- Quelques secondes plus tard elle vit un grand loup noir, elle n’avait donc pas imaginé la présence de quelqu’un d’autre. Il venait de sortir de la végétation qui entourait la cascade et n’avait pas l’air ravit d’être ici d’ailleurs .... Elle l’observa un instant avant de se lever car en cas de confrontation – elle ne connaissait pas les intentions de ce loup et celui ci semblait légèrement ennuyé – il fallait mieux être debout. Isoñdra ne savait pas pourquoi mais ce loup dégageait une sorte de magnétisme qui l’attirait autant que perturbait. Elle étira ses muscles engourdis puis s’ébroua pour remettre son pelage en place, le soleil ainsi que la bain le rendait brillant, de plus très fine mais musclée on ne pouvait pas dire qu’elle ne plaisait pas à la plupart des mâles. Cela ne lui avait pas rendus que services car croyant avoir à faire à une jolie femelle sans défense, ils en oubliaient parfois les bonnes manières, heureusement pour elle se battait très bien même contre des adversaires beaucoup plus musclée et grand qu’elle, le muscle ne fait pas tout. Espérant que ce n’était pas le cas de celui-ci, elle avança dans sa direction, maintenant quand même une distance de sécurité importante, sa grande méfiance n’était pas qu’un avantage car cela l’empêchait de nouer beaucoup d’amitiés et de relations. Est ce que cela allait aussi être le cas d’aujourd’hui ? Pour l’instant elle n’en savait rien.
- Les oiseaux c’étaient remis à chanter, et elle ne savait pas pourquoi mais cela la soulagea. Le vent soufflait doucement et il lui apporta l’odeur du loup, aucune marque d’une quelconque meute, sûrement un solitaire. Le regardant droit dans les yeux, sans être agressive mais sans être amicale non plus, elle lança un :

« Bonjour »

- Clair et net, sa voix était calme et douce, et le regard qu’elle lui lançait maintenant était plutôt interrogatif. Que pouvait t’il bien faire ici ? Il ne semblait pas à l’aise ou en tout cas pas dans son élément, par contre il devait connaître les lieux, on ne pouvait pas rester impassible dans un tel endroit sans l’avoir vu auparavant. Elle attendit tranquillement la réponse du loup tout en regardant autour d’elle, ne voulant pas paraître trop curieuse. Malgré les apparences elle restait sur ses gardes, ce loup la mettait mal à l’aise.

Avec un manque d'intérêt flagrant, le loup noir promena son regard d'ambre sur la femelle. On aurait dit qu'il regardait, à la limite, un rocher quelconque ou une bête plante anonyme. Mais d'un autre côté, cette indifférence montrait quand même une part d'attention de sa part. C'était ses entrées en matière les plus fréquentes, et qui étaient devenues des réflexes. Ce manque d'attention avait tendance à attiser l'envie de ses interlocuteurs à être remarqué. Il faut dire que, se sentir ignoré de cette manière-là, très subtile, c'était vriament frustrant. Quoiqu'il en soit, ce jour-là Lune ne faisait pas vraiment exprès. Il n'avait véritablement que peu d'intérêt pour cette louve et cette note d'attention qui restait dans son regard provenait de cette habitude.
Et aussi de la partie de son cerveau qui se méfiait de tout, car tout était potentiellement dangereux. Même les choses les plus insignifiantes. Comme cette louve. Ah, vous ne trouvez pas qu'il est plutôt antipathique ? Curieux.

- Bonjour.

De toute évidence, cette louve se méfiait. Elle se tenait à distance de lui, largement assez pour pouvoir réagir à temps en cas d'attaques. Bah, de ce côté-là elle n'avait rien à craindre tant qu'elle ne le mettait pas sur les nerfs. Même s'il était cruel, Lune ne se battait pas sans raison. Toutefois, il trouvait très facilement cette raison lorsque l'envie lui prenait, donc ce n'est pas un critère si décisif que ça, en fin de compte.
Lui-même n'esquissa pas le moindre mouvement. Seuls ses poils et ses oreilles mobiles laissent supposer qu'il n'était pas fait de pierre. Le vent léger s'engouffrait dans sa fourrure et anéantissait toute idée de le prendre pour une statue. D'ailleurs, chacun de ses muscles était prêt à réagir à n'importe quelle atttaque ou situation, au besoin.

- Le loup ne semblait pas vouloir bouger et il ne lui manifestait pas le moindre intérêt, trouvant que son comportement était curieux elle fronça les sourcils, signe qu’elle était intriguée mais ne comprenait pas. Le loup semblait résolu à continuer de l’ignorer, elle fut très surprise quand il lui répondit mais ne lui montra pas, soupirant elle s’apprêtait à faire demi-tour lorsque, ne sachant pas pourquoi, elle le regarda.

« Au fait je m’appelle Isoñdra, solitaire. »

- Et elle partit sans se retourner ni attendre de réponse et descendit vers la cascade, la faim commençait à se faire sentir et elle n’avait pas envie de rester toute la journée attendre que ce loup noir parle, elle avait de la patience mais pas pour tout. Respirant profondément, elle s’avança dans l’eau doucement pour ne pas effrayer les poissons et attendit, sa respiration se fit de plus en plus lente, elle était devenue chasseuse et tout utilisait tout ses sens, elle était une louve, libre, sauvage et sans attache. A ce moment là rien d’autre ne comptait.
- Un poisson eu le malheur de passer juste sous son museau, ouvrant les crocs elle l’attrapa et referma sa prise aussitôt, elle avait son repas. Sortant de l’eau en s’ébrouant elle se dirigea vers le rocher où elle avait faillit dormir. Dégustant tranquillement sa proie elle regarda si le loup était toujours là, ne le voyant pas elle ne prit pas la peine de le chercher du regard, elle aussi pouvait ignorer les gens. Elle finit son poisson heureuse d’avoir enfin le ventre plein, de plus on ne pouvait pas dire qu’il avait été difficile à attraper.
- Entendant une respiration non loin d’elle elle ne put s’empêcher de se retourner, parfois la curiosité l’emporte sur le ressentiment ... Ressentiment du surtout à une grande successibilité.