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 ![Suicides-moi ! [REQUIEM] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) |  Sujet: Suicides-moi ! [REQUIEM] ![Suicides-moi ! [REQUIEM] I_icon_minitime](https://2img.net/s/t/15/28/76/i_icon_minitime.gif) 29.07.09 14:46 | |
| Suicides-moi !
BELETHYA & REQUIEM
Ce reflet dans cette eau pur, bleue azure, est-ce le mien ? Cette odeur qui règne autour de mon corps meutrit, est-ce le mien ? Le torrent, quelle merveille de dame nature. Le bruit assourdissant de milliers de gouttes d'eau qui s'écrasent les unes contre les autres. Pas moyen de traverser, sauf d'être timbré. Après l'entraînement des veuves noires, j'avais décidemment craqué. Luguz avait tenté de me raisonner, mais j'avais coupé toute communication. Autant avec le monde extérieur qu'avec mon monde intérieur. Aujourd'hui, la seule chose qui me retenait sur cette terre minable, c'était Lui. Pas ma rune, pas ma meute, pas mon grade ou mes enfants, ni mes prétendues amies... Non, juste lui. Parce qu'imaginer être de nouveau séparer de lui me couper net le souffle. Voilà ce que c'était l'amour : pas du batiffolage, mais une entrave à la liberté. Bouger en fonction de l'être aimé, vivre en fonction de l'être. Il était tout pour moi, mais pourquoi étais-je alors perché deux mètres au dessus du torrent sur un tronc déraciné ? Parce que j'en avais marre, marre de voir tout ce qui m'était cher disparaître. Et que je savais qu'il partirait avant moi, pas parce qu'il était plus vieux. Non, parce que c'était un manège infernal, et que j'avais l'impression d'être la seule immobile dans le monde. Couchée, pleine de blessures, de sang, brûlée après avoir traversée le volcan par son milieu grace à des plateformes, les yeux vides et ternes, je me sentais plus faible que jamais. J'avais osé, alors qu'il été tout pour moi, j'avais osé le tromper. Et ce jour-ci, ce regret me hantait. Je me revoyais mettre bas aux côtés de Secret, lui dire que je l'aimais. J'en tremblais, j'avais des spasmes violents. Mon corps me demandait à boire, à manger. Luguz voulait me botter le cul, mais ce con de démon ne comprenait rien. J'étais tout simplement morte...
Quelques braises au milieu d'un feu mort, un feu autrefois ardent. Des braises qui n'étaient animées que par le vent, ce vent qu'apportait ce loup. Les larmes coulèrent, encore et toujours, flot encore plus puissant que le torrent. Fermant les yeux, me forçant à fermer les paupières aux maximum, je revoyais tous les souvenirs. Et soudain, au milieu de ce tourment, je revis son visage. Non, pas celui de Requiem, mais celui de ma meilleure amie. Pas Hestia, pas Mépsis, elles n'étaient que des mirages face à ce souvenir. 666... Et cette fois, mon coeur explosa en morceau. Un hurlement de douleur, de rage, de tristesse sans fin sortit de ma gueule. Les oiseaux s'envolèrent, les corbeaux qui tournaient autour de moi dégagèrent rapidement. Hurlant à plein poumons jusqu'à ne plus avoir d'air, et encore hurler. Ces énormes sanglots qui me secouaient plus que les spasmes, ces larmes qui me noyaient. Elle était morte, morte, MORTE ! Elle, elle avait toujours était là ! Qui, qui à part elle ne m'avait pas abandonnée autrefois ? Requiem était partit, Hestia était partit, Héphylie était partit... Et quand tous me laissaient seule, je l'avais trouvé. Aujourd'hui, elle venait de me trahir. Elle ne s'était pas battue, elle était morte, sa fille l'avait tuée. La vision de son corps en décomposition me fit tourner la tête. Une boule monta de mon ventre et je vomis. Je vomis mon sang, mes entrailles, je vomis tout ce qui aurait put être vomis. Crachant, mon hurlement interrompu, je sentis sous moi le tronc craquer. Je voulus partir, mais mes pattes refusèrent de bouger. Pleurant, luttant contre ce démon qui m'attirant vers l'eau soudainement noire et profonde, je fus prise d'une terreur incontrôlable. Ne plus le revoir, même pas une dernière fois... Reculant, j'avais l'impression que des mains me tiraient vers le vide. Je n'avais plus de force, alors, dans un dernier effort, je levai haut la gueule. Et un long hurlement triste l'appela. Un hurlement qui se termina net, trop net, il se termina quand le tronc céda et que je fis un plongeont dans l'eau. Appée par les profondeurs, écrasée sous la puissance du torrent, je ne cherchais pas à remonter. Alors, je fermai les yeux et m'autorisai à pousser un soupir. C'était finit ? |
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