Wolf Angel
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 I'm alone . || PV HUMBRA

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MessageSujet: I'm alone . || PV HUMBRA   I'm alone . || PV HUMBRA I_icon_minitime10.03.10 17:47

      Tu m'as laissé la terre entière,
      Mais la terre, sans toi c'est petit.


    L'orage faisait rage mais il n'en avait rien à faire . La foudre pourrait toucher son corps , le brûler celà ne lui ferait ni chaud , ni froid . Esquivant avec rapidité la foudre tapant sur le sol . Ses yeux brillaient de mille feux , un sourire était déssiné sur son visage . Le vent soufflait , la pluie tombait mais il continuait sa course éffrainée pour survivre parce qu'il ne se contentait plus de vivre . Finsternis . Son coeur battait tellement fort qu'il semblait taper contre sa cage toracyque avec tant de violence qu'à des moments des spasmes de douleurs le ralentissaient mais non , ce n'était pas le moment de s'arrêter pour prendre de la force . A un mètre seulement de lui tomba la foudre , Fin' sentit presque la chaleur de l'élément lui brûler le pelage mais ce ne fut qu'une impression . Le souffle coupé pour rien au monde le mâle ne se serrait arrêté même si il n'avait rien à perdre il avait décidé de crever avec fierté . A mourrir autant se battre jusqu'à la fin . Un grognement se fit entendre , un grognement de rage & c'est là qu'au fond de lui son coeur puisa les dernières forces qu'il lui restait . Sans vraiment s'en rendre compte , ses longues pattes avançèrent esquivant alors à la perfection le danger . Le mâle ne réfléchissait plus vraiment à ce qu'il devait faire , celui-ci se contentait d'avancer tout en gardant sa vie saine & sauve . Tombés dans la nuit , les paysages étaient sombres mais il n'y fit pas cas . Aprés un moment - je ne saurais vous dire combien de temps - le mâle se stoppa voyant que le ciel semblait se calmer . Il s'ébroua laissant alors des milliers de goutelettes s'envoler dans l'air . Une fois que le ciel cessa de s'en prendre à la terre , le mâle se coucha sur l'herbe sèche & soupira . Un soupir , un soupir de soulagement ? Malgrés ce qu'il disait , malgrés ce qu'il pensait , le mâle avait perdu cette envie de vivre .A cette pensée son coeur se serra , il ne put s'empêcher de gémir , un petit gémissement exprimant la douleur qu'il ressentait .

    Un dernier grondement du ciel enleva toutes les pensées négatives du loup & doucement celui-ci se releva . Finsternis continua sa route dans les terres de l'Ouest . C'est au loin , qu'entra dans son champs de vision un croissant de lune parmis les nuages gris de la nuit . Un mince sourire se dessina sur le visage du mâle qui s'avançait à basse allure dans la plaine qui à présent semblait enfin appaisée . Tout était calme , pas un seul bruit n'était perceptible mis à part celui du vent caressant les feuilles des quelques arbres présents . Les brins d'herbes , doucement , caressaient le pelage gris de Finsternis . Le silence reignait en maitre dans l'atmosphère , doucement le mâle s'enfonçait dans des terres qui lui étaient encore inconnues . La nuit tait à présent totale , seule la lune était une source de lumière mais , souvent les nuages étouffaient celle-ci . Finsternis fermait de temps en temps les yeux pour faire face au vent qui lui était de plus en plus violent . Il avait toujours cette allure fiere .
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MessageSujet: Re: I'm alone . || PV HUMBRA   I'm alone . || PV HUMBRA I_icon_minitime11.03.10 20:27

      Les pions avancent doucement sur l'échiquier.
      La reine face au roi : Échec.



    Plaine vide, plaine déserte. Sur le sol toujours humide et spongieux, mes pattes salies par la boue se posaient avec délicatesse. A vrai dire, il n'y avait pas que mes pattes qui étaient salies par la boue, je l'étais entièrement. Couverte de gouttelettes brunes, ma fourrure autrefois éclatante avait perdu de sa beauté. Pourtant mon regard azure avait rarement été aussi brillant. Il flambait, comme un consume du bois, comme on brûle les étoiles. Je contemplais la plaine zébrée d'éclairs. Seules deux personnes au monde savait qu'elle était un cimetière, un tombeau. Ici reposait l'unique amour de mon père, il l'avait déposé au milieu de la tourmente, la laissant disparaître au milieu des filets électriques. Fronçant les sourcils, je fouettai puissamment l'air de ma queue en piétinant le sol froid. Un soupir s'échappa de ma gueule, léger et naturel, s'envolant dans le vent comme un oisillon prend son premier envol. Les oreilles légèrement en arrière, je partis en direction des éclairs, d'une démarche noble et assurée. Chaque qui me rapprochait de l'endroit était comme un craquement. J'avais l'impression de marcher sur des os, de respirer des murmures, de voir des tourments. Chaque mouvement de ma part semblait être en décalé. Comme si... Comme je n'appartenais plus à ce monde. Et en même temps, l'atmosphère qui y régnait ne m'était que trop familière. Odeur de mort, odeur de pleurs, odeur de tristesse. Les plaintes qui s'élevaient dans l'air me faisaient frissonner et me rendait toujours un peu plus vivante. Les éclairs me frôlaient, tombaient si près de moi que je sentais la décharge manquer de me traverser. Mais a aucun moment je ne fus la proie de l'électricité et sans même essayer de les éviter, je réussis à passer. C'est toujours ça : on fuit et on évite le danger. Je préférais le provoquer, lui montrer que je pouvais marcher sur son terrain sans jamais dévier. Poser mes pattes sur cette boue, laisser l'eau me salir, noyer ma beauté sous les restes d'une tombe. M'arrêtant soudainement, je dressai les oreilles sur la tête et aperçus au loin une forme. Longue, élancée, noire comme la nuit... Et elle me fixait, de ses grands yeux vides. Elle m'appelait. Le frisson qui me parcourut n'avait plus rien d'un coup d'adrénaline. La peur. Incontrôlable, grimpait en moi, faisait mon coeur battre plus vite que la galop d'un cheval. Je fis un pas en arrière, l'ombre fis deux pas en avant. Un grondement sourd monta de ma gorge et je plaquai mes oreilles sur mon crâne. Ne jamais réveiller les morts, ni chercher à leur parler. Secouant brutalement la tête, je me mis à reculer franchement. Soudain, j'entendis le tonnerre et bondis sur le côté : un éclair frappa pile à l'endroit où je me tenais une demie seconde plus tôt. M'écroulant dans le boue, je relevai la tête et aperçus la silhouette, qui marchait d'un pas franc vers moi.

    Me relevant, je ne cherchais même pas à me secouer. La boue dégoulinant le long de mon pelage, mais une rage me brûlait les entrailles. Roulant des épaules, je me mis à trotter vers l'ombre, elle fit de même vers moi. Accélérant la cadence, ignorant les éclairs, je voyais la distance entre nous se réduire. Et approcher, encore et encore... L'ombre commença à bondir, à sauter, donnant des coups de crocs dans le vide. Non Tormenta, je ne te laisserais pas tranquille... Claquant l'air de ma mâchoire, je continuai mon chemin avec plus d'autorité, d'assurance. Soudain, je fis glisser mes pattes dans la boue pour m'arrêter. Me retrouvant perpendiculaire à son chemin, je plaquai les oreilles sur le crâne et observai l'horizon : la tempête se levait. Il ne me restait plus que quelques secondes avant qu'elle ne gagne notre terrain. Je levai le museau au ciel et poussai un long, profond hurlement. Il emplit l'air, couvrant le crachat des éclairs. Baissant le museau, je fis quelques pas en arrière, et dans un mouvement gracieux, je me dressai sur mes pattes arrière. Donnant un coup de griffe dans le vide, lorsque mes pattes avant se reposèrent dans la terre trempée, une explosion se passa. Mon impulsion fut prise à cet instant, dans une fraction de seconde, quand je sentis la terre ferme sous mes griffes. Et comme un boulet de canon, je partis en avant. Mes foulées s'agrandirent d'un coup, tout mon corps se détendit. L'ombre en face de moi fit de même. Et comme un reflet dans le miroir, je vis la louve courir vers moi. Nos corps se rapprochaient, la collision était proche. Pour la première fois de ma vie, j'affronterais un mort. Donnant des coups de tête à droite, à gauche, je n'arrêtais de glisser. M'écroulant sur les genoux, je repartais toujours avec la même puissance, redoublant d'ardeur : jamais l'ombre ne s'écroula ni ne perdit l'équilibre. Et puis, je fus assez proche pour apercevoir ses yeux : leur couleur me subjugua, mais ce fut l'horreur qui y régnait qui me frappa le plus. L'ombre souffrait, plus amère que jamais. Poussant un grondement, je pris une longue impulsion, me rassemblant sur moi-même, me raplatissant sur le sol. L'ombre fit comme moi, et dans un même mouvement, dans un unisson parfait, nous décolâmes du sol. Le saut était immense, et je vis le corps foncer droit sur moi. Rentrant la tête dans les épaules, je fermai les yeux et sentis son corps s'enfoncer dans le mien. Ce fut pire qu'un choc : comme si tous ses sentiments passaient en moi, déversaient leur haine et leur dégoût. Ma salive se transforma en sang, mes os en glaçons. Et quand je sentis le corps du fantôme terminer sa course en moi, je m'écroulai sur le sol. Ma vitesse m'emporta, mon corps rebondit dans la boue, coup par coup. Impossible de m'arrêter, impossible de me relever. J'étais emportée...

    Mon finit par heurter le sol pour une dernière fois. Etais-je brisée en deux ? Le fantôme avait-il eut raison de moi ? Lorsque je levais les yeux au ciel, j'aperçus la lune et les étoiles. Couverte de boue, couchée dans les herbes sèches, je souris doucement. Peu importe qu'un jour je meurs, peu importe qu'un jour je devienne un fantôme comme celui que mon imagination avait produit. Car demeurer l'éternité sur terre ne m'importait guère. Je n'avais plus peur de la mort, je n'avais plus peur de personne.
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