitié de la banquise de Sibeska! Alors ce n'était pas un mâle bourré de dynamites qui allait la faire bouger, fut-il son frère de sang! Le caractère sulfureux de sa famille avait dû jouer contre elle car le jeune loup n'avait accepté aucune de ses excuses, pire il était même allé jusqu'à dire que les femelles, et en particulier sa paresseuse de soeur, n'étaient bonnes qu'à vous savez quoi. En plus d'être un parfait concentré d'énergie, son frère était également un pur prétentieux et égoiste, on fait quoi avec ça?! Hein! Pfff... la louve s'était donc énervée et s'était jetée sur lui, la bataille qui s'en était suivit avait été arrêtée par un loup de la meute qui les avait durement réprimander. Ce qui n'arrêta pas leurs duel pour autant, chacun pariant que le combat tournait en sa faveur, bref, pour conclure, il avait fallu partager ces deux énergumènes, et quoi de mieux pour cela qu'une course. Seulement voilà, le doux brin de l'aventure avait reprit Calypso et à peine la course entammée qu'elle virait déjà bien au delà de sa trajectoire. Tant pis, de toute façon son frère aurait encore trouvé le moyen de tricher alors...autant occuper sa vie un peu mieux. Et Cal' avait une conception toute particulière de ce mieux, ainsi était-elle entrée dans les terres des Angels. En temps que membre des Celestials, neutre donc, elle espérait la clémence de ses loups et espérait secrètement n'en rencontrer aucun. La prairie s'était de suite imposée à son esprit. Tout dans cette bande multicolore lui plaisait, de l'odeur jusqu'à la sensation lorsque vous y plongiez. La belle époque revenait, celles des floraisons et énième génération de papillons. C'est donc sans ralentir sa course que la louve déboula dans la prairie, à fond les manettes elle traversa l'étendue herbeuse et se laissa enivrer par les senteurs printannières. Un peu trop vite... ses pattes avants buttèrent sur quelque chose de mou et d'étonnement soyeux pour de l'herbe, et la louve partit en roulade sur plusieurs mètres. Heureusement pour elle, le sol n'étant composé principalement que de mousse et d'un tapis moelleux, elle s'immobilisa avec les dégâts minimes, à savoir une bonne plaquette de bleus. Crachant une boulette d'herbe, Calypso se releva flageolante sur ses pattes et repartit en arrière pour comprendre l'origine de sa chute. Ses yeux ambres s'agrandirent légèrement lorsqu'elle aperçu une louve allongée sur le sol, même si elle ne devait pas avoir eu bien mal, il était tout de même plus poli de s'excuser. Allez décrasse toi la gorge tu vas y arriver.
- Désolée... je... pourquoi vous étiez là aussi?
ou pas...
Dernière édition par Calypso le 19.04.10 12:09, édité 1 fois
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Sujet: Re: I'll never let you fall || Libre 18.04.10 20:01
|| Non vas-y, tu peux répondre je t'en prie ! (:
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Sujet: Re: I'll never let you fall || Libre
I'll never let you fall || Libre
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