moi aussi, veut la suiteuuuuuuh :l_cry:

Lol, désolée pour l'attente...qui devra se prolonger encore un peu. ^^"
Mais avec l'école et tout, j'ai moins de temps.. Je fais ce que je peux, j'y travaille, je vous le promets !

youpi !!!!!!!!!!!!!!!!

Bon, alors pour ceux qui l'attendaient (tu vas être content, Thun' ^^), voici enfin le chapitre 9 ! Bonne lecture !

* * *

CHAPITRE 9 : L’ECLAT D’UN REGARD

Ce matin-là, ce fut Suki qui me réveilla.
- Lève-toi, vite.. !
Je m’étirai, grognon.
- On a pas idée de réveiller quelqu’un aussi brusquement !
Mais elle était déjà partie. Je baillai un grand coup. Puis, intriguée, j’allai rejoindre les autres loups, en cercle autour de notre chef. Eclair elle-même s’était rangée au milieu des loups blessés et attendait que Tonnerre donne la raison de ce rassemblement matinal.
- Loups du Clan de l’Orée !
Je sursautai. Tonnerre n’appelait jamais sa meute de façon si stricte. Inquiète, j’attendis la suite de son discours. Le loup eut un instant d’hésitation. Fébrile, il reprit cependant d’une voix calme et assurée.
- Cette attaque est une tragédie pour notre clan. De nombreux loups sont morts..
Son regard s’attarda sur Avalanche. Sa sœur. Ma tante. Il détourna les yeux et croisa mon regard. Il me sourit, je fis de même : nous partagions la même douleur. Il ferma les yeux.
- …et d’autres sont gravement blessés.
Tous les loups le fixèrent. De nombreuses blessures témoignaient de la part active qu’il avait eue dans la bataille.
- Mais pensons à ceux qui n’ont pu s’enfuir, à ceux que les hommes ont emmenés. Que vont-ils devenir ? Sait-on seulement s’ils sont encore en vie…
Orage.. Je regardai Suki, qui avait elle-même tourné son regard vers moi. Nous partageâmes en silence notre angoisse. Mais notre chef n’avait pas fini.
- Cette situation me désespère. Nous n’avons pas le droit de les abandonner !
- Mais que proposes-tu ?
Le grand loup attendit un moment. Il semblait choisir ses mots.
- Nous allons passer à l’offensive..
J’avais peur de comprendre. Je levai des yeux agrandis par la peur…
- ..Nous allons attaquer les humains !
- NON !
Tous se tournèrent vers moi. Haletante, je les dévisageai d’un air horrifié.
- Non, c’est de la folie ! Cela ne pourra que causer de nouvelles morts !!
Tonnerre me lança un regard noir. Il répondit d’une voix glaciale, détachant chaque syllabe :
- Tu as une autre idée ?
J’accusai le choc de ses paroles, terrifiée. Il avait raison… Mais une rumeur commençait à monter de la foule de loups. Ils se parlaient, échangeaient leurs points de vue, discutant nos réflexions en pesant le pour et le contre. Puis un mouvement de rébellion l’emporta.
- Elle a raison, Tonnerre ! C’est du suicide !
- Es-tu devenu fou ?
- C’est tout simplement impossible ! Jamais nous n’arriverons à nous en sortir !
Les évènements me dépassaient complètement. Tous semblaient s’acharner contre notre chef. Je le regardai, interdite. Il ne bougeait pas, ne répondait pas, attendant que les loups se calment. Parcourant du regard la masse hurlante, je tombai sur Suki. Celle-ci soutint mon regard avec mépris et déception. Puis, abattue, elle s’enfuit. Je ne savais que faire. Je lançai un dernier coup d’œil à notre chef, suppliante. Mais il se contenta de me regarder avec tristesse. Alors, désespérée, je me hissai sur le rocher à ses côtés et m’adressai aux loups.
- Stop ! Arrêtez, je vous en supplie !!
Tonnerre me fixa avec étonnement mais je n’y fis pas attention. Je continuai à interpeller les autres, priant pour qu’ils m’écoutent. Peu à peu, le silence revint. Ils me regardaient tous en roulant des yeux incrédules. Je soupirai de soulagement.
- Ecoutez, notre chef a raison..
Je lui lançai un coup d’œil. D’un signe de tête, il m’invita à continuer.
- Nous ne pouvons pas les abandonner.
Quelques protestations fusèrent, je continuai cependant, couvrant leurs cris.
- C’est notre famille dont il s’agit, bon sang !
Tous se turent, échangèrent des regards, honteux.
- Si nous ne faisons rien…
J’éclatai en sanglots. Ma mère et Orage étaient là-bas, prisonniers, et je ne pouvais décider, sur un coup de tête, de les laisser parce que j’ai peur. Je sentis Eclair me consoler, mais cela n’y fit rien. Je me lovai contre elle en sanglotant, comme un jeune louveteau. Tonnerre braquait sur moi un regard d‘une fierté inestimable, mais je ne le remarquai même pas. Je ne cherchai qu’à me réfugier auprès de cette louve qui, en cet instant, me rappelait ma mère.
- Voyez, prenez exemple sur elle !
Je me détournai de la femelle pour écouter mon dominant.
- C’est vrai, ça fait peur. Même moi, j’ai peur d’y aller. Mais pensez-vous réellement être capables de laisser vos amis, votre famillie, votre meute mourir ainsi, sans remords ?
Aucun loup n’osa répondre. Ils savaient que leur chef disait la vérité. Tonnerre les considéra un instant, guettant un quelconque signe de désaccord, puis enchaîna.
- Nous formerons deux groupes. L’un sera constitué des meilleurs guerriers sur lesquels nous puissions compter, de ceux qui son encore en état de se battre.
Certains loups approuvèrent. Il reprit.
- Le deuxième groupe aura la tâche de délivrer les captifs..
Il baissa les yeux vers moi, me sourit.
- …et sera dirigé par Soleil-Noir !
J’ouvris des yeux grands de surprise tandis que l’assemblée acquiesçait en murmurant. Il ne m laissa pas le temps de répondre et enchaîna :
- Nous attaquerons à la nuit tombée, quand les humains dormiront. Les premiers devront monter la garde et, en cas de besoin, faire diversion pour que les autres puissent agir.
Il nous laissa réfléchir à la question.
- Pas d’objection ?
Personne ne se manifesta. Il sourit chaleureusement.
- Bien, je vous fais confiance. Vous avez jusqu’à la tombée de la nuit pour vous préparer.

Nous passâmes l’après-midi à nous entraîner et à discuter de la nuit à venir. J’étais allée chercher Suki dans la forêt. En me voyant, elle me sauta dessus de joie, les larmes aux yeux.
- J’ai tout entendu, tu as été merveilleuse !
Puis nous allâmes voir les autres loups afin de discuter des groupes.
Quand le soleil eut disparu du ciel, cédant la place à la lune, Tonnerre nous réunit.
- En route !
Le trajet se fit en silence. Quand nous arrivâmes au camp humain, la nuit était déjà bien avancée. Les lumières étaient éteintes, les chiens dormaient. Toujours en silence, je me mis à chercher nos amis. Au bout d’un moment, j’entendis un chien aboyer, donnant ainsi l’alerte. Mais nous avions trouvé l’enclos où les loups étaient retenus. J’entendis les hommes se lever, ainsi que des coups de fusils, et je m’efforçai de ne pas y penser. Je devais me concentrer sur le grillage face à moi. Comment l’ouvrir ? J’entendis alors un hurlement. Ou plutôt non, un chant douloureux. Je reconnus avec joie la voix d’Orage et l’appelai discrètement.
- Orage !..
Il aloua encore un moment puis vint vers moi. Je sentis sa paine mais je n’avais pas le temps de le réconforter. Les autres ne tiendraient pas longtemps.
- Orage ! Il faut trouver un moyen pour vous sortir d’ici ! Tu ne connaitrais pas un endroit o^le grillage serait plus fin…Dis, tu m’écoute ?
Il ne répondit pas. Je soupirai. Mon ami ne me serait d’aucune utilité. Je vis alors une jeune louve venir vers moi. Elle devait avoir à peu près mon âge. Elle avait une belle fourrure grise et de magnifique yeux d’ambre.
- Je sais où s’ouvre la porte de fer.
Je la contemplais un instant. Elle soutint mon regard avec fermeté et je sentis que je pouvais lui faire confiance.
- Etoile, Suki, Nuage, pap…
Je me repris en voyant Orage.
- ..Flamme et Shine, venez !
Mes compagnons de meute me rejoignirent. D’un signe d tête, j’invitai la louve à parler.
- Il y a une ouverture dans ce grillage, mais les humains en bloquent l’accès grâce à une barre métallique placé en hauteur.
Elle s’arrêta, guettant la réaction des loups. Ceux-ci attendaient qu’elle continue, dissimulant avec peine leur curiosité. La louve sourit et se leva.
- Suivez-moi..
Elle longea la clôture sur quelques mètres puis s’arrêta face à une porte. Elle fixa le sommet de la grille.
- C’est là.
Suivant son regard, j’avisai un solide bâton en acier qui, passant au travers des carreaux, condamnait la porte.
- C’est ça qui vous empêche de vous échapper ?
Je ne pouvais cacher mon étonnement. Les humains ne comptaient que sur ce bout de fer pou retenir les embres de deux meutes de loups sauvages ? Je faillis rire, mais notre guide ne m’en laissa pas le temps..
- Oui. Il suffit aux humains de le dégager. Pour eux c’est à la bonne hauteur…
Elle laissa sa phrase en suspense et je devinai facilement la suite. Comment l’atteindre ? Il était trop haut pour nous, voilà en quoi ce procédé était efficace.
- On peut toujours essayer.
Je me retournai vivement vers l’enclos. Cette voix…
- Maman !
Tempo se tenait là, en face de moi. Elle me souriait d’un air entendu. J’hochai la tête en signe d’assentiment : il fallait à tout prix essayer !
- Nuage, tu sautes haut. Essaye donc !
Le jeune loup brun acquiesça. Il se concentra, prit son élan et sauta. Il manqua de peu son objectif.
- Je retente le coup !
- Essaye de t’accrocher au grillage.
A peine retombé sur le sol, il recommença. Cette fois, il effleura le bâton. Rien à faire, il était coincé.
- Qu’est-ce qu’on peut faire ?
Il atterrit en souplesse.
- Si seulement on pouvait l’atteindre, de notre côté..
Je regardai ma mère. Evidemment, si la barre avait dépassé vers l’intérieur elle aurait pu l’attraper facilement. Dans leur précipitation, les humains n’avaient même pas remarqué qu’elle était l’une des leurs, et non une louve. Soudain, dans un bruit de tonnerre, le sol éclata à quelques pas de là, heurté par une balle.
- Les humains !
Affolés, nous tentâmes de nous enfuir et d’éviter les coups. Suki fut blessée à la patte. La voyant trébucher, je me jetai sur l’homme dans l’espoir de dévier son tir. Il me repoussa mais j’eus le temps de labourer son bras de profondes griffures. Pendant ce temps, mon amie pu s’échapper. J’étais un peu sonnée et il n’y avait plus que moi. J’étais perdue. Je vis alors une ombre noire renverser l’humain. Puis elle me regarda… C’était lui ! Le loup solitaire de la forêt.. Mais déjà l’homme se relevait. Je vis mon loup bondir vers la porte. Sur le moment, je ne compris pas. La balle érafla son ventre et continua sa course jusqu’à la barre de fer. Celle-ci éclata en morceaux et l’enclos s’ouvrit. Une joie indescriptible m’envahit tandis que les loups passaient par l’ouverture. L’homme cria et se précipita vers ses semblables. Sans doute allait-il les prévenir. Le mâle noir vint vers moi et m’aida à me relever. Derrière, je vis ma mère s’enfuir après m’avoir adressé un clin d’oeil malicieux. J’étais heureuse. Nous avions réussi : tous les loups avaient été libérés ! Grâce à lui… Je le regardai avec admiration. Je n’y aurai jamais pensé ! Je détournai les yeux quand il me regarda à son our. Puis il avança, sans un bruit. Je le suivai avec empressement. De l’autre côté, les combattants s’échappaient vers la forêt. Il ne fallait pas rester là. Nous courûmes jusqu’aux bois. Je le suivais, sans savoir où j’allais, mais cela m’importait peu. Repérant une fois de plus l’éclat de son regard, pareil à la lune, je manquai de m’arrêter. Je savais, désormais, qui il était…

* * *

J'espère que ça vous a plu, il fudra encore attendre un peu pour le suivant.. ^^"
Mais j'ai déjà commencé.

ouai !!!!!!!
merci !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
c'est super !!
vivement la suite !!

Lol, merci !
Je bosse sur le chap. 10, j'essaierai de le finir assez vite.
En tous cas, ça fait vraiment plaisir de voir des lecteurs enthousiastes, ça motive un max !

Bon, voilà. Un eptit chapitre pour vous faire patienter jusqu'au suivant, la grande révélation...

* * *

CHAPITRE 10 : JUSTE UNE NUIT

J’étais content de revoir Soleil-Noir. Mais j’étais trop déchiré pour parler. Mon père me manquait. Ma mère aussi. Rentrer au camp serait trop triste. Je ne savais pas où aller, j’errais dans la forêt. Ses odeurs, ses bruits, son souffle… Cela me calmait. Je me sentais bien. J’entendis couler la rivière, non loin de là. Je m’approchai. J’avais soif. Mais en me penchant sur l’eau, ce ne fut pas mon reflet que je vis, mais celui d’une louve. Elle avait une longue fourrure grise. Fine et fière, elle me fixait de ses yeux d’ambre.. Affolé, je fermai les yeux. Lorsque je les rouvris, elle n’était plus là. Seule demeurait l’image d’un loup brun comme l’argile, l’air triste et fatigué. Je bus quelques gorgées puis m’allongeai sur la rive. En pensant à Ocarina, je me rendis compte que je ne la reverrai sans doute jamais. Elle avait dû entreprendre son voyage de retour vers la meute du Nord. Or leur territoire était très éloigné.
- Non, jamais je ne la reverrai...
Alors, je me mis à hurler. J’hurlais de toutes mes forces. J’adressais une longue plainte à la forêt, chargée de haine et de douleur. Quand j’eus crié jusqu’à ne plus avoir de souffle, je laissai retomber la mélodie et gémis un chant de tristesse. C’est alors que, du fond de la forêt, me parvint une réponse. Un doux chant qui me réconforta.
- Ocarina…
Je m’élançai dans la forêt, suivant sa voix qui continuait.
- Chante, Ocarina ! Guide-moi jusqu’à toi !
La voix était de plus en plus proche. Soudain, je m’arrêtai. La voix était claire comme la pluie. Devant moi, à l’abri d’un érable, elle chantait. Alors je vins m’asseoir à ses côtés, comme elle l’avait fait pour moi, et unis ma voix à la sienne. Lorsqu’elle souffla une dernière note qui s’envola au gré du vent, je vis briller ses yeux d’une joie farouche.
- Que fais-tu encore là ? Ton voyage de retour est long..
Elle plongea son regard dans le mien.
- Nous ne partons que demain, pour reprendre des forces…
Elle ne me demanda pas pourquoi j’étais là. Je ne lui demandai pas pourquoi elle m’avait répondu. Je l’admirais en silence. Elle se leva, s’approcha de moi et frotta sa tête sur mon épaule, doucement. Je lui léchai tendrement l’échine. Cette nuit, je ne l’oublierai jamais. Nous l’avions passée ensemble, à courir dans les bois, à jouer. Puis, épuisés, nous nous étions allongés côte à côte sous les étoiles. Elle posa sa tête sur mon dos et s’endormit. Je fis de même, bercé par son souffle régulier, heureux..

* * *

Aller, bientôt le chapitre 11 ! Vous connaîtrez enfin l'identité de ce fameux loup qui est si souvent venu en aide à Soleil-Noir... ^^

lol, merci merci merci ! ^^
C'est pour bientôt, en tous cas. Peut-être même ce osir, si j'ai le temps (je suis en train de l'écrire), mais ce n'est pas sûr.

Hop, assez de suspence, voici enfin la révélation...d'un nom, et d'un souvenir.

* * *

CHAPITRE 11 : REGRETS

Il continuait à courir. Je le suivais toujours. Je me demandais où il allait mais je n’osais pas parler. Nous traversâmes la rivière, puis nous continuâmes, encore plus loin. Au bout d’un moment, il me sembla reconnaître l’endroit où nous nous trouvions. Il ralentit et finit par s’arrêter, à l’orée d’une petite clairière. Il se tourna vers moi et me fixa un instant. Puis il désigna la clairière. Je commençais à comprendre ses émotions, malgré ses airs froids et distants. Je m’aventurai dans l’espace dégagé. Au bout de quelques pas, je sentis une vague de froid m’enlacer. Je sentis l’humidité de la neige. Je revis l’image d’un champ gelé, prisonnier de son manteau blanc. Alors je compris. Je me retournai et fixai le loup. Il ne bougea pas.
- Tu.. Comment sais-tu…
- J’étais là.
Il baissa les yeux.
- Ma mère, avant de mourir, m’avait dit de rester loin des autres loups. Personne ne venait jamais par ici. Et pourtant, un jour, je sentis l’odeur d’un loup adulte. Je m’approchai, tout en restant caché. Je… je l’ai vu te déposer dans la neige, puis s’en aller. Tu as crié, mais il ne s’est pas retourné...
Sa voix tremblait.
- Alors j’ai voulu faire quelque chose de terrible. Je..
Il me regarda à nouveau et je vis qu’il pleurait.
- J’ai voulu te tuer.
J’ouvris la bouche mais aucun son ne sortit. Je n’arrivai pas à y croire.
- Je… je m’en veux, tu sais..
Je reculai d’un pas, horrifiée.
- Enfin… Je me suis approché. Je n’avais jamais tué un loup. J’hésitais. J’avais peur.. Tu gémissais toujours… Alors j’ai entendu du bruit. J’ai senti une odeur de louve…et une odeur humaine. Je me suis enfui. Mais je l’ai vue te trouver, hésiter à son tour, puis t’emmener. En partant, un rayon de soleil éclaira ton front, où je vis briller un cercle noir…
Il fit un pas en avant.
- C’est à ce cercle que je t’ai reconnue. C’est pour cela que je ne t’ai pas tuée, lors de notre rencontre dans la forêt.. Le souvenir de cette matinée me hanta sans relâche. En te voyant, l’autre jour, je sus que je ne pourrai jamais te faire de mal…
Il me regarda alors plus intensément que jamais. Mon cœur cognait contre ma poitrine.
- ..parce que je t’aime, et ce depuis ce matin d’hiver.
Je ne savais pas quoi répondre. Je baissai les yeux, troublée.
- Cela peut paraître bizarre, mais c’est également pour cela que j’ai voulu te tuer. Car, bien que je ne fus qu’un jeune louveteau naïf, je savais que je te reverrai et qu’à ce moment-là je ne pourrai plus obéir à ma mère.
Je relevai la tête.
- Ta mère…
Il frissonna. Je soutins son regard, tendue, partagée entre deux sentiments contraires. Amour et haine ne sauraient aller ensemble : qu’allai-je devoir choisir ? Alors il soupira et s’avança. A la lumière de la lune, son pelage sombre se prit des reflets argentés. Il leva les yeux vers le ciel et j’y vis briller la lune, plus belle encore qu’au milieu des étoiles.
- Légende… Le fils de Luna.
Je ‘avais plus devant moi le mâle sombre et mystérieux qui m’avait fait rêver, mais un loup de légende, à quelques pas de moi et pourtant inaccessible. Je sentis les larmes me monter aux yeux. Je ne voulais pas pleurer devant lui. Je tournai les talons et m’enfuis.
- Attends !
Mais je n’attendis pas. Je continuais à courir, sans bue. Je ne fis halte qu’après avoir traversé la rivière, frontière qu’il, je le savais, ne franchirait pas. Alors je me laissai aller à mon chagrin, repensant à cette soirée folle et merveilleuse que nous avions passée ensemble, quelques nuits plus tôt…
Puis je rentrai au camp, le cœur lourd.

* * *

Voilà. C'est triste, hein ? Et la suite est encore plus triste.. xD

Hop, le chapitre 12 :

* * *

CHAPITRE 12 : AU REVOIR

Lorsqu’ Ocarina me réveilla, il faisait encore à moitié nuit. Mais, déjà, l’aube pointait à l’horizon.
- Orage, je…
Je lui léchai le museau. Elle me regarda et sourit. Je vis qu’elle était triste. Mes membres tremblaient. Je ne voulais pas lui dire adieu.
- Il va falloir que tu partes. Je ne peux pas te retenir éternellement..
Elle rit. Je m’efforçai de sourire.
- Alors…au revoir.
Je sursautai. Je m’attendais à un adieu déchirant. Mais, étrangement, cette phrase me redonna espoir. Je souris sincèrement.
- Au revoir.

Je me faufilai discrètement dans le camp. Je fus surpris de les voir levés si tôt. Je remarquai alors d’autres loups, qui n’étaient pas de ma meute… Les loups libérés ! Tous ! Je vis Sweet et Candy avec une jeune louve à la fourrure fauve. Je me rappelai Sierra et sus alors qu’elle n’avait pas pu s’enfuir. Je cherchai Ocarina. Je finis par la trouver, en train de remercier Tonnerre. Je m’apprêtais à bondir vers elle, à lui dire ce que, jusqu’à présent, je n’avais pas osé dire, quand je vis un autre loup venir la voir. Je le reconnus. C’était celui auquel elle avait prêté tant d’attention, lorsque nous étions prisonniers. Il s’approcha d’elle et pressa sa fourrure contre la sienne. Elle se retourna et lui lécha la joue. Je le vis fourrer son nez dans son pelage puis s’en aller. Elle le regarda partir avec affection… Je sentis un étau se resserrer sur mon cœur. La gorge sèche, je m’enfuis. Etais-je jaloux ? Certainement. Mais je ne voulais pas l’admettre. Alors, pourquoi m’enfuir ?..
- Qu’est-ce que tu attends ?
Je me retournai en sursaut. Soleil-Noir me regardait d’un air triste. Elle faisait tout pour le cacher, mais je vis aussitôt que quelque chose n’allait pas. La connaissant, je savais que cela ne servait à rien de lui poser la question.
- Attendre… ?
- Ta belle va partir. Dépêche-toi.
J’ouvris des yeux grands de surprise.
- Comment…
- J’ai bien vu comme tu la regardes.
Je baissai les yeux, honteux de ne lui avoir rien dit. C’était la première fois que je lui cachais quelque chose.
- J’ai aussi vu la façon dont tu t’es enfui..
- Que voulais-tu que je fasse ?
- Pourquoi avoir subitement changé d’avis ?
- Tu n’as pas vu ce loup, avec elle…
- Quel loup ? Ah… Son frère ?
Je m’arrêtai net.
- Son… son frère !
- Tu ne le savais pas ?
Mais j’étais déjà parti. Je courus à perdre haleine, priant pour qu’il ne soit pas déjà trop tard. Quand j’arrivai, elle s’apprêtait à disparaître au loin.
- Ocarina !!
Elle se retourna, je m’élançai vers elle.
- Attends-moi, Ocarina !
Elle me rejoignit en courant. Je lui léchai le museau et elle me mordilla l’oreille. Puis nous rejoignîmes les autres loups Je jetai un dernier regard en arrière puis disparus derrière la colline, sous la lumière rosée de l’aurore.

* * *

Mauvaise nouvelle : le prochain chapitre est le dernier, sans compter un petit épilogue de cinq à dix lignes. C'est aussi le plus triste..
Bonne nouvelle : après il reste encore le tome III, le tome IV, le tome V, le tome VI, le tome VII, le tome VIII... Plus un bonus que je posterai un jour ou l'autre, livre de la série qui se passe bien avant tous les autres.

Aller, vous pourrez tout lire d'un coup, je viens de finir ^^
Voici le chapitre le plus triste de ce roman :

* * *

CHAPITRE 13 : LE PRIX A PAYER

Après cette discussion, je ne l’ai plus revu. Jamais. Il était parti avec elle. En fait, au moment même où il s’est élancé, j’ai compris qu’il ne reviendrait pas. Mais je n’ai rien fait pour l’arrêter. Il n’avait plus de père. Plus de mère. Moi, je ne comptais pas. Il n’vait plus qu’elle. Elle était sa vie, et sa vie c’était elle…
Quelques temps avaient passé. Peu, mais assez pour que le clan n’y pense plus. Il n’y avait plus que Suki et moi pour soupirer. Elle le regrettait beaucoup, elle aussi. Elle m’a souvent raconté la nuit d’orage où il était né. Elle disait que sa fourrure était de la même couleur que la boue, qu’il semblait fait d’argile. Elle repensait à cela avec nostalgie.. Et moi, toujours, je me rappelai ce fameux jour où il m’avait donné la plus belle des fleurs.
Mais à présent, c’était la saison des louveteaux, et nous n’avions pas le droit de pleurer. Chacun, au camp, s réjouissait. Les petits représentaient une promesse : la promesse de la vie, essentielle à la meute. Un jour, je ne l’avais pas vue de la journée, je trouvai Suki allongée au fond d’un terrier, trois nouveaux-nés tétant. Je n’en revenais pas ! je m’apprêtais à demander qui était le père quand un loup entra en trombe, me bousculant au passage. Il se précipita vers mon amie et la rassura avec des mots doux. En fait, je pense que c’était surtout lui qui avait besoin d’être rassuré. Puis il regarda les petits : deux femelles fauves et un mâle gris… Il s’attarda sur le mâle avec nostalgie. Suki n’y fit pas attention.
- J’aimerais que l’une des petites s’appelle Mystique, qu’en dis-tu Etoile ?
Je sursautai. Dire que je ne l’avais même pas reconnu ! Mais Etoile ne répondit pas. La louve se pencha sur lui.
- Tu n’aimes pas ?
- Ce petit…
Sa voix tremblait légèrement.
- Ce petit s’appellera Arrow, en souvenir de Flèche..
Il se tourna vers Suki avec un sourire triste.
- …Si tu veux bien.
Mon amie était émue. Flèche était le grand frère d’Etoile. Il était mort lors d’un combat contre les ours, avant ma naissance. Mais Suki, elle, avait vécu cette guerre. Elle avait à peu près le même âge qu’Etoile, un peu plus petite… Et, le soir, elle l’avait vu pleurer sur la tombe de son frère.
- Oui, je veux bien.
- Merci, Suki…
Je fus soudain prise d’une énorme douleur au ventre. Je manquai de tomber. Alors je les laissai et m’enfonçai dans la forêt. Je marchais aussi vite que je le pouvais, tout en cherchant à limiter mes mouvements. Je traversai la rivière avec difficulté. Ce ne fus qu’arrivée sur l’autre rive que je m’arrêtai. Une nouvelle douleur me tordit le ventre et, cette fois, je m’effondrai en poussant une plainte sinistre. Une odeur de sang monta dans l’air tandis qu’un violent secouait tout mon corps. Je sentis mes pattes tressaillir et poussai un hurlement déchirant. J’entendis un bruit de course. Humant l’air, je sentis son odeur. Il se précipita vers moi, affolé.
- Soleil-Noir ! Que…
Mais déjà une deuxième contraction me prit. Je gémis de douleur, incapable de lui expliquer. J’haletais. Il vit mon ventre se soulever d’une allure saccadée, par à-coups, et sembla comprendre. Il se blottit contre moi et me murmura des mots rassurants. A présent trop épuisée pour gémir, je serrai les dents. Les puissantes contractions qui me secouaient s’étaient réduites à de faibles spasmes. Puis je sentis Légende se redresser. Il s’écarta un peu de moi et revint quelques instants plus tard, un louveteau aux yeux clos dans la gueule. Je souris faiblement. Il le déposa devant moi et j’entrepris de le lécher vigoureusement afin de lui tenir chaud. Mais je m’arrêtai bientôt, le souffle rauque. Légende se leva à nouveau et ramena un deuxième louveteau. Tandis qu’il le couvrait de coups de langue, je le reniflai. Puis je les observais tous les deux avec tendresse. Je peinais toujours à respirer mais les convulsions avaient cessé. Je venais de mettre au monde deux louveteaux ; les plus beaux.
Le premier était un petit mâle à la fourrure sombre.
- Comme son père..
Légende leva les yeux vers moi, puis il fixa le petit et sourit.
La deuxième était une petite femelle à la fourrure blanche. Plus blanche encore que la mienne. Quelque chose me surprit en elle. Une lueur argentée qui courait sur son pelage. Alors je revis l’image d’une clairière enneigée, parcourue des mêmes reflets.
- Fleur d’Argent…
Ma voix était faible et Légende s’inquiéta. Il y eut alors une sorte de blanc. Un instant de calme où je n’eus ni chaud ni froid. Je ne sentais plus rien... Puis je sentis à nouveau le contact de la terre froide et j’inspirai avec précipitation. Je regardai Légende s’occuper des nouveaux-nés. Je l’avais aimé, j’en connaissais à présent le prix à payer. Alors, malgré ma faiblesse, je levai la tête et léchai la fourrure rêche de ce loup que j’avais aimé.
- Adieu, Légende… Prends bien soin d’eux.
Je jetai un dernier regard à la femelle. Le père me regarda d’un air horrifié.
- Avant de partir…je voudrais..te demander…
Mes yeux ne quittaient pas la petite louve.
- N’oublie pas son nom…
Il regarda l’enfant, inquiet, il ne comprenait pas.
- Quel nom ?
- Elle s’appelle…Fleur-d’Argent.
Sur ces mots, ma tête retomba lourdement au sol. Alors, dans un soupir, je lui dis ce que je n’avais jamais osé lui dire.
- Je t’aime..
Mes yeux se fermèrent. Je fus secouée d’un violent frisson. Mes pattes tressaillirent, puis se figèrent.

EPILOGUE

Le loup noir observait la vallée. De la colline où il se trouvait, il pouvait voir le camp de la meute de l’Orée. Il regardait les loups avec nostalgie et hésitation. Devant lui, deux louveteaux jouaient dans l’herbe. Il repensa à leur mère, allongée au bord de la rivière.. Ils avaient le droit de savoir. Il se leva et s’apprêtait à prendre les petits dans sa gueule quand son regard tomba sur l’un d’eux. C’était une petite femelle que sa mère avait baptisée Fleur-d’Argent avant de mourir. Un rayon de soleil éclaira sa fourrure blanche, y reflétant quelques éclats argentés, et loup se dit que ce nom lui allait bien. Puis il prit les louveteaux et descendit vers la vallée.

* * *

FIN.
C'est trop triste ! Je m'étais vraiment attchée à mon personnage, Soleil-Noir... Mais c'est mieux ainsi. J'ai eu l'idée en lisant un autre livre (La Guerre des Clans, pour ceux qui connaissent), où la jeune Rivière d'Argent meurt en mettant au monde les petits illégitimes qu'elle a eus avec Pume Grise, le meilleur ami du héros. Cette partie m'avait vraiment émue.
Bon, maintenant il ne me reste plus qu'à passer au tome III !

Merci merci ! ^^

tien aufait en HS >>>

Citation :

La Guerre des Clans, pour ceux qui connaissent

Moi je connait !!! ^^ Suis droguer a c'est bouquin c'est de l'or !
Et c'est vrai que sa ma vraiment emu ..
Vive la suite vie toi et vive Erin Hunter xD

MDR !

Merci beaucoup ! ^^
Moi aussi, j'adore ! J'ai acheté tous les tomes, j'attends le tome 4 avec impatience ^^