Invité
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  |  Sujet: Quelques petits textes...  13.10.08 19:52 | |
| Alors voiilà j'me lance =) Rien de très original, simplement quelques courts textes. Bonne lecture, et n'hésitez pas à dire ce que vous en pensez !
Sans titre
Rien de très spécial à dire ^^'
__ Un hurlement rauque et froid déchira le silence de la nuit. Une aurore boréale de toute beauté qui dansait avec grâce dans le ciel noir venait tout juste de s’éteindre, comme une petite flamme sur laquelle on aurait soufflée trop fort, trop vite. Un hurlement lourd de rage et de souffrance, arraché d’une silhouette en bas d’un ravin de plusieurs mètres de profondeur, parmi la glace et le blizzard. Recroquevillée sur elle-même, la silhouette qui se dessinait avec pâleur dans la pénombre, à la manière d'un fantôme, semblait vouloir oublier son horreur. La neige sous elle engourdissait ses pattes frêles et fragiles. La jeune louve tremblait de tous ses membres, de tout son corps, pourtant son regard se voulait fier et digne, même en cet instant où la mort s'emparait d'une énième victime. La louve au pelage blanc souillé poussa un râle et cracha du sang. Son visage balafré par une horrible cicatrice encore ouverte se leva vers le ciel de ténèbres. Comment aurait-elle pu se douter de ce qu'il allait lui faire ? Lui qui semblait l’aimer et pouvoir tout faire pour elle ? Lui qui lui avait sauvé la vie ? Qui aurait pu croire qu’il allait vouloir la tuer ? Personne. Le jeu du grand loup à la fourrure blanche tachée du sang de ses victimes avait été trop parfait. Maintenant, le démon s’en allait vers d’autres loups à tuer. Et personne ne pouvait l’arrêter dans sa démarche cruelle et sanguinaire. La gorge sèche de l'ombre blanche se noua, et ses paupières se fermèrent sur son œil jaune, l’autre n’étant plus qu’un orbite creux et empli de sang. Avec lenteur, elle posa sa tête sur le sol fendu par le froid de cette nuit d'hiver. La louve meurtrie, à son dernier souffle de vie, regretta encore de lui avoir fait confiance, et se laissa emporter par un sommeil profond et infini . *
Innocence
Au début, en commençant, je voulis faire quelque chose de complètement différent. Mais la suite est venue naturellement, alors je n'y ai pas touché =D
__ Dehors, la pluie se déchaînait. Le tonnerre grondait, l'eau inondait la rue, des passants couraient se réfugier chez eux, ou sortaient en toute hâte un parapluie. Accoudée à la fenêtre fermée, une enfant regardait l'orage, assise sur le parquet vieux et poussiéreux de sa chambre. Immobile, seuls ses yeux aux reflets verts bougeaient lentement, balayant le dehors avec une attention admirative. Ses longs cheveux bruns et bouclés tombaient sur ses épaules couvertes d'un vieux pull épais aux motifs linéaires, trop grand pour elle, lui couvrant les mains et presque les genoux. Ses traits pâles, les traits de l'innocence, n'exprimaient aucun sentiment connu, juste une impression de neutralité ou d'indifférence se dégageait d'elle. Après réflexion, on pouvait remarquer qu'elle n'était pas indifférente à ce qu'elle regardait. Dans l'éclat de ses yeux, une profonde admiration pouvait se lire, parmi la couleur d'émeuraude. Un homme en costume passa précipitemment devant la fenêtre, un journal sur sa tête pour se protéger, ne remarquant même pas la fillette qui l'observait. Personne ne l'avait vue. Les adultes sont centrés sur eux-mêmes, ils croient tout connaître de leur evironnement familier et pourtant... Ils n'en savent rien. Ils ne savent pas observer, remarquer les petits détails qui peuvent changer leur regard sur les choses. En réalité, ils ne veulent pas changer. Ils ne veulent pas contraier leurs petites habitudes, alors que tout pourrait être si mieux, si facile. Seuls les enfants ont l'imagination et la volonté nécessaires pour cela. Ils savent, eux, s'émerveiller de tout et de rien, retourner le monde dans leurs pensées s'ils en ont envie. Mais ça, les adultes n'en ont pas conscience. Alors ils leur apprennent à être comme eux, et les enfants perdent cette innocence qui font d'eux des êtres merveilleux.
La fillette jeta un dernier regard au-dehors, où la pluie battante continuait sans relâche. Sans bruit, elle se leva et se dirigea vers la porte, qu'elle ferma derrière elle . *
Le silence
Celui-là, j'en suis très fière, j'ai passé plus d'une heure à chercher l'inspiration, pour enfin trouver quoi écrire =)
__ « Les mots perdent leur sens dès qu’on les prononce… »
Elle se sent revivre. Le vent caresse avec délicatesse ses cheveux bruns, comme du bout des doigts. Le paysage sous ses yeux se dévoile sous une lumière nouvelle. Le silence a pris possession de l’endroit. Elle ignorait que l’absence de bruits ou de paroles pouvait être aussi plaisant, agréable. À présent, elle en est ivre, elle ne pourra plus s'en passer. Personne ne peut supporter le silence absolu. Mais certains savent écouter les sons que les autres n’entendent pas, et s’en contenter. Comme elle, qui ferme les yeux et inspire l’air frais et vivifiant. Elle savoure cet instant où le temps semble figé, où le silence lui apporte ce qu’elle espérait depuis longtemps : le calme et la sérénité dans ce monde de haine et de violence. Elle s’allonge sur le sol, se laisse pénétrer par cette douce musique… Qu’est le silence.
« … Rien ne vaut le silence. »
Une vague d’émotions déferle dans son esprit, mêlée d’un nuage de doutes. Il s’inquiète, jette des regards fuyants aux alentours pris par l'obscurité. Rien ne bouge, ses yeux sont blancs, son sens auditif ne perçoit rien. Il a peur. Ce silence pesant l’écrase, lui flanque la chair de poule. Il s’imagine dans l’ombre des sons étranges, son cerveau fabrique des craquements imaginaires. Ce silence le rend fou. Il est seul, personne n’est là pour lui parler, pour briser cette absence de mots qui l’entoure. Il essaye de respirer, mais ne réussit qu’à suffoquer. Il est étouffé par ce silence, il veut crier, pour entendre au moins sa propre voix. Il tremble. Il restera à jamais traumatisé par ce vide, ce néant. Ce silence . * |
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