Invité
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| Sujet: Le monde vu d'en haut [Libre] 13.01.11 19:12 | |
| Humide et froide, la température donnait l'impression que l'air piquait les poumons de cristaux de glace à chaque inspiration. Le ciel était gris, voire d'une étrange couleur bleutée. Les nuages cachaient l'astre de feu, générant dans la forêt une atmosphère sombre et pluvieuse. Vu de tout là-haut, on devait pouvoir admirer les montagnes plongées dans une étrange pénombre grise, leur immense silhouette massive voilée par les nuages de brume qui commençaient à s'élever entre les sommets, plus denses à certains endroits qu'à d'autres. Dans cette atmosphère morne, une ombre se mouvait en silence. Souplesse et agilité incarnées. Ombre noire duveteuse, suave, svelte, furtive. De velours liquide tant elle semblait glisser entre les troncs. L'ombre glissa ainsi à travers les ténèbres de la forêt, ne se détachant pas de son environnement tant sa fourrure était sombre. Seule chose distinguable dans ce tableau sinistre ; deux perles d'azur. Les yeux sondeurs. Le regard profond de la ténébreuse semblait capable de tout voir. Même jusqu'au fin fond de votre âme. Tête dans le prolongement du dos, subreptice, elle avançait à pas de... loup. Seul ses yeux de saphir tranchaient avec cet univers sombre, comme l'étoile dans le ciel nocturne. La belle ténébreuse arriva enfin dans une clairière, où l'on pouvait enfin la distinguer de ce qui l'entourait. Silhouette élancée et puissante, pelage plus noir qu'une nuit sans lune et sans étoiles. Petits bémols dans l'océan d'ébène ; deux légères bandes grises tirant sur le brun qui soulignaient ses épaules finement musclées. Une beauté d'une rare noirceur, au regard étrangement mystérieux et sémillant. La louve obscure finit par stopper sa marche silencieuse, une fois arrivée au bord d'une falaise. Elle s'assit, bien droite, le regard rivé sur la lueur rougeoyante du soleil couchant, lumière qui arrivait à percer les nuages de pluie, et qui baignait presque l'intégralité des terres de Wolf Angel. Même si la silhouette de l'astre était vague, pratiquement pas visible, cela restait un spectacle éblouissant. Minerva inspira longuement. Quelle douce sensation... |
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