Sur les traces du vent .:Libre}

Invité

Xx_ Le vent sifflait, froid, glacial. Il changeait sans cesse de direction, comme indécit, comme hésitant. Tantôt à droit tantôt à gauche, tantôt balayant les poils de la fourrure de Luna, tantôt les caressant... Quel étrange fénomène que celui-ci. La petite loupiotte ne s'en lasserai jamais. Après tout, elle était née dans un tel endroit, elle aurait du, depuis le temps. Mais non, elle aimait toujours autant les endroits ivoires de Sibeska.

Elle y été née, après tout. Fermant les paupières, humant l'air, bombant le torse. La loupiotte aussi blanche que le paysage été là, en train de savourer la magnifique vue qu'on avait sur le monde. Non, elle ne s'en lasserait jamais. La neige tombait à petits flocons peu à peu, recouvrant son poil clair. La jeune louve le remaqua et s'ébroua joyeusement, progetant de la neige un peu partout. Sourire de Lune lança un regard vers le ciel.

Les étoiles commençaient à parcourir le ciel sombre, et la lune berçait Sibeska de sa lumière bienfaisante. Quel bel endroit, vraiment. Luna s'assis. Elle avait tout son temps. Personne ne l'attendait, de toute façon. Elle était orpheline, fille unique, et complétement insosciable. Pas qu'elle le veuille, bien sûr! Elle s'éloignait malgré elle des autres, alors qu'elle détestait être seule. Sa aussi, c'était un étrange fénomène.

Et c'était entièrement sa faute. Entierement... La loupiotte soupira. Elle venait de perdre son aplomb habituel. C'était rare de la voir comme ça. Logique, car quand ça arrivait, elle s'éloignait. Elle n'aimait pas montrer ses malheures aux autres. A quoi bon? Sourire de Lune était assez grande pour se débrouiller seule. Sûrement. Peut être. La loupiotte blanche s'ébroua de nouveau. A quoi bon penser à ça? Autant prendre exemple sur les autres louveteaux tout joyeux.

Enfin, elle prennait pas vraiment exemple sur eux, vu que c'était véritablement sa nature. Fofolle et hyperactive, toujours de bonne humeur. Sur ces pensées, la loupiotte ne pu que sourire avec satisfaction. Ce fut de courte durée, car son museau venait de heurté une odeur inconnue. Une odeur de loup inconnu, pour être exact. Ou pas. La neige étouffait les odeurs, c'était vraiment pas terrible. Les oreille de la loupiotte partirent vers l'arrière et ses lèvres se relevèrent légerement sur des petits crocs.

Qui était là?

Sujet: Re: Sur les traces du vent .:Libre} 30.08.09 16:48

Dans le monde, tout à des liens. Petits ou grands. Par exemple, avant même de connaitre un de vos amis, elle a reçu un grain de poussière que vous aviez envoyé dans le vent en balayant votre balcon. Même votre correspondante en Chine a peut-être déjà respirer un atome d'air que vous aviez vous aviez repousser en poussant un soupir d'ennui.
Ici, nous sommes en présence d'un autre lien. En bougeant un peu la patte, Sourire de Lune avait fait bouger un flocon de neige. Celui-ci tomba de la falaise et se fit porter par le vent. Il tomba sur un ban de neige, sur un sapin. Ce fut le flocon qui fit déborder la branche, et toute la neige tomba sur un petit lièvre. Il couru plus loin, se faisant repérer par un loup à la fourrure grise et blanche.
Je n'ai pas besoin de dire que ce loup était Chardon-Nodrahc. Il s'était calmé de sa «fofolie» de début de «vacances», et était devenu... normal. Et il avait faim. Il repéra ce mammifère et rampa vers lui, pour finalement lui sauter à la gorge et le tuer d'un coup. Il le mangea rapidement, ne laissant presque aucune trace dans la neige.
Cependant, Chardon-Nodrahc n'arrêta pas sa chasse. Il mit tous ses sens aux aguets, pour pouvoir repérer le moindre animal. Il entendit un léger battement d'aile. Il leva sa tête pour regarder. C'était un oiseau blanc et grand. À mieux y regarder, c'était un harfang des neiges. Il n'y avait aucun espoir de l'attaquer, il était trop haut. Cependant, le guerrier d'élite des Célestials continua à suivre ce majestueux oiseau des yeux. Il alla se poser sur le haut de la falaise.
Chardon arrêta de le regarder, car son regard croisa quelque chose de blanc et qui bougeait, loin en haut de la falaise. La neige qui tombait l'empêchait de voir ce que c'était, mais c'était vivant.
Du haut de son trône, l'harfang regardait les alentours. Sa curiosité fut piquée, en voyant une forme grande et blanche, avec le dos argentée, qui grimpait cette falaise. Elle sautait, grimpait, s'accrochait, mais ne tombait pas. C'était une excellente forme poilue. Mais ce n'était pas aussi important que cet autre lièvre, plus loin, qui courait et qui ferait un très bon repas pour un oiseau de proie. Le hibou s'envola donc vers son diner.
Chardon continuait à grimper. C'était une sorte de Devoir personnel que de satisfaire sa curiosité, donc il y avait peu de chance qu'il puisse glisser. Mais il y en avait plus que pour son devoir par rapport à son clan. Ce ne fut donc pas long, mais plutôt difficile, de monter cette falaise.
Le vent soufflait fort et la neige couvrait tout. C'était beau. On voyait même les banquises, au loin. Chardon aimait ça. Il était né dans une vallée et vivait dans la forêt, mais c'était magnifiquement bien adapté à l'environnement froid de Sibeska. En fait, Sibeska, c'était comme un hiver de sa patrie, mais constant.
Le canidé continua d'avancer vers la forme. Il rampait, pour ne pas se faire voir. Puis, tout à coup, il remarqua que c'était un loup. Une loupiote, même! Et même, il croyait que c'était un Célestial! Le loup ne voulait pas trop rencontrer quelqu'un quand il voulait chasser, mais il détestait l'idée de pouvoir passer pour un fuyard. Et s'il partait en silence?
Non! La loupiote l'avait entendu. Il devait aller vers l'avant, calme. Peut-être que, avec chance, sa faim disparaitrait? Le loup avança vers sa congénère, lentement et embarrassé. Encore embarrassé, il lui dit:
«Bonjour... Désolé de vous déranger....»

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