Âme en peine. Je marchais -si l'on pouvait appeller cela ainsi- pareillement a celle-ci. Un sentiment horrible, de solitude. J'étais toujours seul, puisque j'étais solitaire, mais cette solitude n'était pas la même. Je ne sentais plus mon cœur, celui qui battait pour ma princesse. Cette louve en or, cette louve que j'aimais: ma louve. Celle que j'avais, aussi, abandonne. Je pensais pouvoir la protéger, je me l'étais jure, mais ce n'était pas la cas. Elle avait disparut depuis peu, et je ne sentais même plus son odeur sur les terres de Wolf Angel. Je ne marchais même plus, j'errais. Je n'étais plus qu'une chose, sans cœur et sans cervelle qui ne pensait retrouver son bonheur.

J'errais dans les montagnes, gravant quelques pentes abruptes. Quand je ne me sentais pas bien, je montais au gros rocher. L'endroit de notre rencontre, le début de notre amitié. Puis nous étions aller a la cascade, sur la terre des Angels. Nous avions bien rit, une amitié pure se forgeait entre nous. Puis pendant un moment nous ne nous étions plus vu, pourtant je savais qu'elle était la. Je ne l'avais revu qu'en suivant sa trace s'en m'en rendre compte. Elle se trouvait a la foret de la perdition, une foret dangereuse, dont je voulais qu'elle sorte au plus vite. Bien qu'elle ne le voulait pas, alors nous étions rester ensemble. Ma meilleure amie, la seule louve qui avait gagne mon amitié en peu de temps. Celle pour qui, j'avais déjà des sentiments le jour de notre rencontre dans la foret. Une nouvelle rencontre a la montagne, un lieu culte, ou on se retrouvait finalement souvent. La dernière rencontre datait, c'était celle a la plaine fleurie, une soirée de printemps. Elle m'avait avouer ses sentiments, et j'avais fait de même. J'étais le loup le plus heureux, comble et amoureux. Et nous nous étions éloignés rapidement, sans réellement le vouloir, inconscients. Mon cœur battait a la chamade ce jour la, le bonheur venait de m'ouvrir sa porte. Artémis, ma belle princesse.

Je n'entendais plus rien, sauf le silence. Je ne sentais plus rien, sauf le vide. Je ne voyais plus rien, sauf le noir. Pourtant je savais qu'il fallait que j'aille a la montagne, je ne savais pas pourquoi mais je devais le faire. Mais... je n'avais presque plus le courage de le faire, j'avais envie de me laisser tomber du haut de la montagne. Non, je refusais de le faire, même si j'étais mort de l'intérieur, je voulais garder espoir de revoir ma louve. Je ne voulais vivre qu'avec elle, pour elle. J'ouvris mes yeux, qui n'étaient pas clos pourtant. Ce fut ce moment que choisit mon ouïe et mon odorat pour refaire surface a leurs tours. J'entendis un long hurlement, je sentis son odeur. Elle. Je cru que mon cœur allait bel et bien s'arrêter cette fois, mon souffle se coupa. J'écoutais ce hurlement sans pouvoir bouger, ni y répondre. J'étais tétanisé. Quand le hurlement se stoppa, je ne bougeais toujours pas, mes yeux ne me servaient plus a rien, mes muscles étaient bandes. Je sentais son odeur s'éloigner un peu, sans pour autant disparaitre. Était-ce un mirage, le fruit de mon imagination pour me laisser tomber d'encore plus haut ? Les battements de mon cœur disparurent dans les méandres des frissons qui me secouaient. Mon esprit restait presque présent, et mes pattes se remirent en route toutes seules. J'étais encore secoue de frissons, parfois presque par des spasmes, mais je courais. Je courais vers elle. Mon soleil, ma joie de vivre, ma princesse, ma déesse, mon amante, mon bonheur, ma belle, ma louve, Artémis... Je soufflais fort, l'effort qu'était de courir aussi vite que maintenant m'anéantissais. Ce ne pouvait même plus se nommer courir, mais plutôt galoper. Mes pattes ne frôlaient presque pas le sol, le vent fouettait mon visage. J'arrivais enfin ! J'arrivais devant le gros rocher. D'un saut rapide et agile, j'y accéda. Son odeur était présente partout sur les lieux, et je la vis, couchée dans une grande fissure -assez grande pour deux loups bien roules en boule. Elle dormait, son souffle doux me rassura. Je m'approcha d'elle lentement, de peur de la réveiller. Je voulais qu'elle dorme, qu'elle se repose, qu'elle aille bien. Quand je fus près d'elle, j'enfouis ma truffe dans son beau pelage blanc et je la laissa un moment. Sa présence rassurante près de moi me guérissait presque des mois passes sans elle. Je respirais son odeur a plein poumons, heureux. Puis je vins me blottir près d'elle, m'enroulant autant d'elle et non pas a ses cotes. Je frottais doucement mon pelage contre le siens, je blottis ma tête dans son pelage. Je la protégeais. Je ne dormirais pas cette nuit, et la pleine lune nous éclairerait tout les deux. Je lâcha dans un murmure, près de son oreille, en espérant ne pas la réveiller un...

« Je t'aime... »