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  |  Sujet: Quand l’éclair devient Paradis. ( Pv Shadow Night )  21.05.08 12:51 | |
| Quand l’éclair devient Paradis.
( Pv Shadow Night )
Comme toujours sur ces Terres, le temps était gris, sombre, maussade et pratiquement noir. On aurait pu penser qu’il faisait nuit mais il n’en était rien. Non, il était prêt de midi mais la Plaine Foudroyante était recouverte par une ombre opaque qui ne laissait filtrer que peu des rayons du soleil qui était pourtant bien présent derrière cette couche nuageuse. La seule lumière provenait des éclairs qui de temps à autres, frappaient le sol à intervalles plus ou moins régulier. Et, ombre parmi les ombres, un loup pratiquement aussi noir que le paysage environnant était assis au couvert d’une avancée rocheuse, à la limite même de la plaine. Ses flancs montaient et redescendaient rapidement, se creusant profondément pour ensuite enfler au maximum, aspirant ainsi la moindre goutte d’oxygène qui passait à proximité. Et si, peu à peu, son rythme ventilatoire se calmait, celui, encore plus rapide, de son cœur, s’accélérait follement, pour parfois revenir au point mort. Le loup pratiquement aussi sombre que le fond d’un puit était essoufflé. Il venait de parcourir la Plaine Foudroyante à deux reprises. Et ses yeux brillaient d’une flamme sauvage.
Longtemps, il avait zigzagué parmi les éclairs, sentant le poil qui parcourrait son échine se relever brusquement, empli d’électricité lorsqu’il s’approchait un peu trop dangereusement d’une de ces colonnes d’électricité à l’état pure. Longtemps, et à plusieurs reprises, il avait pilé net en voyant l’une de ces aiguilles s’abattrent à quelques pas devant son nez. Longtemps, il avait frissonné en courant jusqu’à en perdre haleine. Mais depuis longtemps, il ne s’était pas senti si bien. Il faut dire que se défouler ainsi ne pouvait lui faire que du bien. Il s’était quelque peu encroûté ces derniers jours. Certes il était toujours aussi fin et plutôt trapu mais il se sentait un peu lourd. Et le plus énervant, c’est qu’il était toujours aussi peu motiver pour courir. Ici au moins, il n’avait plus le choix, il lui fallait courir. Ne serrait-ce que pour éviter de finir griller. Néanmoins, tout cela avait un coût. Son pelage était trempé et collé contre son frêle corps, la chaleur ambiante le faisant suer. Il devait fréquemment cligner des paupières pour chasser les petites gouttes salées qui perlaient sur son front. Sa bouche était asséchée et il lui semblait qu’il ne pourrait plus jamais parler tant sa langue lui semblait gonflée. Ses pattes tremblées légèrement sous l’effort qu’elle avaient du produirent et il devait se forcer mentalement à rester debout sinon il se serrait écroulé et aurait dormit malgré les roulements de tonnerre qui lui arrivait en décalé par rapport à l’image des piliers d’énergie et de lumière tombant du ciel sur le sol. Ses oreilles bourdonnaient et il avait quelques peu mal à la tête, se demandant même s’il n’allait pas se mettre a vomir. Ses yeux, déjà bien abîmé par l’éclat du soleil sur la Banquise dans les Terres de Celestial étaient brûlant et lui faisait mal comme si un aigle avait planté ses serres dedans. Ah non, il n’était pas franchement reluisant. Néanmoins, Balcan restait là, à observer les éclairs s’abattre inlassablement. A observer le sol meurtrit de la plaine. Les Angel avaient de la chance d’avoir cette Terre si étrange et pourtant si sympathique aux yeux du tout jeune loup.
Secouant lentement la tête, ayant mal au cou a force de lever les yeux au ciel pour guetter les prochaine tombée d’électricité, le loup fit voler autour de lui quelques centaines de petites gouttes de sueurs qui allèrent s’abattre au sol avec une multitude de petits bruits mat. Puis le loup, regroupant ses forces, s’ébroua entièrement. Ce n’était pas franchement très énergique mais il ne pouvait pas plus. Et cela suffit tout de même à l’aérer un peu. Mieux, il put enfin sentir la triste mais fraîche et bienvenue petite brise qui s’était abattue sur la Plaine lorsqu’il était arrivé. Ses griffes cliquetèrent sur la roche alors que le loup revenait se poster au bout du rocher qu’il occupait, à l’abri des éclairs car plutôt loin de leur point de chute principal. Il ne se savait pas visible de loin mais tel était bien le cas. N’importe qui aurait pu le voir. Et de loin. Mais après tout, il n’était que Solitaire et il n’avait rien de mal à faire. Tout au plus poserait il des questions, envisageant peut-être d’intégrer tel ou tel meute qui sait ? |
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