| | A Pas de Loups, Partie I. (Extraits) | |
| Auteur | Message |
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Bélial
ADMIN ✖ Badass little pony
Nombre de messages : 894 Age : 30 Date d'inscription : 23/09/2010
| Sujet: A Pas de Loups, Partie I. (Extraits) 12.10.11 20:36 | |
| ( Je squatte la partie fanfic pour relancer un projet vieux comme le monde, qui avance lentement mais sûrement, quand j'ai un petit moment pour écrire et surtout de l'inspiration x3 )Ceci est un projet de réécriture. Il y a longtemps (genre. des années.) j'avais mis par écrit des histoires qu'on avait inventées avec Avalanche (Envy). C'étaient les aventures mouvementées d'une meute de loups, j'en avais fait trois courtes histoires (que j'avais très pompeusement qualifiées de "tomes" xD). Et l'année dernière, j'ai entrepris de réécrire tout ça pour en faire quelque chose de plus construit, d'un peu plus mature. Au programme : une réécriture complète, beaucoup de modifications à faire, tant au niveau des personnages que de l'intrigue elle-même (des choses à enlever, d'autres à ajouter). Entre autres, je compte regrouper les trois histoires que j'avais écrites en une seule, pour faire quelque chose de plus construit et de plus complet. Et vu que j'ai toujours fait partager ces histoires avec le forum, j'ai décidé de continuer à honorer la tradition. Je ne vous mettrai pas le récit complet, mais des extraits, parfois dans le désordre, juste pour vous donner un aperçu et vous mettre l'eau à la bouche. Il m'arrivera de faire des allusions à des personnages de Wolf Angel (toujours avec l'accord préalable des créateurs de ces personnages). De même, je m'inspire parfois de cette histoire pour Wolf Angel (l'idée des Mercenaires, par exemple, avait tout d'abord été pensée pour mon récit, et on a trouvé que ce serait bien à intégrer sur le forum). Je précise donc que vous ne trouverez aucun plagiat volontaire de ce forum, et que tous les éléments de ce récit m'appartiennent, soit qu'il s'agisse de mes idées, soit que j'aie été autorisée à les utiliser (c'était le petit paragraphe légal de copyright /pan). De plus, c'est un premier essai, et je changerai probablement des choses au fur et à mesure que j'avance dans ce projet. Nh'ésitez pas à me donner votre avis, vos commentaires, à faire des suggestions. Les critiques construites sont tout à fait acceptées, puisqu'elles me permettront probablement d'améliorer le récit. Voici les vieux sujets où j'avais posté la première version de cette histoire, s'il vous prenait l'envie de la (re)lire (je précise que ça date, que c'est bourré de fautes d'orthographes et que c'est assez confus, et que je vais changer beaucoup d'éléments, en supprimer certains, et en ajouter de nouveaux) :
Dernière édition par Bélial le 19.12.11 15:17, édité 1 fois |
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Bélial
ADMIN ✖ Badass little pony
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| Sujet: Re: A Pas de Loups, Partie I. (Extraits) 12.10.11 20:36 | |
| - Prologue :
Je me souviens du ciel qui pesait sur nos vies. Cette sombre voûte, ces épais nuages. Mes yeux d'enfant, effrayés, cherchaient en vain une étoile dans ce chaos désordonné. Mais la seule lumière qui me parvenait était celle des éclairs qui déchiraient la nuit dans un fracas assourdissant et affolaient mon coeur. Je me souviens de la chaleur du corps de ma mère, contre lequel je me blottissais, malgré la pluie violente qui me trempait jusqu'aux os. Autour de moi les loups grondaient, menaçants. Je croyais alors que c'était le ciel qu'ils maudissaient, de nous affliger ainsi. A la fois fascinée et paniquée par le déchaînement des éléments, je retenais mon souffle, et n'écoutais pas les cris de celle qu'ils chassaient, les oreilles couchée et l'échine hérissée. Je ne me souviens pas même de ses traits, des motifs de sa fourrure… Mais je me souviens que le sang des nouveaux-nés souillait la fourrure blanche de son museau, et je revois, encore aujourd'hui, ses yeux fous de rage, qui me faisaient peur, comme si elle avait cherché à tous nous abattre d'un simple regard. Puis elle avait disparu dans la nuit, n'emportant que son déshonneur et sa haine. Ma mère prit l'une des mes soeurs par la peau du cou et poussa mon frère du bout de la patte, lui faisant comprendre qu'il était temps de rentrer. Il se leva ; mes soeurs et moi fîmes de même. Un vent violent s'était levé, j'avais vraiment froid, à présent. Notre mère nous conduisit à l'abri des arbres, là où leur feuillage était plus dense et arrêtait la pluie. Lorsque nous fûmes ainsi abrités, la louve déposa ma soeur au sol et s'allongea. Nous vînmes nous blottir contre elle et sa langue nous lécha le crâne l'un après l'autre, jusqu'à ce que le sommeil nous gagne. Je me souviens avoir écouté les grognements des adultes quelques minutes, imaginant cette louve rôder dans les bois aux alentours de la meute, repensant aux louveteaux auxquels elle avait sauvagement ôté la vie, avant que le sommeil ne finisse par me gagner. Enfant, l'orage m'effrayait. Je ne comprenait pas pourquoi le monde se mettait en colère de la sorte. Cette nuit-là, j'avais compris que le monde dans lequel nous vivions n'était pas qu'un paysage, un décor dont le seul but était de donner un cadre à notre vie. J'avais compris que le monde était tout aussi vivant que nous, que nous n'étions que l'une des nombreuses vies qui le composaient, et que ce monde interagissait avec nous. L'orage est porteur de mauvaises nouvelles, il annonce la souffrance et les larmes.
- La Guerre :
Une ombre fondit sur elle. Le choc se répercuta dans ses os, lui coupant le souffle un bref instant, avant qu'elle ne se retrouve au sol. Elle sentait une vague douleur au niveau des côtes, mais rien d'inquiétant. Beaucoup plus inquiétante, en revanche, était la louve au pelage sombre qui la surplombait. Une lueur sauvage brillait dans son regard et Avalanche songea aussitôt qu'elle était piégée. Comme pour renforcer ce sentiment, son assaillante posa une patte sur la cage thoracique de la louve blanche et mit tout son poids dessus. La louve blanche voulut pousser un grognement, mais l'air lui manquait. Clouée au sol par la douleur et la peur, elle ne pouvait détourner son regard des yeux de son ennemie, qui la regardait froidement. Quelque chose passa dans ce regard et Avalanche vit la louve fondre sur elle. Elle ferma les yeux, incapable de faire le moindre geste, submergée par la peur. Elle se savait à sa merci, elle savait sa gorge exposée. C'était donc cela, la guerre ? Abandonner ses rêves, oublier qui elle était, ne plus ressentir que la douleur et la peur, l'angoisse, regarder la mort en face et voir ses espoirs expulsés de son coeur comme l'air que cette louve avait chassé de ses poumons, d'un coup de patte ? Elle n'avait jamais tué jusqu'à aujourd'hui. Elle n'avait jamais laissé la peur dépasser sa raison, non plus. Mais à présent elle sentait les battements désordonnés de son coeur, elle le sentait se débattre dans sa poitrine, comme s'il avait cherché à s'en échapper, comme s'il avait été animé par un puissant désir de survivre, coûte que coûte, d'échapper à la mort. Comment pouvait-elle ressentir autant de choses, en un si bref instant ? Les pensées s'emmêlaient confusément dans son esprit, ses sensations, ses craintes, la souffrance de ses blessures… Le temps semblait comme arrêté, tandis que, les paupières closes, elle attendait la mort. Elle ne vit pas sa vie défiler devant ses yeux, comme elle l'aurait cru. Ce n'était donc que ça, mourir ? Ce n'était donc que la peur ? Son souffle chaud. Ses crocs froids contre la peau. Quel angoissant contraste ! La souffrance de sa chair, dans lesquels ces crocs se plantaient. Et le sang qui palpitait dans sa jugulaire.
- Travail d'équipe :
A droite. La louve noire bifurqua agilement, sans ralentir sa course. Elle sentait la peur, l'affolement du jeune cervidé. Il fuyait, paniqué, dans un fracas assourdissant de branchages cassés, piétinés. Ses sabots martelaient le sol avec précipitation : son allure irrégulière l'épuiserait rapidement. Il ne se rendait pas compte que le piège se refermait sur lui au fur et à mesure qu'il se débattait. Une masse blanche passa à côté du prédateur. Une autre louve. Toutes deux échangèrent un bref regard, avant de se séparer à nouveau. La louve noire sentait également la présence des autres, elle entendait leur course. Le petit groupe était organisé et soudé. La femelle à la fourrure brune qui était en tête modifia sensiblement la trajectoire de sa course, et, malgré la distance qui les séparaient d'elle, les autres suivirent. La femelle à la fourrure noire se souvenait de ses premières chasses avec la meute, de sa surprise les premières fois qu'elle s'était sentie ne faire qu'un avec ses compagnons : tous semblaient lire ses pensées, sans qu'elle ait de besoin de communiquer avec eux, et elle parvenait également à prévoir et à interpréter leurs mouvements. C'était cela, la force de la meute : tous ses membres étaient en parfaite coordination et se repliaient sur la proie, formant une unique gueule dans laquelle elle s'engouffrait. La louve noire apercevait désormais la louve de tête. Kisha. Bien qu'étant la plus jeune du groupe, elle avait tout naturellement pris la direction de la chasse. Kisha était la plus fine traqueuse de la meute : calme, patiente et adroite, elle repérait, pistait, traquait et abattait les plus belles proies. A cet instant, cette dernière ralentit. La louve noire sentit qu'ils approchaient du but : le jeune daim était fatigué, ils ne le manqueraient pas. Sur un signe de Kisha, la femelle contourna l'herbivore apeuré, suivie par un mâle au pressage tricolore. Ils se déployèrent, encerclèrent l'animal, et attendirent un signal. Kisha fondit la première sur leur proie, aussitôt imitée par ses compagnons. Aujourd'hui, ils n'étaient que quatre. C'était un simple entraînement. Le premier à avoir le daim gagnait : après avoir coopéré, ils étaient désormais rivaux. La louve blanche fut la première à bondir sur le cervidé, lequel se débattit vaillamment. La louve noire fondit sur elle, l'écartant de la partie, tandis que le seul mâle du groupe, Alérande, jaugeait du regard la louve de tête. Kisha était entre le daim et le mâle, elle savait cependant que ce dernier était plus puissant qu'elle et qu'elle ne pourrait pas lutter. Elle feinta ; le mâle réagit au quart de tour, bondissant sur la proie. Kisha, qui avait prévu son mouvement, lui donna un coup d'épaule, lui faisant mordre la poussière, et acheva le daim en un instant. Le silence qui suivit fut profond. Puis, petit à petit, les loups se détendirent, la forêt se remit à respirer. Kisha s'essuya les babines d'un coup de langue tandis qu'Alérande se relevait. Les deux autres se chamaillaient. Le mâle émit un grognement amusé.
« Tempo, Avalanche, le jeu est terminé. »
- La forêt qui l'a vue naître :
Le lendemain, la pression était la même. Tempo et Avalanche passèrent cette journée à l'écart des autres, dans la forêt, sans jamais vraiment s'éloigner. Le sentiment de calme que la louve noire avait été surprise d'éprouver la veille au soir, alors qu'elle-même était particulièrement agitée, lui avait fait prendre conscience de ce à côté de quoi elle passait. Cette forêt qui l'avait vue naître, dans laquelle elle avait grandi, elle lui était si familière qu'elle s'effaçait autour d'elle. Elle ne voyait plus sa beauté, ne prêtait plus attention aux pulses qui l'animaient, comme le sang que son coeur pompait dans ses veines, comme la sève qui circulait sous l'écorce des arbres. Les deux louves passèrent la journée à écouter la forêt. Elles prêtaient attention aux moindres détails, se familiarisaient avec chacun de ses arbres. Chacun d'entre eux était unique. Chacun était en vie. Et en chacun d'eux battait le coeur de la forêt. Enfin, alors que le soleil avait dépassé son zénith, un hurlement déchira le silence. Tempo et Avalanche sentirent un frisson courir dans leur dos, et leurs muscles se tendirent. Les deux soeurs échangèrent un bref regard puis toutes deux s'élancèrent vers l'endroit d'où le cri était venu. Les battements de leur coeur s'accélérèrent. En le sentant cogner contre sa cage thoracique, Tempo se demanda si ses ennemis l'entendraient, eux aussi.
(...)
La forêt criait. Partout autour d'elle, Tempo entendait les loups se battre, sans les voir. L'odeur du sang, celle de la peur, masquaient toutes les senteurs boisées familières à son odorat. Ses sens étaient désorientés, derrière les cris de la guerre il lui semblait entendre la forêt gémir de douleur et de détresse, tandis que le chaos des batailles la déchirait. Les proies se terraient. Les arbres retenaient leur souffle. L'atmosphère était lourde. La louve noire se sentait comme une étrangère : elle ne reconnaissait plus la forêt qui l'avait vue grandir. Un sentiment de solitude s'emparait peu à peu d'elle, provoquant chez elle une sorte d'angoisse à l'idée de se retrouver seule en ces lieux hostiles.
Dernière édition par Bélial le 12.10.11 20:45, édité 2 fois |
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Bélial
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| Sujet: Re: A Pas de Loups, Partie I. (Extraits) 12.10.11 20:37 | |
| +1 ( on sait jamais o/ vous êtes encouragés à répondre à ce sujet x3 ) |
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