Vous l'attendiez... Vous l'attendiez pas... Quoi qu'il en soit, il est la ! Le deuxieme livre de la serie "A pas de loup". Je n'ai pour l'instant redige que les premiers chapitres, mais, meme si je bloque, j'ai toute l'histoire en tete. Donc, je ne devrais pas avoir trop de mal. Mais la parution sera certainement beaucoup plus lente que pour le premier livre (vous avez battu un record de lecture, la !).
Petite note concernant le narrateur : le meme systeme que pour le premier livre est applique. Deux narrateurs, Soleil-Noir et Orage, qui changent un chapitre sur deux. Cependant, il y a une petite nouveaute. Une introduction, narree par un narrateur impersonnel, ayant pour but de fair une transition entre les deux livres de la serie.

Bon, je ne vous fait pas attendre davantage, voici justement ce fameux prologue !

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PROLOGUE

L'ombre avançait sans bruit sur le tapis de mousse recouvrant la forêt. Tapie parmi les feuilles et les herbes folles, se cachant au creux des buissons, elle traquait. Elle traquait sa future proie. Le bruit de branchages cassés, un mouvement sur sa droite, et l'ombre s'élançait. Dans un bruit de course affolée, elle sautillait de part et d'autre des arbres, lancée à vive allure. Le temps d'une fraction de seconde et un lapin disparaissait dans un terrier creusé dans la terre froide, projetant quelques feuilles au passage. L'ombre continua en ralentissant, déçue. Le léger murmure de la mousse tendre fit se retourner la créature. Sur ses gardes, elle épia la forêt.
- Alors, encore raté ?
Les membres de l'animal frissonnèrent en entendant ce râle sourd. Mi-surprise, mi-amusée, il se retourna pour voir son compagnon. Il s'agissait d'un loup adulte, assez foncé et très robuste.
- Comme ça, on laisse échapper une proie... Tempo ?
- Comme tu peux le voir..
Elle secoua la tête, exaspérée.
- Je ne sais pas ce que j'ai, en ce moment, mais je n'arrive plus à chasser !
- Peut-être à cause de Flamme ?
La jeune fille rougit.
- N.. Non ! Ce n'est pas sa faute..
- Allons, tu sais très bien qu'il te trouble.
Elle hocha la tête en signe d'approbation.
- Nous allons régler ça : il est venu me demander de vivre avec toi.
Sous le coup de la surprise, elle ne répondit pas. Tempo avait perdu sa mère et son père. Son grand frère, désormais chef de la meute, s'occupait d'elle.
- Il.. il t'a demandé...
- Tu ne vas tout de même pas refuser ?
- Oh non ! Je n'en reviens pas !!
- La seule chose dommage, c'est que vous ne puissiez pas avoir d'enfant.
Tempo, tout comme sa soeur Avalanche, était une humaine. Elles avaient été recueillies par Cono, une belle louve blanche, qui devint leur mère. Flamme, lui, était l'amant de Tempo. C'était un très beau loup au poil roux. Dans le soleil, on eût dit qu'il s'enflammait.
- Qu.. Quand aura lieu la cérémonie ?
- Ce soir même, si cela te convient.
- ...Merci beaucoup, Tonnerre !
Sur ce, elle s'enfuit dans les bois, sautant de joie, trébuchant d'émotion.

C'est là que commence notre histoire, dans ce petit bois sec, à présent recouvert d'un grand manteau blanc, dans le Canada.
Le printemps était passé. La mousse, couverte de givre, craquait sous les pas de Tempo. Elle pensait à Flamme. Depuis la fête, ils ne s'étaient pas disputés une seule fois. Ils plaisantaient, se promenaient, chassaient... Ils étaient faits l'un pour l'autre, elle le savait. Profitant du fait que l'aube ne se soit pas encore levée, elle était partie seule en forêt pour rêver dans la fraîcheur d'une fin de nuit. Elle s'arrêta un moment dans une clairière, laissant dériver ses pensées au gré d'un souffle d'air. C'est alors qu'elle entendit un petit gémissement. Mais pas un gémissement comme les autres, celui d'une pauvre bête. Non, ce cri-là lui était familier, très familier...
Elle s'élança. Le cri était de plus en plus faible, plus indistinct. La créature devait avoir besoin d'aide. Elle courut à perdre haleine dans la forêt, tournant en rond. La plainte résonnait dans sa tête, se mêlant à une autre, qu'elle ne savait reconnaître. Tout se brouillait, elle ne savait plus où aller. Poussant un cri de rage, elle s'élança de nouveau pour déboucher dans une autre clairière, plus sombre et plus étroite. Là, allongée dans la neige, une petite créature à peine visible dans sa fourrure blanche gémissait faiblement. Tempo s'approcha un peu plus et reconnut un louveteau. Il grelottait, transit par le froid. La louve hésita. Elle ne savait comment réagiraient les loups du camp si elle ramenait le petit avec elle. Mais elle ne pouvait pas le laisser mourir comme ça. Finalement, sans plus se poser de questions, elle attrapa le petit par la peau du cou et repartit vers la meute. Elle courait aussi vite que possible. Le petit avait perdu connaissance. Elle ne savait depuis combien de temps il était là, ni combien de temps il survivrait. Il était vulnérable et elle devait se dépêcher.
Une fois arrivée au camp, elle s'arrêta à nouveau. Où aller ? A qui demander de l'aide ? Qui la comprendrait le mieux ?
- Si seulement Cono était encore là...
Finalement, elle prit le chemin du terrier de son frère. Si quelqu'un devait être mis au courant, c'était lui. De plus, Eclair, sa compagne, était une excellente mère. Elle saura sans doute le sauver..
En arrivant devant le terrier, elle ralentit. Doucement, elle appela son frère.
- Tonnerre...
- Tempo ?
- Viens vite, c'est très important !
Il se pressa de sortir. En voyant le louveteau, il fronça les sourcils.
- Qui est-ce ?
- Je l'ai trouvé dans la forêt. Il faut le sauver, et vite !
- Il est gelé !
- Oui, il faut à tout prix faire quelque chose..
- Je vais réveiller Eclair, elle va essayer de le réchauffer. Vas chercher Akitaine. ...Nous reparlerons de tout cela plus tard.
Il ne semblait pas très content mais Tempo fut soulagée de voir qu'il tenterait de sauver le louveteau. Elle déposa délicatement son précieux fardeau et s'en allât chercher la mère de Kisha.

- Pourquoi l'as-tu ramené ?
- Mais.. Je ne pouvais pas le laisser là-bas !
- Bien des créatures meurent chaque jour dans cette forêt et tu n'y fais pas attention. Pourquoi lui ?
- C'est.. c'est un loup !
- Il n'est pas le seul à être abandonné.
- Il... J'ai reconnu son cri..
- ..Reconnu ?
Elle acquiesça en silence. Elle ne saurait exprimer ce qu'elle avait ressenti.
- C'est un peu.. Comme si je m'en souvenais. Je ne sais pas pourquoi, mais je tiens à lui.
- Je vois... Ecoute, il y a peu de chances qu'il s'en sorte.
- Mais...
- Certes, il était vivant. Mais il avait perdu connaissance. Tu sais que c'est ainsi que le froid frappe, tu dois t'en souvenir..
Son visage s'assombrit. Tempo comprit qu'il parlait d'Echo. Echo avait été leur frère. Mais, un jour qu'il était parti jouer dans la montagne avec Avalanche, il a disparu sous une rivière de neige. Quand les loups l'avaient enfin retrouvé, il était à bout de forces. Epuisé, il ferma les yeux et mourut dans son sommeil, trop faible pour résister à la morsure du gel.
- Mais dans le cas où il survivrait, j'accepte que tu le gardes.
Tempo se redressa d'un bond, les yeux écarquillés de joie.
- V.. vrai ?
- A condition que Flamme soit d'accord, bien évidemment. Il s'agirait de l'enfant que vous ne pourrez jamais avoir, votre enfant.
- Oh, Tonnerre, je ne sais pas comment te remercier ! C'est..
- Promets-moi juste une chose : n'essaie jamais de lui cacher quoi que se soit. Il faut que tous les loups sachent d'où il vient, et qu'il l'assume.
- ..D'accord.
Ils se dévisagèrent un moment, les yeux pleins de souvenirs et de larmes. Puis Tempo s'en alla.

- Tempo ! Tempo !
Une jeune louve toute blanche se dirigeait vers la jeune fille.
- Avalanche ! Tu as bien dormi ?
- Je n'ai pas fini ma nuit, mais ce n'est pas grave. Tonnerre m'a réveillé et m'a parlé de toi... C'est vrai que tu as ramené un louveteau au camp ?
- Oui, il était à moitié mort. Mais, malheureusement, Eclair et Akitaine ne sont pas sûres de pouvoir le sauver...
- Je suis sûre qu'il survivra !
- J'aimerais tant.. Avoir un enfant... Cet enfant.
Avalanche s'approcha de sa soeur et, tout en l'étreignant, lui murmura quelques mots à l'oreille.
- Tu te souviens de notre histoire ? Sans Cono, nous serions mortes..
- Oui, j'ai fais le bon choix...
Mais Avalanche releva brusquement la tête.
- Tempo ! C'est Kisha !
Sa soeur se tourna dans la direction qu'elle indiquait et reconnut sa meilleure amie.
- Tempo !!! Il est vivant ! Il est sauvé !
La louve noire sentit son coeur s'arrêter. Son enfant était en vie.
Elle partit vers le terrier de son frère. Au passage, elle croisa Flamme. Kisha lui avait tout raconté et il était heureux d'accueillir le louveteau. Ensemble, ils allèrent voir le petit.
- Tonnerre ! Eclair, Akitaine ! Merci, merci du fond du coeur !!
- Puis-je voir mon fils ?
- Ta fille, Flamme.
- C'est une fille ?
Eclair fit signe que oui. Tempo s'approcha du louveteau et commença à le lécher. Ce n'est à ce moment-là qu'elle remarqua une petite tache noire au milieu du front de l'enfant. Tempo sourit et regarda à tour de rôle Flamme, Tonnerre, Eclair et Akitaine.
- Je l'appellerai... Soleil-Noir.
L'intéressée se dégagea de l'étreinte de sa nouvelle mère et marcha vers son père, puis vers les autres. Amusé, Flamme la prit par la peau du cou et sortit dehors, suivi de Tempo. Ils allèrent au centre du camp, alouèrent un coup bref et, alors que tous les loups sortaient, présentèrent le louveteau.
- Désormais, Tempo et moi avons une fille.
- Elle se nomme Soleil-Noir et a été trouvée dans la forêt.
- J'espère que vous saurez l'accepter telle qu'elle est, bien qu'elle ne soit pas née au sein de cette meute...
Il jeta un petit coup d'oeil vers Tempo qui lui sourit, encourageante. Le mâle roux déposa Soleil-Noir sur la neige fraîche. Elle fit quelques pas vers la forêt et s'assit. Le visage déterminé, sa longue fourrure blanche dansant dans une brise matinale, elle disait silencieusement au revoir à la forêt, et merci au ciel.

suppppppppppppppper
mais qui est orage ???

Ben on le sait pas encore xD

Bon, je rentente ma chance. Voici la suite :

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CHAPITRE 1 : LES FLEURS-D'ARGENT

- Rattrape-moi !
- Tu vas voir, je gagnerai !
Je courais aussi vite que je pouvais, gagnée d'un farouche sentiment d'allégresse. Il était en tête, mais, bientôt, je dépassai le jeune loup brun. Il tenta de me rattraper, mais en vain. J'arrivai au petit sapin avant lui, dérapant dans la poudreuse pour m'arrêter. Déçu, il me rattrapa en trottinant, la tête baissée.
- Tu as encore gagné...
- Bah, ne fais pas cette tête, ce n'est rien qu'une course ! Et puis tu t'es bien débattu.
- Mais tu gagnes toujours toutes les courses !
- Ce n'est pas vrai, je perds tout le temps contre Etoile !
Il me lança un regard amusé.
- Oui, mais lui, ce n'est pas pareil.. C'est un grand, et c'était le petit frère de Flèche !
- Allez, tu ne vas pas faire la tête pour ça, quand même.
- Non, tu as raison. Je vais me contenter de te mépriser.
Il me regarda d'un air empli de dédain et fit une grimace. J'éclatai de rire.
- En tous cas, tu es le meilleur comédien que je connaisse !
- Merci !...
Il me regarda d'un air malicieux.
- On va faire un tour en forêt ?
- Oh, oui !
Suki, une louve un peu plus âgée que nous, venait de nous rejoindre. Nous passions presque tout notre temps ensemble.
- On va ramener du gibier aux grands, ça leur fera plaisir.
A ces mots, Orage s'élança. Suki et moi échangeâmes un regard entendu : il adorait la chasse et je dois avouer qu'il était très doué. Nous le suivîmes dans la forêt, trébuchant sur les racines cachées par la neige. A un moment, il s'arrêta, tendu.
- Venez voir !
Quand nous arrivâmes, nous le trouvâmes penché au-dessus de la rivière.
- Des traces d'hermines !
- Hum.. C’est bon, les hermines !
- Comment tu le sais ? Nous n'en avons jamais mangé.
- Les grands disent que c'est rare et délicieux..
- Vous imaginez, si on en attrapait !
- Suki, prends à droite ! Soleil, à gauche ! Moi, je continue tout droit !
Nous partîmes chacun de notre côté, suivant une piste fraîche de ces animaux si précieux.
Après quelques minutes, j'arrivais à l'orée d'une clairière. Alors que je m'apprêtais à y pénétrer, à la suite des empreintes d'hermine, Orage me passa devant.
- Tiens, qu'est-ce que tu fais là ? Je croyais que tu devais continuer tout droit ?
- Oui, mais j’avais quelque chose à te montrer… Suis-moi !
- Et les hermines ?
- Oublies-les pour l’instant, les traces datent d’hier. On ne les retrouvera pas.
- Mais… Pourquoi nous as-tu dit de les traquer ?
- As-tu oublié que nous sommes le premier Avril ? Allez, tu dois voir ça !
Il s’élança dans la neige. Intriguée, je le suivis. Que manigançait-il ?
Nous courûmes pendant un moment dans un sentier assez bien dégagé. Puis un rideau de végétation nous bloqua la route. Instinctivement, je m’arrêtais. Je fus surprise de voir Orage foncer tête baissée dans les buissons. Il s’y enfonça sans difficulté et ressortit me chercher.
- Tu viens, oui ou non ?
J’acquiesçais et le suivais prudemment. Nous eûmes vite fait de passer de l’autre côté et nous nous retrouvâmes dans ce que l’on pourrait appeler une clairière. Mais elle était immense et entièrement blanche. Pas blanche de neige, blanche de fleurs ! Des centaines de fleurs à la silhouette fine tapissaient le sol gelé, comme de la mousse. On les aurait crues en glace.
- On les appelle les Fleurs d’Argent. Elles sont très rares et ne poussent qu’en plein hiver, à l’abri du vent. Elles sont très délicates et très précieuses…
Sur ces mots, il alla en cueillir une et revint vers moi.
- Tiens, c’est pour toi.
- Merci… Oh ! C’est froid !
- Tu t’attendais à quoi ?
Il me regardait d’un air amusé.
- Elles ont besoin du froid pour vivre. Moi, personnellement, je m’en passerai bien !
Il éclatait de rire et moi aussi.
- Allez, viens, allons retrouver Suki.
- On fait la course ?
Sans lui laisser le temps de répondre, je partais comme une flèche. Je l’entendis s’élancer après moi. Nous retrouvâmes bien vite notre amie, dérapant à ses pattes comme deux lièvres en fuite. Après lui avoir expliqué qu’Orage nous avait fait une blague, nous rentrâmes au camp, bredouilles mais contents. Je rentrais au terrier déposer la plante dont Orage m’avait fait cadeau. Ce qu’elle était belle ! Je restai un instant à la contempler et n’entendis pas arriver ma mère.
- Tu ne joues pas dehors ?
- Oh, c’est toi, maman !
- Tu croyais que c’était qui ? Le Grand-Méchant-Loup ?
Je ris de bon cœur. Maman se pencha sur la fleur.
- Mais...
- C’est une Fleur-d’Argent.
Maman me regarda, surprise. Je pris un air très fier.
- Et ou l’as-tu trouvée ?
- C’est Orage qui me l’a donnée ! Il a trouvé une clairière en foret entièrement tapissée de Fleurs-d’Argent !
- C’est un très beau cadeau, tu sais... Mais notre terrier risque d’être trop chaud pour que ta fleur survive.
Je fis une moue désolée.
- Je peux pas la garder ?
- Si, mais il faut que tu trouves un endroit adéquat.
- Adé...quoi ?
- Un endroit qui lui convienne. Il lui faut du froid et du calme.
- Hmm... Je sais, je vais lui creuser un abri dans la neige, derrière le terrier ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait.
« La, tu seras bien ici. »
J’entendis crisser la neige derrière moi et me retournai brusquement...pour me retrouver « nez-à-nez » avec Orage. Gênés, nous nous dégageâmes rapidement.
- Heu... regarde, j’ai aménagé une petite niche pour la fleur que tu m’as donnée !
- Ah, oui !.. Elle est vraiment belle. Comme toi.
Je restais un moment sans répondre.
- Merci...euh...Maman m’appelle !
Je partis en courant. Pourquoi est-il comme ça, aujourd’hui ? Qu’est-ce qui lui prend...
Ce qui était sur, c’est qu’il était sincère. Il avait beau être un petit voyou, comme disent les grands, c’était un loup plein de douceur...

CHAPITRE 2 : MYSTERE

Cela faisait maintenant plusieurs lunes que cette histoire eut lieu. Soleil-Noir était devenue une superbe louve, encore plus belle qu’avant. Mais, quand nous repensions à ce jour, elle et moi, nous ne pouvions nous empêcher de rire en pensant que nous n’étions que des enfants. Qu’étions-nous allés imaginer, hein ? Beaucoup des loups de la meute s’intéressaient désormais a elle, mais elle s’en moquait. Elle ne s’intéressait pas du tout aux garçons, quels qu’ils soient.
« Salut, Orage ! »
Je me retournais pour voir Suki, à présent adulte, se diriger vers moi d’un pas calme.
- Bonjour, Suki ! Comment vas-tu ?
- Très bien. Si tu cherches Soleil tu la trouveras sur le terrain d’entraînement.
- Déjà ? Mais il est encore bien trop tôt pour le cours ! Merci, Suki !
Chaque jour, nous nous entraînions à la chasse et au combat sous la houlette d’un des adultes. Ils nous apprenaient des techniques, nous aidaient à nous perfectionner et nous évaluaient, afin de faire de nous de bons guerriers. Aujourd’hui, nous avions notre cours préféré : Bayard nous apprenait diverses techniques de combat. En approchant du terrain reculé que nous utilisions pour nous entraîner, j’entendis les cris de Soleil-Noir. Elle s’entraînait déjà ? Je passais la tête parmi les buissons qui masquaient l’entrée de la comble sablonneuse ou avaient lieu nos cours. Je m’arrêtais un moment pour apprécier le spectacle : Soleil-Noir était aux prises avec notre professeur. Il était bien plus fort qu’elle et possédait bien plus d’expérience mais elle se débrouillait très bien. Ils s’attaquaient par des coups brefs et précis, portant toute leur attention sur leur adversaire. J’en déduisis qu’ils combattaient selon les règles de la technique du loup. Un entraînement basique, quoi ! Bayard s’arrêta et se mit en position pour sauter. Soleil-Noir s’arrêta à son tour et adopta la même posture que son enseignant. Lorsque celui-ci bondit vers elle, elle esquiva sur le coté avant de riposter par un saut qui la fit atterrir sur le dos de son adversaire. Cette attaque aurait du le déstabiliser mais il avait anticipé le coup et s’était posté bien en équilibre sur ses quatre pattes. Déçue, la jeune louve retourna sur le sol par un autre bond. L’autre ne bougea pas. La louve crut voir passer un éclair dans le regard du loup gris, peu avant qu’il ne l’attaque a nouveau. Cette fois elle ne fut pas assez rapide pour l’esquiver et se retrouva a terre tandis que son adversaire retomba légèrement sur le sol. Il repartit aussitôt à l’attaque dans un assaut final, clouant son élève au sol. Celle-ci ramena ses oreilles en arrière et fit signe qu’elle était battue. Tandis que Bayard relâchait son étreinte, Orage s’extirpa du feuillage et vint féliciter les deux combattants.
- Superbe match ! Bravo, Soleil, tu t’es bien débattue.
- Oui, elle a fait d’énormes progrès.
- Merci beaucoup.. Mais j’ai toujours du mal !
- Ah, ça oui. Tu as encore des choses à apprendre avant de pouvoir me battre !
- Bon, quel est le programme d’aujourd’hui ?
Bayard sourit malicieusement.
- La technique de l’ours !
- La technique de l’ours ?
- Oui. Rires garantis !
Nous passâmes la matinée à nous sauter dessus violemment et à nous dresser tant bien que mal sur nos pattes arrières avant de retomber lourdement à terre, à la manière des ours sauvages. Nous rentrâmes à l’heure du repas, avec un grand appétit et des courbatures dans tout le corps. Nous trouvâmes un lièvre que nous nous partageâmes, assis aux cotés de Suki. Nous avions presque fini lorsque Lotus, mon père, rentra au camp, terrifié. Il se dirigea rapidement vers le terrier de Tonnerre, notre chef. Intrigué, je jetai un regard à Soleil. Elle aussi l’avait vu et elle fronçait les sourcils.
- Il se passe quelque chose...
A ce moment, Tonnerre sortit et appela les adultes dans le Grand Terrier, un terrier assez grand pour accueillir toute la meute en cas de besoin, suivi de Lotus et d’Eclair. Quand nous tentâmes d’y pénétrer aussi, notre chef nous l’interdit.
- Non, seuls les adultes.
Nous allâmes donc nous entraîner sur la technique que nous avions apprise le matin, troublés par cette réunion. Les adultes ne ressortirent du terrier qu’après la tombée de la nuit. Soleil et moi avions déjà mangé. Saturne, une louve au pelage roux, s’approcha de nous.
- Soleil-Noir, Orage, cette nuit vous dormirez dans ma tanière.
- Pourquoi ça ?
- Je vous garde. Je ne peux pas vous en dire plus.
Inutile d’insister. Elle nous indiqua le chemin et nous allâmes nous coucher.

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Flocon > ben voila, Orage c'est le meilleur ami de Soleil-Noir.

Je m'arrete la histoire de laisser le suspence s'installer...

chuuuuuuuuuper vivement la suite!

NOOOOOON !

T'A PAS LE DROIIIIIT !^^

C géant ! mais j'aimerais quand même voir la suite...

J'aime mieux ca ! Je dois avouer que les premieres reactions (merci a Flocon, quand meme) m'ont un peu fait perdre mon enthousiasme.. XD
Maintenant que je l'ai retrouve, cadeau :

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CHAPITRE 3 : UN SECRET AU CLAN

D’épais nuages cachaient la lune. J’avançai dans l’oppressante obscurité de la nuit froide. Les autres dormaient, j’étai seule dans le camp. J’en frissonnai de plaisir. Mais j’entendis soudain des voix en provenance du terrier de Tonnerre. Je m’approchai sans bruit. Notre chef ne dormait-il pas ? Une deuxième voix lui répondit : Eclair était elle aussi réveillée.
- ...Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
- C’est trop tard, maintenant. Nous n’avons plus qu’à attendre qu’ils reviennent.
- Crois-tu que fassions bien de le leur cacher ?
- Non, mais nous n’avons pas le choix... Ils finiront par l’apprendre un jour, mais tachons d’étouffer l’affaire pour l’instant.
- Oui.. C’est horrible ! Jamais encore les bipèdes ne nous avaient menacés.
- Apres l’histoire de mes sœurs, nous en avions presque oublié à quel point ils sont dangereux.
- Pourvu que les chasseurs reviennent sains et saufs...
Je n’en entendis pas plus, deux loups venaient dans ma direction. Je détalai tout juste avant que n’arrivent Arcadia et Sadie.
- Ouah, je suis fatiguée...
- On a presque fini.
Je les vis inspecter les alentours avant de faire demi-tour. Je retins mon souffle quand elles repassèrent devant moi : j’avais l’impression de ne pas avoir le droit d’être là.
- Allons chercher Scuby et Bianca, c’est leur tour.
J’attendis qu’elles s’éloignent pour retourner vivement dans le terrier de Saturne. Je ne reconnaissais plus mon clan, jamais il n’avait été aussi surveillé. Habituellement, les nuits étaient calmes et tous en profitaient pour dormir. En passant devant mon terrier, je tendis l’oreille pour écouter la respiration régulière de mes parents. Mais j’eus beau me concentrer, je n’entendis rien d’autre que les bruits de la foret. Soudain je compris tout ! Terrifiée, j’allai me coucher, oubliant complètement d’aller boire. Mais je ne pus m’endormir, remuant de sombres pensée toute la nuit. C’est avec soulagement que je vis l’aube se lever. Je sortis dehors, retrouvant mon clan et ses habitudes dans la fraîcheur du matin. Deux loups rentraient d’une promenade à l’étang, discutant gaiement de la chasse et du temps. Quelques petits matinaux jouaient dans la poussière tandis que leur mère, attentive, les surveillait en dégustant une souris.
« Ce n’était peut-être qu’un rêve ? »
Mais en trouvant ma tanière vide, je compris que je n’avais pas rêvé. Les humains nous menaçaient et une patrouille avait été envoyée pour faire état de la situation. Et, par-dessus tout, les adultes voulaient tout nous cacher ! Je me dirigeai d’un pas résigné vers le repaire de mon chef, le cœur lourd. Je demandai l’autorisation et entrai. Eclair dormait encore. Quelques petits jouaient déjà, tout au fond. Tonnerre était assis en face de moi. Il tentait de sourire mais je vis qu’il n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Je soupirai.
- Je sais tout.
Il me fixa avec intérêt, fronçant soudainement les sourcils.
- Que veux-tu dire ?
- Ce n’est pas la peine de jouer le jeu. Je sais tout. Je sais pour les hommes. Je sais pour les guerriers. Je sais tout.
Il parut désemparé. Eclair ouvrit des yeux inquiets. Elle ne dormait pas... Je fus prise de remords, j’y étais peut-être allée un peu fort. Mais Tonnerre se reprit, essayant de contrôler l’émotion qui emplissait sa voix.
- Comment sais-tu tout cela ?
Ce fut à mon tour de me sentir mal à l’aise.
- Je... Je vous ai entendu hier soir, Eclair et toi.. Je m’étais relevée pour aller boire et puis, j’ai vu que vous ne dormiez pas... Sans faire exprès, j’ai entendu.. Et puis je me suis cachée quand des gardes sont passés... Et j’ai vu que mes parents n’étaient plus la.. Et...
Je faillis éclater en sanglots mais je me retins.
- Et puis j’ai tout compris.
- Je suppose que tu nous en veux ?
- Oui. Ce n’est pas parce que nous sommes des enfants que nous ne pouvons pas savoir ce qui se passe ! De plus quand nos parents sont en danger !
- Tu sais, Soleil-Noir, tu as bien réagi. Tu as compris les choses comme elles sont, et tu as tenté de les accepter. Tu as agi avec calme et sagesse en venant m’en parler. Mais peu de louveteaux savent agir ainsi. Tu ne dois en parler a personne, d’accord ? Qui sait ce qu’ils seraient capables de faire en apprenant la nouvelle ? Il est inutile de les inquiéter.
J’eus du mal à le comprendre. Comment pouvait-il encore songer à le leur cacher ?
- Soleil-Noir, écoute-moi..
Il me fixa intensément. J’étais révoltée. Je lui rendis son regard d’un air indigné.
- Promets-moi que tu ne leur dira rien. Promets-le-moi.
Je voulus répondre non. J’aurais voulu le crier et m’enfuir, aller prévenir Orage, les autres enfants, aller chercher mes parents...
- Je te le promets.

super bien écris!
vivement la suite!

j'avais eue cette idée, pour les bipèdes, mais finalement, j'ai opté pour Seneca...

mais je n'ai pas vraiment compris pourquoi il veut cacher ça à tout le monde...

peut-être que il cache encore quelque-chose... oui, ça doit être sa...


j'ai raison ? :bom:

Pas vraiment. en fait, tous les adultes sont au courant (c'est ce qu'il leur a dit dans le Grand Terrier quand les enfants ne pouvaient entrer). Mais il redoute la reaction des enfants. il craint que, sachant leurs parents en dangers, il ne reagissent mal, fassent une fugue, ou quelque chose comme ca. Enfin, je te laisse le decouvrir toi-meme...

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CHAPITRE 4 : EVASION

Ce fut dans l’après-midi que la patrouille rentra enfin. Je jouais avec Orage quand un groupe de loups pénétra dans le camp, Avalanche et Tornade a sa tête. Ils se dirigèrent droit vers Tonnerre, qui les entraîna dans le Grand Terrier. Je rayonnais, ils étaient de retour ! Orage me lança un regard interrogatif et je fis de mon mieux pour le lui rendre. Il parut y croire. Je frissonnai : que c’était dur de lui cacher tant de choses ! Mais maintenant que les grands étaient rentrés, Tonnerre préviendrait peut-être officiellement toute la meute ?
- Euh... Je dois y aller, désolée Orage !
- Mais pourquoi ?
Je ne pris pas le temps de lui répondre. Je disparus au coin d’une tanière avant de foncer vers le Grand Terrier. Quand Tornade tenta de me repousser, Eclair riposta.
- Laisse, Tornade. Elle a le droit de savoir...
Je courus voir si ma mère et mon père étaient la. Je me faufilais au milieu des quelques loups présents : Scuby, Ange, Sheyar, Tonnerre, Eclair,... Je cherchai en vain mes parents, désespérée.
- Soleil-Noir !
Un loup roux se jeta sur moi et m’étreignit avec amour. Mon père était la, ma mère a ses cotés, pleurant.
- J’ai cru que je ne vous reverrai jamais !
- Alors Tonnerre t’a tout raconté ?
- En quelque sorte..
Je n’eus pas le temps de leur expliquer que c’était moi qui l’y avait poussé car il prit la parole.
- Je suis heureux de vous voir de retour, mais ces sombres nouvelles empêchent ma joie d’être complète. Je dois prévenir les autres...
Mon chef posa sur moi un regard douloureux.
- ..Orage aussi.
Je sentis alors la peur monter en moi. Que s’était-il donc passé ? Tonnerre se fraya un chemin parmi la foule et vint vers moi. Il hésita, puis parla avec une vive émotion.
- Certains loups ne sont pas revenus. Les humains en ont tues deux, Sadie et Kisha..
Je lui lançai un regard horrifié. Mais il ne s’arrêta pas la.
- Des chiens aussi étaient la, ils ont gravement blessé Storn. Glacia l’a achevé afin qu’il ne souffre pas.
Le grand loup marqua une pose pendant laquelle je retins mon souffle.
- Et d’autres ont étés capturés, dont Lotus.
Mon cœur s’arrêta. Orage n’avait donc plus ni père ni mère ?
- Veux-tu le prévenir toi-même ?
Je ne pus articuler de réponse mais j’hochai la tête et m’en allai.

A peine avais-je sorti la tête que je vis Orage détaler. Inquiète, je me lançai à sa poursuite. Tornade n’était plus la. Elle devait être partie s’occuper de son petit. Sweet... C’est le seul qui ait survécu. Une pensée me traversait douloureusement la tête : et si Orage avait tout entendu ? Il tourna au coin d’un terrier. Terrifiée, j’accélérai et pris le virage à mon tour... Je me stoppai net. Il s’était arrêté dans la poudreuse. Ses membres tremblaient et il était secoué de violents spasmes. Je m’approchai doucement de lui.
- Orage ?
Il ne me regarda même pas. Il se contenta de murmurer, comme pour lui-même.
- Ce n’est pas vrai... Papa ne peut pas être là-bas..
Je soupirai.
- C’est ce que je pensais... Tu as tout entendu, hein ?
En guise de réponse, il tourna vers moi ses beaux yeux d’or. Il pleurait.
- Soleil... Dis-moi.. Dis-moi que ce n’est pas vrai...
Je ne me sentis pas la force de lui mentir. Je fixai ses pupilles sans ciller. Je ne devais pas flancher.
- Ecoute, Orage...
- Non ! Laisse-moi !
Je reculai, surprise. C’était la première fois qu’il me parlait comme cela.
- Pourquoi je t’écouterai ? Tu m’as menti ! Tu étais au courant et tu ne m’as rien dit !
J’étais horrifiée. Je ne cherchai même pas à me justifier. J’aurais peut-être du...
- Et moi qui te faisais confiance... Je te déteste ! Tu entends ? Je te déteste !!
Sur ces mots, il tourna les talons et s’enfuit vers la foret. Je l’ai regardé partir, incapable de réagir. Puis, revenue de mes émotions, je me lançai à sa poursuite.

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En fait, Tonnerre voulait tout cacher aux enfants car il craignait qu'ils ne fassent comme Orage. XD

oooh
vivement la suite c'est trop biiien

aaaa !

okayyy !

ben ils se sont rudement bien trompés !^^

ils auraient dû le dire avant...

mais bon, c'est fait, c'est fait...

et comme n'arrête pas de le répéter flocon, vivement la suite^^

c'est une jolie histoire

ça, j'avoue, c'est magnifique !^^

Michi beaucoup ^^"
Un petite chapitre tres tres court..

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CHAPITRE 5 : DESEPOIR

Je ne sais ce qui m’avait pris. Pourquoi étais-je parti ? Où pouvais-je bien aller ? J’avais agi sur un coup de tête et je risquais de le regretter. Mais c’était trop tard, je ne pouvais rentrer au clan sans perdre la face. Je n’étais déjà pas très fier d’avoir écouté leur discussion de la sorte... Je ne pouvais m’empêcher d’en vouloir à Soleil-Noir. Comment avait-elle pu me cacher cela ? Mais je regrettais ce que je lui avais dit. Ce n’était pas vrai, elle me manquait. Je m’arrêtais un instant.
- Voyons... où suis-je ?
Je n’en avais aucune idée. Je ne savais même pas d’où je venais. J’avais couru sans y penser, ne songeant qu’à continuer, sans but. Les arbres autour de moi semblaient tous semblables, identiques. Pas un ne pouvait m’indiquer ma position. Et pourtant... Combien de fois avais-je parcouru ces bois avec Soleil-Noir ? A l’époque, nous nous émerveillions de chaque plante, de chaque carré de mousse. Nous cherchions les différences possibles entre eux. Pas un n’était pareil... La nature est merveilleuse. Et nous n’en profitons pas assez. Mais, pour l’heure, le désespoir m’envahissait, grandissant à chaque instant. Il me faisait perdre la notion de cette splendeur et m’étourdissait. Je dus tourner en rond tout l’après-midi. La nuit tomba et avec elle tout espoir de rentrer. Je m’allongeai sur la terre battue et m’assoupis.

Je me réveillai dans la nuit. Le froid, sans doute. Mais, après un instant, je remarquai que c’était en réalisé le bruit d’une course dans les buissons qui m’avait alerté. Je me levai avec méfiance et humai l’air. Le vent m’apporta une odeur de loup. C’était celle de Soleil-Noir ! Ainsi donc elle m’avait suivi jusqu’ici. Je repartis en courant. Je ne voulais pas la voir. Je n’osais pas la voir.. Pas après ce que je lui avais dit ! Je courus cette nuit-la plus vite que je ne l’avais jamais fait. Au bout d’un moment, je ralentis l’allure afin d’écouter la foret. Apparemment, je l’avais semée. Je n’en revenais pas, je n’avais ramais réussi à courir plus vite qu’elle... Soit elle avait laissé tomber, soit il lui était arrivé quelque chose. Mon cœur se mit à battre plus vite. J’étais inquiet.

Bbbrrrrrrr!

cette histoire me donne froid dans le dos !

Alors, apres un long moment, voici la suite. Des fois que cela vous interesse encore... :l_yay:

CHAPITRE 5 : RENCONTRE OBSCURE

Je courais à perdre haleine dans la foret, la truffe au sol, afin de ne pas perdre la trace d’Orage. J’avais mal aux pattes mais je ne voulais pas m’arrêter. Je ne devais pas ! Je devais à tout prix ramener Orage au camp, l’empêcher de faire quelque chose qu’il pourrait regretter par la suite. Mais il courait vite, lui aussi. Je ne sais quel sentiment l’animait, mais il ne semblait pas ralentir. Epuisée mais décidée, je continuai sans pouvoir le suivre. L’écart se creusait entre nous, je le savais. Mais je ne m’arrêtai pas pour autant. Je finirais par le rejoindre. Je me rendis alors compte que je ne suivais plus sa trace. Inconsciemment, j’avais suivi celle d’un autre loup, alors que les deux pistes s’étaient croisées. J’enrageais. C’était vraiment trop bête ! Tous ces efforts pour rien.. Mais je me repris. Tant que j’y étais, j’allais continuer sur cette piste. Ce loup, je ne le connaissais pas.
- Je sais, je ne suis pas encore adulte. Mais je connais toute la meute. Non, celui-la n’en fait pas partie ! C’est un intrus, et il se trouve sur notre territoire.
J’eus tout de même un moment d’hésitation. A son odeur, je pouvais deviner qu’il s’agissait d’un loup adulte. Il devait être fort...
- Tant pis !
Je m’apprêtai à m’élancer quand j’entendis une voix me répondre.
- Tant pis quoi ?
La voix était rauque. C’était celle d’un loup qui, de toute évidence, ne semblait pas apprécier ma présence. Je regardai tout autour de moi mais je ne vis rien. La voix avait semblait lointaine, mais je savais qu’elle venait de très près. J’entendais la respiration du loup.
- Qui es-tu ?
Une patte noire surgit des buissons, juste devant moi. S’en suivit un loup de la même couleur. Il était impressionnant, bien qu’assez maigre, et semblait très robuste.
- Et toi, qui es-tu ?
Pas étonnant que je ne l’aie pas vu. Il était plus sombre que la nuit elle-même.
- Je m’appelle Soleil-Noir. Je suis de la meute la plus proche. Ces terres sont les siennes. Et toi, tu n’en fais pas partie !
Il sourit. Je grondai en sourdine.
- Tu n’as pas froid aux yeux.
- Pourquoi dis-tu ça ?
- Je ne semble pas du tout t’intimider.
Il fit une pause, et reprit d’un ton à glacer le sang.
- Tu sais pourtant que je peux te tuer sans difficulté...
Je sentis la peur m’envahir. Mais je devais à tout prix le cacher. Sinon, j’étais perdue ! Je fis de mon mieux pour paraître sure de moi.
- Tu ne le feras pas.
- Ah oui ?
Je tentais de me convaincre moi-même que j’avais raison. Mais impossible de deviner ses desseins.
- Tu m’amuses, toi.
J’arrêtai de gronder, surprise. Le loup s’était assis. De toute évidence, il savait qu’il m’avait à sa merci. Je ne bougeai pas. Il me fixait. Ses yeux étaient d’un bleu profond. Je levai la tête vers le ciel. Le même bleu... Lorsque je posa a nouveau mon regard sur ses yeux, je remarquai qu’il avait lui aussi levé la tête et qu’il admirait les cieux, mélancolique. L’iris était d’un blanc éclatant. C’était l’image même de la lune. Intriguée, je m’assis a mon tour et penchai la tête sur le coté.
- Comment t’appelles-tu ?
Il sortit de se pensées, mais garda le même air.
- A quoi cela peut-il te servir de le savoir ?
- Ben...
Apres tout, il avait raison.
- Simple curiosité.
- Et bien sache que cela ne te servira à rien.
Je soupirai. S’il ne voulait pas me dire qui il était, tant pis.
- J’aurais tout de même bien voulu savoir...
- Pardon ?
- Non, rien.
Nous restâmes un moment dans le silence. Je remarquai avec surprise que je n’avais plus du tout peur de lui. J’avais presque confiance en lui et je le considérai comme un ami. Dire qu’un peu plus tôt je tremblai de peur, prête à l’affronter et à le chasser de ce coin de la foret ! J’étais bien. Un vent frais secouait ma longue fourrure blanche et la présence de l’autre loup me rassurait. Je fermai les yeux. Je ne les rouvris qu’après avoir bien réfléchi à la situation. Certes, c’était un étranger et il était de mon devoir de défendre mon territoire. Mais il ne m’avait rien fait et ne semblait pas menacer mon clan. Je décidai donc de lui faire part de ma décision, celle de lui offrir mon amitié.
- Dis...
Mais je m’arrêtai. Il avait disparu.

CHAPITRE 6 : LA BALLE

J’entendis craquer une brindille, non loin de là. Je continuai sans me soucier des précautions comme marcher doucement ou cacher mon odeur. Je savais que c’était elle. Je voulais que ce soit elle. Pourvu qu’elle aille bien ! J’avais vraiment très peur pour elle... En revenant sur mes pas, j’avais fini par retrouver sa trace. Mais j’avais remarqué qu’elle avait continué son chemin sur la piste d’un autre loup. Un loup sauvage ! Qui sait ce qu’il avait bien lui arriver ? Je m’élançai d’un bond, crocs et griffes dehors, en grondant d’un air menaçant. Soleil-Noir se retourna vivement. Je ne daignai pas lui parler. Je jetai un regard tout autour de nous, humant l’air. L’autre loup était parti. Ce ne fut qu’a ce moment que je fus totalement soulagé. Je soupirai et m’assis. Soleil-Noir me regarda furieusement. Mais sous cette expression, ses yeux pétillaient de joie. J’esquissai un sourire gêné, un sourire d’excuse. Elle me dévisagea un instant, toujours aussi méprisante. Puis elle me sauta dessus et nous roulâmes dans les buissons, heureux de revoir l’autre.
- Qu’est-ce qui t’a pris de partir comme ça ? J’étais morte de peur !
- Et toi, qu’est-ce qui t’es passe par la tête en suivant ce loup ? Moi aussi, j’étais fou d’inquiétude !
Nous rîmes de bon cœur. Nous avions tellement tremblé, cela soulageait. Soudain, Soleil se releva, l’air grave. Je m’arrêtai de rire et la fixa, intrigué, allongé sur le dos, les quatre pattes en l’air.
- Dis, Orage...
Elle se fondit en larmes et se jeta a nouveau sur moi, cherchant du réconfort.
- Oh, je suis désolée... J’aurais du te prévenir plus tôt !
Je compris qu’elle parlait de la discussion que nous avions eue avant que je ne fugue. Je me sentis honteux. J’avais peur de l’avoir blessée.
- Ecoute, je regrette ce que je t’ai dit tout à l’heure... Je ne le pensais pas.
- Oh...
Elle parut troublée, je pensais pourtant que cela lui ferait plaisir que je m’excuse.
- J’ai voulu y croire, mais j’avais du mal à me convaincre...
Je ne savais pas quoi dire. Elle leva les yeux vers moi et me sourit.
- Merci.
Apres quelques instants passés à nous reposer, nous repartîmes vars le Clan.

Avant même d’arriver, je sus qu’il se passait quelque chose. Les cris des loups se mêlaient à un autre bruit répété, puissant, dangereux... Je ne l’avais jamais entendu et pourtant je le reconnus. Les anciens m’en avaient parlé. Il était pareil à un coup de tonnerre, mais il tuait. Je jetai un coup d’œil a Soleil-Noir : elle avait compris. Nous courûmes jusqu’au sommet de la colline et, dans la vallée, nous vîmes les loups faire face à des humains et à leurs chiens. Les humains tenaient une sorte de bâton. C’était lui, le tonnerre. Ils appelaient ça un fusil. Les loups n’attaquaient pas les humains : c’était trop dangereux. Ils se contentaient d’esquiver au mieux leurs attaques. Mais ils ne faisaient pas autant de cadeaux aux chiens. Partout dans la plaine, loups et chiens roulaient dans la poussière, prenant part à une lutte acharnée. S’ils avaient pu, les loups se seraient enfuis. Les hommes sont dangereux. Mais cette ténacité au combat avait pour but de permettre la retraite au plus faibles. Je vis mon amie s’élancer vers eux et je la suivis. Mais lorsqu’elle bifurqua vers les loups en fuite, je continuai aveuglement, me ruant dans la bataille. Alors tout alla très vite. J’entendis un coup de tonnerre. Je sentis une vive douleur à l’épaule. Je m’effondrai, déséquilibré. J’eus le temps d’entendre Soleil crier mon nom et de sentir le sang chaud ruisseler sur mon flanc, puis tout devint noir et silencieux.

CHAPITRE 7 : ET SI JE MEURS ?

Quand je vis Orage s’effondrer, je voulus courir vers lui. Je voulais aller l’aider, le porter, l’emmener loin d’ici pour le soigner... Mais Suki me retint. En levant les yeux vers elle, je vis qu’elle pleurait. Alors je compris qu’elle avait raison. Peut-être était-il mort. Peut-être s’en sortirait-il. Mais, quoi qu’il en soit, nous ne pouvions pas l’aider. Je la laissai m’emmener dans la foret, hurlant son nom. Elle ne se retourna même pas, c’était trop dur de partir avec cette image dans la tête. Je finis par détourner les yeux et courus le plus vite possible afin de ne plus y penser. Je voyais des loups me dépasser. Certains s’effondraient, trop blesses pour continuer. A chaque fois je regardai Suki mais elle ne s’arrêtait jamais. Alors je continuais à courir. Nous courûmes pendant un long moment. Je ne sais pas vraiment combien de temps. La tête me tournait. Je ne pouvais m’empêcher de revoir mon ami effondre sur le sol. J’avais du mal à comprendre. Pourquoi les humains nous avaient-ils attaques ? Que voulaient-ils ?
Nous finîmes par retrouver les autres. Ils s’étaient rassembles et avaient commencer a panser leurs blessures. Je me laissai tomber par terre et observai les autres. Eclair pleurait l’un de ses petits, reste là-bas. J’eus un haut-le-cœur en me rappelant le cadavre d’un louveteau. Peut-être était-ce le sien ? Je ne dis rien. Dottie avait réussi à emporter deux de ses louveteaux en les prenant dans sa gueule. L’un des deux se débattait en gémissant. Le deuxième pendait maladroitement, inerte. Tornade aussi s’inquiétait. Elle ne retrouvait pas Blood. Son dernier petit... Mis a part la disparition de nombreux louveteaux, beaucoup de loups étaient blessés. Parmi eux, je reconnus Viva dont une vieille coupure s’était rouverte. Il y avait aussi Sheyar. Il avait l’oreille déchirée et était blessé à la tête. Ange tentait d’atteindre sa patte arrière, cassée. Etoile n’avait pas grand-chose. Quelques griffures et une profonde entaille a la cuisse. Je finis par apercevoir mon père, la fourrure plus rouge que d’ordinaire, boitant et haletant. Mais j’avais beau chercher, je ne parvenais pas a trouver ma mère... Je décidai de faire un tour, des fois qu’elle se soit arrêtée un peu avant pour se reposer. Suki m’accompagna. C’est ainsi que nous découvrîmes le cadavre d’Avalanche. Elle gisait, sauvagement égorgée. Suki m’expliqua sombrement que c’était l’œuvre d’un chien. Je frissonnai : j’avais moi-même été attaquée par un chien. Si Tonnerre ne m’avait pas sauvée... Je me rendis alors compte que je n’avais pas non plus vu notre chef. Un hurlement joyeux résonna dans la foret : Tonnerre était la ! Nous fîmes demi-tour et rejoignîmes les autres loups pour accueillir notre dominant. Je le remerciai profondément, en insistant, si bien qu’il ne comprit pas. Peu importe. Moi, je savais qu’il m’avait sauve la vie. Un peu plus tard, je m’allongeai dans l’herbe tendre. Cela me fit un bien immense. Mes coussinets ensanglantes me donnaient l’impression d’être en feu. Quelques hurlement de détresse provenant de loups isolés se firent encore entendre pendant un moment. Puis, peu a peu, tous les loups s’endormirent. Bien qu’épuisée, j’avais du mal à trouver le sommeil. Un je-ne-sais-quoi me gardait éveillée. Je scrutai les arbres depuis un moment déjà lorsque que je remarquai qu’une silhouette noire s’y tenait, immobile. Je sursautai. Depuis combien de temps était-il la ? Je vis ses yeux me fixer, des yeux bien mystérieux. Je me levai et m’approchai, vérifiant que les autres dormaient. Il s’avança d’un pas et se rassit, attendant. Je parvins enfin jusqu'à lui.
- Que s’est-il passé ?
Il me montrait les loups blessés.
- Des humains nous ont attaqués.
Il tourna son regard vers moi et entreprit d’observer mon dos, mes flancs, mes membres, mon ventre, mes oreilles... Je le voyais grimacer à chaque fois que son regard s’arrêtait sur une plaie. Une profonde morsure me couvrait l’échine. Le sang coulait encore. Lorsqu’il la vit, il insista plus que pour les autres blessures, simples écorchures.
- Un chien...
Il dressa les oreilles. Je soupirai en pensant à Avalanche. Je tressaillis en sentant la langue rugueuse du loup. Il avait décidé de panser mes plaies. Je le laissai faire, surprise.
- Que fais-tu ?
- J’arrête le sang.
- Pourquoi ?
- Parce que sinon tu vas mourir.
- Et cela t’embêterait ?
Il s’arrêta un instant puis reprit sans répondre. Je n’insistai pas. Lorsqu’il eut terminé, il se redressa et me regarda. Je plongeai mon regard dans le sien et reposai ma question.
- Qu’est-ce que ça te ferait que je meure ?
Quelque chose changea dans ses yeux. C’était plus profond... A la fois doux et pesant. Mais je ne me détournai pas.
- ...Je n’aurais aucune raison de m’en réjouir.
Il ne daigna pas en dire plus. Nous restâmes un moment silencieux. Je m’apprêtais a parler lorsqu’il me devança.
- Je dois m’en aller.
Il se retourna et, avant même que j’ai pu lui dire au revoir, s’évanouit dans les bois. Levant a nouveau les yeux, je vis que l’aube se levait. Je restai un moment songeuse. Puis je baissai les yeux et rejoignit les autres.

HIP HIP HIP HOURRA!!!!!!!

je viens de découvrir ce topic et l'histoire est fantastique!!!! même si j'ai pas eu le temps de tout lire, c'est vraiment super!!!!!!!


merci BEAUCOUP!!!!!!

Euh.. De rien ^^
Mais c'est surtout merci a toi ! Je suis contente de voir que ca te plait. et si tu veux, il y a le tome I en deuxieme page de Flood-land.. :l_good:

Merci, Pep's ^^
oui, c'est dommage pour Avlanche. Moi aussi, je l'adorais. XD
Mais c'est pour montrer les ravages que les hommes font et ont fait aupres de ces merveilleux animaux...
Je suis en train de rediger le chapitre suivant. :)

rhooo... merci !!

tu savais qu'elle m'a manqué, ton histoire ? :l_good:

lol, merci ^^

La suite ! La suite !

La suiteuh...vais mourir si jla voit pas :l_cry: