[size=12]Pourquoi es-tu parti là où je ne pouvais te suivre,
Pourquoi ce fus toi et non pas ton prochain,
Comment ferai-je pour sans toi encore survivre,
Alors que tu étais celui qui faisait mon lendemain.
Sans toi la vie me paraît fade et sans couleurs,
Comme une valse sans musique,
Comme une histoire sans aucunes valeurs,
Ou sans aucun acte héroïque.
Seul toi savait comment le soir me consoler de mes peines,
Tu savais quels mots me murmurer pour ne pas succomber trop vite.
Tu sais savais quand il fallait me brusquer ou m’alléger de ma haine,
C’était toi qui sous le ciel étoilé me racontait les bonheurs de la vie.
Et on se disait que tout irait bien, que rien ne pouvait nous arriver,
Mais alors comment ceci a-t-il pu bien nous frapper,
Puisque que tu disais me promettre de toujours être la pour m’aider,
Alors pourquoi sans me prévenir tu t’en es allé ?
J’admire encore ces paysages ensevelis sous la neige de la matinée,
Mais ils n’ont plus les mêmes vertus qu’autrefois,
Puisqu’avant tu étais la pour me raconter les histoires du passé
De ces collines et plaines, de leurs beautés et lois.
Mais désormais, comment dois-je avancer sur la route ?
Est-ce à droite ou a gauche, comment puis-je le savoir
Alors que tu n’es plus là pour abréger mes doutes,
je ne sais plus ce que je dois croire.
Sans toi je suis comme la brebis égaré qui perd pied,
Mais où es-tu berger qui me sauve de mes souffrances,
Pourquoi n’es-tu pas la pour venir me sauver,
Alors que je crie vers toi, de la douleur la vengeance !
Tu étais l’étoile qui dans la nuit guidait mes pas,
Mais désormais ma vue se voile dans l’obscurité,
Il n’y a plus cette lumière qui était la pour moi,
Tu semble si lointain, comme un mirage oublié.
Tu m’as laissé seul trop rapidement, je n’étais pas prête,
Mais toi, tu me disais de ne pas m’inquiéter,
Tu me demandais d’être forte, mais je ne pouvais l’être,
Car sans toi ce n’est plus la peine de continuer.
Pourquoi persister mon existence alors que je sais,
Que désormais mes peines, mes joies et mes rancœurs,
Je ne peux plus te les raconter comme j’aimais tant le faire
Seul toi savais de ton sourire guérir les blessures de mon cœur.
Je me sens si seule dans ce monde d’égoïste,
Il semble avoir oublié qu’on peut tous souffrir,
Sans toi je ne suis plus des heureux sur la liste,
Je voudrais simplement te rejoindre, partir.
La vie était un long prélude enchanté,
Mais tu m’as dit au revoir sans explications,
Que voulais-tu que je fasse a par désespéré,
Tu étais ce qui apaisait ma raison.
Mais je sais que je ne suis pas folle et que je n’invente rien,
Car je suis sûre qu’un jour tu me serrrais bien dans tes bras,
Mais tu t’es envolé si facilement, sans même un adieu de la main,
J’ai encore du mal à comprendre qu’il faut que je vive sans toi.
Désormais je erre là où mes pas me mènent en rêvant te revoir,
Parfois, j’entends ton rire, ta voix miraculeuse mais tout s’envole
Et une fois de plus je suis seule sans ta présence qui m’apportait l’espoir,
Je t’en supplie reviens, de me protéger était ton rôle.
Mon âme se perd dans des souvenirs de nous deux rassemblés,
Mon cœur se sert quand il ne peut nier ton absence,
Et moi je pose cette lame sur mes veines pour te retrouver,
De nouveau nous serons réunis et je sentirais ta présence.
Et même si je sais que tu ne voulais pas que je me retire la vie volontairement,
Je te désobéis, car sans toi tout est en noir et blanc, tout est fade et sans goût,
Je sais que là-haut je serai heureuse auprès de toi, quitte à faire couler mon sang,
Tu m’as abandonné contre ton gré, je viens vers toi malgré ton courroux.
Maintenant il est trop tard, mon poignet est baigné de ce liquide écarlate,
Je ne pleure pas, je ne le veux pas, je souris car je sais que bientôt je te reverrai,
Ma vue se brouille, mon ouïe flanche, je vacille et cherche à te rejoindre avec hâte,
Je profite des derniers moments sur ce monde où des gens m’aimaient.
Mes peu importe, qu’ils le veuillent ou non, tu es bien plus important qu’eux,
Je te fais passer en premier, qu’ils me pleurent, qu’ils me rient,
Je n’en ai plus rien à faire puisque bientôt je fermerai pour la dernière fois mes yeux,
Et quand je les rouvrirai, nous serons de nouveau réunis.
Et ne m’en veux pas si tu apprends que je n’ai pas attendue la mort,
Puisque ce fut moi qui suis allé la chercher,
Pardonne mon erreur et ignore tout ce rouge sur mon corps,
C’est bien un suicide, il n’y a nul besoin d’enquêter.
Si mes parents culpabilisent, alors qu’ils en prennent là une leçon,
Si mes amis pleurent, alors qu’ils apprennent à aimer,
Je serai alors un conseil pour tous, et non pas un abandon,
Ma mort n’est pas triste, c’était là un choix éprouvé.
Mais la blessure ne fut pas assez profonde et me voila enfermer,
Tout ces gens qui me dévisagent car j’ai voulu te rejoindre,
Ils ne peuvent comprendre que tu étais l’être sans qui je ne pouvais exister,
Ils ne veulent comprendre que sans toi, le bonheur je ne peux l’atteindre.
Mais une fois sortie, toujours de te retrouver était mon obsession,
Et je recommençais, j’enfonçais cette dague dans ma chair,
Personne ne pouvait m’en empêcher, je m’étais fait une raison,
Il fallait absolument que je te regarde une dernière fois, même en enfer.
Et quand pour la seconde fois je me laissais tomber sur le sol, souriante,
Je vis comme dans la réalité, ton visage se pencher sur le mien,
Tu étais présent pour mon dernier souffle et ma mort fut apaisante,
J’étais délivrée de cette prison et te serrait une dernière fois la main…
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